Chapitre 7 - L'insouciance

L'annonce du ministre Garnel donna plus de travail à Paskhal. De nombreux rendez -vous s'étaient organisés à la dernière minute, mais les plus importants restaient à venir. Il partait tôt le matin pour rentrer tard le soir. Il ne croisait que sa femme. Hestia, quant à elle, était enfin revenue de Mÿrre et son enquête était terminée. Cependant, le coupable n'avait pas été retrouvé.

 

Les jours avaient passé et Manon avait enfin accepté la décision de son père. Elle n'avait de toute façon pas le choix. Elle décida, plutôt que de faire la tête, de soutenir la benjamine. Endza, elle se faisait une joie d'assister à la fête à sa place. De toute façon, à part pour visiter la région, cela n'intéressait pas spécialement Manon de participer à une cérémonie des Élus. Contrairement à Endza, pour qui c'était le plus beau des cadeaux. Solenne fit le premier pas vers Endza malgré leurs différends.

 

_ Je pourrais te confectionner une robe pour le jour de l’Oracle ? proposa Solenne en l’invitant à venir dans sa chambre.

_ Tu ferais ça pour moi ? s’enthousiasma Endza, aux anges.

 

La cadette adorait porter de belles toilettes et Solenne était douée de ses mains. En effet, elle savait coudre et était connue pour donner une seconde vie aux vêtements. Endza en profita pour se rapprocher également de Manon. La rouquine qui se sentait seule, toujours à l'écart, voyait dans cette proposition une chance de retrouver un peu de complicité avec ses ainées.

 

_ Manon va nous aider à choisir les couleurs et la forme ! insista l’adolescente.

 

Jusqu'ici, Endza avait cultivé cette distance avec ses sœurs. La jalousie l'avait toujours rongée. Elle qui donnerait tout pour être l'Élue faisait face à une sœur qui reniait presque son héritage. Toutefois, ce qu'Endza enviait le plus chez sa sœur ainée, c'était son âme sœur. Elle, elle n'en avait pas. Pas encore. Ils ne s'étaient pas découverts tout du moins. Secrètement, elle aurait voulu être liée avec Nazar. Cependant, lui aussi était destiné à Manon. Endza lui en voulait pour tout cela. Tout ce dont elle rêvait, sa sœur l'obtenait, mais surtout elle avait l'impression que Manon n'en profitait même pas. Elle avait passé des jours à ignorer Nazar après sa révélation, tandis qu'Endza, elle, le consolait. Voir ses sœurs revenir vers elle lui fit chaud au cœur. Après tout, Manon n'avait pas voulu tout ça. C'était leur destin, Endza tâcherait de s'en rappeler à l'avenir.

 

Ses ainées se plièrent donc en quatre pour lui faire plaisir et la préparer à la cérémonie.

 

_ Tu es rousse, le vert c'est ta couleur ! souligna Solenne. Cela fera ressortir tes yeux, continua-t-elle tout en lui tournant autour dans la chambre.

 

Manon regardait la scène avec amusement, assise sur son lit. Elle ne savait pas si elle aussi elle avait une couleur. Pour elle, si on lui avait demandé, ça aurait été le bleu. Solenne continua donc à parler seule, devant une sœur qui n'y connaissait rien et une autre qui s'admirait.

 

_ Il te faudrait également des rubans dans les cheveux ! Tu en penses quoi ? Oh et puis je pense qu'une robe bustier serait parfaite pour te faire remarquer. Cela va me demander un peu de travail, certes. Attention, si tu choisis cette coupe, il ne faudra pas t'attacher les cheveux ! Je sais que tu aimes porter des nattes, mais tu as de très beaux cheveux ondulés. Détachés, c'est magnifique aussi. Cela fait ressortir ton teint pâle et met en valeur tes taches de rousseur.  Je pense que ce tissu fera parfaitement l’affaire ! Qu'en penses-tu ? Attends, je vais simuler la robe. Tu comprendras mieux ce que j’imagine !

 

Solenne s'activa tout autour d'Endza sous le regard amusé de son autre sœur. Elle simula une robe bustier avec le tissu qu'elle avait repéré et attacha le tout avec des épingles.  

 

_ Tu pourrais y rencontrer ton âme sœur, qui c’est ? C'est surement un signe du destin ! acheva Solenne en regardant son œuvre.

_ Tu penses vraiment que c'est possible ? demanda Endza qui n'avait jamais affiché un si grand sourire. 

_ Pourquoi en douter ? demanda Solenne. Tu es la fille la plus déterminée que je connaisse. Si Manon peut se montrer têtue, toi tu es butée ! Tu ne lâches jamais rien. Je te promets que tu seras la plus belle pour la cérémonie. À toi de faire le reste !

_ Tu as raison, j'essaye toujours d'obtenir ce que je désire. Solenne, tu penses que tu pourrais avoir une pensée pour moi dans tes rêves ?

 

La concernée fût surprise de la question et hésita avant de répondre.

 

_ Cela ne marche pas comme ça, tu sais... C'est aléatoire. Je n'arrive pas à maitriser mes visions. À les contrôler, soupira Solenne en cherchant le regard de Manon.

 

À ces mots ses joues rosirent, elle avait honte. Solenne voulait tellement ressembler aux autres Kalokas. Ce n'était pas la seule à avoir des prémonitions, mais elle n'avait aucune influence dessus, contrairement aux autres doués de voyance.

 

Manon sentit la gêne de sa sœur et intervenue.

 

_ Endza, tu n'as pas besoin de cela pour savoir que tout va bien se passer. Tu vas adorer y assister. Pour le reste, tu verras bien. Si Solenne pressent quelque chose, elle t'en fera part. D’accord ?

_ Promis ? demanda Endza en se retournant vers Solenne.

 

Celle-ci, qui s'était à nouveau renfermée sur elle-même, fit un simple hochement de tête pour acquiescer. Le reste des mesures pour la robe se fit dans le plus grand des calmes, l'enthousiasme général étant retombé.   

 

Si Endza se sentait mise à l'écart dans sa famille, Solenne, elle, vivait la même chose avec le clan des Kalokas. L'impression d'être différente avait émergée en elle depuis sa plus tendre enfance. Manon l'avait toujours protégée de cela, Arthur fit de même. Avec eux et ses amis, elle appréciait d'être différente. Cependant dès qu'on lui parlait de son don ou de sa mystérieuse naissance, Solenne se renfermait sur elle-même. Elle avait l'impression de ne pas réellement appartenir au clan. Si elle se permettait d'aider Manon et Zaven dans l'apprentissage de leurs dons, Solenne ne s'intéressait pas aux autres coutumes des Siréliens. Elle ne se sentait pas de donner son avis sur le rôle de son père ou sur les envies d'Endza de le succéder.

 

Dès qu'il s’agissait des Kalokas, Solenne se cachait derrière les actions de Manon. Elle, elle comprenait les enjeux de la tribu. De ce fait, Solenne soutenait tout le temps sa sœur. Elle la considérait comme son ainée et éprouvait le besoin d'être protégée par elle. C'était comme si Solenne abritait deux personnalités. Dès qu'il s'agissait de s'amuser, de parler de choses futiles ou de vivre un quotidien banal, la jeune fille était souriante, bavarde et drôle.

 

À l'inverse, son pouvoir, le futur de Manon, le rôle de son père et les polémiques avec les humains ne l'enchantaient guère. Elle se sentait comme étrangère à cette culture et le vivait mal. Jusque-là, elle s'était toujours contentée de se cacher derrière Manon. Cependant plus elle grandissait, plus elle devait faire face à son avenir chez les Kalokas. Heureusement, découvrir qu'elle était l'âme sœur de Zaven l'avait rassurée.

 

_ L'essayage est terminé ! s’exclama la blondinette.

 

Solenne avait créé son patron directement sur sa sœur.  Toutes les mesures étaient prises. Restait plus qu'à coudre, mais Endza était déjà ravie du résultat. L'arrivée de Nazar et Zaven ne fit qu'accentuer son enthousiasme.

 

_ Magnifique ! cria Nazar qui venait de rentrer dans la chambre des filles.

_ Merci, répondit timidement Endza qui rougissait déjà face aux yeux bleus du jeune homme.

_ Je t'avais bien dit que c'était ta couleur le vert ! ajouta Solenne en lui faisant un clin d'œil.

_ Elle a raison, cette couleur te va super bien ! Et j'adore tes cheveux lâchés. Tu vas en voler des cœurs à cette cérémonie, continua Nazar admiratif avant d'aller rejoindre Manon assise sur son lit.

_ Maintenant, place à la fête ! Il va bientôt être l'heure pour nous de se présenter aux autres ! fît Zaven en tendant la main à Solenne.

 

Une fois des âmes sœurs découvertes, les Siréliens avaient mis en place un rituel où le jeune couple était à l'honneur. Tout le village se rassemblait pour un bon repas. On y dansait et on y chantait joyeusement. Les amoureux finissaient par se lier devant tout le monde pour officialiser leur union. Ensuite, s'ils le désiraient, ils pourraient se marier légalement devant la loi humaine. Ils étaient encore trop jeunes pour y penser.

 

En attendant, cette simple soirée servait d'officialisation et de recensement aux Siréliens. Une fois l'union prouvée, un conciliateur l'ajoutait au journal des âmes sœurs. Il répertoriait toutes ses unions et il en existait un par village. Chaque année, on les transmettait à la capitale pour que leur contenu soit réuni en un seul carnet. Les couples qui ne s'étaient pas unis à leurs âmes sœurs n'étaient pas notifiés dedans.  

 

Manon se présenta à la soirée tout habillée de blanc. Seul un ruban bleu posé approximativement dans sa chevelure venait apporter un peu de couleur à sa tenue. Tout était prêt. Bien qu’il soit débordé, Paskhal avait pris le temps d’organiser le diner comme il se devait. Tout le village était présent et Solenne illuminait la pièce.

 

Habillée dans un rouge flamboyant, elle était magnifique dans sa longue robe moulante. Seules ses lèvres pincées venaient trahir son trac. Pour une fois, son teint pâle était rehaussé par le fard à joues qu’elle avait étalé sur ses pommettes saillantes. Même ses détracteurs habituels s’étaient tus en la voyant entrer. Pour la première fois, Solenne se sentit à l’aise dans son corps qu’on avait toujours jugé trop maigre pour être joli. Pour son plus grand plaisir, les ondulations de sa tenue lui prêtaient des formes qu’elle n’avait pas.

 

Manon déjà installée avec Nazar au fond de la grange réaménagée, lui fit signe de la rejoindre. Solenne, intimidée par la foule amassée devant elle, sembla hésiter. Elle chercha Zaven du regard, mais ce dernier, occupé à rassurer sa mère, ne la vit pas. Endza vint à son secours. Elle, le monde ne la dérangeait pas. Au contraire. Elle la fit traverser la salle jusqu’à arriver auprès de leurs deux ainés. Arthur les embrassa chaleureusement. Il était fier d’elles, fier pour le couple de Solenne et pour le rapprochement d’Endza avec ses sœurs. Ses discussions avec cette dernière avaient enfin porté leurs fruits.

 

_ Félicitations, les filles, vous êtes sublimes ! déclara Arthur, joyeusement.

 

La soirée se passa à merveille. Pour le diner, chacun avait apporté un plat. Le tout avait été réparti sur les différentes tables de bois. Hestia avait fait du canard, le plat préféré de ses filles. Marie, la femme d’Arthur, s’était occupée de faire des tartes aux myrtilles pour tout le village et tout le monde s’en était réjoui. Solenne, gourmande, en avait frôlé la crise de foie. Elle passa le reste du repas dans les bras de son Zaven, à digérer.

 

À la fin du diner, tout le monde s’était tourné vers eux. C’était le moment. Marie, connue pour sa douceur, prit la main des tourtereaux et les amena au centre de la salle. Elle les rassura une dernière fois et sous ses yeux ils se dirent je t’aime. À ces mots, leurs telsmans réagirent. Ils se soulevèrent de leurs poitrines, attirés par l’autre, pour se rejoindre. Une fois fait, les amulettes n’en firent plus qu’une.

 

C’était officiel, Zaven et Solenne étaient âmes sœurs. Lors de cette liaison des telsmans, les pensées des deux amoureux se mélangeaient, chacun pouvait percevoir le ressenti de l’autre et tous leurs sens étaient décuplés. Chacun percevait, en plus des siennes, les pensées et les sensations de l’autre. Cela durait l’instant d’un moment intime, mais c’était magnifique à voir et encore plus à vivre. Tout le monde les félicita et s’empressa de les rejoindre sur la piste.

 

_ Place à la danse ! avait lancé Solenne, enivrée par l’expérience qu’elle venait de vivre.

 

La future Élue, quant à elle, préféra emmener Nazar à l’écart. Se déhancher ce n’était pas trop son truc. Il fallait lâcher prise, vivre le moment présent et Manon n’arrivait pas à être insouciante.  Elle pouvait lire dans les pensées de tout le monde, tous ceux du village en même temps. Si elle avait fait un effort pendant le diner, un mal de tête la guettait à présent. Se mettre à l’écart dans les bras de Nazar lui parut comme la meilleure des solutions.

 

Nazar prévint alors sa famille et la sienne de leur sortie. Il prévoyait de l’entrainer plus loin qu’à la sortie du village et ils prirent leurs vélos jusqu’à l’étang Montcelle. C’était parfait, il n’y avait personne. Le temps clair et le vent frais laissaient apparaitre un ciel plein d’étoiles. Nazar savait que c’était l’endroit préféré de Manon et bien qu’elle l’eût déjà pardonné, il avait envie de la reconquérir après l’avoir trahi sans le vouloir. 

 

_ Manon, je suis conscient que je ne suis pas toujours l’homme idéal, commença Nazar en s’asseyant dans l’herbe. Mais je ferais tout pour toi, j’essayerais de me montrer plus à la hauteur. Je te le promets, acheva-t-il en baissant la tête.

_ Je ne suis pas simple à vivre non plus, lui répondit Manon en se mettant entre ses jambes. Moi-même je ne me comprends pas toujours, tu sais ? On fera des efforts ensemble.

_ Quand on sera en âge, j’aimerais qu’on se marie, Manon.

 

Le jeune homme prit un ton plus sérieux avant de continuer :

 

_ On était trop jeune lors de notre officialisation. Ton père a réalisé la cérémonie alors que tu n’avais que six ans. Nous étions les plus jeunes âmes sœurs de l’histoire du monde. C’est beau, mais c’est comme si on nous avait volé ce moment.

 

Nazar joignit l’acte à la parole et passa un anneau fait d’herbe et de marguerites à l’annulaire de Manon. Manon était émue et elle acquiesça d’un signe de tête. Elle ne trouva pas les mots tout de suite pour lui répondre, un simple oui ne lui suffisait pas. Elle le regarda intensément de ses yeux verts avant d’enfin lui dire :

 

_ Je t’aime.

 

C’était la première fois que Manon lui avouait. Lui, il l’avait exprimé dès le plus jeune âge. L’adolescente était plus timide et secrète, la voir se confier ainsi déstabilisa le jeune homme. Instinctivement, son telsman parti à la recherche de celui de Manon. Celui-ci tarda à répondre, mais finit par trouver le chemin. Sur cette liaison de leurs amulettes, les deux jeunes amants s’embrassèrent vigoureusement, comme si leur vie en dépendait.

 

Manon s’abandonna dans les bras de Nazar tandis que ses mains s’attardaient sur sa peau apparente. Les deux telsmans s’étaient presque totalement liés, la pierre de Nazar s’était mélangée à celle de Manon. Cependant, celle de Manon ne s’était pas complètement confondue, une partie du telsman n’était pas devenue cotonneuse et demeurait solide. Nazar ne s’en rendit pas compte et attira Manon de plus belle contre lui.

 

Manon lisait toutes les pensées de Nazar, leurs passés et leurs présents se mélangeaient. Ses sensations étaient décuplées et elle pouvait savoir ce qu’il désirait. Il avait envie d’elle. Elle le ressentait, à travers son telsman, quand elle le touchait ou l’embrassait. Elle pouvait se perdre en lui, mais pas par l’esprit cette fois. L’amulette avait ce pouvoir de confondre les âmes sœurs le temps d’un instant.

 

Nazar vivait presque la même expérience et percevait tout le présent de Manon. Ses sensations, ses pensées du moment il pouvait les lire. Cependant, il n’avait pas accès à son passé, comme si certaines parties de l’âme de Manon lui étaient verrouillées. La jeune femme voyait la différence d’expérience, mais pas Nazar.

 

Ils continuèrent ainsi leurs caresses jusqu’à se retrouver nus sur l’herbe. Le jeune homme attendit un consentement oral, dont il n’avait pas besoin, avant de se plonger en elle. À ce contact, leurs sensations se décuplèrent de plus belle jusqu’à ce qu’ils parviennent à la jouissance ultime, tous les deux. Ils finirent la soirée l’un dans les bras de l’autre, nus à regarder les étoiles. Ils étaient bien loin du tumulte de la soirée du village.

 

Solenne ne tenu par rigueur à Manon de s’être éclipsée, elle comprenait que c’était bien loin de sa personnalité. Elle préféra en profiter avec Endza qui adorait cela et elles dansèrent l’une avec l’autre, puis avec leur frère. Amoureuse plus que jamais Solenne riait à gorge déployée et Zaven s’amusait à la faire tournoyer dans les airs pour la faire rire de plus belle.

 

_ M’accordes-tu ta dernière danse ? proposa Paskhal tandis que la soirée s’achevait.

_ Avec plaisir ! s’enthousiasma l’adolescente. 

 

Solenne était ravie d’enfin passer un peu de temps avec son père. Elle n’avait même pas eu la chance de simplement le croiser ces derniers jours, mais alors qu’ils s’appliquaient à reproduire ce qui ressemblait à une valse, Solenne eu une vision.

 

Du sang, une balle qui fuse le jour de l’intronisation du nouvel Élu des Physés. Un Danger imminent, perçut Solenne dans une suite d’images rapides alors qu’elle dansait.

 

Sa famille était reliée à cette prémonition, ça elle en était certaine. Si la vision lui parvenait alors qu’elle était avec son père, c’est qu’il y avait un lien.

 

_ Père, tu es en danger, quelque chose va se passer à Mÿrre, s’alarma Solenne tandis que son cœur battait la chamade.

 

Après l’avoir écouté avec attention, Paskhal regarda tout autour d’eux avant de lui répondre à voix basse :

 

_ Je sais qu’il y a un risque, Solenne. Quelque chose d’important et de dangereux se trame ce jour-là. Je ne serais pas un bon Élu si je n’en avais pas conscience. Cependant, ne t’inquiète pas. J’ai pris mes dispositions et personne ne sait que Manon sera absente. S’ils viennent pour elle, ils seront déçus. Pour ne pas éveiller les soupçons, j’emmène bien une de mes filles. Je me suis permis de ne juste pas préciser laquelle, ajouta Paskhal en lui faisant un clin d’œil.

 

Il l’incita ensuite à reprendre leur danse, comme si de rien n’était. 

 

_ Et pour votre sécurité à toi et Endza ? chuchota Solenne.

_ Arthur m’accompagnera dans tous mes déplacements. Il sera là pour me protéger. Il est trop rapide pour qu’on puisse le prendre en traitre. Pour Endza, j’ai pensé à convier Nazar. Il est au courant du rôle qu’il jouera. Ils sont à peu près d’âge et on pensera qu’ils sont ensemble. De toute façon, ta petite sœur ne le quittera pas des yeux. Ainsi, elle ne sera jamais seule. Sa chevelure rousse ne devrait pas faire illusion longtemps, mais d’ici là, il sera trop tard. Eybure est trop loin de Mÿrre pour que quelqu’un sur place puisse atteindre Manon. Ne t’inquiète pas, j’ai tout prévu. Le jour de la cérémonie, c’est de moi que viendra le danger.          

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Elenna
Posté le 12/11/2020
Salut !
Je reprend l'histoire dès le lendemain car j'avais troooop envie de connaitre la suite tellement c'est bien écrit.
ça fait plaisir un peu de douceur, et même si la prémonition est loin d'être rassurante (j'ai une petite idée à propos de ce qui va se passer mais j'espère que ma théorie est bidon...) ce chapitre est franchement super ! (on n'oublie pas les deux tourtereaux sous la lune)
ludivinecrtx
Posté le 12/11/2020
Oh ça fait plaisir ! Merci de ta motivation !

Oui c'est un petit break avec... La merde ahaha.

Tu pourras me dire tes théories après que la cérémonie ai eu lieu du coup.

Ahaha oui un peu d'amour quand même
AliceH
Posté le 25/05/2020
Toujours moi !
À part les soucis de virgule et de fautes, je trouve ton histoire vraiment bien ! Tu développes bien les personnages et leurs relations. Je dois avouer que les pouvoirs de Manon et sa famille me rappellent ceux de la famille Hadès dans Thursday Next.

J'espère que Endza trouvera son âme sœur (et pas un garçon, pour changer un petit peu haha) !
ludivinecrtx
Posté le 25/05/2020
Coucou toi ^^

A partir de ce chapitre, je n'ai pas encore réécrit du coup je note tes remarques pour la réécriture. J'essaie de le passer dans un ton plus direct, avec plus de dialogue et moins de choses raconté même si l'histoire reste la même ! Je suis contente que ça te plaise quand même, malgré ce premier jet !

J'avoue que je ne connais pas ! Je vais aller voir ca!

Ahaha, les couples homosexuels vont arriver au fur et à mesure ne t'inquiètes pas ! Elle trouvera son âme sœur un jour 🙂.
ludivinecrtx
Posté le 25/05/2020
Et pour les couples homosexuels, comme certains de mes personnages le cache, tu n'en apercevra qu'a partir du chapitre 16 je crois ! Patience mais promis, je n'ai pas que des héros beaux et hétéros lol
AliceH
Posté le 25/05/2020
Ah d'accord, merci de cette petite révélation !
UnePasseMiroir
Posté le 29/11/2019
D'abord une petite coquille ramassée en chemin : "Tu pourrais y rencontrer ton âme sœur, qui c’est ? " --> "qui sait"
La scène de l'essayage de Endza avec les trois sœurs réunies était très sympa, ça ma un peu fait penser aux soeurs Bennett dans Orgueil de Préjugés. Les relations des trois soeurs et le développement de leur caractère est très intéressant à lire !

Ah, un peu plus loin : "C’est Endza qui venu à son secours." --> "qui vint"

Cette idée d'une cérémonie des âmes soeurs est super intéressante aussi, j'ai bien aimé le passage de la fête ! Lol, Manon et Nazar qui s'éclipsent discrètement, je me demande bien pour quoi faire...

Le passage intime n'était pas si atroce ;) je l'ai trouvé personnellement bien écrit, édulcoré mais très mignon !

Au passage : "Solenne ne tenu par rigueur à Manon de s’être éclipsée." --> tint
"Solenne eu une vision. Elle vu du sang." --> "eut" et "vit"

Rhahhh, cette fin alarmante qui casse le délire de la fête insouciante ! C'est sûr qu'avoir une telle vision ne doit pas être rassurant ! Je commence à sentir les choses sérieuses arriver doucement... et je suis pas convaincue que Paskhal aie raison d'être si sûr de lui !
ludivinecrtx
Posté le 29/11/2019
Coucou une passe Miroir !

Merci de ton commentaire.

ah oui je vois. Je n'y avais pas songé, mais c'est vrai qu'il y a un peu de ça dans le dialogue. Ah merci de ce commentaire. J'attendais les retours sur mes personnages et leur relation justement.

Oui je voulais ça rendre "jolie" et c'est difficile à expliquer comme process. Je suis content si ça t'a plu.

Ahaha oui les coquinous XD.

Ah merci. J'avais peur... c'est bête mais je la vois comme mon enfant cette Manon. Alors écrire cela j'avais du mal. Après c'est une première fois, ils ont 16 et 17ans je voulais vraiment que l'on comprenne mais que ce soit léger.

Oui je voulais rappeler que tout n'est pas rose XD. J'ai cassé un peu le délire ^^. Elles arrivent.. les prochaines chapitres vont être des piliers de mon histoire!

Oui.. On verra bien. Tu as peu être raison!
Renarde
Posté le 27/11/2019
Hello ludivinecrtx,

C’était la première fois que Manon lui avoué -> avouait

Ah, on comprends mieux l'attitude d'Endza ! Et celle de Solenne également. Pas facile de grandir dans cette famille, quelle que soit la place en fait.

Bon, je suis beaucoup moins optimiste que Paskhal. Si Solenne a eu une vision, ce n'est pas pour des prunes. Surtout qu'elle a eu sa vision APRES qu'il ait pris toutes ces précautions. Et que donc, ce n'est pas suffisant...

Il devrait un peu plus écouter ses filles et un peu moins faire l'adulte omniscient ;-)
ludivinecrtx
Posté le 27/11/2019
Ah je suis contente !!! Oui Endza est une peste mais elle est pas sans cœur non plus.... Contente que tu comprennes aussi Solenne. J'ai eu plus de mal à la développer.

Oui c'est vraiment ce que je veux montrer !! Cette famille c'est compliqué... ^^. Et encore ce n'est que e début ><. Les pauvres.

Paskhal a un petit égo surdimensionné à ses heures perdus ><. A voir s'il va l'écouter ou non.

Ahaha oui ;)
Sorryf
Posté le 27/11/2019
Contente de voir un peu plus les soeurs! Je comprends un peu mieux Solenne grâce a ce chap, et j'aime toujours autant cette petite semi-peste d'Endza! Alors elle est amoureuse de l'ame soeur de son ainee... La pauvre. De quoi la rendre effectivement encore plus jalouse.
L'espion serait handicapé? Tres intrigant. J'ai pour le moment aucune idee de qui ca pourrait etre.
La lettre du corbeau, je sais pas s'il y a quelque chose a comprendre mais c'etait tellement cryptique que j'ai rien compris :s xD si c'est important je te conseille de simplifier, si ca l'est pas tu peux laisser tel quel !

Le discours du ministre est tres bien fait! Comme presque personne ne s'inquiete grace a ses belles paroles alors qu'il interdit quand meme de choisir la personne qu'on aime, c'est tres bien montré!

J'ai beaucoup aimé le passage de la ceremonie des ames soeurs!

Petites coquilles (je suis sur tel alors c'est de memoire, pardon si c'est imprecis)
Dans ce chap:
-Tu dis 2fois dans le meme paragraphe "manon, elle" Ca fait repetition
-j'ai surpris un "poult" au lieu de "pouls" Il me semble
-a un moment tu dis que Nazar fait danser Solenne, mais Nazar est avec Manon en train de faire des galipettes, je pense que tu parlais de son frere?

Et dans les 2 chapitres :
J'ai repéré plusieurs fois des erreurs de ce type : venu -> vint
Survenu -> survint
Parvenu -> parvint etc
Desolee c'est vague... Avec la fonction recherche tu devrais retrouver.
ludivinecrtx
Posté le 27/11/2019
Ahahah je suis contente que Solenne te plaise finalement !! J'avais peur qu'on en la comprenne pas !!!!!

Oui Endza est une peste mais elle a ses raisons !

Oui l'espion serait possiblement handicapé.. Ce qui est rare pour un espion.

Alors la lettre est importante, mais elle doit être vague car on comprendra vraiment ce qu'elle veut dire à partir du tome 2 et les citations seront enfin prononcées et donc expliqué à la fin de l'histoire.

Mais en gros ce qu'il faut retenir c'est que ça parle d'humain dans cette lettre. La première parlait plus de Manon et de son rôle de Sirélienne.

J'avais peur pour le ministre ><. Je t'avoue que je ne suis pas une politicienne alors écrire un discours était difficile. C'est un moment clé pour mon monde. Je suis ravie que tu comprennes l'enjeu. Oui c'est fou comment de belles paroles cachent un fond haineux.

Après la haine place à l'amour.

Merci pour tes coquilles, je retrouve ça et corrige =).

Merci encore pour ta lecture, ton ressenti et tes bons conseils !
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