Blair, Châny et Naëlle patientèrent un long moment, dissimulés à l’ombre de la maison avant de se rendre à l’évidence, Till ne se raviserait pas. Ils se résolurent à partir, l’angoisse et la frustration au cœur. Les gardes, par chance, concentraient leur présence du côté de la crique. Ils filèrent sans se retourner, soucieux de mettre à présent le plus de distance possible entre eux et les étrangers.
Sven, tapis au fond d’un fossé, avait observé le manège : le faux départ suivi du retour inattendu. Ces deux-là ne manquaient pas de courage. Ils avaient délivré la fille, Naëlle, mais le garçon demeurait toujours prisonnier. Ils avaient dû les séparer, en tout cas, c’est ce que lui aurait fait. L’idée de les rejoindre l’effleura mais il la chassa une nouvelle fois. Essayer de les convaincre serait une perte de temps, les palabres c’était pas sa spécialité. Il se tassa un peu plus au fond du fossé tandis qu’ils s’éloignaient. Lui resterait pour veiller, une occasion se présenterait peut-être. Il serait là.
Évitant la route trop exposée de Karnak, coupant au plus court à travers prés, champs et vergers, le trio ne s’arrêta qu’une fois assuré de la protection des grands arbres. L’endroit embrassait la pointe ouest de l’île, à moins d’une lieue de Karnak.
- Nous pourrions aller chez Wilma. Même si elle n’est pas chez elle, je sais qu’elle serait d’accord.
- On n’aperçoit aucune lumière, vous avez remarqué ? C’est curieux, il n’est tout de même pas si tard, je crois que tout le monde est déjà parti, répondit Châny, il serait trop dangereux de nous aventurer là-bas.
- Ça n’arrange pas notre affaire, rétorqua Blair, qu’est-ce qu’on fait maintenant si on peut pas rentrer chez nous ?
- Nous devons contacter Wilma, elle nous conseillera.
Un craquement de brindilles interrompit la discussion. Tendus, ils se retranchèrent à l’abri d’un taillis, fouillant l’obscurité du regard. Deux ombres, progressant de front sur le sentier, avançaient à leur rencontre. Si l’allure discrète et volontaire ne suggérait pas celle de promeneurs, elle n’évoquait pas non plus le pas martial de militaires. Ces silhouettes étaient des leurs. En d’autres circonstances, ils s’en seraient ouvertement réjouis, mais l’heure était trop grave, l’anxiété trop lancinante pour qu’une telle pensée les effleure. Leur soulagement fut toutefois bien réel lorsqu’ils reconnurent Elhyane et le Magister.
Ils s’étreignirent en silence, puisant dans cet échange spontané tout le réconfort dont ils avaient besoin. Puis Châny tendit la missive à Harald, qui la glissa dans sa poche, sans même la consulter :
- Je ne perdrai pas de temps en longues explications. Les évènements se sont précipités mais nous avions anticipé. La population est à l’abri et vos familles vont bien.
- Vous n’aviez pas tout anticipé, ne put s’empêcher de reprocher Naëlle.
- Tu as raison. Certaines complications demeurent mystérieuses…
- Comme le fait qu’on ne soit pas sorti du labyrinthe au bon endroit par exemple !
- Par exemple, en effet…
- L’île est envahie, Till prisonnier, et nous le serions probablement aussi sans ce message à délivrer. Ce ne sont pas de simples « complications », Magister, avec tout le respect que je vous dois.
Naëlle ne s’embarrassait pas de circonvolutions et les faits, en l’occurrence, parlaient d’eux-mêmes.
- Tu as raison, Naëlle. Certaines choses nous ont échappé.
- Mais…
- Comment va Till, coupa Elhyane, la voix étouffée par l’émotion.
- Il allait bien lorsque nous l’avons quitté. Je ne crois pas qu’ils lui feront du mal, ils connaissent déjà tout ce qu’ils ont besoin de savoir sur l’île, répondit Châny.
- Je l’espère, murmura-t-elle dans un souffle.
Le magister la prit dans ses bras. Un geste de tendresse qui n’étonna personne. La nature de leurs sentiments, allait bien au-delà d’une simple amitié, il fallait s’appeler Till pour ne pas s’en rendre compte. Harald reprit toutefois bien vite ses explications :
- Vous vous posez beaucoup de questions, c’est légitime. Je ne vous ferai pas l’affront de vous décrire la complexité de la situation, mieux que quiconque, vous êtes bien placés pour la connaître. Il est plus que jamais essentiel de garder confiance et de ne douter ni de Till, ni de l’île. Rejoignons les autres à présent. Nous avons des décisions importantes à prendre pour demain.
Ce commentaire s’adressait aussi bien à Elhyane qu’à Naëlle, Châny ou Blair. Confiance, ce mot prenait une connotation singulière dans la bouche d’Harald. Les choses étaient-elles sensées s’arranger d’elles-mêmes ? Attendait-on d’eux qu’ils se terrent dans une grotte ? Devaient-ils renoncer à aider leur ami au nom de cette fumeuse confiance ? Harald était bien le seul à afficher une aussi inconcevable sérénité. Sans se concerter, Châny, Blair et Naëlle étaient parvenus à la même conclusion : ils ne resteraient pas bras croisés dans l’attente que passe la tourmente. S’ils acceptaient dans l’immédiat de se conformer aux vœux du Magister, c’était principalement pour découvrir les intentions du Conseil. Après, ils décideraient de l’attitude à adopter et bien malin qui parviendrait à les en empêcher. Mais cela, bien sûr, ils ne dirent rien.
Le petit groupe s’enfonça dans la forêt, empruntant un enchevêtrement de sentiers inconnus. Elhyane possédait une bonne connaissance des lieux qui recelaient certaines plantes de sa pharmacopée, elle s’avoua cependant perdue. À croire que la forêt s’ingéniait à brouiller les pistes. Ils s’arrêtèrent au pied d’un désordre de blocs de roches. Un buisson de genévrier dissimulait l’entrée d’un étroit passage.
- Nous allons retrouver les représentants du Conseil. Exceptionnellement, vous serez autorisés à assister aux discussions, mais quoi que vous entendiez je vous demanderai de ne pas intervenir.
Ils acquiescèrent d’un hochement de tête un peu trop exagéré.
Passé les retrouvailles, les inévitables embrassades, observations, questions et vérifications de toute nature, Blair, Châny et Naëlle furent relégués dans un coin de la grotte, non loin d’un lit de repos sommaire, destiné probablement à Wilma, et à proximité d’un buffet abondamment garni.
- Blair ! On dirait qu’ils ont pensé à toi, constata Naëlle avec un grand sourire.
- Mangez ! répondit Blair en fourrant dans sa bouche une énorme part de brioche. On entend mieux le ventre plein.
- Chut, murmura Châny, ça commence.
Le conseil formait cercle autour du Magister, écoutant la voix posée délivrer le message. La lecture achevée, il y eut quelques toux et grattements de gorge embarrassés. Harald gardait le silence attendant que chacun s’exprime.
- Vous pensez qu’ils nous tendent un piège ? demanda Siegfried, inquiète.
- Bien sûr que c’est un piège, rétorqua Sarik, tout le monde a vu les armes et les mécaniques. Ces hommes ne sont pas venus avec des intentions pacifiques !
- Il faut peut-être qu’on écoute ce qu’ils ont à proposer avant de décider ? insista-t-elle.
- Vous faites ce que vous voulez, mais moi j’y crois pas aux négociations. N’oubliez pas qu’ils détiennent le gamin en otage. Des hommes capables de s’en prendre à des gosses sont capables de tout…
- On est bien d’accord Karl, répondit Aneth, mais il faut quand même prendre une décision. La question est : accepte-t-on l’entrevue ? Sinon, que faisons-nous ?
- Mais quel autre choix avons-nous ? Interrogea Siegfried.
Des murmures parcoururent l’assistance. Wilma, restée à l’écart du débat, s’avança pour prendre la parole. Le silence se fit :
- Nous sommes tous bouleversés, c’est compréhensible mais nous ne sommes pas seuls. L’île veille sur nous. Nous devons garder foi en sa bienveillance et ne pas douter. Je le dis et je le répète souvent : le hasard n’existe pas.
- Donc, nous devons les rencontrer ? s’étonna Birgit.
La discussion revenait à son point de départ. Châny soupira, il comprenait les hésitations. Lui-même, après avoir rencontré ces hommes, doutait du succès d’une quelconque entrevue.
- Je propose que nous votions, proposa Harald. Ensuite, nous aviserons. Que ceux qui se prononcent pour la rencontre lèvent la main.
Il y eut des hésitations, des regards interrogatifs échangés, mais finalement la décision attendue l’emporta.
Ce fut le moment que choisit Wilma pour s’écarter du groupe. Le moindre de ses mouvements exprimait une grande lassitude, des cernes sombres altéraient son visage, elle s’allongea sur le lit avec un soupir de soulagement. Son regard éteint n’avait cependant pas perdu toute vivacité, elle interpella les compagnons de Till :
- Vous devez partir, murmura-t-elle. Si vous restez, Maistre Zigue vous ramènera à Gran-Cairn. Votre ami aura très bientôt besoin de vous. Ici, vous ne lui serez d’aucune utilité.
- Mais Till est prisonnier, ma tante ! Si au moins nous avions une idée de comment l’aider ?
La vieille femme ignora la question :
- Prenez des couvertures, là sous le lit. La nuit va être froide. Empruntez la première galerie sur votre droite en sortant. Une fois dehors, trouvez un endroit abrité et attendez. Thiya vous préviendra. Allez, ne traînez pas ! Je dois dormir… maintenant. Tout commen... ce…
Ses dernières paroles s’éteignirent dans un léger ronflement. Alors Blair, Naëlle et Châny firent ce que le passeur attendait d’eux.
Trop occupés à s’entendre sur la composition de la délégation, les membres du conseil ne remarquèrent pas les trois ombres se faufiler hors de la caverne.
***
Ils furent à peine surpris de déboucher dans une partie de la forêt située à proximité du chemin de la cascade. Cette montagne avait une propension déroutante à se jouer des prévisions, elle n’en faisait qu’à sa tête. Derrière eux l’accès de la grotte s’était comme par enchantement volatilisé. Une énième anomalie qui, dans d’autres circonstances, les aurait inquiétés, mais la dimension surnaturelle de l’histoire ne les étonnait plus vraiment. Acteurs involontaires et consentants, Blair, Châny et Naëlle, ne doutaient pas de l’influence de forces supérieures œuvrant en sous-main pour la réalisation d’un vaste projet. Cette conscience leur donnait un avantage, s’ils n’étaient que de simples pions, les étrangers l’étaient pareillement. Mais cette donnée, eux l’ignoraient encore. Une seule personne aurait pu en cet instant confirmer ce pressentiment si elle l’avait voulu : Wilma. Le passeur, le guide, Wilma était dans le secret.
Enveloppés des couvertures, ils s’étaient installés sur un aplomb en lisière des bois, sous la ramure protectrice d’un charme. De cette position, ils distinguaient la silhouette massive du village plongé dans l’obscurité, la route, et plus loin au sud l’éclat des projecteurs provenant de la plage.
- Vous croyez ce que dit Wilma, que Till parviendra à s’échapper ? demanda Blair.
- Wilma le dit. Répondit Châny.
- Et ça te suffit comme explication ?
- Je ne doute pas de Wilma. Elle est de notre côté, du côté de Till.
- Wilma est souvent énigmatique, expliqua Naëlle. Elle ne peut tout révéler, ce n’est pas son rôle. Elle doit juste nous guider. C’est ce qu’elle fait.
Blair hocha la tête. Ces explications lui suffisaient. Entrer dans la tête de Wilma ne l’intéressait pas. Dans la mesure où tout le monde s’accordait pour trouver la situation satisfaisante, lui s’en accommodait. Blair n’était pas contrariant.
Un froissement de feuilles attira leur attention. À quelques pas, une biche et son petit les regardaient de leurs grands yeux ombrés de nuit. Le faon approcha de Naëlle, renifla son visage, puis glissa son museau dans sa main ouverte, sollicitant une caresse. La jeune fille sourit, grattant le poil dru entre les oreilles dressées.
- La forêt est en alerte, expliqua-t-elle tandis que les visiteurs s’éloignaient, elle veille sur nous.
- Du coup, on peut peut-être essayer de dormir un peu, répondit Blair, baillant à s’en décrocher la mâchoire.
- Je ne sais pas si j’en serai capable.
Ils s’adossèrent au tronc, corps contre corps pour partager un peu de leur chaleur, le regard perdu dans la contemplation de la voûte étoilée. Ils ne parlèrent pas. Ils n’en avaient pas envie. Leurs yeux incrédules fixaient ce tableau, éblouis. Peut-être en se concentrant fort, parviendraient-ils à partager avec Till cette vision d’immensité qui leur donnait le sentiment de n’être qu’infinie poussière, suspendue en apesanteur sur un bout de rocher, lui-même naviguant sur un rocher plus grand, dérivant dans les eaux troubles de l’univers. Astres, étoiles, planètes, nébuleuses, galaxies : éclats de lumière papillonnants, éphémères. Étaient-ils là hier ? Seraient-ils là demain ? Demain était un autre jour. Une question. Une incertitude. L’aube annoncerait demain. Il n’était pas encore temps.
- C’est beau, chuchota Naëlle.
Les yeux de Blair, prêts à se replier un instant plus tôt, ne pouvaient se résoudre à s’avouer vaincus. Au nord, au-delà de la ligne d’horizon, des voiles fantastiques se déployèrent. Voiles de saphirs, d’émeraudes, ondulants au gré d’invisibles courants. Volutes vaporeuses, transparentes, évanescentes convoquant dans un tourbillon alangui les esprits de la mer, de la terre et des cieux. Morses, bélugas, rennes et baleines ; renards argentés, saumons et hermines ; harfangs, tournepierres et dragons, jusqu’à la grande ourse et son petit unissant leur ronde éternelle à la folle sarabande. Blair, Naëlle et Châny, emportés par la féérie, ne s’interrogeaient plus, l’esprit au-delà de la simple pensée. De petites lueurs s’envolèrent soudain des branches, d’entre les touffes d’herbes, des rochers, du tapis enluminé d’automne. Elles fusaient de toutes les directions, furtives, insaisissables, pour rejoindre la fête, s’assemblant en bouquet pour éclater en gerbes incandescentes, avant de s’évanouir.
Parviendraient-ils un jour à décrire ce spectacle, cette fantasmagorie ? Qui les croirait ? D’ailleurs y croyaient-ils eux même ? N’étaient-ils pas emportés dans un rêve éveillé, merveilleusement insensé ? Un rêve…
Sans même qu’ils s’en rendent compte, leurs paupières s’étaient fermées, le souffle léger du sommeil berçait régulièrement leur poitrine.
Alors toutes les petites lueurs formèrent cercle autour d’eux, attendant patiemment l’arrivée de l’aube.
Petits riens du tout :
- Sven, tapis au fond d’un fossé => même si Sven peut se confondre avec une carpette depuis que Till l'a sorti du gouffre, je dirais qu'il faut plutôt écrire tapi...
- Ils avaient dû les séparer, en tout cas, c’est ce que lui aurait fait. => un doute sur à qui fait référence le "ils", et le "les".
- Essayer de les convaincre... => pas sûre non plus de savoir, convaincre de quoi ?
- je l'ai pas dit l'autre fois, mais pour Wilma, ça me perturbe un peu le choix du masculin dans "le passeur, le guide", je ne trouve pas ça dérangeant de dire "la passeuse, la guide", mais c'est comme toi qui fais le choix !
-une biche et son petit les regardaient de leurs grands yeux ombrés de nuit. => c'est beau, ça !
J'aime beaucoup les passages contemplatifs à la fin du chapitre, ils sont magnifiques, bravo !
A très vite !
La passeuse, la guide. C'est vrai que je me suis longtemps interrogée sur l'emploi du féminin. En fait j'ai renoncé car je n'aime pas la sonorité de "passeuse" . Dans la mythologie le passeur fait traverser le Styx, contre une obole, aux âmes des morts ayant reçu une sépulture. Dans mon esprit il est une sorte de lien entre deux mondes, il n'est ni masculin, ni féminin. Par contre je peux tenter d'imaginer un autre nom... Mais là, il faut que je me triture un peu les méninges.
Merci pour tes remarques bien vues et à très bientôt
Les amis de Thill sont en train de s'éloigner de la politique du conseil... C'est intéressant d'avoir leur pdv sur la situation : de l'extérieur. Contrairement à Thill, ils ne connaissent pas la réelle nature de la menace.
C'est un joli chapitre, agréable en attendant le sprint final ...
Mes remarques :
"les palabres c’était pas" -> n'étaient pas ? (plus raccord avec ton style je trouve)
"il fallait s’appeler Till pour ne pas s’en rendre compte." bien vu xD
"Ils furent à peine surpris de déboucher" Ducoup surpris ou pas ? le à peine est un peu trop flou je trouve.
"Au nord, au-delà de la ligne d’horizon,.." très joli paragraphe pour conclure ce chapitre (=
Un plaisir,
A bientôt !
J'ai lu les commentaires, et tu as très bien fait d'ajouter ce chapitre. Bien que chapitre de transition, c'était indispensable d'avoir le pdv des enfants et de savoir où se trouvaient tous les habitants.
Pas grand chose à dire de plus, c'est toujours très bien écrit, avec de bien jolies descriptions.
A bientôt :)
À très bientôt
Ce chapitre constitue une pause bienvenue dans l'histoire prenante de Till grâce au point de vue des enfants. Le passage où Blair fait preuve de gourmandise rend le passage léger. Moi qui n'étais pas la première fan de Thiya, j'attends son retour ! Enfin, tes descriptions de la nature sont toujours très réussies, très précises mais très poétiques. Elles constituent vraiment le point fort de ton histoire, c'est ce qui te permet de créer cet univers bucolique si riche.
A bientôt !
je ne sais pas trop quoi dire de ce chapitre, en dehors de ta jolie poésie, car il me semble transitionnel.
J'attends donc de voir la suite.
Remarques:
- « Ils avaient dû les séparer, en tout cas, c’est ce que lui aurait fait », je mettrais le « lui » entre virgules.
-« Lui resterait pour veiller, une occasion se présenterait peut-être », je mettrais une virgule après « lui ».
-« Les choses étaient-elles sensées s’arranger d’elles-mêmes », censées.
« Mais cela, bien sûr, ils ne dirent rien », mais DE cela ?
- « Je propose que nous votions, proposa Harald », deux fois « proposer ».
- « Wilma est souvent énigmatique, expliqua Naëlle. Elle ne peut tout révéler, ce n’est pas son rôle. Elle doit juste nous guider. C’est ce qu’elle fait », je suis interpellée par le fait que Wilma n’en révèle pas plus dans une telle situation. Je ne souhaiterais pas être juste « guidée » mais qu’on me dise quoi faire, vu mes 14 ans et la gravité des événements.
-« Peut-être en se concentrant fort, parviendraient-ils à partager avec Till cette vision d’immensité qui leur donnait le sentiment de n’être qu’infinie poussière, suspendue en apesanteur sur un bout de rocher, lui-même naviguant sur un rocher plus grand, dérivant dans les eaux troubles de l’univers », un peu long.
-« D’ailleurs y croyaient-ils eux même », eux-mêmes.
Bien à toi!
Effectivement tu as raison, il s'agit d'un chapitre de transition.
Wilma est un passeur, elle est le lien entre tous les habitants de l'île, elle donne l'alerte lorsqu'un danger menace comme pour l'incendie de la ferme du Collet. Elle intervient également lorsque l'équilibre est en danger en rappelant à chacun ses devoirs envers la communauté ou envers l'île, comme lors de l'Assemblée Extraordinaire lorsqu'il a fallu remettre les pendules à l'heure. En aucun cas elle n'apporte de solutions concrètes, elle ne se substitue pas à la volonté de l'île. Chacun doit agir en fonction de sa conscience et avec les armes dont il dispose.
J'espère avoir été suffisamment claire, je trouve très compliqué de s'exprimer dans ce petit rectangle.
Pour le reste, je prends tout.
Encore merci et à très bientôt