— Kass ! La danse celtique va bientôt commencer !
— Mon petit Patober… C’est… c’est ma danse préférée…
— Pour de vrai ?
— Pour de vrai. Depuis petit, j’ai toujours dit à mes parents que je voulais danser sur un air celtique, le jour de mon m… de mon…
— De ton mariage ? Tu peux dire le mot, hein. Ce n’est pas une insulte.
— Je ne voudrais pas que tu crois que je te mets la pression.
— Je prends le temps de réfléchir, Kass. J’ai très envie de réaliser tes rêves celtiques. Mais… pour être franc, j’ai… J’ai peur.
— Peur de la danse celtique ?
— Non, du mariage.
— Parce qu’en danse, tu as fait d’énormes progrès depuis que je te connais, mon petit Patober.
— C’est parce que j’ai un partenaire digne de confiance.
— Ah bon ? Qui ça ?
— À ton avis ? Tu sais très bien que je parle de toi.
— Je m’en doutais, à vrai dire.
— Sinon, pour la danse celtique, j’ai une idée…
— Je t’écoute.
— On peut prendre des cours particuliers. Une fois par semaine. Faire ça pour toi, j’en suis capable.
— C’est vrai ?
— Oui, sans hésiter. Et, s’il s’avère que je te dis oui pour le mariage, on pourra créer notre propre chorégraphie. Sinon, on gagne des moments de complicité. Les cours de danse ne seront jamais perdus.
— Jamais ! Chaque moment avec toi, je veux les chérir jusqu’au bout, mon petit Patober.
— Moi aussi !
— Et… sans vouloir insister… Un jour, tu me parleras de ce qui te fait peur dans le fait de te marier avec moi ?
— J’aurais beaucoup à dire… Là, je ne peux pas. La danse celtique va commencer et je veux déjà mémoriser quelques pas.