Chapitre 3 : La Dernière Pluie - Pellon

Notes de l’auteur : Dans le précédent chapitre, La Voilière rencontre Tresiz dans une forge abandonnée. Le frère de l'Empereur lui demande son soutien pour obtenir la paix avec le royaume du sud.
Bonne lecture !

Trois mois après l’attentat des masqués, Twelzyn

Pellon

La pluie tombait sans discontinuer depuis notre arrivée à Twelzyn, trois jours plus tôt. Plusieurs rues menaçaient d’être inondée et l’accueil de l’ambassade impériale sur la place des Merveilles avait été annulé. Sous le ciel sombre de l’orage, je n’avais jusque-là rien pu admirer de cette cité dont on vantait les fastes à l’autre bout du monde. Tout au plus avais-je pu apercevoir les imposantes silhouettes du Dôme de Verre, de la Citadelle, de l’Arène des Arts et du Colosse.

Nous avions été conduits jusqu’au centre de la ville, dans un logement attenant au palais royal. La Bras Droit Renzya avait partagé le repas du soir avec nous, accompagnée de quelques danseurs et musiciens. Elle avait peu changé depuis que je l’avais aperçue, presque vingt ans plus tôt, lors des négociations qui avaient mené au duel entre Sarvinie et Elimsa. La vue de sa silhouette raide et de son expression sévère m’avaient mis profondément mal à l’aise. Je peinais à la voir autrement que comme l’ennemie de jadis. Elle et Tresiz avaient échangé quelques banalités jusqu’à la tombée de la nuit. En nous quittant, elle nous avait annoncé que nous serions officiellement reçus par le prince héritier Arnic sept jours plus tard.

Depuis, nous tentions tant bien que mal d’occuper des journées trop longues, guettant la moindre accalmie pour profiter de notre balcon. Tresiz s’isolait la plupart du temps dans sa chambre, où il passait de longues heures à étudier de vieux livres emmenés avec lui. Parfois, il tolérait ma présence à ses côtés et me donnait quelques leçons de lecture. J’aimais ces moments spéciaux où je pouvais accéder à une connaissance si prestigieuse et secrète. Avant d’entrer à son service, je n’avais vu qu’une seule fois des livres, lors d’un autodafé dans le village de mon enfance.

Cet après-midi-là cependant, il refusait toute présence à ses côtés, car il préparait son entretien avec le prince Arnic. J’essayais de m’occuper en jouant de la flûte mais peinais à me concentrer à cause du ruissellement de l’eau sur les toits. La veille, j’avais trouvé dans le salon un magnifique jeu de jumeaux cerfs en ivoire mais aucun d’entre nous n’en connaissait les règles. De toute façon, personne à part Tresiz n’aurait accepté de jouer avec moi. Je m’étais vite lassé de déplacer les pièces aléatoirement.

En fin d’après-midi, le déluge s’interrompit enfin et je m’arrachai au sofa où je somnolais depuis trop longtemps. J’avais besoin de quitter l’espace cloisonné de notre résidence, de me dépenser. Je me rappelai avoir vu un terrain d’entraînement militaire proche de notre résidence lors de notre arrivée. Peut-être y trouverais-je des Amarins disposés à quelques échanges d’escrime. Depuis mon entrée au service de Tresiz, je m’étais toujours entraîné seul. Les duels me manquaient.

J’enfilai une cotte de maille, ma ceinture de cuir et mes bottes puis sortis à l’air libre. Ma première respiration fut libératrice, je la savourai comme un mets particulièrement raffiné. Puis je commençai à marcher vers le terrain en évitant tant bien que mal les flaques de boue. Notre habitation étant située sur une petite colline, je jouissais d’un point de vue remarquable sur la cité de Twelzyn. Je fus frappé par la géométrie impeccable de ses rues, toutes parfaitement perpendiculaires.

Même l’emplacement des plus grands bâtiments avait été réfléchi pour concourir à cette impression d’ordre. La place des Merveilles était parallèle au Dôme de Verre, les thermes au tergui de Rotori, l’Arène des Arts à la tour Dyria. Je demeurai immobile quelques secondes, admiratif de la beauté de la capitale amarine. D’innombrables cours d’eaux irriguaient les habitations comme des veines tandis que de larges jardins en fleurs étaient aménagés à chaque coin de rue. Vidées de leurs habitants, ces dernières paraissaient immenses.

Un bâtiment attira particulièrement mon attention : l’imposante statue de la place des Merveilles, que je devinais être le Colosse. Tresiz m’avait expliqué qu’il représentait Twelzyn, la fille de Duvric le Bâtisseur, morte à l’âge de huit ans, qui avait donné son nom à la ville. Elle me faisait face et j’avais l’impression qu’elle me regardait. Je me sentis mal en la regardant : elle me rappelait trop ma petite sœur Kevie.

Je détournai le regard, l’esprit assailli de souvenirs joyeux et tristes, tous aussi douloureux les uns que les autres. Kevie qui dormait dans mon lit après un cauchemar, Kevie qui se cachait derrière moi au réveil de notre père, Kevie qui m’accompagnait au bal du village, Kevie qui m’offrait un visage sculpté dans la terre. Kevie… À mille lieux d’ici, peut-être vivait-elle encore.

Je chassai son visage de ma mémoire : cela ne servait plus à rien de ressasser le passé. Mes pas me menèrent jusqu’en haut d’un grand escalier de pierre. En contrebas, une piste poussiéreuse où se dressaient quelques mannequins constituait le terrain d’entraînement. À ma plus grande déception, je n’aperçus que deux silhouettes en son bout. Je n’allais pas avoir le choix de mes partenaires. À condition qu’ils acceptent de s’entraîner avec moi.

La première silhouette était celle d’un jeune homme replet, occupé à ranger des lames. Sans doute un page. Quant à la deuxième…

Je frémis en découvrant les cheveux roux qui tombaient en cascade dans le dos de la chevalière. Elle ressemblait comme deux gouttes d’eau à Elimsa Varlario. J’eus l’impression de retourner vingt ans en arrière, au sommet de la colline Sini-Hoë, à crier le chant du courage. Hébété, je m’immobilisai, le cœur battant. J’essayai de me calmer, n’osant croire l’évidence. Il ne devait s’agir que d’une ressemblance proche, je me faisais des idées. À cet instant, elle se retourna et nos regards se croisèrent.

Ces grands yeux bleus…

Cette peau…

Ce regard…

Ameldyn.

Quand elle me vit, son sourire s’effaça. Elle laissa tomber son épée et se figea à son tour, les bras ballants et la bouche grande ouverte. Tout autour de moi disparut tandis que je m’abandonnai tout entier à ce regard. Je me souvins de son air suppliant et de ses yeux emplis de confiance. Une confiance trahie.

Le silence. Mon cœur battant à tout rompre. Ma respiration lente. Le vent sur ma peau qui me faisait frissonner. Et ce regard… Ce regard qui m’absorbait tout entier, jusqu’à me briser. Ce regard devant lequel j’aurais dû m’agenouiller et me confondre en excuses en pleurant. Mais je ne pus m’y résoudre car c’était une femme qui me faisait face, plus une enfant.

Je me souvins de ma détermination d’autrefois, de mon acharnement à la sauver. De mes jambes douloureuses à force de marcher, de ma peur en découvrant la cavalière qui nous poursuivait, de mon soulagement d’apercevoir un village, du craquement des escaliers de la maison abandonnée, du piaillement des oiseaux enfermés derrière un grillage et de mes derniers mots… Je reviens, Ameldyn. Je te le promets.

La première idée qui me vint à l’esprit une fois la stupeur passée, c’était qu’Ameldyn était superbe dans sa tenue militaire. Plus belle encore que sa mère ne l’avait été. Soudain, elle s’effondra à genoux, le visage entre les bras, brisant le contact visuel. Après un instant de flottement, je sortis de mon mutisme pour courir à son secours en même temps que son écuyère. Cependant, alors que j’arrivai près d’elle, sa voix me commanda :

— N’approche pas.

J’obéis aussitôt, laissant son écuyer la secourir. Cependant, Ameldyn le repoussa brutalement avant de se redresser. Son regard stupéfait avait été effacé par un masque d’assurance et un sourire maîtrisé. Elle ne put toutefois pas chasser un léger tremblement dans sa voix en me disant :

— Que… Que fais-tu ici ?

Je déglutis avant de répondre d’une voix rauque :

— J’accompagne l’ambassade impériale avec mon maître Tresiz.

— Par tous les dieux….

Soudain, Ameldyn se tourna vers son écuyer :

— Karnol, laisse-moi, je dois être seule.

— Mais, Maîtresse, vous…

— Va-t’en !

Ameldyn n’eut pas à crier deux fois. Karnol déguerpit sans même prendre ses équipements. Nous nous retrouvâmes seuls. Comme aucun de nous ne trouvait les mots pour habiller le silence, la chevalière me lança une épée émoussée. Elle voulait un duel. Je ne protestai pas, incapable de prononcer le moindre mot. Une fois la lame à la main, mon corps ne tarda guère à se mettre en mouvement, dirigé par mes vieux réflexes de vétéran.

En deux coups d’œil, je mesurai la distance qui me séparait des barrières de bois qui délimitaient le terrain, une vingtaine de mètres à ma droite, deux fois moins à gauche. Le sol égal, recouvert de sable, ne paraissait pas abriter de piège. Il me serait difficile de tirer avantage du terrain, qu’Ameldyn connaissait mieux que moi.

Je pris soin de me mettre en garde aussi précisément que possible, prêt à parer. Le tout sans quitter Ameldyn des yeux. Mon adversaire s’approcha une première fois et frappa en gardant une distance prudente. Lorsque nos lames claquèrent, un frisson remonta le long de mon bras. Combien de fois avais-je répété ce mouvement du temps de ma jeunesse ? Je m’étais entraîné tous les jours avec Telwan et Lagorn au cours de mes années militaires. Ameldyn m’arracha à ces pensées nostalgiques d’une nouvelle attaque que je parai sans peine.

La jeune femme adoptait une technique de combat particulière, à base de petits déplacements rapides et de vifs mouvements d’épée. Je devais sans cesse réorienter ma lame pour ne pas lui laisser d’espace. Malgré l’énergie de ses va-et-vient incessants, elle ne paraissait pas pressée. Je gardai toute ma concentration, craignant la défaite si je la relâchais un instant.

Tout à coup, la lame d’Ameldyn fendit l’air bien plus vite que lors de ses deux précédents assauts. Je reculai brusquement et sentis le tranchant de l’épée me couper quelques poils de barbe. Mon opposante ne retenait pas toujours ses coups et elle était rapide. Cependant, même prévenu, je voyais mal comment me défendre de ses prochains assauts, s’ils étaient tous aussi vifs.

Quoique élégante, la seconde attaque fut plus lente que la première, j’eus le temps de la voir venir. Ameldyn variait son répertoire, en quête de mouvements plus spectaculaires. Je repris espoir : c’était peut-être là ma chance. Au fil des parades fructueuses, je gagnai en assurance et m’autorisai plusieurs contre-attaques. Ameldyn s’essoufflait, chacune de ses offensives était moins rapide que la précédente. Peut-être s’entraînait-elle depuis longtemps, j’avais l’avantage de la fraîcheur. Après une énième attaque manquée, elle se replia en laissant pour la première fois une large brèche. Je faillis m’y engouffrer mais me retins au dernier moment. Il s’agissait d’un piège et la contre-attaque éclair d’Ameldyn effleura ma taille.

Étonnée de me voir éviter sa ruse, elle sourit de plus belle, comme si je venais de monter dans son estime. Suite à cette alerte, je me contentai d’assauts trop prudents pour l’inquiéter. Je croyais souvent déceler des imperfections dans la garde d’Ameldyn mais ce n’étaient sans doute que des illusions, des pièges prêts à se refermer à tout instant. Sa technique défensive était encore plus surprenante que l’offensive. Au lieu de parades ordinaires, elle faisait danser sa lame quelques instants avant d’aussitôt se replacer.

La fatigue que j’avais devinée dans ses gestes se révéla un mirage, ainsi que tous mes espoirs. Lorsque Ameldyn se fut assez amusée, elle reprit l’initiative des attaques avec plus de vitesse que jamais. Débordé, je me défendis en abandonnant tout principe académique, me servant de ma lame comme d’une massue. Cependant, chacune de mes contre-attaques ne rencontra que du vide et mes forces m’abandonnèrent peu à peu. Le croche-patte puis la lame sur la gorge furent presque une délivrance. Je sus gré à Ameldyn de ne pas avoir inutilement prolongé nos échanges, qui tournaient à l’humiliation.

— Tu t’es bien défendu, me complimenta-t-elle.

Après un tel combat, il me fallut de longues secondes pour reprendre mon souffle. Enfin, je pus balbutier :

— Ameld…

— Je m’appelle Ame, me corrigea-t-elle. Et toi ? Tu ne m’as jamais dit ton nom.

— Pellon.

En reprenant conscience de mon environnement, j’eus la surprise de voir le ciel se teinter d’orangé. Déjà, la nuit tombait. J’ignorais combien de temps notre duel avait duré mais le rythme effréné des battements de mon cœur donnait un indice. J’avais rarement pu affronter un tel adversaire : Ame avait le même talent pour les armes que sa mère.

— Je suis tellement désolé, murmurai-je d’une voix blanche en lui rendant son épée. J’aurais dû revenir plus vite, j’aurais dû…

— Arrête de t’excuser, c’est ridicule. Tu m’as sauvée du champ de bataille. J’ai été retrouvée par des Amarins et ils m’ont emmenée avec eux. Il n’y a rien de plus à dire.

Ame prononça ses quelques phrases à toute vitesse, pressée d’en finir avec toute évocation du passé. Elle tourna les talons et commença à rassembler ses équipements. Avant de me quitter, elle m’ordonna en guise d’au revoir :

— Reviens demain, je serai là.

Une fois seul, je me demandai si ces retrouvailles avaient été bien réelles, s’il ne s’était pas agi d’un cauchemar ou d’une mauvaise farce. Revoir ce visage du passé m’avait secoué et mille souvenirs m’assaillaient. Je remontais l’escalier dans un état second. Une fois en haut, au lieu de rentrer dans la résidence impériale, j’allai m’asseoir sur un muret qui dominait Twelzyn.

Je restai là les mains sur les hanches, à admirer le coucher du soleil sur la Cité des Merveilles en ressassant des visages, des voix, des regrets, des vieilles peurs. Peut-être espérais-je que le silence paisible qui m’environnait calmerait un peu ma tempête intérieure. Bien sûr, il n’en fut rien.

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Ozskcar
Posté le 10/12/2023
Hello !

J'ai beaucoup aimé ce chapitre, bien rythmé, riche en révélations mais à la fois doté d'une atmosphère bien pensées. L'ambiance pluvieuse était bien rendue, renforçant le sentiment de stagnation et d'attente. Je suis en train de relire des romans de Julien Gracq, en ce moment, et j'étais vraiment dans le bon mood pour ce genre de scène.

Quant aux scènes en elle-même... Pellon est fidèle à lui-même : plongé dans des débats introspectifs ponctués de nostalgie et de remords vis-à-vis du passé. C'est notre petit personnage romantique, la météo s'est accordée avec lui pour que tout soit morne, et l'ensemble fonctionne très bien.
A côté de Pellon, Tresiz a l'air tout particulièrement occupé à préparer un entretien avec le prince héritier. J'ai trouvé ça amusant que Pellon passe du temps avec Tresiz à étudier de vieux livres, recevant même des leçons de lecture de sa part. Ça rajoute un petit côté humain - et puis j'ai toujours aimé voir le quotidiens des personnages, donc bon...

Le duel entre Pellon et Ameldyn est un moment fort du chapitre. La dynamique, avec ses moments de tension, de réflexion et de revirement, rend vraiment bien. C'est un aspect pour lequel tu te débrouilles toujours brillamment d'ailleurs, alliant intensité émotionnelle et rythme narratif.

On termine avec une réplique digne de Pellon "le silence paisible qui m’environnait calmerait un peu ma tempête intérieure. Bien sûr, il n’en fut rien." Je suis désolé, c'est vrai que je reviens souvent dessus, mais vraiment, Pellon me termine de rire, à chaque fois qu'il est narrateur. On ressent vraiment sa personnalité, sous ta plume, plus qu'avec d'autres narrateurs, je trouve, et son petit côté lyrique a vraiment un truc. J'ai l'air d'être le seul à le relever donc peut-être que ce n'est pas si marqué que ça...

En tout cas, je continue toujours ma lecture avec plaisir. J'ai hâte de voir comment tout cela va évoluer.

A bientôt !
Edouard PArle
Posté le 15/12/2023
Coucou Oz !
Content que tu aies apprécié l'ambiance de ce chapitre (= Tu vas voir que la météo est loin d'être toujours accordée aux humeurs des personnages^^
Super que tu ressentes le côté humain de la relation entre Pellon et Tresiz, c'est clairement un duo important (=
Top que tu aies apprécié la scène entre Pellon et Ame, elle est assez importante pour la suite...
En effet, Pellon a clairement un côté. Le but n'est pas forcément de faire rire mais why not xD
Merci de ton commentaire !
A bientôt (=
annececile
Posté le 26/09/2023
Wow, quel coup de theatre! Bien joue ! Je n'ai absolument pas vu venir la reapparition d'Ameldyn, ni soupconne qu'il s'agisse de la fameuse Ame, le mauvais genie de Livana, qui l'entraine a faire des choix tres discutables, sciemment a mon avis.

Alors, est-elle la Voiliere? Ca me parait toujours tres possible, soit elle est la Voiliere, soit elle est l'assassin du frere de Tresiz.

Du coup, si on part sur l'hypothese qu'elle soit la Voiliere, ses motivations sont beaucoup plus profondes que le chapitre precedent ne le laisse penser, ce qui me plait beaucoup. Veut-elle se venger de Sarvinie? La mort par empoisonnement proposee par Tresiz lui parait-elle trop douce? Beaucoup de nouvelles questions et hypotheses apparaissent !

Remarques au fil de ma lecture :

L’accueil de l’ambassade impériale sur la place des Merveilles avait été annulé. > juste a cause d'une averse? Je crois qu'il faudrait preciser qu'elle est torrentielle et potentiellement dangereuse. Evidemment, je vis dans une region ou il pleut tout le temps, si on annulait tout des qu'il tombe trois gouttes, il ne se passerait plus rien.

Mais ici, on a quand meme l'impression que l'ambassade menee par Tresiz est traitee avec desinvolture. On les fait attendre une semaine complete sans leur proposer la moindre visite, rencontre, alors qu'il y a quand meme plein de belles choses a montrer fierement a une ambassade etrangere...

Toujours la silhouette aussi raide, l’expression aussi sévère et la peau aussi pâle. > formulation tres repetitive. Tu pourrais couper au plus court, du genre "je reconnus la silhouette raide, l'expression severe et la paleur." Pas besoin de preciser que c'est la peau qui est pale, me semble-t-il? Et comme le duel qui avait suivi avait ete horrible, Pellon pourrait eprouver un certain malaise a revoir Rezia, si semblable a son souvenir ?

je n’avais jusque-là rien pu admirer... Tout au plus avais-je pu apercevoir > peut-etre varier la forme grammaticale de ces deux phrases pour eviter la repetition?

Ce teint de peau… > decidemment, tu aimes ce mot ! ;-) Je crois que si tu mentionnes le teint, c'est sous-entendu qu'il s'agit de son epiderme?

La salive qui coulait de mes lèvres. > au milieu de la description de la stupefaction et de l'emotion profonde des deux personnages, ca c'est le detail qui va trop loin a mon avis. C'est en general quand on dort, ou dans un etat second que la salive deborde, sinon nos reflexes qui fonctionnent meme en cas de profonde stupeur interviennent.

En tout cas un chapitre tres reussi !
Edouard PArle
Posté le 26/09/2023
Coucou Annececile !
Très content que cette petite révélation fasse son effet. C'est clair qu'Ame devient beaucoup plus intéressante, et par extension LV aussi si c'est elle^^
"Mais ici, on a quand meme l'impression que l'ambassade menee par Tresiz est traitee avec desinvolture." C'est exactement ça. Sarvinie déteste les impériaux, ne voulait même pas le recevoir (cf chapitre 2, Livana) C'est finalement Arnic qui va recevoir Tresiz, même pas la reine...
Merci pour les petites remarques, j'ai corrigé tout ça !
A bientôt (=
Louison-
Posté le 11/09/2023
Coucou Edouard !

(J'ai relu la rencontre entre la Voilière et Tresiz, comme tu me le suggérais en commentaire ;)) Le coup de l'empoisonnement est assez cool, et ajoute pas mal de tension !)

Sinon j'ai beaucoup apprécié ce chapitre ! Une rencontre super importante que voilà, on sent bien la culpabilité de Pellon remonter et le choc de retrouver Ame après toutes ces années :) Hâte de voir comment leurs prochaines interactions vont évoluer ! La théorie d'Ori, comme quoi Ame est la Voilière est intéressante, c'est vrai que ça colle, que ce soit au niveau des performances physiques que pour ses éventuelles motivations, mais parce que ça me paraît trop évident, je miserai plutôt sur quelqu'un d'autre ahaha. J'ai pas forcément d'autre perso en liste pour l'instant, mais je manquerai pas d'émettre des hypothèses en lisant tes prochains chapitres haha ;))

Sinon, je voulais aussi saluer la façon avec laquelle tu as décrit le duel ! C'est suuuper bien écrit (et je dis ça parce que je trouve hyper dur d'écrire une scène de duel ?? Je me rends compte que souvent dans les séries/films, j'adore les regarder, mais dans les livres, je trouve ça chiant, parce qu'il y a souvent peu d'intérêt ou j'arrive peu à me représenter les mouvements, mais là, non seulement je me représentais bien la scène, mais le duel en lui-même comportait une série d'enjeux. Je trouve entre autres cool qu'il y ait une forme de renversement : Pellon qui était entiché de Elimsa, et là, il se bat avec sa fille, vingt ans après. Donc bien joué, et là je me rends compte qu'en fait c'est pas du tout la première scène de combat qu'on voit par chez toi haha, et jamais elles m'ont saoulée, donc en fait c'est une remarque qui vaut pour toutes les autres scènes de ce type : t'arrives à les rendre intéressantes et utiles pour l'intrigue, elles ne sont pas juste là pour saupoudrer l'histoire de quelques mouvements stylax !)

Un super chapitre, en somme !
A bientôt :DD
Edouard PArle
Posté le 12/09/2023
Coucou Louison !
Content que l'ajout te plaise ! C'est vrai que la scène était un peu trop molle pour une rencontre entre deux personnages aussi redoutables^^
Cette scène de retrouvailles a l'air de bien fonctionner, c'est trop bien parce que j'étais un peu inquiet au moment de l'écrire xD
Eheh, très curieux de lire tes futures hypothèses sur LV alors...
Ca me fait super plaisir, bon après j'ai pas tant de mérite, j'ai beaucoup pioché dans une scène similaire de la précédente version xD Oui, clairement on peut dresser plein de parallèle avec le Fragment, qui commence à montrer son intérêt^^
J'ai fait pas mal d'escrime plus jeune, ça m'inspire bien pour ce genre de scènes^^ J'aime beaucoup les écrire (= C'est vrai que j'essaie d'y mettre des enjeux psychologiques etc, de toute façon c'est comme toutes les scènes, il faut que ça raconte quelque chose (=
Bref, merci pour cet adorable commentaire,
A bientôt !
MrOriendo
Posté le 07/09/2023
Hello Edouard !

Un chapitre agréable à lire.
Pellon retrouve par hasard la fille d'Elimsa qui semble suivre les traces de sa mère. J'ai bien aimé l'émotion qui ressort de leur échange, ces passes d'arme qui rappellent le duel funeste avec Sarvinie et sont très bien décrites.
D'ailleurs, son habileté aux armes me conduit à émettre une hypothèse : Ame serait-elle en réalité la Voilière ? Après tout, elle aurait des raisons bien valables de ne pas porter Amarina et l'Empire dans son coeur...

Au plaisir,
Ori
Edouard PArle
Posté le 07/09/2023
Coucou Ori !
Ca me fait plaisir que tu aies ce ressenti, c'était pas une scène évidente^^ Ton parallèle entre ce duel et celui du fragment est vraiment intéressant (=
Il n'y a pas à dire, ça collerait bien. Tu me diras si elle reste ta première suspecte par la suite, ça m'intéresse beaucoup^^
Merci de ton commentaire !
Peridotite
Posté le 23/08/2023
Coucou Édouard,

Le chapitre se lit très bien, je me suis laissée portée.

Pellon retrouve la petite Amelyn qui a bien grandi et est devenue guerrière comme sa mère. Pendant tout un temps, j'ai cru que c'était Sangel en fait qui était Amelyn ! Bref, les deux, Pellon et elle, ont l'air bouleversé, Pellon parce qu'il admirait sa mère, mais Ameldyn, pourquoi ce trouble ? Elle tombe carrément à genoux, mais en vrai, elle ne connait pas Pellon. Elle se rappelle très certainement de lui, qu'il l'a sauvée. Elle lui en est probablement reconnaissante et ensuite ? Pourquoi ce trouble ?

Le duel est bien écrit, les passes d'armes m'ont paru réalistes. Les mouvements s'enchaînent bien. Les descriptions de la cité sont aussi très bien, on s'y croirait. Je te conseille de te tourner vers les descriptions de Byzance pour ton inspiration, à moins que ce ne soit déjà fait 🙂 J'ai récemment lu le roman Aliénor d'Aquitaine de'Elizabeth Chadwick, les descriptions de Bizance y étaient superbes.

Petit bémol : le dialogue à la fin n'est pas fracassant. Tresiz lui parle d'une fille qu'il a aimé autrefois. Pourquoi ? Aussi, il est écrit comme un dialogue de théâtre, avec des répliques qui s'enchaînent sans contexte. Pourquoi Pellon ne lui demande pas comment était son entrevue avec le prince ? S'il a vu la reine ? Ce genre de choses ?

Le dernier paragraphe du chapitre ne fait pas rebondir l'action mais au contraire elle retombe un peu à plat je trouve. Par ce dialogue et cette fin, veux-tu suggérer que Pellon est tombé amoureux d'Ameldyn ? Il reporte l'amour qu'il portait à sa mère sur elle ? Mais elle a genre 15 ans de moins non ?

Mes notes : j'ai pas pris beaucoup de notes, le chapitre était fluide et l'immersion a bien fonctionné sur moi.

"sortis enfin à l’air libre."
> Tous ces "enfin" peuvent être supprimés à mon avis, ils n'apportent rien.

"L’instant d’après, elle avait disparu."
> Hein ?? Comment a-t-elle fait ?
Edouard PArle
Posté le 04/09/2023
Coucou Péri !
C'était pas le chapitre le plus évident à écrire avec ces retrouvailles très importantes, donc content qu'il t'ait paru bon. Ahah, non en effet la théorie Ameldyn / Sangel n'est plus possible^^ Mais je l'aimais bien.
Top si le duel fonctionne bien, j'ai fait de l'escrime dans le passé, ça aide pour ce genre de scènes^^ Par rapport à Twelzyn, je ne me suis pas forcément inspiré de Byzance même si le parallèle est pas mal. La cité s'est construite au fur et à mesure de mes écrits, avec des ajouts à chaque nouveau projet, notamment sur cette réécriture où j'ai beaucoup créé de nouveaux lieux. Je note la reco.
Par rapport à la réaction d'Ame, elle est due en partie au traumatisme de cette journée où elle a vu sa mère mourir mais aussi à quelque chose d'autre qui n'est pas à la connaissance du lecteur à ce stade de l'histoire.
Pour l'échange entre Pellon et Tresiz, c'est vrai qu'il est très à part par rapport au reste du chapitre, peut-être que la chute d'avant est meilleure. Peut-être que je vais l'enlever et remettre ces éléments plus tard.
Merci de ton commentaire,
A bientôt !
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