Les pièces du puzzle s’étaient emboîtées dans la tête de Miesko. Certaines évidentes, comme la disparition d’Ennius, au contraire d’autres qu’il n’avait pas eu conscience de détenir, empilées de-ci de-là dans des recoins de sa mémoire : le sauvetage de la flotte de l’Alliance, grâce à la restauration étonnante de leurs protocoles de saut – les ingénieurs de la Fondation avaient été coiffés sur le poteau –, l’agitation des belligérants depuis et enfin l’apparition des vaisseaux de l’Expérion dans le ciel d’Ione. Tout était lié. Sans compter l’étrange comportement d’Ennius ces dernières semaines – auquel il regrettait de ne pas avoir prêté la moindre attention.
Incroyable.
Miesko n’avait jamais été contaminé par la fascination de son fils pour le fondateur. Pourtant, quand des doutes profonds s’insinuaient ou que la stratégie à suivre devenait nébuleuse, il s’était lui-même surpris plus d’une fois à arpenter le petit musée d’Ennius et à planter son regard dans celui d’Eshan en se demandant ce qu’il aurait imaginé en la circonstance. Pas sur la photo de lui à douze ans : ce regard vif qui semblait voir au loin, dans un visage enfantin porteur de toutes les promesses des mondes, Miesko s’en détournait. Trop lumineux ; trop loin des stratagèmes tortueux de la Fondation aujourd’hui. Il préférait les yeux d’orage d’une version adulte du fondateur, tourmentés et comme dépouillés de leur innocence.
Miesko frissonna d’excitation. Il fallait récupérer cet homme vivant. Empêcher à tout prix que l’Expérion ne mette la main sur lui, sinon Ione était fichue et la Fondation avec elle. Le gouvernement n’était qu’un ramassis d’imbéciles avec leur stratégie de négociation. Des fantoches utiles, désormais dépassés par les événements. On ne négociait pas avec l’Expérion, on évitait juste de se faire dévorer.
— On est à une demi-heure, monsieur, déclara le second pilote.
Avec les autorités ioniennes lancées sur de fausses pistes par des hirondes complices, Miesko avait décollé le plus discrètement possible. Ennius n’était dans aucun des endroits qu’il avait envisagés. Restait le plus exotique : la villa du fondateur, qui surgissait à plusieurs reprises dans les archives familiales. Cela lui était apparu comme évident une fois les autres hypothèses invalidées.
Les deux hirondes réquisitionnées par Miesko, abondamment armées, volaient aussi bas que le permettaient leurs systèmes, avec leurs écrans à pleine puissance. Ils étaient partis avant le jour et s’enfonçaient toujours plus profondément dans la forêt. Miesko frissonna par instinct en la regardant. Depuis combien d’années aucun engin aérien – excepté celui d’Ennius – n’était-il venu jusqu’ici troubler les démons de la forêt ?
— C’est sans fin, soupira-t-il.
Il crachinait sur l’hironde. Coincée entre la brume qui s’élevait des arbres et une couche ininterrompue de nuages sombres, elle se faisait happer par moment par la matière cotonneuse ; on perdait alors tout repère, l’air turbulent les secouait et, malgré la sûreté des instruments, des pensées morbides visitaient Miesko.
Il recentra son attention sur ses documents, dans l’espoir de trouver une autre destination vers laquelle Ennius aurait pu se diriger avec son invité encombrant. S’il se trompait, de précieuses heures auraient été gaspillées.
— Deux appareils en rapprochement, annonça soudain le premier pilote. Pas de contact radio. Passage en pilotage semi-auto. Préparation à des manœuvres de diversion. Vitesse en augmentation, boucliers en place. Notre escorte se poste derrière en couverture.
Le garde du corps de Miesko se précipita sur lui et appuya d’un coup sec sur la commande de mise en sécurité de son siège, sans lui laisser le temps de protester.
— Au cas où il y aurait du grabuge, président.
La bulle pare-chocs se referma sur Miesko en l’emprisonnant totalement, si bien qu’il n’eut même plus la possibilité de bouger la tête. Un respirateur sur la bouche, les membres calés par une sorte de mousse amortissante, il était enserré dans un cocon qui le séparait de la réalité. Seule son instrumentation interne lui permettait de suivre ce qui se déroulait dedans et dehors, par connexion aux caméras du bord.
À peine le garde fut-il revenu dans son siège qu’une secousse ébranla l’appareil. Il se harnacha avec précipitation. Pas de bulle protectrice pour lui ni pour les pilotes d’ailleurs, qui devaient garder leur liberté de mouvement.
Par les écouteurs de sa capsule, Miesko continuait de recevoir les messages du commandant de bord et de son lieutenant. Le premier pilotait, tandis que le second gérait les systèmes d’armement.
— Hostiles, dit le commandant. Ils nous ont tiré dessus. Manœuvre d’évasion en cours, vitesse maximale, préparation à la riposte.
— Préparation à la riposte, répéta le lieutenant.
La voix grave et précise du premier ne trahissait aucune nervosité, comme si la situation demeurait parfaitement normale. Celle du second était moins assurée : il n’avait jamais dû tirer autrement qu’à l’exercice. La rançon de la paix sur Ione.
— Signature énergétique, hirondes ioniennes, ajouta le commandant. Riposte autorisée.
— Riposte autorisée, commandant.
Appareils ioniens ! Miesko aurait sursauté si sa carapace lui en avait laissé le loisir. Bien sûr, tout se tenait… L’Expérion n’aurait pas attaqué si effrontément Ione sans complicités internes. Miesko gênait. Sa stratégie de neutralité qui arrangeait tout le monde autrefois était devenue importune. L’Expérion comptait le remplacer par quelqu’un de plus accommodant à leur égard afin de tirer les ficelles. Qui l’avait trahi ? Quelqu’un au gouvernement ? Ou au cœur même de la Fondation ? Ce n’était quand même pas Nevra, sa première fille ? Elle avait dépassé les soixante-dix ans et rongeait son frein devant l’opiniâtreté de son père à conserver le pouvoir. Ou alors le cadet Jehort ? Il avait souvent plaidé pour un changement de politique : il valait mieux selon lui se ranger d’ores et déjà du côté du vainqueur.
L’hironde se mit à tanguer et balancer, alors que les quatre appareils tournoyaient dans le ciel en jouant à cache-cache avec les nuages. Les pensées sombres de Miesko lui échappèrent, égaillées par les secousses. Il se sentit chahuté dans tous les sens et tâcha de ne pas tourner de l’œil ou de vomir. La forêt apparaissait dans le champ de vision des caméras en alternance avec le ciel, en un étourdissant manège de gris, vert et rouge.
Le second pilote commença à commenter les préparatifs du tir.
— Déflecteurs au maximum, systèmes armés et verrouillés sur la cible.
Miesko n’entendait pas grand-chose en dehors des messages du bord ; il se demanda si on leur tirait dessus et s’ils tiraient, eux aussi. Ils continuaient leurs manœuvres acrobatiques, au point qu’il ne savait plus trop quand il était tête en haut ou en bas. Son estomac se souleva et il vomit, incapable de contrôler ses spasmes. La pompe de son respirateur absorba imperturbablement le mélange fétide.
— Notre escorte en a eu un, notifia le pilote sans aucune émotion apparente. Un au tapis !
En même temps que l’annonce, une déflagration retentit et ébranla l’appareil.
— L’autre a descendu notre équipier, cria le second pilote. Leur hironde a explosé. Il va falloir jouer serré, commandant, ils sont plus agiles que nous.
Les oscillations s’intensifièrent, si bien que Miesko n’eut pas trop de toute sa concentration pour empêcher son estomac de remonter à nouveau. L’hironde encaissa un brusque soubresaut, suivi de trépidations et sifflements.
— La coque est touchée, mais l’appareil reste gouvernable. Prêt au tir, je compte, un… deux…
Au moment où le pilote énonça « trois », le vaisseau décrocha abruptement et effectua un enchaînement de manœuvres. Jusqu’ici, le siège de Miesko avait compensé en partie les accélérations qui mettaient son organisme à rude épreuve, cependant cette fois-ci, un voile noir descendit devant ses yeux et il sentit que tout s’effaçait.
Quand il reprit connaissance, l’hironde volait toujours, mais des vibrations l’ébranlaient et un sifflement caractéristique trahissait la sortie des ailes.
— Statut ? souffla-t-il faiblement dans son micro.
— Président, vous allez bien ?
— On dirait, s’agaça-t-il.
La voix du commandant se voulait rassurante, cependant il ne fallut pas longtemps à Miesko pour constater que le sens de ses propos l’était moins :
— Adversaires neutralisés, membres d’équipage inconscients, moteurs et structure endommagés. Nous naviguons sur la pile auxiliaire vers les plus proches formations rocheuses, mais j’ai du mal à maintenir l’altitude. Le propulseur antigrav est touché.
Évidemment qu’il était touché ! Ils n’auraient pas déployé les ailes sinon. N’avaient-ils échappé à leurs poursuivants que pour périr en forêt ? Miesko mourrait-il sans savoir si un de ses fils l’avait trahi ? Cela, il ne le permettrait pas !
Les minutes suivantes comptèrent parmi les plus longues de son existence. Le temps se traînait autant que leur appareil qui hoquetait au-dessus des arbres géants. Une brume s’en élevait et étendait des doigts informes pour les happer, tandis que le couvercle des nuages pesait sur l’hironde avec méchanceté. Les paramètres s’affichaient devant les yeux de Miesko par le biais de ses implants. La vitesse se maintenait, tandis que l’altitude diminuait lentement, mètre par mètre.
On avait au fil du temps rapetissé puis supprimé les ailes des navettes atmosphériques et compté sur l’antigrav pour les faire voler. Mais les ailes n’avaient pas totalement disparu : rétractées dans la coque, elles étaient prêtes à assurer la portance en cas de défaillance de l’antigrav. On avait trop peur d’un atterrissage forcé en forêt. Encore fallait-il que la vitesse générée par le propulseur soit suffisante. Miesko aurait préféré ne pas se rappeler ces notions classiques d’aérodynamique, souvenirs de ses années d’études. Cela lui aurait évité de visualiser l’issue de leur trajectoire.
— Préparation à l’atterrissage sur la canopée, énonça la voix neutre du pilote.
On pouvait survivre quelques heures au sommet des arbres, pensa Miesko. Mieux qu’en bas. Ou agoniser plus longuement.
Une énorme secousse déchira l’appareil, et Miesko perdit connaissance, une fois de plus.
¤¤¤
Ennius sursauta :
— On a une urgence, entendit-il. Démarrez l’hironde, on part pour une mission locale. Embarquez ce que vous pouvez, pas sûr qu’on revienne ici.
Occupé à inspecter leurs affaires dans la cuisine pour la énième fois, Ennius bondit sur ses pieds sans attendre la réaction des deux autres, probablement destinataires du message. Il se félicita d’avoir accéléré les préparatifs, avant de vraiment prendre conscience de la première partie de la phrase. Il scruta machinalement le ciel par la fenêtre. On aurait été bien en peine d’y voir quoi que ce soit à part du gris.
— Quel genre d’urgence, Keizo ?
— Ton père nous a retrouvés, mais il a quelques ennuis.
Ennius posa son front sur la vitre, le sang battant dans ses tempes et la tête vide.
— Mon père ? Où est-il ?
— Dans une hironde détruite, plantée au milieu de la forêt. Il va bien, ne t’inquiète pas.
Le regard d’Ennius s’abaissa jusqu’à survoler l’étendue ininterrompue de la canopée. Noyée dans une brume dont on ne distinguait plus si elle montait de la terre ou descendait du ciel, elle lui parut encore plus sinistre qu’au précédent petit déjeuner.
— Pourquoi je m’inquiéterais ? Il profite juste d’une petite balade… une excursion dans les bois…
Ennius s’essayait à l’humour version Keizo, mais il s’étrangla sur le dernier mot. Le temps moyen de survie d’un homme dans la forêt ne dépassait pas une heure. Tout Ionien le savait. Keizo l’aurait-il oublié, comme le reste ?
Ennius attrapa tout ce qu’il pouvait porter avant de s’arrêter au seuil de la cuisine :
— Merci de t’occuper de mon père, balbutia-t-il à Keizo.
— Ce n’est pas pour lui que je le fais, Ennius, c’est pour toi.
Ennius courut vers l’hironde en laissant à Keizo le soin de décrire la situation à Mu et Bryn. Concentré sur les écrans devant lui, il enclencha la procédure de départ.
À peine deux minutes après se fit entendre la cavalcade de ses trois compagnons qui le rejoignaient au trot. Mu débordait d’enthousiasme. Bien sûr, Keizo était là ! Il arborait l’expression neutre qui le caractérisait la plupart du temps. Contrairement à Mu, Bryn paraissait grave.
— On embarque. On discutera plus tard.
— On peut au moins savoir pourquoi on va en forêt ? protesta Bryn.
— On va chercher mon père, aboya Ennius.
Le sourire de Mu disparut. Elle considéra Ennius d’un air catastrophé et se poussa machinalement pour permettre à Keizo d’accéder aux commandes. Calme et composé, à son habitude, celui-ci s’approcha des écrans de contrôle. Sans préavis, l’hironde s’éleva avec quelques oscillations. Comme Bryn se raidissait, interloqué, Mu l’éclaira d’un commentaire railleur :
— Je devine ce que tu vas dire : il est impossible de piloter ces engins en mode manuel. Oublie. C’est un des talents de Keizo.
— Je crois que rien ne peut vraiment m’étonner de sa part, murmura Bryn en réponse.
Ennius entendit à peine ces commentaires tant ses oreilles bourdonnaient. Un vertige soudain le saisit. Le sol lui parut loin et leur appareil fragile, alors que ces idées ne l’avaient jamais effleuré auparavant. Il dut poser sa main sur le revêtement velouté de l’habitacle pour se stabiliser. Il espéra que personne ne l’avait remarqué.
¤¤¤
L’hironde frisait la canopée luisante d’humidité. Juste sous eux, bien trop près, un océan de branchages défilait à une vitesse étourdissante. Keizo volait encore plus bas que l’autre nuit, au ras de la base des nuages. On aurait dit qu’il suffisait de tendre la main pour toucher une feuille.
Mu se sentait étrangement excitée par l’aventure, ce qui défiait tout bon sens : il n’y avait rien de positif à attendre ni de la forêt ni du père d’Ennius. La Fondation qu’il dirigeait dispensait à chacun les bienfaits de l’hyperespace, pour le plus grand bénéfice d’Ione, et se gardait bien de juger l’usage qui en était fait. L’Expérion pouvait continuer à écraser les planètes alliées en toute impunité grâce à ce cynisme économique.
Mais peu importait : l’action la libérait de tout un tas de pensées et inquiétudes qui s’accumulaient depuis leur installation ici. Ils s’étaient habillés – à vitesse supersonique – pour affronter la forêt. Mu se sentait bien dans la tenue qui lui rappelait ses frusques du Vieux Marp : veste imperméable, pantalon sans forme au bas enfoncé dans des mi-bottes solides qui protégeaient les pieds et maintenaient les chevilles. L’artifigence avait bien fait les choses : pour une fois, elle n’avait pas le sentiment d’être déguisée en portant des vêtements de ville comme depuis son arrivée sur Ione.
— Qu’est-ce qui s’est passé exactement ? s’enquit-elle auprès d’Ennius à voix basse.
Il répondit sur le même ton, afin de ne pas déconcentrer Keizo.
— Keizo a senti des gens approcher et il a dit… il a dit qu’il y avait mon père parmi eux.
— Pourquoi l’artifigence de la maison n’a rien détecté ?
— Je ne sais pas. Sûrement parce que c’était encore trop loin… ou alors que l’appareil volait bas. Très abîmé, apparemment.
— On les a attaqués ?
Ennius haussa les épaules.
— Possible : la Fondation a beaucoup d’ennemis… et Keizo aussi.
Il soupira en frissonnant.
— Il a dit aussi… que mon père était le seul… le seul survivant.
Encore un excellent chapitre !
On dirait que tu as conduit des hirondes toute ta vie et que tu as déjà fait des combats aériens ! :-) Pour moi, c'est vraiment super bien foutu !
Et je retrouve un peu la forêt de Naelmo, en plus dangereuse encore.
Contrairement à Fannie, je ne suis pas gênée par le fait que la famille d’Ennius ne soit pas si famille que ça et qu’on apprenne que maintenant quelles sont les ambitions des uns et des autres. Ennius n’en a jamais parlé, mais il vivait d’une façon qui l’avait plutôt éloignée de ces conflits familiaux et il ne semble pas en être affecté plus que ça. Si ces faits de trahisons éventuelles risquent de prendre de l’importance, le fait que le père se pose simplement à ce moment- là suffit, me semble-t-il.
Quant à Miesko, il ne m’est pas si antipathique que ça, c’est un type qui a des responsabilités, qui a la tête sur les épaules, qui connaît bien son fils, même s’il ne s’est pas aperçu de ses manigances. En fait, il tient parfaitement son rôle et je le trouve plutôt courageux et intelligent. Après, il fait passer les intérêts de Ione avant, mais c’est aussi pour ça qu’il est à cette place.
J’aime bien Mu qui pense à sa tenue vestimentaire en pareille circonstance. Ça colle bien avec le personnage. Elle se retrouve dans sa vraie peau.
Et Keizo, quel héros ! Tout repose sur ses épaules, mais on sent qu’elles sont assez solides pour pouvoir encore en supporter beaucoup plus, ce qui à mon avis ne manquera pas d’arriver. (Une future paix, par exemple, grâce à lui ? Et à Mu... et aux deux autres... Mais je me fais plaisir, là)
Par contre, pour moi qui suis claustro à 150%, la scène où Miesko est enfermé dans sa bulle, complètement coincé, m’a fait un de ces effets !!!
Et quel âge a donc Miesko vu l’âge de sa fille et vu sa parfaite santé ? Les progrès scientifiques certainement ?
Juste une seule ridicule remarque que je te mets quand même :
« le sauvetage de la flotte de l’Alliance, grâce à la restauration » j’ôterai la virgule avant grâce.
Suite au commentaire de Fanny, j'ai dû rajouter une ou deux phrases dans un chapitre précédent, mais j'avoue que je ne sais plus si je l'ai mis à jour sur PA. Miesko, c'ets plutôt le genre intransigeant, qui est exigeant envers lui-même et les autres, mais ce n'est pas forcément pour autant une mauvaise personne. C'est clair qu'il fait passer les intérêts de la Fondation avant le reste...
Tant mieux si la scène de la bulle t'a fait de l'effet, c'est signer qu'elle est réussie. Je n'ai au qu'à me projeter dans la situation pour l'écrire (c'est vrai que ce n'est pas plaisant à imaginer...). miesko a une centaine d'année, c'est précisé plus tard, il me semble.
Merci, a bientôt !
Pour la régularité, on repassera… :-s
Ce système de protection réservé au chef le met dans une situation paradoxale en le réduisant à l’impuissance. Et effectivement, avec ce qui lui arrive, Miesko pourrait s’étouffer. Je n’ai pas beaucoup de sympathie pour lui, mais j’espère qu’il va survivre et qu’il aura le fin mot de l’histoire.
Dans mon dernier commentaire, j’ai dit que ça allait barder et je ne me suis pas trompée. :-) Maintenant Keizo va sortir de sa cachette et s’exposer : sa bonté pourrait le perdre. Mais bon, on a besoin de lui, alors il va s’en sortir. N’est-ce pas ?
En ce qui concerne la famille, je ne suis pas étonnée qu’il y ait des dissensions en son sein, ni qu’elles se manifestent à ce point de l’histoire, mais je trouve surprenant que des personnages apparaissent seulement maintenant qu’ils sont des traîtres potentiels alors qu’on ne connaissait même pas leur existence.
J’aime bien ta façon de parler des deux regards d’Eshan : c’est une belle description.
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Coquille et remarques :
— la restauration étonnante de leurs protocoles [On dirait que l’espace entre « étonnante » et « de » est insécable.]
— elle se faisait happer par moment [par moments]
— Pas de bulle protectrice pour lui ni pour les pilotes d’ailleurs [On dirait que « d’ailleurs » se rapporte à « pilotes » ; pour lever l’ambiguïté, tu pourrais inverser : « ni d’ailleurs pour les pilotes ».]
— tandis que le second gérait les systèmes d’armement [On gère une affaire, des biens, ses intérêts ou ceux d’autrui, un ministère, etc. ; ici, il me semble que « maniait », « manœuvrait », « était aux commandes (des systèmes) » seraient préférables.]
— L’Expérion comptait le remplacer par quelqu’un de plus accommodant à leur égard [Si c’est à l’égard de l’Expérion, il faut écrire « à son égard » ; si « leur » se rapporte à l’Expérion et à d’autres parties, je trouve que ce n’est pas très clair.]
— L’autre a descendu notre équipier, cria le second pilote. Leur hironde a explosé [Là aussi, l’usage de « leur » est troublant ; on a « L’autre » et « notre équipier » qui sont tous deux des singuliers : à qui se rapporte « leur » ?]
— que la vitesse générée par le propulseur [Je dirais « produite » ; dans ce sens, « générer » est un anglicisme. Voici ce qu’en dit l’Académie française : http://www.academie-francaise.fr/generer.]
— Le sol lui parut loin et leur appareil fragile [J’aurais dit « lointain » ; comme ces deux termes dépendent du même verbe, il faudrait deux adjectifs.]
Merci pour toutes les coquilles et précisions, c'est fou ce qu'on laisse passer comme petits et gros machins... et tu as toujours un nez infaillible pour les anglicismes (pourtant je ne les aime pas non plus, mais j'en laisse passer quand même !)
Si ce n'est pas le cas, et même si le rebondissement n'est pas en contradiction avec le reste de la narration, je me demande si ce n'est pas un peu "trop". Ou si ça n'intervient pas au moment le plus opportun...? En fait, je me suis dit que Keizo devait déjà se dépêtrer d'une situation terriblement complexe sans aucune porte de sortie alors si, en plus, c'est le souk dans sa propre famille...
Bref, je suis impatiente de voir comment tu vas démêler tout ça! ^^
Ah, ah, que de questions, auxquelles je ne vais pas répondre, bien sûr... pour les réponses, il faut aller voir la suite ;-)