Mes pas effleurent le parquet,
tandis que je m'avance à la fenêtre en déboutonnant ma chemise, nue, prête à m'offrir à la rue...
Cette rue qui au fond ne veut pas de moi
car elle a déjà trop d'âmes égarées...
Je sens l'air glisser sur ma peau,
les lampadaires masquent la lune,
et silencieusement, la pluie se met à tomber sous leur chaleur.
Elle ruisselle comme mes larmes sur les parois de mon cœur,
invisible, décelable qu'à ceux qui peuvent la sentir...
Plus je la regarde, et plus j'y vois une lumière qui coule
et qui part sans laver la saleté.
La ville dort et moi je tambourine,
je crie au ciel que ce sont mes limites,
et que mes pieds sont prêts à quitter terre
juste pour sentir un instant cette délivrance
ruisseler et pleurer sur mon corps
Cette pluie qui me lave de mes soirs et de son ombre.
Fy
Pas grand chose à dire sur ce poème, à part que je l'ai trouvé vraiment beau. Très émouvant. Le parallèle entre la pluie et les larmes de la narratrice est bien mis en place, impeccablement maitrisé. On ressent tout le désarroi du personnage et ce lugubre tableau de la rue que tu dépeints met en valeur un intérieur chaotique. C'est rigolo parce qu'elle regarde par la fenêtre et elle contemple le mauvais temps alors que, en vérité, la tempête fait rage en elle.
Bravo & à une prochaine,
Philippe
Contente que ça t'ait plu !
C'est bien ce que je voulais dépeindre tu as vu juste :)
Merci à toi pour ce commentaire enthousiaste !
À bientôt,
Fy