2. Aux Lèvres de la mort.

Par Arod29

Posée sur une colline, l'immuable cité de Starnnarg étendait ses bras le long des flancs rocailleux. Ses trois hautes tours centrales se distinguaient à des lieues à la ronde. Leurs sommets étaient construits en pierre d'ombre. Un minerai maintenant introuvable qui, la nuit venue, brillait d'une lumière douce et chaleureuse, attirant les voyageurs fourbus ou égarés dans les nombreuses auberges de la ville.

Starnnarg surplombait l'immense Forêt des Larmes qui s'éployait jusqu'aux monumentales montagnes du Nord. Elle était plus ancienne que les premiers écrits des hommes. Son inextricable et vénérable végétation formait un rempart presque infranchissable à toutes intentions belliqueuses.

Tous les trois ans, des sanglots s'élevaient vers la cime des arbres. La sylve séculaire semblait déverser sa tristesse et sa mélancolie dans les vents. Une sève aux vertus curatives exceptionnelles coulait abondamment le long des troncs ancestraux. Cette période était celle des récolteurs. Ils parcouraient la lisière du bois pour recueillir le précieux liquide qui se revendrait à prix d'or sur les marchés. Les sinistres légendes qui se racontaient depuis des millénaires les obligeaient à rester aux abords de la forêt. Seuls quelques aventuriers téméraires venaient chercher fortune et renommée parmi les nombreuses ruines et tombeaux centenaires. Peu en revenaient et ceux qui réapparaissaient n'y retournaient jamais.

Des cheveux roux hirsutes surgirent du feuillage épais, Dwenn Carsa s'immobilisa un instant et ses yeux couleur émeraude observèrent les alentours. Son regard dur et mélancolique témoignait d'un passé douloureux qui empiétait encore sur sa vie quotidienne. Depuis des années la jeune femme vivait dans ce labyrinthe d’écorces, un choix qui l'avait sauvé, en partie, de ses démons.

Depuis l'aube, elle arpentait les mousses humides. La lumière peinait à pénétrer l'ombrage des feuillus et les flocons se laissaient piéger en hauteur. Quelques branches ployaient sous le poids de la neige, laissant de ci de là des petits monticules blancs. Le froid, prédateur, mordait avec gourmandise toutes chaleurs qui osaient le braver.

Quelques années furent nécessaires à Dwenn pour apprivoiser le climat rude de cette forêt. A présent, elle ne sentait plus l'air algide qui tenta de nombreuses fois de l'emporter dans un sommeil éternel. Dans chaque pierre, sous chaque feuille, la vie était foisonnante. Il fallait accepter cette profusion et trouver sa place.

La jeune femme s'arrêta et observa. Elle cherchait beaucoup plus que son chemin. Elle cherchait un mythe. L'arbre unique. Finvar. Celui qui dispensait sa sève guérisseuse, continuellement, sans jamais faiblir.

Dwenn, les genoux enfoncés dans l'humus, se souvint du jour où elle découvrit ce trésor.

Elle traquait un cerf depuis plusieurs heures, quand l'animal, apeuré, trouvait refuge sous de gigantesques branches. En pénétrant sous la frondaison, Dwenn, les yeux écarquillés, oubliait sa proie qui profitait de l'inattention de sa prédatrice, pour s'enfuir au plus profond des bois. L'endroit dégageait une magie bienveillante. Les verts étaient si intenses qu'elle pensa, un bref instant, être dans un beau rêve. Une lumière douce et chaude semblait irradier des feuilles. Même le froid n'osait s'aventurer sous ses branches, il restait à la lisière tel un prédateur.

Des larmes émeraude coulaient, lentement, au rythme lancinant des sanglots de l'écorce ancestrale. Elles s'infiltraient dans la terre depuis des millénaires. La jeune femme resta longtemps sous les branches apaisantes. Elle n'oublia jamais cet instant de plénitude.

Dwenn se redressa. La musique lancinante des sempiternels sanglots de Finvar glissait dans son esprit. Elle ne tarda pas à retrouver le vénérable arbre. Elle s’approcha à pas feutrés, respectueuse de l'endroit sacré.

Dwenn s’agenouilla, sortit une petite fiole et récupéra la précieuse sève. Le lieu était propice à l'introspection, mais le temps de la contemplation n'était pas venu. Le crépuscule pointait ses longs doigts obscurs et elle était attendue.

Elle pressa le pas. Certaines choses sombres sortaient à la nuit tombée surtout dans cette partie de la forêt. Des horreurs attirées par la pureté qu'elles se plaisaient à souiller. Elles se nourrissaient de la déliquescence de l'innocence.

Elle se hâta et parvint, après quelques heures, sans mauvaises rencontres, dans la petite clairière où elle vivait depuis des années.

Dwenn habitait dans une cabane pas loin d'un ruisselet sinueux. Elle aimait la musique de l'eau et restait parfois de longs moments, les yeux clos, à écouter. Un des rares instants où les fantômes de son passé ne venaient pas la hanter.

Elle ouvrit la porte de sa maison révélant une seule pièce avec, au centre, une petite cheminée qui lui servait de cuisine l'hiver. Le feu était presque éteint, quelques braises rougissaient, attisées par le vent frais qui venait de s'engouffrer par l'entrée.

Au fond de la pièce, un lit, avec un corps. Dwenn s'approcha de la forme allongée et s'agenouilla. Loup était étendu sur le ventre, les lacérations de son dos s'étaient infectées. Le drap posé sur lui était tâché de sang.

Elle plaça sa main sur son front. La fièvre était toujours présente.

Il respirait difficilement mais il était vivant.

Elle souleva les draps, les blessures étaient boursouflées et purulentes, elle n'était pas sûre que la sève puisse l'aider à ce stade. Dwenn appliqua délicatement l'onguent sur les plaies. Il fallait le faire pénétrer dans la chair pour qu'il soit efficace. Deux jours qu'il était dans cet état, depuis qu'elle l'avait sorti des griffes des tueurs. Elle n’avait vu que des ombres qui s'étaient évanouies dans la nuit glacée après avoir incendiée l'auberge. De la taverne de l'Ours endormi, il ne restait que des cendres, les flammes intenses avait consumé le cadavre de Yian. Dwenn essuya quelques larmes. Un homme bon s'en était allé. Et un autre était à l'orée de la mort. La jeune femme avait mis une journée pour le ramener jusque ici et presque autant pour ramener la précieuse sève de Finvar.

Dwenn prit la main gauche de Loup et y posa un long baiser.

Elle s'assit sur son lit près du feu, ajouta quelques rondins et le brasier reprit de plus belle, inondant la maison d'une chaleur réconfortante. Dwenn aimait vivre ainsi dans la solitude. Elle avait fui la civilisation essayant d'enfouir les horreurs de ses souvenirs sous la mousse des arbres, comme on cache la poussière sous les tapis. Parfois sa mémoire la laissait en paix, d'autres fois elle devait lui faire face. Comme en ce moment où les cris de son esprit résonnaient dans son corps meurtri. Dans un passé qu’elle aurait voulu plus lointain, elle fut du côté sombre. Une mercenaire avide et sans pitié mais elle fut trahie, capturée et torturée. Les stigmates physiques n'étaient rien comparés à ses séquelles psychologiques. De prédatrice, elle était devenue victime. Pour le première fois elle se sentit faible et plus rien ne fut pareil. Le contact avec un être humain lui était insupportable à l'exception d'un seul. Celui allongé sur son lit entre la vie et la mort. Celui qui l'avait sauvé.

La fatigue l'emporta rapidement et, comme souvent, son sommeil fut un tourbillon de cauchemars.

Dwenn s'éveilla en sursaut. Le feu crépitait encore.

— Mauvais rêve?

Elle tressaillit, Loup était assis près d’elle. Elle sourit et soupira.

— Mes rêves sont souvent mauvais.

— Je sais. Les miens aussi.

Dwen se redressa et toucha le front de son ami. La fièvre était tombée.

— Comment te sens tu?

— Mieux grâce à toi. Merci.

— Je te le devais.

— Arrêtes ça Dwenn tu ne me dois rien. Tu le sais bien.

— Je te dois la vie et bien plus encore. Parfois je ressens encore la douleur. Elle me brûle la peau.

Le regard de la jeune femme s'était perdue dans les flammes de l'âtre brûlant.

Loup se leva alors en gémissant.

— Hé! Tu vas où là?

Dwenn jaillit de son lit pour soutenir son ami qui vacillait.

— Je pars. J'ai déjà perdu trop de temps.

— Qu'y a t-il de si important pour que tu ne prennes pas le temps de te reposer?

— Tu le sais. Mon père, ma mère.

Dwenn secoua la tête de dépit.

— Tuer ce fantôme ne ramènera ni ton père, ni ta mère, ni Yian.

Loup s'agaça et repoussa la jeune femme qui le soutenait.

— Je ne suis pas idiot Dwenn. Je sais tout ça. Il prit une grande inspiration. Alzebal ne mérite pas de vivre et le supprimer empêchera beaucoup d'autres morts et...

Il s'interrompit et posa sa main sur la joue de Dwenn.

— Je ne veux pas que tu subisses le même sort.

— Qui viendrais me trouver ici au fin fond d'une forêt maudite?

Loup regarda Dwenn. Un sourire se dessina sur son visage.

— Reste quelques jours. Promis je ferai la cuisine.

Loup se mordit la lèvre inférieure.

— Je reste mais tiens-toi loin des fourneaux.

Dwenn se mit à rire, une éternité que cela ne lui était pas arrivée.

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Rânoh
Posté le 10/04/2024
Salut Arord.

Excellent chapitre, fort différent du précédent, quoique... On garde toujours cette ambiance de Dark Fantasy que j'apprécie beaucoup, et ce coup-ci, sans la moindre violence ou effusion de sang. Le cadre paraît calme, tout en étant chargé de l'atmosphère étouffante des précédents textes.
De plus, cette description de Starnnag en préambule fut des plus satisfaisantes, poétique et calée sur le rythme de cette forêt et de ces Larmes s'écoulant.

Merci pour ce texte agréable, à plus tard !
Arod29
Posté le 11/04/2024
Merci Rânoh!
C'est toujours gratifiant de voir que le lecteur ressent ce que l'on a essayé d'insuffler à nos écrits. J'espère que la suite te plaira.
Merci encore.
A bientôt
Gardar
Posté le 27/03/2024
Bon je continue donc. Un chapitre qui permet de souffler un peu. Toujours dans le style fluide que tu utilises. Vraiment, je passe du bon temps. Petite coquille : "Quelques années furent nécessaires" je crois que tu voulais dire : "Quelques années avaient été nécessaires", je ne suis pas sûr.
Merci pour ce nouveau chapitre. Je continue
Gardar
Arod29
Posté le 27/03/2024
Merci pour ton commentaire et je suis très content si tu passes un bon moment de lecture.
Oui de temps en temps il faut se poser! ;-)
A bientôt
PumknPie
Posté le 27/08/2023
Bonjour encore :)

Au départ, je pensais que l'on suivait une nouvelle personne alors que je voulais savoir ce qui était arrivé à Loup. Finalement, je dois avoué que je suis contente que l'histoire continue et que ce ne soit pas un nouveau chemin parallèle à suivre.

Les descriptions sont chouettes et poétiques :)

Je pense avoir décelé une petite faute de grammaire : "Celui qui l'avait sauvé". Puisque c'est Loup qui a sauvé Dwenn, je pense qu'il faudrait accorder "sauvéE" car il est précédé du L apostrophe. Peut-être à vérifier :)

Je continuerai la lecture de tes chapitres pour découvrir qui est donc Alzebal et la raison de sa vengeance !
A bientôt !
PumknPie
Posté le 27/08/2023
avouer*... rolala
Arod29
Posté le 27/08/2023
Hello!
Merci pour ton commentaire!
Tu as raison pour la faute ! Merci.
Ouï pour l'instant on suit Loup mais il y aura d'autres personnages... ;-)
A bientôt! Merci encore pour ta lecture!
blairelle
Posté le 26/08/2023
Oh Dwenn et Loup se connaissaient ? Au début du chapitre je pensais que Dwenn avait juste décidé de soigner un parfait inconnu (et je ne comprenais vraiment pas pourquoi elle lui embrassait la main !)
Et sinon j'aime bien l'opposition entre Dwenn => essaie de se reconstruire dans la paix, et Loup => essaie de se venger de ses tourmenteurs. Même si ça peut faire un peu cliché "la femme gentille et douce qui prend soin des autres et l'homme dur et fort qui combat les méchants", enfin ce n'est qu'une première impression.
Arod29
Posté le 27/08/2023
Hello!
Et oui Dwen et Loup se connaissent. Au moins j'ai réussi à ta surprendre! ;-) Merci pour ton commentaire !
J'espère ne pas faire cliché puisque c'est l douce femme qui sauve le gros dur! ;-)
A bientôt.
Sifoell
Posté le 24/06/2023
Bonjour Arod,

Je vais enchaîner un peu ma lecture sur ton histoire, vu que tes chapitres sont courts et que, je t'avouerai, je suis hyper intriguée depuis le prologue.

J'aime beaucoup l'univers que tu construis, la violence qui l'habite, les légendes, les créatures surnaturelles.

Dans ce chapitre, la présentation de Dwenn. Je n'ai pas trop cherché le rapport avec le chapitre précédent ou le prologue (je viens de les relire en diagonale, parce que comme je lis plein de débuts de textes dans le cadre du bingo, je voulais me remettre en tête ton histoire).

Je trouve ton style d'écriture très beau, et toujours aussi efficace. La caractérisation de Dwenn est top, et si on se doute qu'elle a vécu des trucs difficiles que tu effleures ici, j'aime la manière dont elle s'est isolée du monde pour panser ses plaies, et comme elle s'est adaptée à cette forêt hostile et vit presque en symbiose avec elle (elle semble avoir des capacités d'adaptation au top).

Et du coup c'est quand Loup a été mentionné que j'ai raccroché les wagons avec le chapitre précédent, et j'aime vraiment ces moments où tu fais un focus sur un personnage (surtout qu'on est encore au début de l'histoire, donc on ne les connaît pas encore).

J'aime beaucoup la relation que l'on devine entre Dwenn et Loup, leur peut-être attachement réciproque (ils se sont chacun sauvé leur vie, un partout et balle au centre ?), ou en tout cas, une relation où je devine qu'ils ont vécu ou au moins partagé de longs moments ensemble, et quelque chose d'un peu quotidien. Ils semblent bien se connaître.

Je file lire la suite, merci beaucoup pour ce chapitre !
Arod29
Posté le 26/06/2023
Hello!
Merci beaucoup pour ton commentaire!
La relation entre Dwenn et Loup est un peu la base, comme tu vas le voir plus tard, de ce pourquoi Loup va reprendre sa vengeance. :-)
Merci encore!
Hortense
Posté le 02/11/2022
bonjour Arod,
On ressent avec force la présence de la forêt et de cet arbre bienveillant. S'il n'y avait cette présence hostile et impalpable, elle pourrait être enchantée.
Loup grièvement blessé est sauvé par Dwenn, grâce au pouvoir de la sève.
Visiblement ces deux là ont une histoire en commun que l'on découvrira, j'imagine par la suite.
J'ai noté quelques coquilles, mais elles sont déjà relevées, donc je ne vais pas en rajouter une couche.
Je papillonne pour me faire une idée des différents textes proposés aux histoires d'or, mais je reviendrai vers toi par la suite avec grand plaisir.
Arod29
Posté le 02/11/2022
Bonjour Hortense.
Merci beaucoup pour ton commentaire.
Oui effectivement Dwenn va avoir une importance capitale pour la suite des évènements.
Bon papillonage et à très bientôt! :-)
Baladine
Posté le 14/04/2022
Re Hello (maintenant que j'ai commencé)
C'est drôle avec Dwenn, tu as changé de style ! Beaucoup plus d'adjectifs (une petite clairière, une petite cheminée, un ruisseau sinueux), alors qu'avec les deux autres, c'était beaucoup plus direct. Ici, comme le ruisseau, on sinue beaucoup plus, on se faufile, on cherche, on baisse la tête.
J'aime bien : "essayant d'enfouir les horreurs de ses souvenirs sous la mousse des arbres, comme on cache la poussière sous les tapis"
Quelques coquilles relevées :
- deux fois "lancinant[e]" et deux fois "prédateur[trice]" trop proches à mon avis
- celui qui l'avait sauvé => sauvée
- Arrêtes ça Dwenn tu ne me dois rien. => Arrête ça, Dwenn, tu ne me dois rien.
-Le regard de la jeune femme s'était perdue dans les flammes de l'âtre brûlant. => perdu
- Qui viendrais me trouver ici au fin fond d'une forêt maudite => viendrait ?
- que cela ne lui était pas arrivée => arrivé.
A bientôt
Baladine
Posté le 14/04/2022
Ah mais en lisant les autres commentaires, je vois que les suggestions avaient toutes déjà été faites ^^ Bon la prochaine fois je vérifierai avant de relever une dixième fois :)
Arod29
Posté le 15/04/2022
Rerehello!
Merci d'être encore là! ;-)
Tu as raison pour Dwenn au niveau du style. C'était inconscient quand je l'ai écris. Dwenn tente de se reconstruire loin de la violence qu'elle a vécu, Loup, lui est, en partie, détruit et ne cherche que la vengeance.
La vie et la mort. :-)
Merci pour les remarques et désolé, c'est ma faute je ne les ai pas encore rectifiées.
Merci et à bientôt.
Altaïr
Posté le 21/03/2022
Ton titre de chapitre donne à la mort une dimension charnelle assez inédite, presque sensuelle. Les lèvres comme alternative aux traditionnelles "portes de la mort", c'est joliment trouvé !
Je m’attendais à ce que le contenu de ce chapitre soit en lien avec la bouche : un dernier message soupiré ou une blessure aux lèvres, c'est plus une remarque qu'un regret.
Quelques coquilles et remarques/suggestions :
// Seuls quelques aventuriers téméraires venaient chercher fortune et renommée parmi les nombreuses ruines et tombeaux centenaires (à cet endroit j’aurais ajouté « qu’elle abritait », car je suppose que ces ruines et ces tombeaux sont dans la forêt ?).
// un choix qui l'avait sauvé (sauvée) // quand l'animal, apeuré, trouvait (trouva) refuge //
* * *
// Dwenn, les yeux écarquillés, oubliait (oublia) sa proie qui profitait (profita) de l'inattention de sa prédatrice, pour s'enfuir au plus profond des bois. […] Même le froid n'osait s'aventurer sous ses (les) branches, il restait à la lisière tel un prédateur. //
Dans ce passage tu décris « l’endroit » et passe ensuite directement à la description de l’arbre unique sans clairement le dire. On le devine, mais peut-être qu’une petite phrase de transition permettrait de lire ce passage de façon plus fluide 🤔 ?
* * *
// Elle n'oublia (n’oublierait) jamais cet instant de plénitude. // les flammes intenses avait (avaient) consumé // une journée pour le ramener jusque ici (jusqu’ici) et presque autant pour ramener la précieuse sève de Finvar. //
Dwenn était-elle partie chasser ou trouver de la sève ? Voire les deux ? 🤔
D’après ton récit j’ai compris que Dwenn trouvait l’arbre unique par hasard.
* * *
Pour le (la) première fois elle se sentit (s’était sentie) faible // Celui qui l'avait sauvé (sauvée). // Le regard de la jeune femme s'était perdue (perdu) //
* * *
« — Je reste mais tiens-toi loin des fourneaux.
S’agit-il d’un partage des tâches égalitaire ou simplement d’un instinct de survie 😂 ?
* * *
// Dwenn se mit à rire, une éternité que cela ne lui était pas arrivée (arrivé). //

A bientôt !
Arod29
Posté le 22/03/2022
Hello Altaïr!
Merci pour ton commentaire!
Content que le titre te plaise! J'avoue ne pas me souvenir si j'ai galéré à le trouver! ;-) C'est vrai que j'aurais pu développer le chapitre plus en lien avec le titre mais basiquement il représente Loup qui est mourant. :-)
Merci pour tes remarques très pertinentes, je vais modifier tout ça! :-)
A bientôt!
Deslunes
Posté le 05/02/2022
Re,
Troisième paragraphe et déjà : La sylve séculaire semblait déverser sa tristesse et sa mélancolie dans les vents. et y'en a plein des comme celles là.
Un nouveau personnage, un nom original (Dwenn) et j'allais dire, une nouvelle histoire. Tout va se relier tôt ou tard ! Mais quand, je suspense demeure, je vais être obligé de continuer.
Arod29
Posté le 07/02/2022
Hello!
Merci beaucoup! Content que ça te plaise! J'espère que tu trouveras la suite à la hauteur.
AsnMes
Posté le 15/09/2021
(Je suis de retour pour poster des gros pavés en commentaire, vraiment désolée ^^).

Un chapitre encore une fois très bien écrit, rythmé et composé. On sent vraiment que ton univers est travaillé et profond ! C’est à la fois très rassurant et intéressant en tant que lecteur, on a vraiment envie de connaître la suite !

Ce chapitre est vraiment très bien constitué car l’on découvre à la fois la profondeur de l’univers mais aussi on avance dans l’intrigue tout en gardant énormément de mystère.
Le personnage de Dwenn est très bien caractérisé, comme les autres personnages que l’on a pu voir jusqu’à lors. On arrive facilement à l’intégrer, à comprendre les enjeux qu’elle peut porter et à voir sa place dans l’histoire. De plus, par la familiarité qu’elle a avec Loup, l’on peut facilement nouer des liens avec les deux personnages.

Donc c’est encore une fois un très bon chapitre. Bravo !

Comme d’habitudes, j’ai toujours quelques pinaillages mais vraiment rien de bien méchant :

“A présent, elle ne sentait plus l'air algide qui tenta de nombreuses fois de l'emporter dans un sommeil éternel.”
La concordance des temps dans cette phrase me semble un peu bizarre ( après c’est peut-être seulement moi, je ne suis pas sûre du tout). J’aurais plutôt écrit tenter au plus-que-parfait : Elle ne sentait plus l’air algide qui avait tenté de nombreuses fois de l’emporter dans un sommeil éternel.
Les deux marches pour moi mais je ne sais pas pourquoi je trouve que le plus-que-parfait casse moins le rythme (à toi de voir ce que tu préfères).

“Dwenn, les yeux écarquillés, oubliait sa proie qui profitait de l'inattention de sa prédatrice, pour s'enfuir au plus profond des bois.
Même le froid n'osait s'aventurer sous ses branches, il restait à la lisière tel un prédateur.”

Je trouve que la virgule entre “prédatrice” et “pour” casse un peu le rythme de la phrase et que peut-être l’enlever serait plus logique et plus fluide.
Aussi, comme prédateur/prédatrice est un mot peu commun dans le langage courant, je trouve que le retrouver si proche l’un de l’autre sonne un peu comme une répétition. J’aurais peut-être changé l’un des deux par un synonyme ou une périphrase ( peut-être même plus prédateur que prédatrice pour faire un renvoie à la deuxième fois que tu l’utilises dans le chapitre pour décrire Dwenn et ainsi faire un.e rapprochement/symbolique sympa). En tout cas c’est pas très dérangeant si jamais tu préfères le laisser comme ça.

-Des larmes émeraude coulaient, lentement, au rythme lancinant des sanglots de l'écorce ancestrale.[...]
Dwenn se redressa. La musique lancinante..
Un petit double lancinant qui, comme pour prédateur, sonne un peu redondant vu que c’est un mot que l’on a pas souvent l’habitude de voir. J’en aurais peut-être changé un des deux.
J’aurais aussi peut-être supprimé le retour à la ligne entre “prédateur” et “des larmes” pour faire un seul paragraphe de “souvenir”. Je trouve cela un peu moins perturbant à la lecture.
D’ailleurs, je trouve que tes paragraphes sont parfois un peu courts au milieu du chapitre. C’est agréable en lecture numérique mais j’ai peur qu’en impression cela rende bizarre, à voir si jamais tu prévois de l’imprimer ;).

“Deux jours qu'il était dans cet état, depuis qu'elle l'avait sorti des griffes des tueurs.”
Je ne sais pas pourquoi, je trouve que la phrase fait un peu familière écrite comme ça. J’aurais peut-être rajouté un petit “Cela faisait” au début de la phrase ou peut-être utilisé une répétition pour rendre la chose plus dramatique : “Cela faisait deux jours qu’il était dans cet état. Deux jours depuis qu’elle l’avait sorti des griffes des tueurs.”
“Arrêtes ça Dwenn tu ne me dois rien. Tu le sais bien”
Chipotage de l’extrême, désolée, mais j’aurais rajouté une virgule ou un point dans la phrase pour garder le même rythme de parole de Loup et marquer le discours : “ Arrêtes ça Dwenn,/. tu ne me dois rien. Tu le sais bien.”

“Je te dois la vie et bien plus encore. Parfois je ressens encore la douleur. Elle me brûle la peau. Le regard de la jeune femme s'était perdue dans les flammes de l'âtre brûlant.”
J’aurais changer un des “brûle/brûlant” par un synonyme ou une périphrase pour éviter la répétition ( comme “ Elle consomme/ronge/embrase ma chair/peau." / ou alors rougeoyant ect..)

“— Hé! Tu vas où là?”
Je ne sais pas pourquoi je trouve cette phrase un peu familière et cela détonne un peu du reste du registre utilisé par les personnages lors des dialogues. Après c’est peut-être seulement moi, donc à voir comment tu le sens.

Voilà voilà ! Comme d’habitude mes petits chipotages ne sont que mon avis ( donc libre à toi de changer ce que je relève ;3 ).
En tout cas, ton histoire est toujours aussi passionnante (hâte de pouvoir lire la suite !) et toujours aussi bien travaillé donc continue comme ça !
A bientôt et encore bravo pour ce très bon chapitre !
Arod29
Posté le 16/09/2021
Hello AsnMes!
Bon retour!
Merci beaucoup pour tes compliments très encourageant, et tes chipotages qui m'aident beaucoup! Je vais modifier tout ça!
Pour la suite que j'ai déjà écrit, je suis embêté par une incohérence. Il faut que je me penche sérieusement là-dessus. Ca m'avait complètement échappé!
A bientôt.
Edouard PArle
Posté le 29/08/2021
Hey!
Encore un super chapitre, on découvre le personnage de Dwenn pas à pas, c'est ta grande force : réussir à diluer les informations pour qu'on se pose des questions.
Evidemment, ça donne envie de lire la suite (=
Quelques remarques :
"Quelques années furent nécessaires à Dwenn pour apprivoiser le climat rude de cette forêt." je pense que "avaient été" serait plus approprié.
"Elles se nourrissaient de la déliquescence de l'innocence." jolie phrase !
Arod29
Posté le 29/08/2021
Merci, merci, merci pour ton commentaire et ta remarque!
🙂
Arod29
Posté le 29/08/2021
Merci, merci, merci pour ton commentaire et ta remarque!
🙂
Arod29
Posté le 29/08/2021
Merci, merci, merci pour ton commentaire et ta remarque!
🙂
Emmy Plume
Posté le 06/07/2021
Aww ! Je les aime déjà beaucoup trop ^^

Les dialogues entre Dwenn et Loup sont authentique et on sent leur amitié même si on n'en sait pas grand chose à ce stade. Je suis contente de constater que Loup n'est pas tout à fait seul, et qu'il a une ancienne mercenaire/ guérisseuse/ mauvaise cuisinière à ses côtés.

La forêt est juste magnifique et on pouvait sentir son ancienneté, sa beauté ancestrale à travers tes mots. J'ai particulièrement aimé cette "pierre d'ombre" dont tu parles, Pour moi qui suit très visuelle, l'image d'une tour au toit luisant dans la nuit, au côté d'une forêt foisonnante a un charme magique.

Bon, j'en reviens à Dwenn, mais elle aussi elle a connu son lot de malheur, dont je sens qu'on n'a fait qu'effleurer la surface (ma prédiction des personnages torturés se réalise XD). Entre Loup et elle, il y a comme une sorte de lien tissé de souffrance, et tu nous donnes enfin un nom à coudre sur cette tapisserie de douleur : Alzebad. Je sais bien que ça prendra du temps, mais j'ai déjà hâte de voir ce gars subir la vengeance de ses victimes (oui, je lui en veux toujours pour Yian > ~ <

D'ailleurs, je me trompe peut-être, mais Loup sous-entend que Dwenn est aussi en danger... Maintenant, j'ai peur pour elle ! ^v^'

J'ignore quel est ton rythme d'écriture (c'est ta première histoire sur Plume d'Argent je crois -> Bienvenu d'ailleurs !) mais j'ai déjà hâte de lire la suite !

Bon courage dans le périple qu'est la rédaction d'un roman ! A bientôt =^v^=

Emmy
Arod29
Posté le 06/07/2021
Merci!!
Ce chapitre était très différent dans sa première version, on ne sentait pas le lien fort entre Loup et Dwenn. Je suis content d'avoir réussi à le mettre en mots.
Pour l'avenir de Dwenn, il faudra attendre un peu... ;-)
Concernant mon rythme d'écriture, en fait le roman est terminé, et là je suis en phase de relecture mais surtout de réécriture. J'essaie d'enrichir mon univers que parfois je survole un peu trop à mon goût.
En tout cas merci encore pour tes compliments et tes encouragements. :-)
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