Chapitre 1 : Les Masqués - La Voilière

Notes de l’auteur : C'est en écrivant ce chapitre que j'ai commencé à ressentir à nouveau le petit frisson de l'écriture. J'espère que vous aimerez autant le lire que j'ai aimé l'écrire (=

Quatre jours après l’attentat des masqués, Twelzyn

La Voilière

Ce matin-là, je quittai le sommeil comme un plongeur remonte à la surface. Je repoussai mes draps d’un geste vif et me défis sans douceur de l’étreinte de mon amant de la veille. Ignorant ses grognements, je sortis du lit et me rhabillai en vitesse. J’enveloppai ma longue chevelure dans mon voile blanc, attachai mon collier de perles vertes à mon cou. Avant de quitter la chambre de l’auberge, je déposai trois pièces d’argent au pied du lit, je le devais bien au jeune homme blond avec qui j’avais partagé la nuit. Malgré son ivresse, il s’était révélé un partenaire intéressant.

L’escalier me mena directement au milieu des rues de Twelzyn. Je me couvris le visage du bras pour ne pas être éblouie par le soleil brûlant. Avec le printemps, les arbres plantés devant chaque propriété se couvraient de fleurs. L’eau des canaux, les statues de divinités protectrices, la végétation, les façades de pierre blanche, le sol pavé : tout resplendissait déjà d’un éclat estival. Quelques chats vagabondaient entre les buissons, des habitants sortaient les nourrir. J’avais eu l’occasion de faire de nombreux voyages mais je ne pouvais que confirmer la réputation de Twelzyn : elle était la plus belle ville du monde.

De nombreuses patrouilles gâchaient cette vue idyllique. Elles avaient été doublées lors des jours qui avaient suivi l’attentat des masqués. On avait proclamé qu’elles servaient à rassurer le peuple. Une absurdité, car dans un pays aussi pacifique qu’Amarina, leur seule présence était un motif d’inquiétude. La seule personne qu’elles pouvaient éventuellement rassurer était la reine Sarvinie. Celle que l’on nommait à présent la Tyranne.

Je souris en repensant à son couronnement, cinq ans plus tôt. La liesse qui avait animé le royaume était sans commune mesure, la montée de Sarvinie sur le trône avait uni tout un peuple le temps de quelques mois. Malgré le temps, personne n’avait oublié sa victoire en duel contre Elimsa Varlario. Après les troubles qui avaient suivi la mort de son prédécesseur, la disparition des princes Arelic et Tenic, Amarina avait cru retrouver sa quiétude.

Bien vite, Sarvinie s’était révélée une reine indigne, belliqueuse et égocentrique. Sans les efforts de Renzya, son Bras Droit, elle aurait sans doute été destituée dès sa première année de règne. Petit à petit, Sarvinie avait affaibli le pouvoir amarin, en préférant miser sur les armées plutôt sur que le commerce et la diplomatie. À présent, son trône nous tendait les bras, comme une pomme trop mûre. Il restait encore du travail mais jamais notre objectif de prendre le pouvoir n’avait semblé aussi atteignable. Sa concrétisation ne dépendait plus que de moi.

Enfin, j’arrivai devant la longue bâtisse rectangulaire des thermes. Sans être les édifices les plus majestueux de Twelzyn, les thermes étaient considérés comme l’une de ses sept merveilles pour la richesse de leurs sculptures. L’entièreté des bâtiments, du toit aux façades, était orné de gravures, statues et bas-reliefs. Ils représentaient pour la plupart des scènes mythologiques et historiques mais certains avaient des significations plus mystérieuses.

L’un d’entre eux, qui couvrait une bonne partie de la façade-est, montrait des hommes et femmes en train de se battre avec des tubes cracheurs de feu, dont certains volaient dans des coques au milieu des nuages. Les artistes à leur origine possédaient des talents aussi grands que leur imagination. Ils avaient donné à cette œuvre une précision rare. Je pouvais me perdre dans la contemplation de ses moindres détails pendant des heures.

Cependant, j’arrivai ce jour-là par une entrée plus discrète, inconnue du public. Après m’être assurée que personne ne me regardait, j’enjambai un muret entre deux grandes propriétés. Mes pas longèrent une allée de terre battue avant de me mener au milieu d’un jardin savamment entretenu, où se mêlaient d’innombrables compositions florales. Tulipes et jasmins, coquelicots et primevères, lys et orchidées dégageaient de douces senteurs. Je traversai la propriété pour arriver devant le rosier qui fermait la propriété. Après m’être retournée une dernière fois, je repoussai ses branches et avançai dans le couloir creusé entre les murs d’enceinte.

Une fois à l’intérieur, je n’eus qu’à faire une dizaine de pas pour me trouver au-dessus de la trappe qui descendait au souterrain. Je sortis mon trousseau de clés de ma poche, peinai de longues secondes dans l’obscurité à trouver la bonne. Enfin, je dégageai la petite lame rouillée et déverrouillai la trappe qui s’ouvrit dans un grincement. Ce mouvement souleva plusieurs couches de poussière et je fus prise d’une toux sèche. Je descendis par une échelle aux barreaux mousseux et me retrouvai sous une longue voûte humide. Les murs étaient couverts de moisissures et un petit ruisseau d’eau sale clapotait sous mes pieds.

J’eus à marcher quelques minutes pour parvenir devant l’échelle qui débouchait sur ma cachette. J’y grimpai rapidement, pressée de sortir de cet endroit puant. En soulevant la trappe finale, je retrouvai enfin une atmosphère plus respirable. J’entrouvris les rideaux de mon repère, une petite pièce ronde où étaient entreposés d’innombrables déguisements et manuscrits derrière des amphores d’eau chaude. Je n’avais plus qu’à pousser une porte pour arriver à l’intérieur des thermes.

Après les avoir sorties de leur cachette, j’optai pour une robe de bain typique de la cour et une crème brune pour changer mon teint. À l’aide d’un miroir ébréché, je complétai l’ensemble avec quelques touches de maquillage au niveau des yeux. Cela suffirait à me rendre méconnaissable. Je comptai ne croiser personne mais il fallait penser à toutes les éventualités. Si par malchance, je venais à croiser Livana, il ne fallait surtout pas qu’elle puisse m’identifier.

Après avoir plié mon voile, j’attachai mes cheveux avec une barrette dorée et enfilai deux bracelets de cuivre. Ainsi parée, personne ne pourrait mettre en doute mes origines de riche négociante. À regret, j’abandonnai ma dague, être retrouvée armée au sein des thermes constituerait ma perte inéluctable. Je rangeai l’ensemble de mon attirail derrière les amphores avant de prendre une grande inspiration : le plus difficile était à venir.

Je détachai une pierre du mur, accédant ainsi à la poignée de la porte. Je tendis l’oreille pour m’assurer que personne ne passait dans le couloir. Les employés devaient être peu nombreux à cette heure matinale mais il en suffisait d’un seul pour échouer. Une fois rassurée, je tirai doucement le loquet pour me dégager un passage. Après un coup d’œil, je me glissai vers l’extérieur et refermai l’ouverture silencieusement.  

Un long couloir orné de marbre éclairé par des braseros s’étalait devant moi. Une chaleur suffocante venait des ouvertures qui menaient en-dessous des bassins. Il me fallait sortir rapidement de cet endroit sous peine de voir mon maquillage réduit à néant. Me souvenant de ma mission de repérage du mois précédent, je partis vers la droite. L’atmosphère ne tarda pas à devenir plus respirable, je me trouvais sans doute à proximité du bain floral, un des seuls à ne pas être chauffé. De puissantes odeurs de plantes m’envahirent les narines.

Mes pas me conduisirent enfin à mon point de repère : la statue du requin-marteau. Cette œuvre terrifiante représentait la bête en train de sauter hors de l’eau la gueule ouverte et, à la lueur des torches, ses yeux globuleux semblaient vivants. Juste derrière elle, un escalier étroit grimpait vers le dernier bassin des thermes. Celui de la famille royale Amaris. Je gravis les marches le cœur battant, en m’efforçant d’être la plus discrète possible. Un rideau vert et noir en fermait l’accès. Je risquai un coup d’œil pour m’assurer que Livana n’était pas encore arrivée. À mon plus grand soulagement, je constatai que la pièce était vide.

Le bassin royal jouissait d’une luminosité exceptionnelle grâce à un magnifique toit de vitrail. Il avait été conçu sur le modèle du Dôme de Verre, orné des représentations des monarques les plus marquants de l’histoire d’Amarina tels que Duvric le Bâtisseur, les sœurs Siamoises ou Rekic le Conquérant. Leur beauté n’éclipsait en rien celles des savants motifs floraux gravés sur le carrelage qui avaient été assemblés avec un souci géométrique extraordinaire. Quelques carpes sacrées nageaient au milieu de l’eau claire, irriguées par de majestueuses fontaines. Derrière les rideaux, on pouvait deviner la présence de larges saunas et de tables de massage. L’ensemble pouvait accueillir une bonne centaine de personnes.

Un escalier de marbre permettait d’accéder à un balcon aux balustrades multicolores où étaient disposées cinq tables couvertes de mets et de vins. Placé à seulement quelques mètres du plafond, il permettait d’admirer de plus près la richesse des vitraux. J’y montai pour rejoindre ma cachette : un fauteuil de velours rose qui s’appuyait sur un petit coffre. Je l’ouvris et me glissai sous les coussins. Après l’avoir refermé, je me retrouvai dans une position bien inconfortable.  Je n’avais pas assez de place pour étendre mes jambes et devais m’appuyer sur les coudes pour mettre mes yeux à hauteur du petit trou qui me permettait de voir l’entrée du bassin.

L’excitation me gagna alors que les minutes s’égrenaient. Enfin, j’allais découvrir l’identité du mystérieux inconnu avec qui Livana partageait ses bains. Si mon informateur m’avait dit juste, il y avait de quoi jeter l’opprobre sur la princesse. Son héroïsme lors de l’attaque des masqués avait permis de rehausser son image publique, plusieurs fois ternie par ses échappées nocturnes dans le centre de Twelzyn. Cependant, je savais bien qu’il suffisait d’un scandale pour noircir sa réputation. Je comptais bien y parvenir.

Enfin, un tintement sonore atteignit mes oreilles, et la porte d'entrée s'ouvrit sur Livana et son compagnon. Je retins une exclamation de joie et de surprise : l’inconnu portait un masque sur le haut du visage de couleur écarlate qui représentait un corps de renard. Une référence évidente au criminel qui avait autrefois défié la couronne. Livana avec un Masqué portant l’emblème du Renard Rouge : voilà qui dépassait mes plus audacieuses espérances ! Indéniablement, il était un homme de grande beauté, doté d'yeux verts perçants, d'un teint halé, et d'une barbe rousse soignée. Sa stature indiquait une carrière militaire, cependant, son visage ne me rappelait personne.

Quant à Livana, que je voyais pour la première fois depuis l’attentat, elle arborait une tenue simple, fidèle à elle-même. La lame du masqué avait laissé une longue estafilade le long de son visage qui commençait à cicatriser. Une fois guérie, elle garderait une marque impressionnante de son acte de bravoure.

Tous deux avancèrent le long des bassins sans se départir d’une évidente proximité physique. Je vis même l’inconnu prendre la main de Livana avant qu’ils ne disparaissent de mon champ de vision. J’entendis leurs vêtements tomber dans un léger froissement puis leurs corps s’immerger, provoquant de doux clapotis. Je guettai leurs premiers mots avec impatience, brûlante d’en apprendre davantage sur le masqué. Son timbre grave sonna comme une libération.

— Je n’arrive pas à me faire à cet endroit, c’est trop grand. J’aurais préféré que nous continuions de nous retrouver à l’auberge.

— Cregar, répondit Livana, c’est toi qui m’as dit qu’il fallait que nous changions régulièrement de cachette. Et ici, nous ne risquons rien, c’est l’un des endroits les plus discrets de la capitale. C’est ici que le roi Caric retrouvait ses maîtresses il y a quelques années et personne n’en a rien su avant sa mort. 

Cregar. Il ne m’avait pas fallu attendre longtemps pour avoir son nom. Décidément, cette journée était parfaite.

— J’apprécie la comparaison, s’amusa-t-il. Je suis ravi d’avoir l’honneur d’appartenir à vos favoris.

Je ne pus voir la réaction de Livana mais je devinai qu’elle levait les yeux au ciel. Après un court silence, Cregar reprit la parole, sa bonne humeur retombée :

— Je suis affreusement désolé pour l’autre jour. J’aurais dû l’apprendre plus tôt, ils m’ont pris de vitesse sur ce coup-de là.

— Ils ? Mais de qui parles-tu ? Qui a commandé cet attentat ?

— Malheureusement, nous n’accordons pas tous la même signification à ce masque. Certains masqués se sont écartés de notre objectif de paix initial. Ils voient notre mouvement comme une opportunité politique. Cet attentat a été revendiqué par une de leurs meneuses, la Dame d’Étain.

— Tu la connais ?

— Non, elle cache son identité sous ce pseudonyme. Peut-être même qu’elle n’existe pas.

— Pourquoi s’en prendre à la Couronne ? Que veut-elle ?

— Tout le monde pense que c’est pour s’opposer aux choix guerriers de Sarvinie, répondit Cregar. Mais je pense qu’il y a quelque chose de plus. J’ai du mal à croire qu’on ait organisé un tel attentat pour cette seule raison.

— Ta Dame d’Étain voulait sûrement marquer les esprits. C’est réussi.

— Possible. À vrai dire, ça m’effraie. Il y a encore quelques semaines, j’ignorais son existence. Et voilà qu’elle peut mener une attaque en plein cœur du royaume. Elle a dû payer ses mercenaires une fortune.

— Oui, c’est inquiétant.

À ces mots, Livana quitta le bord du bassin pour nager. Son compagnon l’imita bientôt et ils arrivèrent dans mon champ de vision. La princesse évoluait avec aisance et vigueur au milieu des carpes dorées. Non sans mal, Cregar tenta de la suivre mais il ne tarda guère à y renoncer. Le souffle court, il s’installa en-dessous d’une fontaine et ferma les yeux en se détendant. Quand elle eut achevé ses prouesses aquatiques, Livana l’y rejoignit. Elle s’approcha de son torse et le laissa lui caresser le visage. La main de Cregar partit de ses cheveux pour descendre jusqu’à sa joue, longeant sa blessure.

— Ça ne te fait pas trop mal ? demanda-t-il d’une voix douce.

—  Pas du tout.

— Ça te va bien.

Mes lèvres dessinèrent un large sourire tandis que les leurs se joignaient doucement, confirmant pour de bon mes soupçons.

— Quand Drakic m’a vu le lendemain, raconta Livana, il m’a dit qu’heureusement que j’étais là pour protéger Papa et que quand il serait grand, il punirait les méchants qui avaient fait ça.

Cregar rit de bon cœur en enlaçant ses épaules.

— Qu’est-ce qu’il a grandi… Lorsque j’ai regardé l’escorte royale passer à ma fenêtre, je l’ai à peine reconnu. Il est toujours aussi beau, à l’image de sa mère.

Ce genre de compliment mettait généralement Livana mal à l’aise, mais de sa part, elle l’accueillit en souriant avant d’ajouter :

— À l’image de ses parents.

Cregar rit puis tous deux s’embrassèrent encore plusieurs fois avant de sortir de l’eau. Pendant quelques minutes, je n’entendis que le frottement des serviettes sur leurs peaux mouillées. Ils se rhabillèrent en prenant tout leur temps, échangeant quelques mots doux. Enfermée dans mon fauteuil, je commençai à regretter de ne pas avoir aménagé une cachette plus spacieuse. Les membres courbaturés et douloureux, je n’avais qu’une hâte : m’étirer de tout mon long. Je me forçai à respirer doucement pour me concentrer sur les mots de Livana et Cregar. Malheureusement, je ne pus rien apprendre d’autre.

Les deux amants traversèrent la pièce main dans la main en se regardant. Ils agissaient comme les jeunes amoureux qui prenaient place l’été sur la place des Merveilles. Un bref instant, je me sentis coupable de briser le secret de cette intimité heureuse. Je n’avais pas le souvenir d’avoir partagé une telle complicité amoureuse avec un homme.

Ils poussèrent la porte à regret, comme s’ils s’apprêtaient à quitter les Fontaines Intarrissables elles-mêmes. En un sens, ils avaient raison. Après tout ce que j’avais appris sur leur relation et l’identité de Cregar, leur couple ne survivrait guère longtemps. Lorsqu’ils eurent refermé les battants, je laissai leur pas s’éloigner quelques minutes. L’attente dans le silence me sembla interminable mais il fallait que je me montre prudente : si l’un d’eux revenait sur ses pas, tous mes plans devraient être repensés.

Enfin, n’y tenant plus, je sortis de ma cachette, réajustai ma perruque et m’étirai longuement. Je ne pus résister à la tentation d’un verre de vin rempli de glaçons du buffet, que j’engloutis plus que je ne bus. La gorge sèche, j’appréciai d’autant plus la boisson fraîche. Mes jambes endolories peinèrent à me conduire jusqu’à l’escalier et je dus me tenir à la rampe pour descendre. Une bonne partie de mon maquillage avait fondu sous l’effet de la sueur, il me fallait éviter de croiser quiconque pour le retour. Une fois en bas, je fus enveloppée par des volutes de fumée parfumée venue de braseros aux quatre coins de la piscine.

Sans réfléchir, je me dirigeai vers le rideau vert d’où j’étais venue pour quitter cet endroit. Cependant, mes pas ralentirent peu à peu, à mesure qu’une tentation me gagnait : me baigner, rien qu’une seule fois. Je risquais peu de choses à me prélasser seulement quelques minutes dans ce bassin réputé comme l’un des plus propres et parfumés du monde entier. Je pourrais y chasser la sueur qui dégoulinait sur ma peau, relâcher pour quelques instants la tension de cette mission d’espionnage.

Je fis volte-face et me dévêtis en quelques instants. Avant de plonger, j’humai la douce odeur qu’exhalait la piscine : une agréable senteur de pétale de rose. Je descendis une à une les marches qui menaient au milieu de bassin, m’arrêtant à chaque fois pour m’abandonner au frisson de plaisir provoqué par la monté de l’eau chaude sur ma peau nue. Une fois complètement immergée, je nageai jusqu’à une fontaine couverte de coquillages rares. Un filtre transformait le jet en une pluie de gouttelettes fraîches, bienvenues dans cette atmosphère de plus en plus lourde. Je me détendis complètement, m’affaissant contre l’un des rebords de la fontaine. Les yeux clos, j’essayai de profiter autant que possible de toutes les sensations agréables qui me traversaient, sans en oublier une seule.

Soudain, on poussa la porte. Je retins un juron. Tout à mon bain, je n’avais pas entendu les bruits de pas venus du couloir. Je résistai à la tentation de fuir ou d’ouvrir les yeux, le moindre mouvement suspect suffirait à provoquer l’alarme. Maudissant mon imprudence, je m’efforçai d’imiter le sommeil en espérant que le nouveau venu ne s’aperçoive de ma présence ou la pense normale. Par malheur, sa voix irritée ne tarda guère à résonner :

— Sortez, Madame, vous n’avez rien à faire ici.

Je l’ignorai complètement tandis qu’un frisson d’excitation remontait le long de mon échine, chassant toute peur. Il y allait avoir de l’action, cette mission serait moins ennuyeuse que prévue. Il fallait que je neutralise cet homme sans qu’il puisse crier ou appeler un de ses collègues. J’allais devoir jouer serré.

— Vous m’entendez ? Je vous ai demandé de sortir ! Dépêchez-vous avant que j’aille chercher les soldats.

Sa menace ne me laissait plus le choix : il me fallait prendre l’initiative. Je me laissai glisser dans l’eau sans ouvrir les yeux et coulai vers le fond sans un geste. Mimant l’inconscience, j’attendis que l’homme vienne me porter secours. Cela ne manqua pas : aussitôt, son corps à la large carrure fendit la surface dans ma direction. Trapu et musclé, il serait un adversaire redoutable : je devais jouer autant que possible de mon effet de surprise. Je refermai les yeux lorsqu’il s’approcha de moi et le laissai me prendre par la taille. Il me tira vers la surface avec l’aisance d’un nageur expérimenté tandis que je manquais cruellement d’air.

Une fois hors de l’eau, je pris de grandes inspirations en laissant mon sauveur me tirer vers le bord.

— Tout va bien, Madame, c’est fini. Vous ne devriez pas être ici. Qu’est-ce qu’il s’est passé ?

J’esquivai sa question en fondant en larmes. Cette petite comédie pouvait aussi l’encourager à baisser sa garde. Comme je l’espérais, il me hissa hors du bassin la première, m’offrant un avantage décisif. Alors qu’il s’apprêtait à me rejoindre, j’attrapai soudain son visage à deux mains et le frappai contre le carrelage. Avant même qu’il puisse crier, j’enfermai son cou entre mes jambes et le plongeai violemment dans le bassin. Son appel à l’aide fut étouffé par l’eau et je résistai sans peine à sa tentative de m’écarter les genoux.

Cependant, quand son instinct de survie entra en jeu, la lutte se fit plus féroce. À travers l’eau, je vis ses yeux ensanglantés me fixer avec haine, me promettant un sort affreux si je le laissais s’échapper. Il commença à se débattre avec une puissance impressionnante, me frappa et griffa les jambes, y laissant de longs sillons vermeil. Je m’accrochai de toutes mes forces à ma position, sachant qu’à chaque seconde qui passait, mes chances de victoire grandissaient.

Peu à peu, ses assauts s’espacèrent et s’adoucirent, se muant en spasmes d’agonie. Triomphante, je m’apprêtai à le couler pour de bon quand, dans un dernier élan de survie, il m’attira avec lui dans l’eau. Épuisée, je ne pus résister et plongeai dans l’eau ensanglantée. En tombant, mes jambes tournèrent, lui donnant le coup de grâce. Le cou brisé, mon adversaire coula enfin pour de bon. Je remontai au bord haletante, trempée.

J’entendis alors de nouveaux bruits de pas : notre lutte avait été entendue. Malgré la fatigue, ma respiration sifflante, je trouvai la force de courir me cacher derrière la porte de l’entrée juste avant qu’elle s’ouvre.

— Milaren, ça va ?

L’arrivante était une femme d’âge mûr couverte du même habit blanc pâle que son collègue. Seule. Je devais la neutraliser avant que d’autres employés la rejoignent. Sans hésiter, je me ruai vers son dos, la bâillonnant de la main droite et la serrant contre ma poitrine du bras gauche. Malgré sa résistance, je parvins à la tirer jusqu’au bord de la piscine. Je rassemblai mes forces et la plongeai dans l’eau la nuque première. Je l’y maintins jusqu’à ce que ses bras cessent de s’agiter, récoltant quelques coups, maigre prix à payer pour ma survie. Enfin, elle s’affaissa et je l’envoyai vers les profondeurs rejoindre son camarade.

Je dus me forcer à rassembler mes vêtements pour fuir. Une seule envie m’animait : continuer de me battre, de triompher au bout d’affrontements acharnés. Voilà longtemps que je n’avais plus ressenti une telle sensation de jouissance. Voilà longtemps que je n’avais plus tué.

Le frisson des combats à mort m’avait manqué.

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Artichaut
Posté le 21/02/2024
Re-

Nouveau chapitre, nouveau protagoniste.
J'ai particulièrement apprécié le rythme croissant et le final haletant (qui se dévore).
Cette espionne/complotiste/meurtrière/vendeuses de scandales/maitre-chanteuse (?) se révèle assez antipathique sur la fin : tuer deux personnes pour un simple bain (et finir plus sale et amochée qu'en y entrant, tout ça pour ça^^).

Les thermes sont un chouette décor de scène d'espionnage. J'ai bien visualisé l'ambiance de la scène.
Tu fais le choix de ne pas nommer ce personnage. On peut donc s'attendre à un personnage mystère (peut-être déjà vu?)

Dans le chapitre précédent sur Livana, celle-ci se plaint d’avoir une vie rangée, morne et sans aventures. C’est un peu curieux comme pensée venant d’une reine qui fréquente assidument un amant.

Mes notes :
- « Elles avaient été doublées lors des jours qui avaient suivi l’attentat des masqués. » ça donne l’impression que ce n’est plus le cas aujourd’hui. Quatre jours après un attentat, ça semble curieux du coup.
- « À présent, son trône nous tendait les bras, comme une pomme trop mûre. » La comparaison est curieuse. Je ne suis pas certain de la comprendre.
- « Je pouvais me perdre dans la contemplation de ses moindres détails pendant des heures. » J’ai du mal à croire qu’une espionne/complotiste/tueuse ait du temps à perdre comme ça.
- « Tulipes et jasmins, coquelicots et primevères, lys et orchidées » il me semble que ces plantes ne fleurissent pas toutes à la même saison. Je remarque aussi un tiret devant lys.
- « il était un homme de grande beauté, doté d'yeux verts perçants, d'un teint halé, et d'une barbe rousse soignée. » S’il est masqué, comment peut-elle savoir qu’il est d’une grande beauté, qu’il a des yeux perçants et une barbe ?
Même chose pour l’estafilade au paragraphe suivant.

Voilà voilà.^^
Un chapitre qui donne envie de lire la suite en tout cas.
À bientôt.
Artichaut
Edouard PArle
Posté le 21/03/2024
Coucou Artichaut !
Bien vu, un personnage mystère qui sera au centre de l'intrigue. Hâte de lire tes hypothèses^^
Je suis content que tu aies apprécié ce décor, c'est un de ceux que j'ai préféré écrire (=
Merci de tes petites remarques et de ton retour.
A bientôt,
Edouard
Dzêtagon
Posté le 02/01/2024
Bonjour :)

Que voilà un chapitre haletant ! Je peux comprendre que tu aies retrouvés des frissons propres à ces moments d’écriture qui nous entraînent ^^.
L’ambiance est très cool, on sent toute la tension qui anime cette mystérieuse Voilière. Les descriptions sont également très réussies, notamment le bassin royal qui en jette.
J’ai quelques petites remarques qui pourraient peut-être améliorer la compréhension de l’ensemble. Plusieurs fois j’ai buté sur des détails qui ont bloqué ma lecture. Mais ça reste des détails, donc rien d’insurmontable ^^.

« J’enveloppai ma longue chevelure dans mon voile blanc, attachai mon collier de perles vertes à mon cou. »
→ Hm… un indice vis à vis de l’archère qui a tué l’Empereur ?

« J’avais eu l’occasion de faire de nombreux voyages mais je ne pouvais que confirmer la réputation de Twelzyn : elle était la plus belle ville du monde. »
→ Ça semble le cas, oui ^^. Ça me donne bien envie de m’y promener en tout cas !

« Il restait encore du travail mais jamais notre objectif de prendre le pouvoir n’avait semblé aussi atteignable. Sa concrétisation ne dépendait plus que de moi. »
→ Il semblerait donc qu’il existe un groupe de personnes dont le but est de renverser Sarvinie, jugée trop belliqueuse. Je me demande par qui ils veulent la remplacer et quels sont leurs objectifs de gouvernement par la suite ^^.

« L’un d’entre eux, qui couvrait une bonne partie de la façade-est, montrait des hommes et femmes en train de se battre avec des tubes cracheurs de feu, dont certains volaient dans des coques au milieu des nuages. »
→ Une gravure pour le moins moderne dans ce monde heroic-fantasy ^^ des armes à feu et des engins volants, ça ne court par les rues de Twelzyn.

« Tulipes et jasmins, coquelicots et primevères, lys et orchidées dégageaient de douces senteurs. »
→ attention, il y a un tiret devant lys

« Je traversai la propriété pour arriver devant le rosier qui fermait la propriété. »
→ deux fois propriétés (et tu l’utilises aussi quelques lignes avant)

« J’entrouvris les rideaux de mon repère, une petite pièce ronde où étaient entreposés d’innombrables déguisements et manuscrits derrière des amphores d’eau chaude. Je n’avais plus qu’à pousser une porte pour arriver à l’intérieur des thermes. »
→ Le chemin pour arriver aux thermes est intéressant ^^ très espionnage !
→ Je suis plus perdue en ce qui concerne l’agencement de la pièce. LV vient du souterrain, d’accord. Elle soulève une trappe et elle arrive… Où ? Directement dans son repère ? Dans ce cas, à quoi servent les rideaux ? Est-ce qu’ils séparent la trappe du reste de la pièce ? Si oui, pourquoi ? Ou alors la trappe arrive dans un couloir, et les rideaux séparent le repère du couloir ? Je ne comprends pas non plus la présence des amphores d’eau chaude. Si on est dans le repère de LV, qui remplit les amphores d’eau chaude ? C’est ce qui me fait penser que le repère est accessible par d’autres, mais du coup je ne comprends pas. Si c’est le repère de LV, il ne peut pas y avoir d’étagères ou de contenants pour stocker ses affaires ?
→ Il s’agit de son repère permanent ou juste d’un repère temporaire, le temps de sa mission dans les thermes ? En fonction de ça, ça peut changer beaucoup l’agencement.
⇒ pour résumer : le repère de LV mérite d’être décris un peu plus clairement. Est-elle seule à y avoir accès ? Ou alors il s’agit d’un lieu de stockage des thermes qu’elle utilise pour dissimuler du matériel ? Temporaire ou permanent ?
⇒ mes suggestions : s’il est permanent, un coffre ou une armoire pour contenir ses affaires ? Une arme de secours ou un petit râtelier d’armes ? S’il est temporaire, ça peut être un coin des thermes peu utilisé, mais dans ce cas elle n’y a mis que son déguisement et son maquillage.

« Je détachai une pierre du mur, accédant ainsi à la poignée de la porte. »
→ Si la poignée de la porte est dans le repère de LV, pourquoi est-elle cachée ?

« Un long couloir orné de marbre éclairé par des braseros s’étalait devant moi. Une chaleur suffocante venait des ouvertures qui menaient en-dessous des bassins. »
→ Il s’agirait donc d’un couloir d’entretien ? Je ne comprends pas bien ce que sont ces ouvertures qui vont « en-dessous » des bassins.

« L’atmosphère ne tarda pas à devenir plus respirable, je me trouvais sans doute à proximité du bain floral, un des seuls à ne pas être chauffé. »
→ Si elle se souvient de son repérage, inutile de préciser « sans doute », c’est clair dans sa tête ^^, ça peut même confirmer qu’elle suit bien le bon chemin. Ex : … je me trouvais à proximité du bain floral, un des seuls à ne pas être chauffé. J’étais sur le bon chemin.

« Cette œuvre terrifiante représentait la bête en train de sauter hors de l’eau la gueule ouverte et, à la lueur des torches, ses yeux globuleux semblaient vivants. »
→ J’aime bien l’idée de cette statue, souvent on met plutôt à l’honneur des animaux mythologiques (donc cool) ou des animaux jugés plus esthétiques (donc cool). Les requins-marteaux, c’est peut-être bizarre, mais c’est stylé :).

« L’ensemble pouvait accueillir une bonne centaine de personnes. »
→ Déjà, j’adore la description. Mais en plus, ça doit être un sacré lieu, cent personnes c’est pas rien. Ça donne envie d’y passer du temps ^^.

« J’y montai pour rejoindre ma cachette : un fauteuil de velours rose qui s’appuyait sur un petit coffre. »
→ De ce que je comprends, c’est un coffre sur lequel on peut s’asseoir en fait ? Les coussins sont fixés sur le couvercle du coffre ? Sinon on a l’impression d’avoir un fauteuil devant un coffre, les deux éléments séparés. Mais comme notre Voilière enlève les coussins (du fauteuil) et ouvre le couvercle (du coffre), j’imagine que c’est un ensemble. Comme une banquette de rangement ?

« Je n’avais pas assez de place pour étendre mes jambes et devais m’appuyer sur les coudes pour mettre mes yeux à hauteur du petit trou qui me permettait de voir l’entrée du bassin. »
→ Du coup, le trou est à la base du coffre ? Sinon je vois mal comment elle peut voir l’entrée du bassin, qui est en contrebas.

« Enfin, j’allais découvrir l’identité du mystérieux inconnu avec qui Livana partageait ses bains. »
→ Ce qui veut dire qu’ils viennent ici ensemble régulièrement ? Sinon « ses draps » seraient plus général ^^.

« Cependant, je savais bien qu’il suffisait d’un scandale pour noircir sa réputation. Je comptais bien y parvenir. »
→ pour noircir « un peu plus » sa réputation ? Ou « définitivement » ?
→ Et je me demande dans quel but ! Est-ce un tout avec la tentative de renversement de Sarvinie ? Pour décrédibiliser l’ensemble de la famille royale ?

« l’inconnu portait un masque sur le haut du visage de couleur écarlate qui représentait un corps de renard. »
→ peut-être plutôt : l’inconnu portait, sur le haut du visage, un masque écarlate représentant un corps de renard / un masque écarlate en forme de renard. Sinon on a l’impression que c’est le visage qui est écarlate ^^

« Livana avec un Masqué portant l’emblème du Renard Rouge : voilà qui dépassait mes plus audacieuses espérances ! »
→ Et un nouveau masqué ! Il semble y avoir une certaine diversité de forme de masque. C’est donc plus le port du masque, plutôt que sa forme, qui rallie toutes ces personnes.
→ Est-ce que ce monsieur est entré masqué dans les thermes, à la vue de tous, clamant ses tendances à défier la couronne ? Est-ce donc un provocateur assumé ? Vu le caractère de Sarvinie, ça me paraîtrait suicidaire de faire ainsi étalage de cette tendance politique. Peut-être, s’il faut être plus discret, pourrait-il porter plutôt une broche dissimulée ou un tatouage ? Mais ça enlève le masque… Un objet ou un bijou en forme de masque ?

« Indéniablement, il était un homme de grande beauté, doté d'yeux verts perçants »
→ Comment le voit-elle si elle est en hauteur ?

« Quant à Livana, que je voyais pour la première fois depuis l’attentat »
→ Elle connaît donc bien Livana, ce qui laisse supposer, avec les indices du début de chapitre, qu’elle pourrait être Ame, son amie ? Enfin amie est peut-être un bien grand mot, vue la situation ^^’’

« Je guettai leurs premiers mots avec impatience, brûlante d’en apprendre davantage sur le masqué. »
→ brûlant

« — Cregar, répondit Livana, c’est toi qui m’as dit qu’il fallait que nous changions régulièrement de cachette. Et ici, nous ne risquons rien, c’est l’un des endroits les plus discrets de la capitale. C’est ici que le roi Caric retrouvait ses maîtresses il y a quelques années et personne n’en a rien su avant sa mort. »
→ Visiblement, il est de notoriété publique que Livana a des amants. Mais elle n’est pas désinvolte au point de s’afficher avec l’un d’entre eux à la vue de tout le monde, vu que Cregar parle de cachette. Néanmoins, sont-ils entrés ensemble ? Ou se sont-ils rejoints dans les couloirs, pour au moins préserver l’identité de l’amant ? Galvanisée par son récent exploit lors de l’attentat, peut-être qu’elle peut avoir envie d’en mettre plein la vue à Cregar, profiter pour une fois de le voir dans le luxe, voire pimenter les choses entre eux justement en se retrouvant dans un endroit connoté pour avoir abrité des adultères royaux ?
→ Ils pourraient pourquoi pas se retrouver directement ici ? Ils arrivent séparés, LV voit Livana arriver la première, pourquoi pas se pomponner une dernière fois, puis Cregar arrive ? Et là les amants se retrouvent, ils s’étreignent, ils s’embrassent ? Ils viennent ici parce qu’ils savent qu’ils seront tranquille, ils peuvent donc se permettre d’être plus démonstratifs qu’en se prenant la main. Pour des amants qui ne peuvent se voir qu’en cachette, c’est peut-être un peu léger ^^.

« Je ne pus voir la réaction de Livana mais je devinai qu’elle levait les yeux au ciel. »
→ Peut-être préciser que c’est quelque chose que notre Voilière a régulièrement observé en fréquentant Livana?

« — Tout le monde pense que c’est pour s’opposer aux choix guerriers de Sarvinie, répondit Cregar. Mais je pense qu’il y a quelque chose de plus. J’ai du mal à croire qu’on ait organisé un tel attentat pour cette seule raison. »
→ On retrouve l’idée politique. La Voilière ferait donc partie de ce côté politique, visant à détrôner Sarvinie, mais aussi à décrédibiliser ses héritiers ? (dont Livana fait partie par alliance)

« Non sans mal, Cregar tenta de la suivre mais il ne tarda guère à y renoncer. Le souffle court, il s’installa en-dessous d’une fontaine et ferma les yeux en se détendant. »
→ Il a une stature militaire, mais il a le souffle court à nager quelques instants avec Livana ? Il peut s’arrêter parce qu’il préfère se détendre et, pourquoi pas, pour apprécier la vue de son amante nue en train de nager ?

« Mes lèvres dessinèrent un large sourire tandis que les leurs se joignaient doucement, confirmant pour de bon mes soupçons. »
→ Il me semblait que LV savait déjà que Livana avait un amant ? A partir du moment où ils se déshabillent et nagent ensemble, ça semble plutôt évident ^^. Je ne suis pas sûre qu’il soit nécessaire de confirmer des soupçons à ce stade.

« — À l’image de ses parents. »
→ Hm… est-ce que ça voudrait dire que Cregar est le père biologique de Drakic?

« Cregar rit puis tous deux s’embrassèrent encore plusieurs fois avant de sortir de l’eau. »
→ Pour des amants qui doivent se voir en cachette, ils n’ont pas l’air de profiter à fond de leurs moments d’intimité ^^’’. Ça ne me choquerait pas qu’ils passent plus de temps dans l’eau à s’embrassent, se caresser, voire pourquoi pas passer à l’acte. Prendre des risques pour quelques baisers et se voir un quart d’heure, c’est un peu dommage (et ça fait moins sulfureux). Inutile d’entrer dans les détails, ça ne choquera pas LV, limite ça peut la soûler de devoir attendre en entendant ce qui se passe.

« Ils poussèrent la porte à regret, comme s’ils s’apprêtaient à quitter les Fontaines Intarrissables elles-mêmes. »
→ Intarissables

« Lorsqu’ils eurent refermé les battants, je laissai leur pas s’éloigner quelques minutes. »
→ leurs pas

« L’attente dans le silence me sembla interminable mais il fallait que je me montre prudente : si l’un d’eux revenait sur ses pas, tous mes plans devraient être repensés. »
→ Plus que ça, ça risquerait plutôt de ruiner la mission et de causer des problèmes non ?

« Enfin, n’y tenant plus, je sortis de ma cachette, réajustai ma perruque et m’étirai longuement. »
→ Ah, elle a une perruque ? Ça n’était pas précisé quand elle se déguise ^^ est-ce pour cacher des cheveux… roux ?

« Je ne pus résister à la tentation d’un verre de vin rempli de glaçons du buffet, que j’engloutis plus que je ne bus. »
→ Je connais des gens que ça ferait hurler au scandale de mettre des glaçons dans du vin ahah. Mais peut-être qu’à Amarina, les coutumes sont différentes ;).

« Sans réfléchir, je me dirigeai vers le rideau vert d’où j’étais venue pour quitter cet endroit. »
→ Quelle avance sans réfléchir, ça contraste un peu avec ses précautions du début, non ?

« Je pourrais y chasser la sueur qui dégoulinait sur ma peau, relâcher pour quelques instants la tension de cette mission d’espionnage. »
→ Pas très professionnel, néanmoins cette espionne a l’air assez impulsive, du genre à préparer ses missions mais ne pas hésiter à improviser si besoin.

« … provoqué par la monté de l’eau chaude sur ma peau nue »
→ Les carpes sont donc dans de l’eau chaude ? Pas sûre qu’elles apprécient ^^ à moins d’une espèce ultra-spécialisée vivant dans les sources chaudes.

« À travers l’eau, je vis ses yeux ensanglantés me fixer avec haine, me promettant un sort affreux si je le laissais s’échapper »
→ S’il se débat, ça doit faire des remous, pas sûre que ses yeux soient visibles.

« Je m’accrochai de toutes mes forces à ma position »
→ Et à quoi elle s’accroche, au juste ? On ne sait pas trop qu’elle est sa stature, mais si elle n’a rien à quoi s’agripper, elle aura beau avoir de la force dans les jambes, à mon avis le type la fait basculer sans problème. Ça peut-être le bord d’une des fontaines, quelque chose dans ce genre-là ^^.

« Sans hésiter, je me ruai vers son dos, la bâillonnant de la main droite et la serrant contre ma poitrine du bras gauche »
→ Pourquoi pas lui briser la nuque d’un coup ? Vite fait bien fait ? Il doit aussi y avoir des tas d’objets utilisables pour lui flanquer un bon coup derrière le crâne.

« Voilà longtemps que je n’avais plus ressenti une telle sensation de jouissance. Voilà longtemps que je n’avais plus tué. »
→ Charmante personne ! Ses employeurs vont peut-être regretter de l’employer à de l’espionnage, qui va laisser des traces, plutôt qu’à de l’assassinat.

J’ai beaucoup aimé ce chapitre ;). L’ambiance est bien différente des précédents, on sent toute la ruse et la sournoiserie du personnage de la Voilière, tout un contraste avec le sobre Pellon, Livana en rêve d’aventure et Sangel la gentille guérisseuse.
LV, donc… elle a un collier de perles vertes, comme l’archère qui a tué l’Empereur. Mais il n’est pas explicite qu’elle a un lien avec les masqués, puisqu’elle n’a pas l’air de connaître Cregar. A moins qu’elle fasse partie de cette branche d’excités qui ont d’autres objectifs que la paix, branche à laquelle Cregar ne semble pas affilié.
De plus, LV a l’air de bien connaître Livana, ses habitudes, ses mimiques… soit elle l’a beaucoup observée, soit elle en est proche. Elle pourrait donc être Ame.
Ame serait donc une chevalière employée par la branche annexe des masqués, dont le but serait plus que la paix entre les peuples ? Une tentative d’usurpation du pouvoir serait en marche ? Parce que renverser l’Empereur et Sarvinie, c’est bien joli, mais que fait-on après ? Je me le demande ^^.

A bientôt :)
Edouard PArle
Posté le 06/01/2024
Coucou Dzet !
Content que tu aies apprécié l'ambiance du bassin, ça a aussi contribué au plaisir d'écrire ce chapitre (=
"Ça me donne bien envie de m’y promener en tout cas !" Twelzyn est au centre du roman donc tu vas être servie (=
"Une gravure pour le moins moderne dans ce monde heroic-fantasy ^^ des armes à feu et des engins volants, ça ne court par les rues de Twelzyn." En effet...
"Pas très professionnel, néanmoins cette espionne a l’air assez impulsive, du genre à préparer ses missions mais ne pas hésiter à improviser si besoin" Oui, je voulais pas écrire un personnage antagoniste hyper calculateur, je trouve ça intéressant qu'on voit directement les failles de LV.
"Pas sûre qu’elles apprécient ^^ à moins d’une espèce ultra-spécialisée vivant dans les sources chaudes." J'avais trouvé quelques espèces qui peuvent vivre dans de l'eau assez chaude, après je t'avoue que je ne suis pas spécialiste de la question.
J'aime beaucoup toutes tes hypothèses sur LV ! C'est cool qu'elle soulève autant de questionnements dès le premier chapitre (=
Merci aussi pour toutes ces remarques dans tes commentaires, je garde tout au chaud et ça me sera utile quand je ferai les corrections.
A bientôt !
Sebours
Posté le 11/12/2023
Bonjour Edouard.

Je vais poursuivre sur ma remarque récurrente. Ton narrateur est à la première personne mais on ne sais pas de qui il s'agit au début du chapitre. Il faut attendre plus du tiers pour savoir que c'est une femme (Elle dit qu'elle est une négociante dans sa cachette). Et pour le coup, on ne sais pas comment elle s'appelle. Au début, quand elle sort du lit, le gars pourrait dire "Tu pars déjà, Sabrina?" "Non, moi c'est Samantha!" ou un truc du genre. Comme ça tu cadre un peu le lecteur.

Sinon, on commence à saisir les intrigues de palais qui se jouent dans ton univers. Ça c'est totalement ma came comme histoire! On a une tyran, une conjuration de palais et une résistance/révolution. La lutte pour le pouvoir s'annonce violente.

J'ai relevé quelques petits trucs.
"Un escalier de marbre permettait d’accéder à un balcon aux balustrades multicolores où étaient disposées cinq tables couvertes de mets et de vins. " Si il n'y a personne, dans les lieux, même pas un serviteur, c'est bizarre que le buffet soit déjà en place. Il aurait été dressé la veille? Étrange alors qu'on se situe au sommet du luxe.

A priori, Livana et Cregar sont amants. Je trouve curieux qu'ils n'échangent que quelques chastes baisés. A leur place, je profiterait de l'intimité pour faire l'amour. Tu n'es pas obligé de décrire la scène, une simple phrase l'expliquant suffit.

Enfin, j'ai toujours du mal avec la faible femme qui arrive à maîtriser physiquement un colosse. Rien ne m'énerve plus que les séries ou films qui montrent une bimbo de 50kg explosant 3 ou 4 costauds à coups de pieds dans la gueule! Je fais plus de 90kg et lorsque je pratiquais la boxe et le full-contact, je te garantis que le poids avait son importance! Si en face, le gars faisait pas 75-80 kg, je prenais tout les impacts sans broncher. Sur le coup, tu as éviter cet écueil vu que ta protagoniste pratique un étranglement + l'effet de surprise. Mais perso, j'aurais ajouter l'utilisation d'un objet pour assommer le bonhomme. Un lampe, un encensoir, un tabouret en fer forgé, bref un truc qui peut le finir.

Bien sûr, ceux ne sont que des remarques pour améliorer encore ton récit qui tient déjà bien la route.
Edouard PArle
Posté le 15/12/2023
Coucou Sebours !
Pour le coup, c'est bien volontaire qu'on ne connaisse pas le prénom de la voilière, c'est au lecteur de le découvrir au fur et à mesure (=
Si tu apprécies les intrigues et luttes de pouvoir, tu devrais être servi ahah
Pour les scènes d'action, j'ai perso une approche assez entre deux. Pourquoi pas tant que c'est justifié. Par exemple dans la scène, LV attaque quelqu'un sans intention agressive, pas forcément formé au combat et utilise la ruse donc ça me paraît tenable.
Merci de ton commentaire !
A bientôt (=
Ozskcar
Posté le 27/10/2023
Hello !

Je ne m'attendais pas à avoir un chapitre du point de vue de ce personnage si mystérieux ! Que l'enquête commence, donc : il va s'agir, comme la dernière fois, de deviner son identité ! Ce que je retiens, pour le moment, c'est son côté préparé mais aussi particulièrement impulsif. Et sa morale est... Comment dire... particulière ? On dirait qu'elle est gênée pour Livana, mais qu'elle a ses propres codes, et de toute évidence, la violence ne constitue pas un problème majeur...

Quant au chapitre en lui-même, il est regorge d'informations importantes ! La relation entre Livana et Cregar m'intrigue... De ce que j'ai compris, la narratrice était au courant. Cregar, d'ailleurs, me dit quelque chose, mais j'ai le souvenir d'un personnage très différent. Du coup, je ne sais pas si je confonds ou pas...
La mention de la Dame d'Étain soulève aussi de nombreuses interrogations. Je me demande si c'est quelqu'un ou non.

Les questions commencent à s'entasser dans un coin de ma tête. Et je ne te vois pas parti pour y répondre vite, avec ce récit ! Mais c'est pour ça qu'on l'aime !

A bientôt !
Edouard PArle
Posté le 06/11/2023
Coucou Ozskcar !
Oui, c'est un des très gros changements par rapport à la première version, les pdvs de LV sont bien plus conséquents. Ça donne encore plus de matière pour l'enquête (= J'ai hâte de lire tes hypothèses.
En effet, sa morale est assez spéciale^^ Oui, Cregar a aussi pas mal évolué par rapport à l'autre version.
Yep, c'est un peu l'idée du chapitre de soulever pleins de questions (=
Merci de ton commentaire,
A bientôt !
annececile
Posté le 10/09/2023
Voila un chapitre tout a la fois bucolique, charmant et sanglant!

Et la mysterieuse Voiliere se presente... en sortant d'une nuit sans lendemain, a se demander si elle n'est pas l'amie de Livana, Ame, chevalier sans maitre qui couche avec des inconnus... Et aussi, avec ce collier de pierres vertes, celle qui a si efficacement tue l'Empereur?

Tu decris tres bien les efforts qu'elle doit fournir pour parvenir a ces bassins recules, et la beaute architecturale, les decorations - c'est tres reussi. On s'y croit vraiment.

Et voici Cregar ! Il a vraiment une meilleure situation que dans la version precedente, ou il avait bien des raisons d'etre amer. Ca m'a fait plaisir pour lui, meme si ca risque d'etre de courte duree.

Petits details en vrac :

La Voiliere descend le long de "barreaux mousseux". Il me semble que s'il s'agit de mousse vegetale (et non de savon) l'adjectif est "moussu"?

"un masque sur le haut du visage de couleur écarlate qui représentait un corps de renard" : ce qui me laisse un peu perplexe ici, c'est le masque (cense dissimuler) sert ici peut-etre a cacher un visage, mais declare, par sa forme, son appartenance a un groupe de malfaiteurs, en tout cas consideres ainsi par les forces publiques.

"Je guettai leurs premiers mots avec impatience, brûlante d’en apprendre davantage sur le masqué." Brulant, non brulante, non? Ce n'est pas un adjectif ici.

"Elle s’approcha de son torse et le laissa lui caresser le visage." > un peu emberlificote, ce "le laissa lui..." peut etre plus simplement "... et il caressa son visage"?

Comme tu vois, ce sont vraiment des details. Une belle reussite, ce chapitre, bravo!
Edouard PArle
Posté le 11/09/2023
Coucou Annececile !
Je note ton hypothèse, tu n'as pas attendu beaucoup de chapitres pour dégainer les suspects xD
Je suis content que les efforts de LV et les décors soient bien rendus, c'était un défi vraiment intéressant à écrire (=
En effet, pas mal de modifs pour Cregar par rapport à la précédente version. Une meilleure situation, pour l'instant oui (=
Pour le masque de Renard, tu as raison, c'est peut-être un peu too much.
Bien vu pour les petites remarques, merci du comm !
A bientôt (=
Peridotite
Posté le 17/08/2023
Coucou Édouard,

Un chapitre sympa à lire dans lequel on découvre une détective ...ou une meurtrière ? On ne sait pas encore. On en apprend plus sur Livana, son adultère, le fait que son garçon est le fils d'un masqué. On ne sait pas encore qui sont ces masqués mais on comprend que leur mouvement est divisé. C'est intriguant et ça pousse à connaître la suite.

Tes descriptions sont la plupart du temps belles et imagées. Parfois un peu moins claires ou avec quelques petites incohérences peut-être. Je détaille mes impressions dans mes notes. Globalement je me suis bien representée les lieux et la scène et les enjeux étaient clairs. Bien qu'on se demande encore qui a engagé la fille pour jeter l'opprobre sur Livana. Mais c'est parfait ainsi. Tu distilles les infos et tu amènes du suspense.

Petite question : si la détective se déguise pour aller dans les thermes, pourquoi mettre une perruque et du maquillage qui va dégouliner ? Comme elle s'est installée là, dans sa petite pièce ronde, on se dit qu'elle a déjà fait un repérage des lieux, ce qui est malin. Donc pourquoi ne pas avoir réfléchi à la question du déguisement ? Le must serait de mettre une robe de bain typique des femmes de la cour. Peut-être se maquiller les yeux, mais de là à se tartiner les joues. Elle porte aussi des bracelets qui peuvent être bruyants, ce n'est pas logique.

Aussi, le fait qu'elle se baigne dans l'eau en pleine mission montre au lecteur son inexpérience et son manque de rigueur dans son métier de détective ou d'assassin. Est-ce pour ça qu'elle se trompe aussi dans son déguisement ? Elle ignore quoi porter et choisit n'importe quoi ? Elle est plutôt du genre gourde ? Il faudrait limite plus l'appuyer dans la narration, du genre elle fait pleins de conneries, elle a peur, c'est sa première mission, ce genre de trucs, non ? Sinon on pourrait croire à une incohérence de ta part ? De fait, je me demande si ça ne serait pas mieux qu'elle trébuche dans le bassin ou quelque chose du genre, ce qui mettrait la puce à l'oreille du garde à la porte ? Là, je me dis qu'elle est vraiment nouille, sans que rien ne le justifie.

La conclusion du chapitre est étrange. La phrase de fin ne devrait-elle pas rappeler et répondre aux enjeux ? À savoir qu'elle se réjouit de retrouver son client pour discréditer Livana ? Ou qu'au contraire le fait d'avoir dû assassiner deux personnes allait compromettre sa mission ? Là elle pense au combat et se dit qu'elle aime ça, n'est-ce pas un peu HS ?

Mes notes de lecture :

"dans l’eau cela suffirait à me rendre méconnaissable."
> Je ne comprends pas cette phrase. Elle va aller dans l'eau ??
Par ailleurs, tu peux la séparer de la précédente par un point ?

"Après avoir plié mon voile, j’attachai mes cheveux avec une barrette dorée."
> Je ne comprends pas non plus. Avant, elle se mettait une perruque, mais là elle l'a enlevée ? Ou alors elle coiffe sa perruque ? Et que fait-elle avec ce voile ? Elle le plie pour le mettre sur ses cheveux ? Ou devant son visage ? Ou sur ses épaules ? Je suis confuse.

"Je détachai une pierre du mur, accédant ainsi à la poignée de la porte"
> Qu'elle porte ? Je suis revenue en arrière. Tu décris une trappe, des amphores mais de porte.

"avant de refermer la porte"
> Attention à la répétition de porte

"me fallut m’arc-bouter de toutes mes forces pour réussir à me dégager une ouverture. Je me glissai vers l’extérieur avant de refermer la porte dans un nouvel effort intense."
> La description pourrait être allongée (peut-être avec une pensée, ses sensations, je ne sais pas). L'action n'est pas claire pour moi. Et ouvrir cette porte si grande et lourde n'alerte personne ? Que fait une telle porte dans une petite cachette. J'imagine qu'elle est dans une toute toute petite pièce.

Je résume pour voir si j'ai tout bon : elle enjambe un muret, traverse un jardin, rejoint un sentier qui la mène à une brèche dans les remparts. De l'autre côté des remparts, elle pénètre dans une pièce à l'intérieur, elle ouvre une trappe, descend une échelle. Elle est donc sous les remparts dans un sous-terrain. Plus loin, elle monte une échelle, ouvre une autre trappe et arrive dans son repère. Tu dis : "une petite pièce ronde". Pourquoi y a-t-il une si grande porte ? Peut-être qu'il me manque une description des lieux ? Je me dis maintenant que peut-être tu la fais pivoter le mur ? Bref, je reverrais la description pour pas qu'on reste bloqué sur ce détail.

"L’atmosphère ne tarda pas à devenir plus respirable, je me trouvais sans doute à proximité du bain floral."
> Si elle se trouve sous les bains, pourquoi l'air est-il plus respirable ? La chaleur doit y être intense non ? Ou alors il faut préciser "des bains froids" ? Ce qui irait avec la suite puisque tu as des carpes qui nagent dans l'eau. Elles mouraient si l'eau était chaude.

"à la lueur des torches, ses yeux semblaient vivants"
> J'ajouterais une description de ces yeux pour comprendre pourquoi ils semblent vivants. En fait, un adjectif suffirait. "Ses yeux brillants/ses yeux immenses/ses yeux globuleux/ un truc du genre ?

"À mon plus grand soulagement, je constatai que la pièce était vide."
> Je descendrais cette phrase plus bas, comme ça tu as : 1. elle se demande si Livana est là et jette un coup d'oeil dans la piece 2. Elle regarde la pièce donc tu cases ta description puis 3. Conclusion : Livana n'est pas là. Ça se déroule mieux que si elle conclut et répond à sa question avant d'avoir regardé

"De là, je pouvais voir l’entrée du bassin."
> Pourquoi ? Ou plutôt comment ? Elle est dans un coffre ! Il y a un trou ou quelque chose ? "mettre mes yeux à hauteur de l’ouverture"
> donc elle laisse le coffre ouvert avec sa tête qui dépasse ? Quelque chose n'est pas logique pour moi. 🤔

"l’inconnu portait un masque. Indéniablement, il était un homme de grande beauté, doté d'yeux verts perçants, d'un teint halé, et d'une barbe rousse soignée. "
"son visage ne me rappelait personne."
> Heuu... Comment voit-elle son visage s'il porte un masque ??

"lorsque que je compris que son masque écarlate représentait un corps de renard."
> N'est-ce pas là première chose qu'elle devrait voir ? Comment voit-elle son visage derrière son masque avant même de voir son masque ?

"avant qu’ils disparaissent"
> avant qu'ils ne disparaissent ?

"Mais je pense qu’il y a quelque chose de plus. J’ai du mal à croire qu’elle ait pris tant de risques pour ça."
> Qu'est-ce qui lui fait dire ça alors qu'il vient de dire qu'il ne la connait pas ?

"Il y a encore quelques semaines, je ne la connaissais pas."
> Il dit quelques lignes plus haut : "Tu la connais ?
— Non, elle cache son identité sous ce pseudonyme. Peut-être même qu’elle n’existe pas."
> Donc il ne la connaissait pas il y a quelques semaines, ni maintenant visiblement.

"À ces mots, Livana quitta le bord du bassin pour nager dans l’eau claire"
> Ces descriptions visuelles sont trop precises pour quelqu'un qui ne les voit pas. Pareil quand tu dis qu'ils se déshabillent avant. Elle ne les voit pas. En fait, elle devine qu'ils se déshabillent du fait du bruit. Je le ferais comprendre via la narration.

"Le dénommé Cregar n’était pas qu’un confident."
> À ce stade, on s'en doute non ?

"Les membres courbaturés et douloureux, je n’avais qu’une hâte : m’étirer de tout mon long."
> Tu peux rappeler ça ou revenir un peu plus sur la fille qui espionne pendant leurs échanges ? C'est elle qui observe après tout, tu es dans son point de vue.

"À l’image de ses parents."
> Bizarre qu'elle ne réagisse pas à ça. Elle sous-entend que ce masqué est le père de son fils. C'est une info importante.

"j’appréciai d’autant plus la boisson fraîche."
> Il ne doit plus être si frais ce vin s'il est dans ces termes chauds.

"Savez-vous que vous étiez dans le bassin royal ? Comment êtes-vous arrivée ici ?"
> Bizarre comme question

"Je remontai au bord haletante, couverte de sueur."
> Couverte de sueur ?? Dans l'eau ??

"En coulant, son corps dessina un long filet de sang au milieu de l’eau claire."
> D'où vient le sang ? Elle se contente de la noyer non ?

Que de meurtres et d'aventures ! 🙂

Au plaisir de lire la suite !
Edouard PArle
Posté le 30/08/2023
Coucou Péri !
Content de voir que ce chapitre t'a plu, j'avais beaucoup aimé l'écrire^^ Le rôle exact de LV est effectivement est assez trouble, ça va se révéler petit à petit (=
J'ai modifié la scène du déguisement, effectivement certains petits détails n'étaient pas logiques.
Oui, LV fait pas mal d'erreurs (sans tomber dans des pièges évidents non plus mais disons qu'elle n'est pas l'assassin qui a planifié le moindre détail qu'on trouve souvent en fiction), c'est un choix de ma part. Pas forcément que ce soit sa première mission, ni qu'elle ait peur, mais elle se laisse souvent dominer par ses émotions et fait des erreurs parce qu'elle est humaine^^
Pour la conclusion, je ne suis pas sûr que ce soit obligatoire qu'une chute réponde aux enjeux du chapitre ?
Merci pour les remarques, comme d'habitude très précieuses !
A bientôt !
Louison-
Posté le 16/07/2023
Coucou Edouard !

Ca m'a fait plaisir de replonger dans ton histoire, je trouvais ta note d'auteur adorable haha, et je comprends le petit frisson que t'as ressenti ! C'est turbo chouette de se situer du côté de la Voilière, on ressent à la fois la peur d'être découverte, l'excitation d'en savoir plus sur Livana et son amant, et le côté un peu jouissif de faire un truc en secret sans être découvert x) Et puis la fin, ces deux pauvres personnages que la Voilière tue avec excitation contribue à rendre la scène encore plus particulière, je rejoins Ori qui parle d'une ambiance à la Assassin's Creed ! Je me demande quels sont les liens qui lient la Voilière à Livana, pourquoi elle veut s'en prendre à elle.

Quant à ce qu'on apprend sur les Masqués, je trouve ça hyyyyper cool qu'il y ait de la dissension au sein de la coalition, et qu'on se demande même si la Dame d'Etain existe. Ca amène pas mal de nuances, c'est chouette ! Nice aussi qu'on ait plus de détails sur Sarvinie, ça m'a permis de me faire une plus claire idée de son personnage et type de règne, et de pourquoi on pourrait organiser un attentat contre elle ! Les hypothèses de Cregar nous y aident bien, donc pour revenir sur mon com' précédent qui questionnait justement les raisons de l'attentat, c'est cool qu'on revienne dessus ici, les choses se profilent plus claires dans ma tête :)

Un plaisir, comme toujours ! A vite <3
Edouard PArle
Posté le 30/07/2023
Coucou Louison !
Ahah oui on se comprend entre plumes en phase de réécriture xD
Trop bien si t'as pu ressentir tout ça à la fois, c'était le but de ce chapitre. Et la comparaison avec Assassins Creed est plutôt bien pour le personnage de LV. Quand à ses motivations, liens avec Livana etc..., il va falloir faire des suppositions car les réponses vont se faire un peu attendre xD (mais il y aura des indices)
Oui, ce chapitre complète bien le tableau des Masqués, de leur place dans le royaume, du règne de Sarvinie etc.... Tant mieux si ça éclaircit la situation géopolitique car d'autres acteurs n'ont pas encore été présenté eheh
Merci de ton comm !
A bientôt (=
MrOriendo
Posté le 03/07/2023
Hello Edouard !

Quel personnage intriguant que cette Voilière ! Un repaire secret - et visiblement à l'abandon depuis un moment - dans les thermes royaux, une "mission d'espionnage" pour surprendre Livana avec l'un de ses amants (qui serait le père de l'héritier, si j'ai bien compris ton insinuation ?) pour finir par un double meurtre aussi violent qu'inattendu.
Qui est cette femme et qu'espère-t-elle obtenir en faisant chuter Livana et en détruisant sa réputation ? S'agirait-il de cette fameuse "Âme" qui avait déjà cherché à l’enivrer juste avant l'attentat contre Sarvinie ?
En tout cas, j'ai apprécié ce chapitre qui pose davantage de mystère et transpire d'une ambiance à la Assassin's Creed qui n'est pas pour me déplaire.

Au plaisir,
Ori'
Edouard PArle
Posté le 03/07/2023
Coucou Ori !
C'est tout son intérêt^^ "(qui serait le père de l'héritier, si j'ai bien compris ton insinuation ?)" Je ne réponds pas à ce genre de questions^^
"Qui est cette femme et qu'espère-t-elle obtenir en faisant chuter Livana et en détruisant sa réputation ?" Cette question va être au cœur de l'intrigue (=
"S'agirait-il de cette fameuse "Âme" qui avait déjà cherché à l’enivrer juste avant l'attentat contre Sarvinie ?" Oh, tu vas chercher des petits détails, j'aime beaucoup cette théorie ! (de toute façon c'est ce qu'il faut faire pour résoudre les énigmes de l'histoire, chercher les petits détails xD)
J'aime bien la comparaison avec assassin's creed, c'est ce que je recherchais en écrivant !
Merci de tes commentaires (=
A bientôt (=
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