C’est mon téléphone qui me tira vers midi d’un sommeil au cours duquel des scènes d’une irrésistible dépravation s’étaient succédé en multiples rêves érotiques qui me donnaient presque l’impression d’avoir passé ma nuit à accumuler les orgasmes. La bouille rieuse de Mélanie s’affichait sur mon écran. Je décrochai, mais ma bouche sableuse fut incapable de prononcer le premier mot.
-Il est super mignon Éric. C’est un bon coup, sinon ?
-Je te dirai peut-être ça lundi matin.
-Vous avez fait quelques trucs, au moins ?
-On s’est embrassé.
-Oh vous êtes mimi…
Je sentis quelques sarcasmes amusés dans le ton de celle qui avait dû passer une nuit moins romantique mais plus sexuelle que la mienne.
-Et avec Amine ? Nuit agréable ?
-D’enfer.
-C’est un occasionnel, Amine ?
-Voilà. Il voit d’autres filles, moi d’autres gars. Mais on aime se faire une soirée et une nuit ensemble de temps en temps.
-Oui, ça ne passe pas inaperçu.
-Bon ma poulette, si t’es présentable, y’a des photos sexy à faire.
-Quoi, déjà ?
-Oui, ma copine est chez elle cet après-midi, elle nous propose de passer vers 17 heures.
-C’est efficace avec toi !
-Alors elle me dit de te transmettre quelques instructions : ne porte pas de chaussettes, pas de bas ou de collants aujourd’hui, reste dans des vêtements amples, le but c’est que tu n’aies aucune marque sur la peau en arrivant.
-Euh, je dois venir sans sous-vêtements ?
-Evite peut-être de porter un soutif aujourd’hui en y allant, ouais.
-J’emmène des trucs ?
-Des fringues ou de la lingerie, dans lesquels tu te sens jolie. Elle te fera le maquillage, mais les tenues c’est à toi de voir.
-Bon d’accord. Je vais faire un tour pour trouver un portable d’ici ce soir.
-Ok on y va ensemble, je passe vers 16 heures, c’est un peu loin.
-Ça me va.
-Super ma poulette. Bisous.
-Bye Mél.
Ma journée se résuma à arpenter les boutiques de téléphonie mobile pour trouver une offre la moins chère possible. Je m’en sortis avec un smartphone de déstockage vendu moins de dix euros contre un engagement d’un an pour un forfait bloqué d’une heure par mois qui me coûterait la même chose. Ça me semblait raisonnable, même si une partie de moi se rendait compte que ma nouvelle activité n’allait pas sans quelques dépenses.
Suivant à la lettre les conseils dispensés par Mélanie, j’avais bravé la foule des samedis sans le moindre sous-vêtement ! Je portais un jean flare qui ne touchait presque pas ma peau, un énorme pull blanc très confortable, anti-sexy au possible, et des baskets qui ont le mérite d’être aussi agréables que des chaussons, même portées sans chaussettes. Me savoir entièrement nue là-dessous sans que quiconque ne puisse s’en apercevoir m’avait considérablement amusée. Une fois rentrée j’avais préparé un sac à dos avec mon bel ensemble en dentelle bleu marine, un autre ensemble en dentelle composé d’un tanga très échancré et d’un soutien-gorge de couleur vieux rose, des bas noirs auto-fixant, mes nouvelles bottines de soirée achetées et portées la veille, et j’avais ajouté une petite robe noire, le classique des dressing féminins, ainsi qu’une jupe crayon grise que j’adorais bien qu’elle soit délicate à porter car extrêmement sexy, et enfin un haut blanc printanier, sans manches, au décolleté plus plongeant encore que celui du top noir que j’avais arboré hier soir.
Mélanie toqua vers 16 heures et je la suivis. Sur le trajet, nous évoquâmes la séance à venir. Mélanie me conseilla de faire beaucoup de photos, pour sélectionner ensuite une poignée de fichiers pouvant convenir pour l’annonce. Elle me suggéra de détourner le regard et le visage de temps en temps afin de disposer de plusieurs plans sur lesquels il serait impossible de m’identifier, mais sans le faire systématiquement, pour ne pas attirer l’attention de la photographe.
Le principal sujet de discussion fut bien-sûr consacré à nos fins de soirées respectives. Mélanie se réjouit pour moi des promesses de la mienne. Sans qu’elle entrât dans les détails lubriques, les discrètes cernes qui dessinaient aujourd’hui quelques ombres évocatrices sous ses beaux yeux noisette, confirmaient tout ce que sa relation avec Amine avait de physique.
Après une bonne longueur de tram suivie d’un tronçon en bus, nous arrivâmes devant une maison dans un quartier résidentiel des faubourgs. L’amie de Mélanie s’appelait Silia. Etudiante du même âge que nous, elle avait aménagé dans la cave de la demeure familiale un petit studio qui lui servait autant pour les projets dans le cadre de ses études, que pour y assouvir sa passion pour la photographie. Le portrait, sensuel ou non, était une des préférences de cette métisse. Quelques magnifiques paysages, dont la plupart mettaient en scène le somptueux massif de la Soufrière, ornaient les murs de son local, évoquant la nostalgie pour son île natale. Mélanie fit les présentations. J’expliquai avoir vu les clichés que Silia avait pris d’elle, que ce style m’avait plu et donné envie de poser à mon tour. Mélanie me demanda si elle pouvait rester. Je n’y vis pas d’inconvénient, sans comprendre qu’elle avait une idée derrière la tête. Silia me maquilla, réussissant un magnifique smokey eye qui illumina mon regard bleu dont elle voulait visiblement user et abuser.
Et d’abord, le regard
Tout le temps du prélude
Le début fut intimidant, mais Silia sut me mettre à l’aise, et la présence amusée de Mélanie contribua à dédramatiser les choses dans la bonne humeur. Je commençai par une série avec la robe noire, jambes et pieds nues. L’idée m’avait étonnée, mais une fois face aux photos je dus admettre qu’elle était excellente : cela cassait le côté strict de cette image d'Epinal dont le principal atout est justement de permettre toutes les personnalisations. Je passai ensuite la jupe crayon et le top blanc. L’ensemble était très féminin. A défaut d’avoir celui qui permet d’enflammer le moindre décolleté, j’ai le corps qu’il faut pour ce style de jupe, dont la taille haute donne de l’ampleur, et qui longe à merveille le dessin des cuisses en suivant les courbes des hanches et de la taille, s’achevant suffisamment haut pour libérer les deux jambes dans une continuité sensuelle. Juchée sur les bottines, je me sentais belle, je me sentais femme. J’avais porté ces deux premières tenues sans sous-vêtements, toujours dans le but de ne pas laisser de trace sur ma peau. Silia me proposa alors de passer aux poses dévêtues, avant celles en lingerie qui marqueraient mon corps. Curieuse et grisée par le début de la séance, je me lançai dans l’expérience. Silia me fit repasser par la case maquillage, afin de poser un rouge à lèvres mat, très rouge, qui donna à ma bouche une allure, une texture, et une présence que je ne lui connaissais pas. Il fallut pour cela déloger Mélanie, qui avait squatté le miroir et les mille et une poudres disponibles pour atténuer ses cernes, qui témoignaient de sa nuit aussi bien que si elle s’était promenée avec un écriteau arborant le message « j’ai joui et j’aime ça ».
-Utilise plutôt l’ensemble rose pâle. J’ai choisi le rouge pour ta bouche en conséquence, me conseilla Silia une fois le travail achevé.
Derrière le paravent qu’elle avait placé pour me proposer quelques mètres carrés d’intimité, je me déshabillai et enfilai le tanga. Je sortis de ma cachette les bras autour des seins. Constatant le retour de ma pudeur, Mélanie eut un sourire. Mais c’est Silia qui corrigea le tir.
-Si tu veux faire du nu intégral, il vaut mieux commencer par ça.
-C’est grave si je ne suis pas spécialement soignée « en bas » ?
-Absolument pas. Le naturel c’est très beau aussi.
Je glissai le tanga le long de mes jambes et le déposai derrière le paravent. Silia me fit prendre quelques poses élégantes, jamais vulgaire. Un tabouret, que j’avais déjà vu sous les fesses de Mélanie sur ses propres clichés, ainsi qu’un fauteuil « club » en cuir, permettaient de varier les décors et les positions. Sur les premières j’avais les jambes repliées, encerclées par mes bras, mon menton posé sur les genoux. Silia en fit plusieurs dans ce style, avec quelques variantes, dévoilant plus ou moins la naissance de mes seins, me demandant parfois de poser un pied par terre, ce qui eut pour effet, photographiée de côté, de créer une ligne continue de peau et de corps, partant du pied, longeant le mollet, déviant sur la cuisse dans toute sa longueur, remontant sur mon bassin pour terminer par une vue de profil de mon sein gauche, que surplombait mon visage. Cette photo s’avérât impossible à mettre en ligne, mais elle était d’une beauté flatteuse. Testant mes limites, Silia m’installa enfin à cheval sur les deux bras du fauteuil en cuir caramel, les reins calés sur l’un, le second accueillant l’intérieur de mes genoux, permettant à mes pieds de pendre nonchalamment dans le vide. La pose la plus osée consista alors à m’étirer. Au-delà de la pleine vue ainsi offerte sur mes seins, cela positionna mon corps dans une attitude féline, faisant saillir quelques muscles oubliés, sortant mon ventre tonique, et dégageant dans quelques ombres mystiques les contreforts de ma pilosité intime.
Dévorez-moi des yeux
Mais avec retenue
C’est alors que Mélanie abattit la carte qu’elle avait préparée. Elle enleva la longue robe en laine qu’elle portait, sous laquelle elle était nue. Contente de son effet, elle me demanda si je pouvais lui faire une petite place sur le fauteuil pour immortaliser notre amitié. En dépit de l’effet de surprise, j’admis ensuite, face aux superbes photos, que l’initiative était positive. Et que la méthode utilisée était la bonne puisqu’il était évident que ma pudeur et moi aurions refusé la proposition si elle avait été formulée en bonne et due forme. Silia prit quelques clichés. Sur l’un, Mélanie et moi sommes symétriques, chacune assise sur un des bras du fauteuil, le sexe caché par une cuisse croisée sur l’autre, les seins offerts au spectateur. Sur un autre, nous posons côte à côte sur l’assise du fauteuil, un chapeau en feutre posé sur le crâne de Mélanie, que je tiens dans mes mains, mimant le geste de l’avoir moi-même installé sur sa tête, ce qui, bras tendus, dresse mes seins à quelques centimètres de son visage souriant. Sur une autre enfin, elle est lovée contre moi, et je la tiens dans mes bras dans un petit moment de complicité sexy entre filles, jambes mêlées, ses seins contre mes avant-bras, l’arrière de sa tête posé contre mon épaule droite, ses cheveux sombres se mêlant à l’ondulation blonde de ma tignasse détachée.
Une fois la partie en duo terminée, Mélanie se rhabilla et je poursuivis par quelques clichés en sous-vêtements, dans mon ensemble en vieux rose, certains jambes nues, d’autres avec mes bas noirs, alternant entre le tabouret et le fauteuil. Enfin, Silia eut une dernière idée lumineuse, et construisit un tableau dont la photo qui en résulta est pour moi une source inépuisable de fierté narcissique dans laquelle je me plonge avec jubilation les jours de baisse de confiance en moi. Elle me fit à nouveau enlever mes sous-vêtements, et remettre la robe noire, nue dessous, ainsi que les bottines. Puis elle m’invita à dégrafer totalement la robe. Mélanie vint m’aider et abaissa jusqu’à son terme la fermeture éclair située dans le dos. Suivant les indications de Silia, je fis glisser le vêtement sur quelques centimètres vers le bas, dégageant mes épaules et ma poitrine. Puis je posai le genou droit sur l’assise du fauteuil, bien calé au fond du siège contre le dossier. Silia vint m’aider à comprendre la pose et ses mains me guidèrent vers la posture qu’elle avait imaginée. Elle tira ma jambe gauche vers l’arrière, l’éloignant du fauteuil, jusqu’à ce qu’elle fût complètement tendue, ne reposant plus que sur la pointe avant de la bottine. La position était d’un équilibre instable, puisque mon genou droit était resté calé dans le fond de l’assise, et je fus obligée de me cambrer en serrant le dos du fauteuil par derrière avec mes coudes de façon qu’il se coinçât entre ma poitrine et mes bras et pût me maintenir. Silia fit alors glisser ma robe le long de mon corps. Je sentis tout le haut de mon dos et mes reins se dénuder. Alors que je me demandais jusqu’où elle allait ainsi, ce furent mes fesses qui passèrent presqu’intégralement par l’ouverture de la robe. Je la sentis derrière moi ajuster le tissu pour éviter qu’il ne plisse, et positionner l’ourlet dans le creux de mon genou gauche tendu. En oscillant la tête pour tenter de comprendre son intention qui restait pour moi conceptuelle, je constatai que la robe, de part et d’autre de la fermeture éclair, dessinait sur mon dos un V dont la pointe s’achevait à mi-chemin entre mes deux fesses. Silia se recula et mitrailla. Elle cherchait avec perfectionnisme le détail parfait. J’entendis Mélanie dans mon dos, fidèle à son sens irrésistible de la formule.
-Si j’étais un mec je crois que j’aurais envie de te prendre en levrette, ma poulette.
Choisissez bien les mots
Dirigez bien vos gestes
Silia éclata de rire et me demanda de me cambrer vers la gauche. Ma souplesse de danseuse lui donna plus de cambrure qu’elle n’en avait espéré.
-Superbe, ne bouge plus.
Ravie qu’une vue aussi audacieuse de mon postérieur puisse être qualifiée de superbe, je m’immobilisai, la colonne vertébrale pivotant vers la gauche.
-Ton pied gauche, laisse-le sur la pointe de la chaussure mais tend la jambe à l’extrême.
Je tendis.
-Essaye de faire comme si tu voulais que ton nombril aille quasiment toucher le fauteuil, en poussant un peu vers l’avant.
Je poussai, cambrant encore davantage le dos et les reins.
-Essaye de poser ton coude droit sur le rebord du dos du fauteuil et non pas derrière, j’ai envie de voir ton bras.
Je remontai doucement le coude, pour ne pas me casser complètement la figure dans cette pose ô combien peu naturelle.
-Baisse sensiblement la tête vers le bas, sans la tourner, bien dans l’axe de tes épaules.
Je tentai d’orienter mon cou dans la direction souhaitée, ayant subitement l’impression de comprendre ce que ressent une oie à chaque fois qu’elle veut gober une céréale tombée sur le sol. Puis l’appareil numérique de Silia se déclencha en cascade et elle me délivra. Soulagée, je me redressai tant bien que mal, engoncée dans ma robe abaissée jusqu’aux hanches, et retournai me changer derrière le paravent. Pendant ce temps, Silia chargea la carte mémoire de l’appareil photo sur son ordinateur. J’entendis un sifflement venant de Mélanie qui manifestait son admiration devant l’un des clichés. En les rejoignant devant l’impressionnant écran de vingt-neuf pouces, je mis quelques secondes à réaliser que la créature qui me faisait dos sur le plateau numérique était … moi ! Elle avait ouvert un des fichiers correspondant à la dernière pose. Bien centrée sur l’image, j’y offrais certaines de mes courbes les plus secrètes dans une alliance remarquablement dosée d’élégance et d’érotisme. Ce qui frappait avant tout, c’était une ligne sensuelle imaginaire démarrant en bas à gauche par la finesse du talon aiguille de ma bottine, et qui s’achevait à l’extrémité droite de la diagonale par mon épaule nue. Le talon du soulier donnait une direction, dans le prolongement de laquelle ma cheville invitait ma jambe gauche à se dresser, mollet tendu et fuselé jusqu’à la naissance de ma cuisse, dont la fente de la robe venait masquer la moitié supérieure. La ligne onirique continuait en montant jusqu’au bas de la fermeture éclair, positionnée sur le galbe de ma croupe, et trouvait alors un prolongement sinueux entre mes deux fesses nues, que l’œil suivait avec délice jusqu’à la naissance de ma colonne vertébrale, qui en s’élevant, accusait cette courbure vers la gauche que m’avait faite prendre Silia. Elle s’achevait enfin entre mes omoplates, que ma tête légèrement baissée faisait ressortir en deux petites collines dorées au-delà desquelles une touffe de paille blonde dissimulait mon visage. Quelques détails accentuaient encore la sensualité du tableau. Mon bras gauche, sur lequel reposait l’équilibre précaire de mon corps, ajoutait de la peau nue dans cette lumière parfaitement maîtrisée. Mon mollet droit était perpendiculaire au plan de la photo, lui donnant du relief avant de se glisser sous le pan de ma robe où le regard avait envie de le suivre. Enfin, je compris la raison pour laquelle Silia m’avait invitée à cambrer mon dos sur le côté : bien que prise très légèrement de la droite, la vue permettait d’apercevoir, comme une devinette ondoyante, la moelleuse convexité de mon mamelon gauche.
Voilà, ça y est, je suis
Frémissante et offerte
De votre main experte, allez-y
Emue devant cette image sortie de nulle part, je regardai mon corps dont j’avais oublié en six mois de détresse amoureuse qu’il pouvait être séduisant, et dont les atouts venaient d’être captés et figés à jamais par le talent de Silla. C’est au bord des larmes que je la remerciai. Elle me tendit un cdrom sur lequel elle avait gravé la totalité de la séance photo, me promettant qu’elle garderait pour elle les fichiers originaux dont elle n’utiliserait jamais sans mon consentement aucun exemplaire. Nous la quittâmes vers dix-neuf heures, juste à temps pour que Mélanie s’en aille retrouver quelques étudiants de sa promo avec qui elle avait prévu une soirée, et que je puisse enfin rentrer chez moi me consacrer à mes études qui avaient tout à coup pris une place moins prioritaire dans ma vie. Je passai la soirée à travailler, afin de pouvoir retourner le lendemain profiter de mes parents et de ma sœur adorée pendant la journée, comme c’était le cas un dimanche par mois depuis que j’étais étudiante, en plus des quelques soirées occasionnelles.
Ma légendaire concentration imperturbable digressa pourtant vers Eric, vers ses baisers soyeux, vers ces photos qui semblaient s’adresser directement à mon cœur, organe toujours hésitant dès qu’il s’agit d’accepter son apparence physique, vers l’annonce que Mélanie allait modifier dès le lendemain pour m’y inclure, vers les premiers rendez-vous qui promettaient de se succéder, vers ces corps luisant que j’allais masser, vers ces pénis dressés que j’allais caresser, vers ces éjaculations que j’allais provoquer avec salacité, et vers une vie à jamais tournée vers un horizon bien différent de celui, sage et prévisible, que je vivais déjà par anticipation moins de six mois auparavant.
A aucun moment il ne me vint l’idée de regretter cette soudaine bifurcation de mon existence.
Déshabillez-moi
Déshabillez-moi
Maintenant tout de suite
Allez vite
Sachez me posséder
Me consommer
Me consumer