« Comment tu vas ? Tout se passe bien, à Paris ? »
À la voix soucieuse de ma mère, je réalise que je ne l’ai pas eue au téléphone depuis bien longtemps. Une éternité, même. Je venais de commencer de travailler à la Banque Géniale et elle avait tenu à venir au rapport, s’assurer que son fils avait fait ses premiers pas, et qu’il apprenait à marcher dans sa nouvelle vie professionnelle. Je ne l’avais pas rappelé depuis, et me contentais de couper le vibreur lorsqu’elle essayait, quelque soir de semaine, de me contacter après son dîner. Ce samedi après-midi, je n’ai plus aucune excuse pour ne pas répondre à ma mère. Je m’en veux, dans l’effervescence du quotidien, de ne jamais trouver le temps de l’appeler, et le week-end, de ne pas même y penser.
Je sortais à peine de la douche quand Yacine m’a prévenu que mon téléphone sonnait. Même si avant, il n’aurait pas hésité à répondre, nous avions convenu de ne pas parler à mon oncle de Yacine. Par extension, ma mère ne devait rien savoir.
« Désolé, pour les appels, quand je suis au travail je ne peux pas les prendre.
— Au travail ! À cette heure-là ! Ils te payent tes heures sup’, j’espère ?
— Je suis cadre, ça ne se passe pas comme ça…
— Tu prends le temps de te reposer, au moins ? Et tu manges bien ? Tu arrives à t’en sortir ?
— Très bien » mens-je.
Ma motivation de faire des efforts à l’arrivée de Yacine était bien vite retombée, et les quelques réserves de ma mère terminées. Dans mes meilleurs jours, je nous cuisine des pâtes carbo, un steak haché et des haricots verts. Lui non plus n’est pas un grand adepte de la chose, et préfère allumer le four pour y réchauffer une pizza. Et puis, pour les soirs de disette, ceux où il n’y a plus rien à faire réchauffer dans nos placards, il y a Paris.
Quand j’erre dans les couloirs souterrains, tiraillé par la faim, les grandes affiches aux couleurs vives me guettent et me tentent. Elles me disent qu’il suffit de télécharger une application pour que mon problème soit solutionné. Et même quand je résiste, le trajet final de Notre-Dame-Des-Champs au 22 rue Delambre met à rude épreuve le peu de motivation qu’il me reste. Je me complais à voir les avantages de céder à la tentation : manger des cuisines du monde entier que je n’aurais pas cru goûter il y a quelques mois encore. Découvrir les bibimbap, affiner mes goûts en matière de baos et, si je tiens à être plus raisonnable, préférer un chawarma et me souvenir à quel point celui du boulevard Raspail est savoureux, surtout celui au poulet.
Paris a une solution à tout. Pour avoir du temps, il suffit d’acheter du temps.
« Tu arrives quand alors ?
— Justement, je ne pourrai pas être là à Noël. Je n’ai pas mon 24, ni mon 26. »
Sans compter le prix des billets, pour un aller-retour aussi rapide que la lumière. Astronomique.
La respiration de ma mère s’emballe dans le micro. Plus que pour les appels manqués et l’absence de nouvelles, je me sens un fils indigne qui rompt la tradition de vingt-trois Noëls passés ensemble, en famille.
« Tu as prévenu Jérôme, que tu ne redescendais pas à Provins-sur-Mer ?
— Qu’est-ce que Jérôme a à voir là-dedans ?
— Béa a de la famille en région parisienne, ils y passent souvent Noël. Je crois qu’ils y seront cette année. Jérôme ne te laissera pas tout seul dans ton appartement !
— Je ne serai pas seul. »
Je me mords la lèvre. J’aurais voulu reprendre cette phrase, sortie par réflexe, entendue à point. À l’autre bout du fil, le téléphone grésille dans un écho de silence.
« J’ai compris… »
La voix de ma mère est plus enjouée. Comme si elle avait oublié qu’une minute avant encore, je lui annonçais que je ne serai pas là pour les fêtes.
« Comment s’appelle-t-elle ?
— Je n’ai rencontré personne, Maman !
— Tu peux me le dire, tu sais. Je suis ta mère après tout.
— Ça n’a rien à voir ! Je serai avec Yacine.
— Yacine de Provins-sur-Mer ? Il vient passer les fêtes avec toi ? C’est gentil de sa part. »
Non mécontent qu’elle ait fait les questions et les réponses, je continue dans son jeu. Yacine sera là jusqu’au nouvel an, après quoi il repartira.
« Il travaille où maintenant ? Je ne le vois plus, à l’Arbre Perché. »
Je me fige. Nous n’avions pas réfléchi à ce détail. Où travaille Yacine, qui serait à Provins-sur-Mer et où ma mère ne pourrait jamais le voir ?
« Il a changé, j’ai oublié le nom. C’est à Pins-les-Gardes.
— Il a toujours été brave, ce garçon… »
Je ne peux pas le nier mais, pour des raisons que vous comprenez à présent, je ne peux lui dire que oui, Yacine est impressionnant de volonté, que depuis qu’il est à Paris, il est serveur et comédien en devenir et que, depuis mon canapé d’où j’assiste à ses pièces improvisées, je le vois prendre son envol.
« Si tu n’es pas tout seul, c’est l’essentiel. Tu viens de commencer après tout, j’imagine que tu n’as pas eu le choix… L’an prochain, tu essaieras de t’arranger, promis ?
— Promis.
— Ça me ferait plaisir que tu rentres pour ton anniversaire. Surtout maintenant qu’on ne se voit pas à Noël. Et moi qui ai passé commande pour un gros chapon… On en aura beaucoup trop, à deux. »
Après avoir raccroché, je retourne dans le salon où Yacine prend des notes sur son carnet. Cette fois, il ne s’empresse pas de le faire disparaître et continue même d’écrire.
« C’était ta mère ?
— Je viens de lui annoncer que je ne rentrerai pas pour Noël. Elle sait que je serai avec toi, elle croit que tu viens juste pour les fêtes.
— Je ne pensais pas que tu resterais ici pour Noël. J’ai accepté un extra dans un restaurant, boulevard Montparnasse. Ça paye plutôt bien…
— Super. »
Ma voix n’a rien d’enthousiaste. Je n’avais pas paré à cette éventualité. Celle qui avait d’entrée préoccupé ma mère, et que je n’avais jamais ne serait-ce qu’imaginé : je serai seul à Noël. Je repense à Jérôme, à mon mensonge qui se retourne contre moi : je venais de dire à l’une que Yacine serait avec moi le 25, je ne peux plus dire le contraire à l’autre.
Noël. Ce moment de l'année où les gens se retrouvent ensemble, où nous nous donnons tous l'illusion, le temps d'un repas, d'être heureux et de n'avoir aucun problème. Noël est partout. Noël est dans le métro, sur les affiches du film de saison de cette année. Noël est dans les magasins avec le chocolat, le foie gras, et le champagne qui prennent la place de mes encarts de réduction traditionnels où je trouvais avant ma bière et mon steak haché. Noël est sur tous ces gens du métro apprêtés, les bras chargés de cadeaux et de bouteilles, qui s’évertuent à le fêter plusieurs fois, même quand ce n’est pas le bon jour encore, alors que moi, je n’ai personne avec qui le célébrer à la date la plus importante. Noël me rend malade. Et Paris me renvoie tous les jours à ma propre solitude.
L’entraînement de hand du mercredi, point d’orgue de ma semaine à l’étoile, apparaît plus salvateur que jamais. Si je ne m’attendais pas à retrouver dès le premier cours la forme olympique qu’apporte le panache de la jeunesse, je ne pensais pas que reprendre le sport serait si difficile.
Mes grandes bouchées d’air ne suffisent pas à me ventiler, et je n’attends pas toujours les pauses réglementaires pour aller boire goulûment. Je prends sur moi, pendant les exercices de musculation, pour ne pas lâcher avant le coup de sifflet. Je jette un bref coup d’œil aux autres, au prix d’une douleur supplémentaire dans mon abdomen, pour constater que même parmi les filles, mon état de souffrance n’est pas partagé. Je suis exténué alors que je n’ai pas encore touché un ballon.
Pourtant, je refuse d’écouter cette douleur qui ronge mes muscles. Je sais pourquoi je suis ici, cette souffrance est nécessaire. Je suis ici pour rencontrer de nouvelles personnes, dans cette étoile aux cinq pointes qui frôlent le ciel et fourmillent de milliers de gens dont je ne connais qu’une infime poignée, tous au même poste que moi. Je suis ici pour reprendre la forme qui s’est détériorée au fil des ans. Cette peau qui pend au-dessus de mon pantalon, vestige des kilolitres de bière engloutis depuis le lycée. Mon sommeil, d’habitude si profond, qui me surprend depuis quelques jours. Je me réveille au cours de la nuit, j’ai du mal à me rendormir… Oui, faire du sport me fera du bien. Je serai plus fatigué encore que je ne le suis déjà, et mon corps sera d’autant plus forcé de dormir en retour. Je rêve de faire, ce soir, la première nuit sans interruption depuis une semaine.
Ma piètre prestation lors de l’échauffement ne suffit pas à convaincre mes collègues de se ruer vers moi, lors de la composition des équipes pour le match de la fin. Ou peut-être est-ce parce qu’ils ne me connaissent pas encore assez bien… J’ai surtout rencontré Gustave, un type aux épaules deux fois plus larges que les miennes, qui fait quelques exercices avec moi parfois en début de cours. Pas de là à se déclarer corps et âme lié à un boulet pour la composition des équipes.
Je finis par combler le trou d’une place manquante à gauche, une fois que deux sous-groupes ont fait leur jeu de part et d’autre de la ligne centrale. Pourtant, quand le cri perçant du sifflet retentit, j’oublie tout ce qui s’est passé avant que mes tympans n’aient reçu le signal. Le peu d’interactions avec mes camarades, qui m’ont choisi en dernier, Udas et ses listes de transactions à n’en plus finir, la forme de la semi-vingtaine d’un fraîchement débarqué à Paris. Seuls existent le ballon et les mouvements qui ondulent autour. Je n’entends que son battement contre le caoutchouc bleu, et le suis partout où il décide de me mener dans sa course effrénée.
Le soir, l’entraînement produit l’effet escompté, et je recense même deux nuits supplémentaires dans les si doux bras de Morphée, bien que la dernière puisse aussi être attribuée à d’autres déboires. Une invitation de dernière minute à une soirée improvisée chez Tony, dont les parents ont eu le malheur de s’absenter pendant quelques jours. Un voyage au Costa Rica ou au Nicaragua, je ne sais plus vraiment. Pour être honnête, je m’en fichais un peu.
La semaine de Noël, l’étoile se montre sous un angle nouveau. Le vingt-sixième étage, la cafétéria, la cantine. Tous vides. Seules y errent quelques âmes solitaires qui, comme moi, ne sont pas parties de Paris pour les fêtes. Damien non plus ne reviendra pas avant l’année prochaine. Le jour du réveillon, les employés y seront plus fantomatiques encore. Je fais même le tour de tout l’étage pour les compter. Dix-sept. Et encore, une partie d’entre eux n’a plus donné signe de vie après le déjeuner.
Vidé de sa substance, l’open-space n’est plus le même. Un étage-témoin, aux meubles éclatants de blancheur, parfaitement vides. Plus d’équipes autour des îlots. Depuis hier, même Thierry Melian est parti. J’ai passé la journée, seul, à ma place, broyé au milieu du vide. Les mots de Nina, le jour de mon arrivée, me reviennent à l’esprit. Un bureau agile. Que les collaborateurs travaillent dans un espace où ils se sentent bien.
Je ne me suis jamais assis à une autre place que celle-ci. Comme les autres employés autour de moi, mon siège ne m’est pas attribué mais j’y campe tous les jours. Alors quand je m’installe à celui d’en face une première fois pour y évaluer la perspective, la pièce me laisse ce sentiment paradoxal d’être entièrement nouvelle et résolument la même. Je ne me hasarde pas pour autant à tester l’îlot d’à côté, celui qui frôle le vide, coincé contre la paroi vitrée.
Je profite de l’effectif réduit pour tester cet espace, au pic de la pointe, avec ses banquettes et ses bulles vitrées. Mon corps s’affaisse sous le coussin, mon dos se soulage. L’air est différent dans cette pièce. Inhabité. Vierge. J’aimerais que Thierry Melian ne revienne jamais, et que je puisse travailler ici tous les jours. Ces logiciels à deux syllabes sont bien moins pénibles à présent que je suis confortable. Mais je sais qu’à son retour, je devrai repartir à nos îlots d’équipe, même si, sur le papier, j’ai tout à fait le droit d’être ici. L’agilité, c’est comme tous les mots modernes du monde de l’entreprise qu’ils ont décidé de garder en français : c’est rien de plus qu’un concept.
Ce réveillon restera à bien des égards dans les mémoires tant il ne ressemble en rien aux vingt-trois autres qui l’ont précédé. Quand Yacine a terminé son service, je dormais déjà, assis sur le canapé qu’il avait pris la peine de replier. Une incongruité dans ses habitudes que je n’ai pas eu la force de relever. Ce n’est qu’en me réveillant que je prends conscience de l’anormalité de la situation. De l’ombre de la nuit, qui règne dans un salon silencieux. Moi, assis, qui émerge d’un sommeil diffus qui avait pris possession de ma personne sans crier gare. Sur le canapé replié de Yacine. Yacine…
Je regarde l’heure sans ouvrir le message envoyé par ma mère. Sans doute une photo du repas, pensant ainsi me réconforter, me rappelant une fois de plus le Noël pathétique que je m’apprête à passer. Il est 2h14.
Je ne l’ai même pas entendu rentrer du travail. Est-il seulement ici ? Dans ma chambre, sous la couette en boule, il ronronne. Il n’a pas dû vouloir me réveiller. Je me veux discret quand je referme la porte, et suspends mon mouvement lorsqu’elle se met à grincer.
J’installe le canapé pour prendre, le temps de cette nuit, le lit de Yacine. Son oreiller est imprégné d’un mélange de sueur et de son eau de Cologne au parfum d’amande et fleur d’oranger. Quand, dans une vaine tentative de changer de position pour mieux trouver le sommeil, mes mains heurtent une surface plus dure, bien que souple, je passe mes doigts sous le tissu et ressors un carnet rouge. Le carnet de Yacine. Celui qu’il griffonne quand je ne le vois pas, et cache quand je reviens.
Je n’avais jamais imaginé enfreindre l’intimité de mon ami et pousser la curiosité jusqu’à l’ouvrir à son insu. S’il souhaitait me parler de quelque chose, il m’en parlait, un point c’est tout. Ainsi avons-nous toujours fonctionné, et je n’en attendrai jamais davantage que ce qu’il souhaite me confier. Pourtant, maintenant que je tiens entre mes mains cette couverture cartonnée qui relie les pages, griffonnées en secret par Yacine, l’envie de l’ouvrir me dévore pour la première fois. Que marque-t-il dans ce carnet ? Pourquoi est-ce secret au point que même moi, son meilleur ami, ne suis pas au courant ? Je l’imagine mal tenir un journal intime, mais l’idée n’est pas à exclure. Pour en avoir le cœur net, il n’y a qu’une solution : l’ouvrir.
Mes doigts tremblent le long de la tranche, hésitent à pénétrer par effraction dans le jardin privée de mon meilleur ami, celui qui me fait le plus confiance au monde. De cela, je n’ai aucun doute, et ce n’est pas sa récente amitié avec Tony, la première depuis que nous nous connaissons avec qui je ne partage pas une affinité comparable, qui me fera croire le contraire.
Ce que je projette revient toutefois à trahir sa confiance. Si j’ouvre ce carnet et lis ce qu’il y est écrit, je n’agis pas comme un ami devrait le faire. Et pourtant, cet acte me semble tout aussi banal à la fois. Après tout, Yacine n’a pas besoin de savoir. Il dort, et si je ne lui en parle pas, il ne sera probablement jamais au courant.
Ce dernier soupçon de pragmatisme suffit à me convaincre. Je prends la couverture en main et la tourne avec détermination. J’appréhende la première page tel un archéologue qui s’apprête à découvrir un trésor sacré. Mon enthousiasme s’évanouit à la lecture des premières lignes :
« Numéro de Tony : 07 83 27 65 11
Adresses de théâtres – 14ème : »
Le reste de la liste est barré d’un trait vulgaire. Gaîté-Montparnasse, Marionnettes de Montsouris, Edgar. Aucun n’avait été épargné par les ratures, visiblement faites avec plus de hâte que l’écriture soignée qu’elles recouvraient. Le bas de la page était consacré à une liste de courses. Je commence à croire que ce carnet n’est qu’une accumulation de notes mieux conservées sur papier que dans la tête, quand une mention sur l’intérieur de la couverture attire mon regard.
« Ce cahier est très important pour moi. Si vous le trouvez, vous pouvez me contacter au 06 34 43 28 93.
Yacine Ben Arfa »
Si ce cahier est si important, il doit bien contenir plus que des listes de courses et des numéros qu’il a de toute façon dans son répertoire. Je passe une à une les pages pour arriver enfin sur un début de piste. Une Malak dont Yacine ne m’a jamais parlé.
« Malak est dans le magasin », « Malak enfile une paire de gants, regard appuyé », « Malak : prends-moi pour une imbécile ! » Je me sens soudain stupide d’avoir cru qu’il ait pu s’agir d’une vraie fille. D’abord parce que Yacine ne les approche pas, ensuite parce qu’il n'est pas le genre de personne à écrire un journal intime. Je m’en doutais, ces quelques pages me l’ont confirmé. Malak n’existe pas. Elle n’est qu’un personnage qu’il a créé. Je n’en suis pas étonné, il m’avait après tout fait partager sa période rap, quand il couchait quelques vers qu’il chantait d’une voix peu concluante. Je ne savais pas qu’il écrivait autre chose. Que s’est-il passé cette fois pour qu’il tienne à me le cacher ? J’assiste à ses pièces qu’il improvise avec Tony, mais ce n’est pas pareil. Quand il joue les suspects du meurtre d’Oscar Letton, il n’écrit pas : il parle. Il est. Le jeu surgit de son âme sans être passé par la case d’écrit.
Assurément, que Yacine écrive une pièce seul est différent. Plus personnel, plus intime. Je repense à ses sursauts, quand je rentre dans le salon et le trouve la tête dans son carnet. À sa timidité avec d’autres que moi, quand se dévoiler le tétanise. Je ne tiens pas à violer davantage l’intimité de mon ami, et referme le carnet que je glisse sous l’oreiller avant d’y étendre ma tête, pour retrouver le parfum du drap qu’il est temps de mettre à laver. Il est bientôt trois heures du matin, et je n’ai pas sommeil.
{*} C'était agréable et crédible de voir Ulysse s'amuser à donner la réplique. De le voir s'amuser autrement qu'en buvant, finalement.
{*} Beaucoup aimé le détail qu'ils aient arrêté Inception (un de mes films préférés, soit dit en passant) au moment où Marion saute, parce que ça nous fait un flashback au prologue (qu'on n'oublie pas de toute façon, en toute honnêteté).
{*} J'aurais aimé que tu développes plus cette idée de la fin, sur le contraste fort entre la banque d'avant 2008, et la banque d'après. Des anecdotes, des images, des concepts. Je pense parfois au fait que ça a bouleversé le monde d'en-dehors des banques, mais jamais au fait que ça a bouleversé le monde à l'intérieur des banques.
Ravie que tu dises que tu as le prologue en tête encore ! Je me posais la question justement de si le lecteur l'avait encore en toile de fond en avançant dans la lecture.
Quant à la banque d'avant 2008, c'est vrai que c'est un passage où quand je le lis, je le trouve encore inexploité. A méditer donc !
Merci pour tes retours :)
{*} Ça me brise le coeur qu'il bafoue la confiance de Yacine comme ça, et en même temps ça arrive à un moment où on peut le croire, parce qu'il est lui-même tellement dans le vide intersidéral qu'il a besoin de le remplir de quelque chose, quoi que ce soit.
{*} Jolie touche, le remplacement de Yacine dans son lit, parce que c'est ce qu'il ressent en général dans le roman, et pourtant c'est justifié dans cette scène-là pour ne pas le réveiller.
Ulysse sait très bien qu'il fait quelque chose d'irréparable. Mais l'absence de Yacine l'a sûrement davantage incité à franchir cette intimité que s'il avait été là. En tout cas, je n'aurais pas aimé être à la place de Yacine...
J'ai beaucoup aimé ce chapitre ! Peut-être parce qu'il parle plus de la relation avec Yacine que de la Banque Géniale... 0:-) Enfin je l'ia beaucoup aimé : il m'a bien moins stressé !
Avec le recul, je maintiens mon commentaire d'il y a plusieurs chapitres sur l'infodump sur le passé de Yacine : vu qu'on le revoit pas mal au cours de l'histoire, y a, pour moi, moyen d'étaler l'information plutôt que de la fourrer d'un coup. Au souvenir de mon impression de trop-plein, ça me paraîtrait plus judicieux, mais bien sûr ce n'est que mon avis !
Y a juste un truc qui m'a un chouilla dérangé dans ce chapitre, c'est l'absence de marquage temporel ; le chap décrit une routine qui s'installe. Je me demande combien de temps s'écoule réellement. Un mois ? Quatre ? (Mais peut-être cela sera-t-il dit plus tard !)
Plein de bisous !
A voir comment remodeler tout ça pour que le tout soit plus saisissant
- Je trouve l'attitude de Tony exagérément impolie. Sa réaction pourrait être plus subtile. À moins que tu aies besoin d'en faire un personnage vraiment désagréable ; mais dans ce cas, est-ce que Yacine serait vraiment pote avec lui ?
- Concernant Yacine : ça va peut-être un peu vite, s'il en est déjà à passer des auditions. Dans un chapitre précédent, tu évoquais des répétitions auxquelles il assiste de temps en temps... Ça fait rapide je trouve ! Bon après, tu ne dis pas que ça marche hyper bien non plus, et puis s'il a un Tony pour le guider, ça peut se justifier.
- J'ai eu un peu de mal à comprendre le premier paragraphe sur la conformité (celui qui commence par "Les contrôles de conformité ne nous simplifient en rien la tâche."). Je ne vois pas trop ce que tu voulais dire exactement. Peut-être aussi que c'est un peu répétitif en cette fin de chapitre de rappeler encore ce truc de questionnaire.
Pour Yacine oui, c'est un point auquel je réfléchis. Sans que ça prenne un chapitre, détailler un peu plus les "échecs" pour ne pas les invisibiliser
Quant au point sur la conformité... Touché ! Je reconnais là un problème d'écriture qui avait été assez systémique dans le premier roman. D'autant qu'en l'état, ces deux passages "conformité" ne m'ont jamais satisfaite et je les trouve bien incomplet. Je vais essayer de les rassembler :P parfois, on n'arrive vraiment pas à voir le nez au milieu de sa figure...