Éric m'expliqua plein, mais vraiment plein de secret de l'internat. Toutes les portes dérobées, toutes les trappes secrètes etc...
C'est avec des étoiles dans les yeux que je m'apprêtais à quitter la pièce, quand qu'Éric m'interpela :
-Adieu, Artémis.
-Pardon ?! m'exclamais je, prise au dépourvu.
-Tu pourrais te retourner ? J'ai une dernière chose a te dire, avant que tu partes.
-Mais... Je ne...
Je me retournais, comment savait-il que je comptais partir ? Ok, ma demande était singulière, mais cela ne voulait pas dire que j'allais m'enfuir...
Avec stupeur, je découvris que la personne qui se trouvait désormais en face de moi n'était certainement pas Éric. C'était une créature qui me semblait familière, avec sa peaux rouge, ses bras allongés en forme de sabres, cette langue fourchue et rougeoyante. À partir de la taille, rien ; juste de la fumée noirâtre.
Je le reconnu, ce monstre qui avait hanté mes nuits quand j'étais une petite fille, celui qui me faisait trembler durant la nuit, celui dont je pensais que l'existence n'était qu’un mythe; Όπλο του Άδη , qui pourrait se traduire du grec par «Arme Hadès » .
-Éric, si c'est une blague… ce n'est pas drôle !
-Une blague ? fit le monstre avec un rictus, mais pas du tout ! Je suis heureux de t'avoir trouvée, papa Hadès va être fier de nous, j'ai toujours dit aux furies que nous, les όπλο του άδη, nous étions les préférées de Hadès, peut être grâce aux liens de sang…
Je ne comprenais rien a ce qu'il disait. Alors que l'ignoble créature se jetait sur moi, je me mis a réfléchir à toute vitesse : J'avais lu dans un livre nommé Comment atomiser les créatures de la mythologie (je n’avais rien d'autre à faire, ne riez pas !) écrit par un certain Chiron, que les Armes d’Hadès étaient vulnérables quand leur langue ne brulait plus. Je ne voyais qu'une seule solution, faire un geste quelconque afin que l’Arme d'Hadès (Que je renomme désormais AdH) se découpe la langue avec un de ses bras, c'est encore mieux que juste la coupe, plus facile à dire qu’a faire…
-Bon… euh… AdH, si c'est toi, Éric, je te donne une dernière chance, parce que sinon…
La créature ne m'écouta pas, surement trop occupée à réfléchir à la manière d’humilier les furies devant papa Hadès. J'attaquais alors :
-YAAAAAAAAAAAAAAAH.
Pris par surprise, AdH poussa un petit cri, se replia contre le mur pour se protéger, du moins, c'est ce que je pensais. Il pris appui sur une étagère (n'oubliez pas que nous sommes dans une bibliothèque), et se propulsa vers moi.
Je mis mes mains devant moi, afin de me protéger, tout à coup, une gerbe d'eau en sortit et la langue de AdH fut touchée. De la vapeur s'en échappa et AdH disparut en petites volutes de fumée. La porte s'ouvrit d'un coup et Jason débarqua :
-Coucou Artémis, eeuh… ta discussion avec Éric t’a plut ? Tu sais, on est tous attristés par son départ, hein !
-Son… son départ ? Il est…
-Ben oui, il nous l'avait dit, ce matin, qu'il déménageait…
-Non, je suis sure de ne pas avoir entendu parler de cela. ! Mais là, je viens de vivre un truc… woah !
Jason inclina la tête :
-Si, si, si !
Ses oreilles devinrent rouges, ce signe est assez fréquent, chez les gens, quand ils mentent.
J’haussais les épaules :
-Puisque tu ne veux pas m'écouter, je vais…
Je fus interrompue par une main sur mon épaule.
-Artémis, on rentre.
Je sursautai : Qu'est ce que mon père faisait ici ? Je lus de la colère et un peu d’inquiétude dans son regard.
