Chapitre 13

Notes de l’auteur : Mise à jour importante 15 juin. Modification de l'arc Léa/Donnon.

Léa ouvrit les yeux, sonnée et endolorie. Elle s'attendait à devoir escalader une crevasse, mais alors que la lumière de l'aube pointait, elle remarqua qu'elle pataugeait dans une mare boueuse, au milieu d'une clairière.

Elle se retourna pour voir d'où elle avait glissé, mais ne voyait que des arbres et des rochers ici et là, aucune falaise, aucun relief d'où elle aurait pu tomber. Léa se redressa péniblement en poussant un soupir de souffrance et observa les environs avant d'aller se rincer grossièrement les mains, les bras et l'arrière de la tête dans un ruisseau qui coulait non loin.

Il faisait étrangement doux et l'eau était rafraîchissante sans être froide. Sans prendre le risque d'en boire, elle aspergea son visage avant de continuer son exploration. Sa gorge était sèche et elle se sentait fébrile. Elle essayait de comprendre où elle était et plus elle explorait, plus elle sentait l'angoisse l'envahir. Les arbres, dont certains semblaient exotiques, le terrain qui ne contenait pas de chemins, la faune qui semblait muette, et surtout l'absence de toute présence humaine : routes, civilisation, habitations, rien. Elle avait l'impression de nager en plein rêve, ou plutôt un cauchemar dont elle n'arrivait pas à se réveiller.

Léa sentait pourtant la douleur, la fatigue, la faim et la soif depuis un bon moment, sa gorge sèche, presque râpeuse. S'installant sur un rocher plat, elle se mit à réfléchir à une justification rationnelle.

 Première raison : mon cerveau est en plein délire, je me souviens de la chute, je dois avoir une commotion cérébrale ou être dans le coma. Ce qui explique les hallucinations. Je suis seule, donc mon cerveau m'envoie un signal de détresse, la meilleure solution serait que je me détende et que j'attende une intervention médicale. Donc l'eau serait sûre et les fruits aussi.

"Seconde raison : moins probable, mon corps a été transporté dans un autre pays, ce qui expliquerait la flore et le climat différents. Donc je dois essayer de bouger pour trouver un abri et subvenir à mes besoins avant de voyager."

Sur ces réflexions elle prit une petite gorgée d'eau et observa les arbres des alentours avant de tomber sur un fruitier qui portait des pommes jaune pâle cireuses qui brillaient au soleil.

« Ok... la pomme d'or, on a visité l'arbre de la légende avant ma chute, mon esprit doit traiter la donnée dans un rêve »

Léa décrocha une pomme et la goûta méfiante. Le fruit était délicieux, juteux, croquant et parfumé et avait bien le goût des pommes, même si elle n'en avait pas mangé de si bonne de toute sa vie.

Avant qu'elle ait pu se poser d'autres questions il ne restait qu'un trognon, elle en reprit trois autres avant de continuer son exploration les mains chargées.

Au bout de quelques minutes, elle se sentait beaucoup plus en forme, énergique et revigorée et accéléra le pas avant d'apercevoir des oiseaux voleter de manière erratique au-dessus d'un buisson couvert de baies.

Elle se sentie rassurée de voir des animaux et s'approcha sans bruit, une fois à distance un des oiseaux se tourna vers elle et poussa un cri de détresse strident, suivit par d'autres qui l'assourdissait, elle cru même entendre des voix.

Elle prit ses jambes à son coup, s'éloignant le plus possible avant de sentir le sol vibrer.

Là, au milieu de la clairière, elle vit les arbres trembler face à elle et une gigantesque créature humanoïde surgit en faisant craquer les buissons.

— Oh putain !

Léa lâcha le contenu de ses mains et se mis à courir dans le sens opposé avant d'être soulevée du sol par deux mains gigantesques qui lui enserrèrent la taille. Elle hurla terrorisée alors qu'une voix caverneuse retentis.

— Qu'est-ce que tu fais ici, humaine ?

Léa n'en croyait pas ses yeux, le souffle coupé par la peur, seul un râle pitoyable sortit de sa bouche.

— Je...

— Tu es venue blesser les habitants ! Je les ai entendu crier à l'aide.

Elle secouait la tête de gauche à droite, ses côtes étaient comprimées par le géant qui la retenait.

Se croyant perdu, sous le choc, sa gorge se noua et elle fut prise de tremblements incontrôlables, ses dents claquèrent et ses jambes pendantes prises de spasmes violents.

C'est alors que le géant se retourna brusquement, la secouant comme un fétu de paille. Entraînée par le mouvement centrifuge, elle ressentit un gros choc lorsque le géant fut percuté par une masse. Soudainement relâchée, elle vola au loin, un hurlement déchirant s'échappant des profondeurs de ses poumons.

Elle percuta une surface boueuse et glissa jusqu'à s'enfoncer partiellement dans de l'eau. Elle trouva la force de se redresser et de se tenir sur les genoux en s'extrayant du cours d'eau dont le courant commençait à l'emporter. Jusque-là, préoccupée par sa survie, elle n'avait pas prêté attention à ce qu'il se passait.

Levant les yeux, elle fut subjuguée par la scène qui s'y déroulait. Deux géants se faisaient face, mesurant plus de deux fois la taille d'un homme à vue de nez, leurs muscles saillants tendus à l'extrême, prêts à en découdre.

Le silence pesant de la clairière fut brisé par un grondement sourd, tandis que le premier géant, celui qui l'avait malmenée, lança un rocher massif en direction de son adversaire. Le projectile fendit l'air, son ombre immense obscurcissant le sol. D'un geste rapide, le second géant se baissa et esquiva le rocher qui s'écrasa violemment dans un arbre, faisant trembler le sol sous la force de l'impact.

Sans perdre de temps, le géant esquiva un autre rocher lancé par son adversaire et bondit en avant. Ses poings énormes se dirigèrent vers le torse du premier géant, mais ce dernier esquiva habilement et contre-attaqua avec un coup de pied circulaire puissant. Les coups pleuvaient, leurs attaques créant des ondes de choc dans l'air. Les arbres environnants tremblaient sous la force des chocs, leurs feuilles tourbillonnant dans la tempête de violence.

Les deux géants se saisirent alors d'arbres déracinés qui gisaient au sol, les utilisant comme des masses improvisées. Chaque coup était une explosion de force, les arbres s'entrechoquant avec un bruit assourdissant, faisant voler des éclats d'écorce à plusieurs mètres. Leurs échanges étaient d'une brutalité sans égale, le sol ébranlé sous leur fureur déchaînée.


Finalement, après un combat acharné, le premier géant montra des signes de faiblesse. Une ouverture dans sa défense fut exploitée par son adversaire qui lança un coup précis à la mâchoire. Le géant chancela, son équilibre vacillant et dans un ultime effort désespéré, il tenta de lancer un dernier coup. Mais le second géant se déroba avec agilité et contre-attaqua avec une série de coups rapides et précis.

Le premier géant tituba, ses genoux fléchissant sous le poids de la défaite imminente. Dans un dernier geste de résistance, il lança un cri de rage, faisant trembler la clairière. Puis, avec un regard sauvage, il opéra un demi-tour et s'éloigna, disparaissant dans les profondeurs de la forêt.

Le second géant resta là, essoufflé, lui tournant toujours le dos.

Léa se rendit compte qu'elle en avait presque oublié de respirer et prit une grande bouffée d'air avant de regretter son action. La douleur sous ses côtes provoqua une quinte de toux qui lui arracha un gémissement douloureux.

Il fallait qu'elle prenne la fuite, qui sait ce que le second géant allait lui faire.
Est-ce qu'il était assez grand pour la dévorer ? Est-ce qu'il mangeait de l'humain... peut-être pas, mais elle ne voulait pas rester pour vérifier.

Léa se mit sur ses jambes qui tremblaient encore comme celles d'un jeune faon et commença à s'éloigner discrètement en longeant la rivière sans quitter le géant des yeux.

Le corps du colosse sembla rétrécir alors qu'il étirait ses bras en arrière nonchalamment.
Plus de géant à l'horizon, mais un homme torse nu gigantesque et à la musculature développée, c'était l'archétype d'un combattant de deux mètres sous stéroïdes.

Léa accéléra avec la force du désespoir quand elle entendit qu'on la helait et s'enfonça dans un bosquet.

Elle réalisait avec peine que son raisonnement ne tenait plus la route, tout ce qu'elle vivait n'était pas le fruit de son imagination.

"Je ne suis pas en train de rêver... Tout ça, ce monde, ça existe réellement." Pensa-t-elle.


Après ce qui lui semblait des heures, elle ne sentait plus la douleur, le corps et l'esprit complètement engourdis.
Elle n'avait croisé personne mais apperçue un enrochement étrange, entouré d'une végétation luxuriante.

— Une grotte ! S'exclama Léa qui tira une branche obstruant l'entrée.

Elle avança jusqu'au fond de la cavité gigantesque qui ressemblait à un refuge de trappeurs, trop épuisée, pour faire demi-tour.

L'espace ressemblaient à une sorte de cuisine rudimentaire, avec un fourneau à bois et des pots sur des étagères.
Elle fouilla et trouva des gamelles, marmites à la taille démesurées et une belle réserve de bois. Elle saisit une buchette, désireuse de se faire bouillir un peu d'eau pour nettoyer ses blessures.

Puis poussa un cri quand elle glissa dans la cuisinière quelques morceaux de bois qui s'enflammèrent aussitôt. Elle regarda par une cavité le feu brûler et se fit disputer par une sorte d'animal de la forme d'un hérisson qui était enveloppé de flammes.

— Ce n’est pas trop tôt ! J'avais faim. Dit-il en croquant le bois comme des bretzels.

 — Bonjour, je m'appelle Léa... que, qu'est-ce que tu es ?

— Humph ! Et toi alors ? Grogna le petit animal.

— Pardon, je suis humaine, répondit la jeune femme un sourire aux coin des lèvres.

— Ah ! Vous existez encore ! Je n'en ai jamais un croisé. Approche un peu que je te regarde, répondit-il en s'ébrouant pour chasser des braises de son pelage.

Léa se mis difficilement à genoux pour placer son visage au plus près alors que la créature poussait des petits bruits d'approbation.

— Tu n'es pas mal pour une bipède, tu pourrais presque passer pour une nymphe, bon, sauf pour l'odeur...

— Je rêverai d'un bain figure toi, répondit Léa piquée à vif avant de sentir sa vision se brouiller.

Elle essuya du dos de la main les larmes dégoulinant sur ses joues, se fichant d'être encore plus barbouillée de saleté.
Elle avait mal, était épuisée, se sentait désemparée et impuissante.
À quoi avaient servi toutes ces heures chez les scouts à apprendre à faire du feu et trouver des herbes comestibles si elle mourrait de septicémie dans un monde inconnu.

Le hérisson la regarda pleurer, visiblement gêné, puis brisa le silence quand les reniflements s'espaçaient.

— Prends les plantes grises suspendues au dessus du fourneau et emmene moi dans la pièce d'à côté ! Il y a un bassin.

Elle acquiesça, le soulevant dans ses mains, surprise qu'il ne lui brûle pas les doigts et se dirigea au radars dans la salle de « bain ».
Il y avait un semblant de toilettes, une sorte de cavité aménagée à ciel ouvert d'où ruisselaient des précipitations. Puis, un espace pour laver le linge indiqué par le petit hérisson.

— Écrase une poignée de feuilles avec de l'eau chaude et mets ça sur tes blessures, lui ordonna la créature.

Il se dandina jusqu'à un creuset collé au bassin où de grosses bûches formaient un tipi qu'il se mis à croquer avidement.
Immédiatement, la chaleur monta d'un cran et des petits bouillons apparurent dans l'eau.

Le bain étant trop chaud et n'ayant rien pour rincer ses plaies, Léa prépara une bouillie de plantes sous le regard critique du hérisson. Puis elle explora d'autres cavités de la grotte et trouva une sorte de réserve avec des tissus, dont une toge géante qu'elle s'appropria.
Elle répugnait à l'idée de remettre ses vêtements crouteux de boue et surtout elle ne pourrait plus enfiler son jean slim avec des bandages imprégnés de plante écrasées. Une fois équipée, elle entra dans le bain, poussant des gémissements de souffrance à cause des différentes blessures qui couvraient son corps. Elle laissa la chaleur soulager ses muscles endoloris, alors que des larmes coulaient de nouveau librement sur ses joues.

Léa avait peur. Peur de ce monde, peur de ce qui allait lui arriver, peur de n'avoir aucune emprise sur les événements. Elle réalisa qu'elle avait failli être broyée par un géant sans raison. Ses parents, sa petite sœur et ses meilleures amies lui manquaient, si elle disparaissait pour de bon, ils la pleureraient. Ces larmes finirent par se tarir et sa volonté s'affirma, elle ne pouvait pas se laisser aller tant qu'elle n'aurait pas tout essayé.

Léa était du genre à s'inquiéter de l'inconnu et se rassurait en planifiant sa vie, cela lui donnait la sensation d'être un peu plus aux commandes et de ne pas être ballottée par les évènements. Cette situation d'attente, sans savoir ce qui allait se passer, l'angoissait.

Après son bain, elle s'applique le remède en comme un cataplasme, s'enveloppa de bandages comme une momie, puis enfila la toge qu'elle noua comme elle le pouvait pour ne pas marcher dessus.

Ensuite, elle chercha à s'occuper en explorant toute la grotte, inspectant tout ce qu'elle voyait, cherchant l'utilité et le fonctionnement de ce qu'elle ne connaissait pas avec l'aide du "Tincarff", qui avait enfin daigné dire ce qu'il était et répondait à ses questions en grommelant.

Elle passa la journée à dresser un inventaire complet de ce qui semblait être des aliments et en profita pour manger quelques fruits secs et des graines. Ce qui était certain, c'est qu'à moins qu'il y ait une réserve alimentaire cachée, elle ne tiendrait pas deux jours, même en se rationnant.
Ce qui l'impressiona le plus était la gigantesque feuille de "Douran" qui retenait en son cœur de l'eau pure qui ne croupisait pas. Une sorte de robinet était planté dedans et elle pu boire sans avoir à faire bouillir de l'eau.

Elle trouva une couverture et s'enroula dedans, puis s'installa dans une alcôve en pierre dans la même pièce pour être alertée si quelqu'un entrait dans son refuge.

Léa se réveilla en sursaut, à cause d'un cauchemar, et réalisa qu'elle était toujours dans la grotte faiblement éclairée par des lampes luminescentes suspendues. Elle s'étira et se rendit compte qu'elle se sentait bien mieux. Elle bondit sur le sol frais, les pieds nus, pour voir si le Tincarff était toujours là.

« Évidemment qu'il ne va pas s'en aller comme ça... crétine.»  pensa-t-elle en soupirant.

Elle partit se rafraîchir le visage et en profita pour se faire chauffer de l'eau pour boire tiède et se donner la sensation d'un ventre rempli. Son colocataire était de meilleure composition ce matin et elle en profita pour discuter avec lui.

— Dis-moi ! Sais-tu s'il y a une autre réserve dans cette grotte ? Demanda Léa.

Il expulsa un souffle de fumée par sa gueule tout en ricanant.

— Ça doit faire cinq ou six ans que personne n'est venu ici, donc s'il y avait quelque chose, les êtres de la forêt se sont servis depuis. Même moi, on m'avait oublié.

— Pourquoi tu reste ici s'il n'y a personne ?

— Le bois est trop humide dehors, on ne pourrait pas se nourrir. C'est pour ça que nous, les Tincarff, avons un accord avec les habitants, nous restons à l'abri, au sec et ils nous nourrissent.

— Et vous ne vous ennuyez pas à rester seuls comme ça ?

— Dis-moi, tu es une drôle de petite ! Non, nous passons notre temps à dormir et manger et quand nous avons brûlé assez, c'est la fin.

— Et ça vous convient comme vie ?

— Nous sommes comme ça, c'est une vie heureuse pour nous.

— D'accord... (Léa resta pensive un instant) Ah ! Est-ce que ton feu pourrait sécher mes vêtements par hasard ?

— Montre-moi !

Léa courut chercher ses vêtements et ses chaussures et les lui présenta. Le Tincarff s'ébroua et fit une sorte de reniflement.

— Enroule-moi dedans avec une petite bûche bien sèche et va faire un tour ! Elle s'exécuta, laissant le tas de vêtements sur le plan de travail, puis fut tentée, malgré le risque, d'aller observer l'entrée de la grotte pour avoir de la lumière, sans téléphone et sans horloge, elle avait du mal à estimer l'heure et espérait que la luminosité lui donnerait des indices.

 Elle sortit timidement la tête et fut éblouie par un soleil rayonnant, la végétation brillait d'humidité et la faune était en pleine activité comme après une averse. Il devait être entre onze et treize heures, vu la position du soleil à son zénith, et elle aperçut non loin le même arbre portant des pommes jaunes déjà goûtées la veille. La faim la poussa à sortir et en cueillir quelques-unes qu'elle fourra dans sa toge. Elle salivait déjà et se sentait affamée.

Elle rentra tout aussi vite pour se réfugier dans les profondeurs de la grotte, regrettant déjà la lumière et la superbe vue, mais avec une pomme dans le ventre, son dépit fut de courte durée.

Léa s'installa dans la cuisine et croqua trois pommes avant d'être rassasiée, puis elle vit le Tincarff sortir d'un tas de vêtements et l'interpeler.

Léa s'était habillée avec les vêtements secs et se sentait bien mieux après avoir récupéré sa tenue. Elle observa les habits avec un léger relent de fumée et constata que malgré le contact avec le feu, ils ne semblaient pas trop empester. Elle remercia le Tincarff pour l'aide apportée à sécher le linge.

— C'est étrange comme étoffe.

— Ça doit être du synthétique, mes chaussures sont en toile. (Elle prit ses vêtements, appréciant leur chaleur avec une pointe de fumée) Je pensais qu'ils sentiraient davantage la fumée, merci, c'est génial. As-tu souvent aidé à sécher le linge ?

Le Tincarff esquissa un petit rire ronflant.

— Tu as des idées amusantes, petite. Je préfère qu'on me prenne pour un vieux grincheux. Qui aurait envie de mettre son nez dans les vêtements d'un gardien ?

Léa réprima un rire

—  pfff ! J'ai droit à un traitement de faveur alors ?

— Je t'aime bien, pour une humaine.

— Je croyais que tu n'en avais jamais rencontré ! Répondit-elle d'un air taquin.

Le Tincarff poussa un grognement outré et se replia en boule, lui tournant le dos dans la cuisinière.

Léa revêtit ses vêtements propres, le ventre remplis, et se remit à réfléchir.
De toute évidence, sa cachete était compromise car un de ces "gardiens" pouvait arriver à tout instant et si c'était un des géants terrifiants de la veille, elle n'osait pas y penser.

Elle se tapa les joues avec ses mains pour calmer son stress qui refaisait surface et se reprit en se répétant comme une litanie : « Tu vas y arriver, c'est bon, ça va aller.»

Elle alla chercher le Tincarff dans son fourneau, le seul à qui elle pouvait demander des informations, et l'enroula dans un linge pendant qu'il dormait. Puis elle le mit dans un sac qu'elle confectionna en nouant du tissu. Elle le remplit de deux petites bûches, quelques graines ainsi qu'une outre remplie d'eau.
Elle eut une pensée pour Noémie et Alice, qui devaient angoisser de sa disparition et hissa le sac sur son épaule.

Alors qu'elle partait d'un pas décidé vers la sortie de la grotte, elle se répéta son objectif :
Survivre à tout ça et retourner sur Terre.

Vous devez être connecté pour laisser un commentaire.
Bleumer
Posté le 13/03/2024
Un chapitre riche en action! Après un combat plein d'action, la rencontre avec un bel homme, en te voyant insister sur son torse nu, je me souviens qu'on a affaire à une romance!^^ Et j'avoue que je pensais que Léa devrait frictionner les blessures de son beau sauveur avec l'onguent! XD
Contrairement à Elera, on voit un peu plus de fantaisie dans cette partie du monde, on n'en apprend un peu plus sur les Tylwyth Teg et on rencontre le Tincarff et son caractère bien trempé qui rappelle beaucoup Calcifer du film "Le Chateau Ambulant".
Par contre, je trouve le chapitre bien long, c'est peut-être la lecture sur ordinateur. peut-être à diviser en deux par la suite.
Papayebong
Posté le 27/03/2024
De l'action, des combat et des beaux Apollons, que demande le peuple !
La lecture sur PA est toujours un peu biaisée, en pdf ou sur une tablette ça passe vraiment bien, mais avec le défilement et l'impossibilité d'arrêter en cours de chapitre, c'est plus compliqué de lire sereinement :/
Je ne m'étais pas basée sur Calcifer, mais c'est vrai que maintenant que tu le dis, il y a de la ressemblance.
Vous lisez