Sélène se réveilla doucement. Ses yeux se posèrent sur les murs mauves et gris clair de sa chambre que l’adolescente avait peints quelques années auparavant. Sur la paroi qui faisait face au lit s’étalait une immense bibliothèque, remplie de plusieurs centaines de romans. À droite, on pouvait apercevoir la mer grâce à la fenêtre au montant de bois. La jeune fille se leva pour y jeter un coup d’œil : une légère brise gonflait quelques voiles au loin, mais l’eau semblait calme. Cette vision de l’océan lui rappela Léo, et l’après-midi jeux qui était prévue le jour même.
Elle descendit les escaliers menant à la cuisine, où sa mère s’affairait devant la pâte à gaufres.
– Coucou ma chérie ! Bien dormi ?
– Oui, répondit Sélène en se frottant les yeux. Où sont les autres ?
– Ton Papa et Maëlys sont à la mer, comme d’habitude… Loïc voulait se baigner, et ta sœur ramasser des coquillages, lui apprit Adeline. Et Coralie dort encore.
– Tu veux de l’aide ? proposa sa fille aînée.
– Tu peux mettre la table, ils ne devraient pas tarder.
Sélène se mit distraitement à l’œuvre. Elle pensait aux devoirs qui l’attendaient encore. Puis à la venue des Sherwood. Elle était un peu anxieuse. Un peu excitée. Elle ne savait plus trop, en fait. C’était un tourbillon de pensées qui s’échappaient très vite. C’était l’envie et la peur. Que se passerait-il ? Et si, justement, rien n’avait lieu ? Et puis, il y aurait Léo. Léo et ses sourires moqueurs, Léo et sa proximité ravageuse. Léo et l’amour que Sélène éprouvait pour lui.
La jeune fille soupira, préférant penser à d’autres choses. Son devoir de mathématiques, par exemple, semblait bien moins risqué. Heureusement, le reste de sa famille arriva, affamée, et ils passèrent à table.
– Tes gaufres sont délicieuses, ma femme, sourit Loïc, les cheveux encore humides.
Une fois repue, Sélène monta dans sa chambre et s’installa à son bureau. Après les maths, l’adolescente s’empara de son Carnet Créatif. Ce cahier avait pris une signification particulière, depuis que sa professeure de français avait répondu à sa lettre. Sélène ouvrit la troisième page pour retrouver les mots de Madame Gasser :
« Chère Sélène,
Est-ce que ton texte m’a touchée ? Énormément. J’ai eu un frisson, un sourire ému et une foule de choses à te dire ! Il a été difficile d’ordonner mes pensées, de savoir par où commencer, et surtout jusqu’où aller.
Je crois que la norme est un concept un peu vague auquel cependant trop se raccrochent ! À force de ne pas sortir du lot, certains passent leur vie à se chercher, sans jamais vraiment se trouver. La différence est un peu magique. Pas toujours facile à vivre, mais quand tu trouves ta place malgré elle, tu trouves le bonheur. Tu sauras qui tu es.
Il existe effectivement certaines personnes qui nous offrent une place, comme tu le racontes si bien. Je suis heureuse que tu aies trouvé quelqu’un comme Léo, car il est précieux, n’en doute pas. Mais la vie est bien faite, et nous donne par petites touches des rencontres exceptionnelles. Le fait que celles-ci soient rares nous fait prendre conscience qu’on doit en prendre soin, et surtout, qu’on a beaucoup de chance !
Ne perds jamais confiance, et continue à rayonner – tu es un véritable soleil !
Bien à toi,
Valentine Gasser »
Sélène médita ces mots encore une fois. Ils lui réchauffaient le cœur, lui rappelaient un peu ceux d’une maman. Enfin, quelqu’un savait tout, elle n’était plus entièrement seule.
L’élève avait encore une rédaction à écrire : elle s’empara d’un stylo à encre bleue, et coucha ses idées sur le papier. Il lui fallut plus une heure pour terminer, et presque autant pour choisir une tenue. Sélène opta finalement pour un jeans ample et un pull trop grand sur son tee-shirt favori, un crop top noir orné de motifs discrets près du col. C’était parfait pour une journée d’octobre aussi fraîche.
S’observant dans le miroir pour vérifier sa tenue une millième fois, elle remarqua qu’il manquait un détail, et s’empressa de parer ses oreilles de deux petites ancres. Une fois prête, Sélène descendit avec son bouquin et s’installa sur le canapé avec une couverture pour ses jambes. Le temps fila doucement, et l’après-midi arriva bien vite. Pour se calmer un peu avant l’arrivée des Sherwood, elle décida de monter dans le grenier.
– Maman, tu m’appelles quand les Sherwood arrivent, s’il te plaît ? Merci !
La jeune fille avait elle-même aménagé cette pièce une ou deux années auparavant. Elle avait trié, jeté, rangé absolument tout le bazar qui avait trôné là. Il disparaissait maintenant derrière des rideaux de tissu pourpre. Ça lui avait pris des heures, mais ça en valait la peine, car c’était pour accueillir l’héritage de la marraine de sa mère, ancienne pianiste. Sélène ne connaissait que peu cette grand-tante, qui avait légué son superbe piano à queue à la famille Gavillet. Peut-être était-ce parce qu’Adeline avait appris la musique avec sa marraine. Ou peut-être était-ce parce que Sélène avait joué ses premières notes sur cet instrument, alors qu’elle savait à peine marcher. Quoi qu’il en fût, le testament avait été clair ; le piano devait se trouver dans cette maison.
Sélène se souvenait encore des déménageurs qui avaient sué pour l’emmener dans cette pièce, à l’étage. L’escalier semblait bien trop étroit, et pourtant… Ils avaient réussi un miracle. Elle s’était approchée à pas lents, mesurés, comme si le piano pouvait s’envoler à tout moment. L’instrument trônait au milieu, noir, brillant, majestueux. Malgré les heures passées à jouer sur les touches, Sélène ressentait toujours une pointe de crainte mêlée de respect devant tant de splendeur. Et, lorsqu’elle s’asseyait sur le tabouret de cuir, tous ses tracas s’envolaient pour ne laisser place qu’à la musique.
Ce jour-là ne fit pas exception. Sélène pénétra dans ce sanctuaire, laissa la porte légèrement entrouverte. Le soleil d’automne filtrait par la fenêtre, d’où on apercevait le jardin, avec son grand saule et la balançoire. La jeune fille préféra rester dans cette lumière menue, car elle n’avait pas besoin de ses partitions. Seule son âme dictait la couleur de son toucher ; ses doigts connaissaient les mouvements par cœur.
Sélène commença doucement à se chauffer les doigts. Les gammes l’apaisaient, leur droiture lui procurait sécurité. Puis, son pouls légèrement ralenti, la jeune fille laissa place à son imagination d’interprétation. Elle laissa courir ses mains sur les éclats de bois, tantôt blancs, tantôt noirs. La mélodie s’élevait dans la poussière, rebondissait contre les rayons du soleil.
Le cœur de Sélène vibrait avec l’instrument, déversant tout son amour et ses doutes dans chaque note du morceau qu’elle jouait. Autour, tout avait disparu. Sa famille en bas, Léo qui ne tarderait pas à arriver. Seule la musique comptait.
– Wahou ! C’est Sélène qui joue ? Magnifique.
Cette exclamation la ramena cruellement à la réalité. Elle s’était échappée si loin… L’adolescente reconnut sans mal la voix qui s’émerveillait. C’était James. Aussitôt, elle cessa de jouer, s’interrompant au milieu de la Lettre à Élise.
Tendant l’oreille, la jeune fille perçut Adeline confirmer les suppositions du père de Léo tout en invitant la famille à entrer plus avant.
– Sélène ! s’époumona-t-elle depuis le rez-de-chaussée. Descends, les Sherwood sont là !
L’adolescente prit une bouffée d’oxygène pour calmer son excitation, et rejoignit les autres en faisant coucou de la main aux nouveaux venus.
– Bon, autant commencer tout de suite ! proposa Loïc, impatient. Qu’en pensez-vous ?
Un tohu-bohu de voix lui répondit, et pendant que tout le monde débattait sur le jeu qu’ils souhaitaient, une voix souffla à son oreille :
– C’était très beau.
Les mains de Sélène devinrent moites, ses joues brûlantes, mais elle se reprit vite. Léo ne devait surtout pas se rendre compte des ravages qu’il créait chez son amie. À moins que… La jeune fille chassa vite cette pensée d’une claque mentale. Elle finirait par faire une bêtise, et elle ne souhaitait pas tout ruiner. L’adolescente préféra l’offensive, car c’était bien connu : la meilleure défense reste l’attaque.
– Merci. Tu connais le titre, au moins ? ricana-t-elle.
– Eh, pour qui tu me prends ? s’insurgea Léo. Lettre à Élise, de Beethoven. Pas besoin de faire cette tête, ajouta l’aîné en voyant l’air effaré de la jeune fille. J’ai un minimum de culture générale… la taquina-t-il.
– Oh, je n’en doute pas, rétorqua Sélène sans réussir à totalement masquer son ironie. Et pourquoi l’a-t-il composée, si tu connais si bien ce musicien ?
– Il était fou amoureux d’une fille qui ne partageait pas ses sentiments… Beethoven a essayé de l’amadouer avec sa musique, sans succès.
– Mouais. T’as gagné, marmonna l’adolescente, vexée qu’il en sache autant.
Heureusement, Léo n’eut pas le temps de savourer sa victoire, car déjà, on avait décidé de jouer au Loup-Garou[1]. Loïc commença par récapituler toutes les cartes : Cupidon, la voyante, la sorcière, le chasseur, les loups-garous, et enfin la petite fille. Il distribua ensuite les rôles : Sélène regarda discrètement le sien. Loup-garou. Elle ne survivrait sans doute pas très longtemps, mais bon. Autant essayer.
Étonnamment, les loups remportèrent cette première manche. Même si, sans surprise, la jeune fille s’était fait éliminer en deuxième, James et Coralie avaient fait des miracles pour survivre. On choisit de jouer la revanche, et Sélène tira le rôle de petite fille. Au moins, ce serait plus amusant, même si elle risquait presque plus encore de se faire tuer. Par les loups, cette fois. Loïc, aimant bien raconter les épopées fantastiques, il garda son rôle de meneur.
– La nuit tombe sur le village de Thiercelieux, et peu à peu, tous les habitants s’endorment, bien au chaud dans leurs chaumières. Cupidon ! se réveille, et va me désigner deux amoureux, qui s’aimeront jusqu’à la fin des temps. Si l’un est tué, l’autre le suivra dans la mort, bien sûr.
Loïc observa un silence pendant que l’angelot se réveillait et choisissait les deux tourtereaux. Sa fille aînée entendit Bruno qui ronchonnait sur son casse-tête. En effet, il était un peu jeune pour jouer avec les autres, même si Maëlys s’y essayait. Après tout, elle avait déjà fait quelques parties, contrairement au benjamin Sherwood.
– On se demande qui c’est, cette fois, n’est-ce pas, Mat ? rigola Léo avant que Loïc ne lui rappelât que les dormeurs ne parlaient pas. Coralie et toi, c’est ça ?
– Tais-toi… répondit son petit frère en lui donnant un coup de coude – du moins c’était ce que Sélène déduisit du bruit que Léo produisit.
– Oh ! Les gens qui dorment ne parlent pas ! intervint Loïc. Ils ne se battent pas non plus…
Sa grosse voix impressionnait souvent les petits que gardaient Adeline à la crèche quand il venait chercher sa femme. Pourtant, un amour fou pour son prochain nuançait toujours ses intonations.
– Je vais toucher la tête des deux amoureux. Ils se voueront une passion sans limites – et c’est le cas de le dire – jusqu’à la mort de l’un d’eux, et dans l’au-delà. Passez une bonne nuit de folie.
Quelle ne fut pas la surprise de Sélène lorsque son père lui effleura délicatement le haut du crâne. Mais surtout, pourquoi Léo avait-il lui aussi les yeux ouverts ? Quand elle le vit imperceptiblement rougir, son esprit se mit enfin en marche. L’adolescente comprit enfin que Cupidon – qui que ce fût, elle mourait d’envie de découvrir son identité… – les avait unis « jusqu’à la mort de l’un d’eux, et dans l’au-delà ».
Pourquoi ? C’était le seul mot qui s’imprimait dans ses pensées, encore et encore. L’angelot aurait pu choisir n’importe qui. Alors pourquoi eux ? Léo et Sélène. Sélène et Léo. Une mauvaise blague. L’aîné Sherwood ne pouvait pas savoir… Surtout, surtout, ne rien laisser paraître. Il ne fallait absolument pas que quelqu’un – et encore moins Léo – pût lire en elle. L’adolescente se savait parfois être un livre ouvert, mais elle essaya tant bien que mal de camoufler ses sentiments. Dans la panique, une seule idée persistait : Léo ne devait pas être au courant. Pour l’instant, du moins. Car elle ignorait ce qu’il adviendrait alors.
Sélène referma doucement les yeux. Tout simplement, elle ne comprenait pas.
Léo
Je ne saisis pas. Je fais semblant de dormir alors que les loups décident de leur dîner. Pourtant, dans ma tête, c’est le bordel. Le jeu s’est complètement effacé : si un loup me frôle avec son doigt, je ne m’en rendrai sans doute même pas compte. Seule ma fureur régit mes pensées. Qu’a-t-il fait ? Cupidon va passer un sale quart d’heure… Enfin, façon de parler. J’imagine mille façons de me venger de lui, toutes plus sanglantes les unes que les autres. Même si je ne réaliserai aucune de mes spéculations, ça me fait du bien. Un peu.
Je suis presque certain que c’est Maman. Un coup monté ! Je lui ai répété un million de fois que je n’étais pas amoureux de Sélène, et c’est sans doute réciproque. Malgré tout, elle a sauté sur l’occasion. Pff. Nous ne nous aimons pas. Point barre. Et aucune partie de Loup-Garou ne changera ça.
Bon. Il faut que je me calme. J’essaie de me concentrer sur le jeu. La sorcière fait son choix, je n’ai plus beaucoup de temps. Je ne veux pas de nouvelle petite amie. Ma rupture avec Norelia est trop récente. Je l’aimais, après tout. Et même si j’étais d’accord aussi, même si c’était mieux pour nous deux… Ça n’a pas été facile. Je ne suis pas prêt à recommencer. Non, décidément, Sélène me convient très bien en tant qu’amie.
D’ici une dizaine de minutes, au maximum, je pourrai trouver un coupable. Un Cupidon dont je vais prendre soin. Tous les coups me sont permis pour que Maman comprenne qu’il n’y a rien entre nous, Sélène et moi. Et qu’il n’y aura jamais rien d’autre que de l’amitié.
<3
Sélène émergea de sa « nuit » de sommeil. Un repos plutôt agité, d’ailleurs, pour une nuit qui ne durait que quelques minutes. Le mystère restait entier pour le moment. Qui donc les avait unis ? Les villageois commencèrent à discuter du vote qui éliminerait un joueur, sans que la jeune fille n’y prêtât grande attention. Un bruit, un mouvement, une parole, et un personnage était trahi. Déboussolée par l’angelot, Sélène n’avait absolument pas tenté de jeter un coup d’œil au tour des loups-garous, pouvoir que lui octroyait son rôle de petite fille.
Elle suivit d’une oreille distraite le choix des villageois, sans faire part de son opinion. De toute façon, quelle était-elle ? Seul Cupidon l’intéressait, et il faudrait se montrer patiente. C’était un peu comme la véritable vie : chaque parole, chaque geste pouvait avoir une répercussion sur le reste de notre existence. Chacun des mots détenait un pouvoir. Guérisseurs ou meurtriers, ils influençaient nos façons d’agir.
Perdue dans ses pensées philosophiques, Sélène ne s’était pas rendu compte que le vote se dirigeait contre Léo.
– À trois, tout le monde pointe le doigt sur celui qu’il veut tuer, c’est clair ? déclara Loïc.
– On n’a pas besoin de voter, on connaît déjà le résultat ! claironna Mathéo. On sait tous que ce sera Léo.
– Eh ! En plus, ça dépend uniquement du vote de Sélène, rétorqua l’intéressé en lançant un coup d’œil appuyé à sa partenaire.
– Pas faux, surenchérit Sélène. Alors, on vote ?
Effectivement, la mort de Léo se joua à une voix près. À sa place, Mathéo périt en « d’atroces souffrances » sous les moqueries enjouées de son frère. La partie continua sans accroc jusqu’à ce que le loup-garou qui restait décidât de croquer James. Les villageois avaient de toute façon gagné, peu importait le dernier vote. Le père de Léo retourna sa carte : Cupidon.
Aussitôt, Sélène se posa des questions. Qu’est-ce qui avait bien pu passer par l’esprit de James pour choisir les deux aînés ? Avait-il deviné les sentiments de la jeune fille ? Ou son fils lui avait-il fait part de quelque chose que Sélène ne comprenait pas ?
Mais l’adolescente n’avait pas la réponse à toutes ses interrogations. Elle tenta, sans grands résultats, de se concentrer sur ce qu’elle pouvait contrôler. Les battements de son cœur, la rougeur de ses joues. Ses nerfs avaient été mis à rude épreuve, pourtant Sélène n'en voulait pas tant que ça à James…
Les Sherwood prirent congé après quelques autres jeux et un joyeux souper notamment composé de quiches lorraines et de tarte aux pommes. Sélène échangea un dernier coup d’œil amusé avec Léo : ils pensaient tous deux à la plaisanterie de James. La colère s’était envolée, ne laissant qu’une agréable complicité. Comme si ça ne signifiait rien. Qu’ils se trouvaient au-delà de ça. L’adolescente eut des frissons de bonheur dans tout le corps. Mieux valait ne pas s’appesantir sur la tristesse de l’absence de Léo qui menaçait.
Cette nuit-là, Sélène accueillit son rêve comme un pansement sur son cœur qui refusait de se calmer. Les traits de Léo étaient particulièrement distincts et précis, conséquence de sa présence. La jeune fille tendait la main pour repousser une mèche rebelle du garçon quand elle se réveilla en sursaut, à trois heures du matin.
[1] Voir lexique
Alors déjà, j' ai beaucoup aimé la petite incursion du point de vue de Léo durant la partie de jeu. On en sait un peu plus sur son ressenti. A voir s'il ne changera pas d'avis quand il apprendra les sentiments de Selène ( s'il les apprend un jour).
Quelques remarques sur la forme:
* " où Adeline s'affairait" -> j'aurai mis "sa mère" à la place du prénom
* " Ses nerfs avaient été mis à rude épreuve, pourtant Sélène ne lui en voulait pas James plus que cela": sûrement une faute de frappe -> "n'en voulait pas plus que cela à James"
.
Hâte d'avoir la suite 😊
Oui, il les apprendra, promis ! Et il y aura d'autres moments de son point de vue =) (Entre nous, je crois que ce sont les parties que je préfère écrire XD )
Je prends note de tes remarques, merci beaucoup !