Le moteur s’arrête et elle est là,
L’usine,
Immense, comme une bête recroquevillée,
Eternellement tapie,
Les omoplates saillantes dans le ciel blanc,
Grizzly mécanique dont le pendant est la vie
Elle vous fauche, de sa patte de métal,
Tandis que sa comparse, vide vertigineux au silence hurlant,
Pose la sienne sur votre dos
Pour vous empêcher de bouger.
Et vous, Christ ordinaire sans apôtres ni Livre,
Le flanc à moitié dévoré,
Après quarante années de sommeil et de veille,
Elle vous jette au bas d’un talus.