— Eh bien, sorcellerie, c’est le mot qu’ont employé les magistrats et un prélat acharné comme pas deux, pour désigner l’herboristerie sans diplôme, surtout réalisée par un infirme, tu sais. Et trouble à l’ordre public, c’est entre autres parce que je me suis fait des amis qui se sont alarmés pour moi… et qui ont fait un brin de remous quand j’ai été baladé dans une cage vers La Barthe.
Par ce ton désinvolte, il espéra cacher le resserrement de ses tripes et un nouveau frisson d’effroi. Concentré sur ses mots, Estienne n’en remarqua rien. L’image d’Hyriel en cage le fit frémir. Il le vit comme une bête de foire amenée lors des fêtes paroissiales. Ou ces condamnés que jadis Estienne avait surveillés, parqués dans l’attente du gibet. Ces souvenirs appesantirent son regard qu’il porta loin d’Hyriel. Dans l’espoir de calmer sa propre conscience, Estienne redoubla de zèle à lapider mentalement le 251 : sois point si prompt à le plaindre, ce sorcier ne te dit sûrement pas tout ! Il doit avoir fait de vilaines choses ! Quand le demi-visage osa s’en retourner sur Hyriel, celui-ci crut toutefois y deviner du remords. Honte suspecte qu’il gagnerait à creuser.
— J’ai dit quelque chose qu’il ne fallait pas ?
De la main battant l’air, Estienne évacua son inquiétude. Ils auraient déjà si peu le loisir de communiquer, alors si c’était pour se censurer ! Avec un sourire forcé des pommettes, il nota :
O NON, ON PEUT
TOUT SE RACONTER VA
Sans cet encouragement, il patienterait sept hivers avant de cerner ce diable de 251 !
— Dans ce cas… Oui, je disais… mes amis, c’étaient surtout pas mal d’infirmes, des marginaux, des filles de joie, des cabossés. Des gens avec qui on se comprenait, en somme. Donc tu as apparemment devant toi le meneur d’un Sabbat, ou je ne sais pas trop quoi, avec des réunions dans la forêt, des danses autour d’un feu, ce genre de fantaisies.
Il haussa les épaules avec un air entendu, signifiant « Y’en a qui ont une bonne réserve de plantes à délires ». Cette confidence impulsa à la glotte d’Estienne des clapotis qui n’avaient rien de rieur. Ça, des gueux et mal fichus qui passaient pour des êtres de l’Enfer, il connaissait.
C’EST FUMEUX
Son regard glissa à terre. Sorcellerie ou pas, là-dessus ne valait-il pas mieux prioriser toutes les explications terrestres – tel que, au hasard, le soutien naturel entre membres de la lie ?
— Te bile pas, je suis bien du même avis.
& SINON EN TANT
QU’HERBORISTE, TU SAIS
PAS C QUOY LA PLANTE
QU’IL PREND TON IUGE ?
Il effaça, termina :
ÇA POURROY ANIMER
NOS PRIÈRES EN
TOUTE LÉGALITÉ
Hyriel rit. Mais ils arrivaient, aussi ne s’étala-t-il pas en plaisanteries sur ces chers magistrats. Estienne ouvrit la porte. Finies les badineries. Aussitôt entrés dans la buanderie où vapeur et bruit rivalisaient, un surveillant les sépara. Hyriel se recomposa une mine sérieuse.
— Ah. Le 251. Amène-toi, grommela l’officier en désignant une place au bout d’un banc, avant d’ordonner à Estienne : toi, récurage des latrines et remplissage de seaux d’eau.
Hyriel avisa l’endroit pointé. D’une tape à son épaule, Estienne lui signa un vague « courage » puis s’éloigna, non sans avoir ramassé pelle, brosse et vinaigre en passant au pied d’un mur. L’agent conduisit le détenu clopinant à son affectation. Sur le bois du banc, il découvrit près de sa place vide un 147 rayé. Remplacé à la va-vite par son propre numéro. Hyriel blêmit.
Et lui, rayerait-on son numéro un jour ? Son numéro… Il n’était plus que ça, ici. L’effroyable constat le glaça, mais il s’obligea à se reprendre, à s’adresser un serment : ne faire aux administrateurs ni le plaisir de céder, ni celui de se laisser périr. Il trouverait comment survivre à ce lieu maudit. Peut-être même comment s’en évader – qui sait ? Oui, il sortirait de là vivant.
Raffermi, Hyriel s’installa comme il put sans gêner les autres de ses béquilles et observa ses pairs. Deux lignes d’internés se faisaient face sans se regarder – occupés à la tâche – de part et d’autre d’un long cuvier dégageant ses vapeurs tel un puits de l’Enfer. Surtout des estropiés ou des vieux : ceux qui pouvaient ne travailler qu’assis. Sur les planches à laver, les mains crevassées et rougies frottaient, tordaient, essoraient des habits. Savon, brosse, vinaigre, bol d’une poudre destinée aux taches récalcitrantes allaient sans cesse de poing en poing. La pièce empestait la sueur. Elle grognait de frottements, mais surtout de chariots que des pensionnaires poussaient entre les bancs pour ramasser le linge une fois décrassé : direction tri et étendage.
La voisine d’Hyriel, une femme âgée, arrondit d’étonnement ses lèvres craquelées sans s’arrêter de besogner : des agents allaient et venaient, armés de triques, toujours à l’affût. En réponse aux effrayants yeux caves que la vieille posait sur sa silhouette tordue, le nouveau sourit – moins pour elle que pour lui. Se protéger sous ce masque posé entre eux. Il prit de quoi accomplir l’office, retroussa ses manches et s’y attela, courbé, grimaçant à la chaleur soudaine sur ses mains. Le guérisseur entendit tousser – cruel mariage entre les courants d’air sur les nuques et les assauts de l’eau bouillante, où les bras remuaient sans relâche. La boule d’amertume grossit en sa gorge. Afin de tasser sa révolte, Hyriel aurait aimé discuter en travaillant comme il en avait l’habitude avec ses comparses et ses clients, cependant ce n’était pas le genre de la maison. Il ne lui restait plus qu’à penser à ses péchés, qu’il lavait au vinaigre, au savon, et à la poudre pour les plus capitaux.
Après une première heure de labeur, Estienne franchit le seuil avec au travers de ses épaules un joug, à chaque bout duquel pesait un plein seau d’eau. Le porteur renflouait les réserves à mesure que les corvées les vidaient. À chacune de ses venues, Estienne jetait ici ou là de brefs regards amicaux, comme on lance une bouteille à la mer sans certitude que quelqu’un l’attrape. D’autant que l’endroit était sombre avec le soir déjà coulé et le minimum de chandelles nécessaire.
Le souffle de plus en plus court, Hyriel accélérait le mouvement dès qu’un maître de corvée risquait de lui tomber dessus comme grêle. Ses mâchoires se serrèrent à chaque coup de trique ramassé par des camarades aux yeux trop en l’air ou essayant de parler. Au spectacle de telles conditions de travail, il se demanda combien de temps le – ou la – pauvre 147 avait occupé sa place. Et lui, tiendrait-il une année ? Ou un peu plus ? Il voulut se rassurer en songeant qu’il avait survécu à des fuites en série, à une traversée de montagnes à béquilles ou à dos d’homme, à la vie en forêt, à la torture. Il supporterait une escadrille de clampins bouffis d’être du bon côté de la matraque.
Pas un mot ne s’éleva, du moins jusqu’à ce que parût un aumônier qui, à la seizième heure, lut un passage du Nouveau Testament puis dirigea une série de dévotions : les voix plus ou moins fatiguées et hésitantes sur les termes latins, toutes assourdies par les vapeurs, récitèrent le Chapelet et le De Profundis alors que le linge continuait d’affluer, d’être noyé, essoré, de circuler purifié. Hyriel n’eut pas le choix et suivit le mouvement. Il se rappelait de quelques prières de son enfance et put donc ânonner certaines phrases machinalement.
La cloche sonna six coups. Hyriel avait enquillé cinq heures de corvée – et encore, il était arrivé en cours ! Son soupir se joignit à ceux des camarades. Mains fébriles passées aux tempes. Gestes de secousses pour se décoller les haillons humides du torse. Se jouait là un ballet épuisé et désordonné. De sa manche rapiécée, Hyriel épongea la sueur à son front. Il récupéra ses béquilles puis se hissa avec une relative fluidité, pas encore prostré sous le cumul des jours de labeur, pour suivre la queue-leu-leu sans âme des internés se dirigeant vers le réfectoire.
Cannes, dos faits bossus par des années de travail, membres tordus, corps éreintés se traînaient. Hyriel entreprit de mémoriser certains visages, mais les bonnets et les têtes rentrées dans des épaules voûtées lui compliquaient la chose. Tout ce qu’il voyait, c’était l’effet des journées de tâches dont le compte s’était sans doute perdu pour la plupart de ces gens faits nombres. Ses yeux tâtonnèrent à droite, à gauche, espérant croiser une figure amicale – même bandée, cabossée ou incomplète – mais il n’en trouva aucune.
oOo
Encadrés par les gardiens, les enfermés arrivèrent dans une salle basse de plafond, étirée sur une longueur qui n’en terminait pas. Un viscère géant, tout de couleur terre du sol jusqu’aux hauteurs, prêt à entasser, comprimer, digérer leurs dizaines de petits corps vêtus de teintes si ternes qu’ils s’en confondaient avec les murs. C’était à se demander si l’on y mangeait ou si l’on y était mangé.
La lueur des chandelles pendues en l’air détachait une enfilade de bancs autour de tables noires. Hyriel plissa les yeux pour tenter de creuser jusqu’au bout de l’obscurité. Regard comme une pioche au cœur d’un tunnel, cherchant à estimer le fond du fond. Évaluer une distance le rassurerait, à l’embouchure de cette grandeur lugubre. Ses sourcils abattus questionnèrent la salle : pourquoi pas de couleurs ? Pourquoi faire si peu de cas du moral des internés ? Qui veut voyager loin ménage sa monture… à moins que l’on eût à disposition tant de montures que toutes fussent sacrifiables. Comme le cent quarante-septième enfermé. Oui, au fond, pourquoi espérer ?
En effet, j'ai une très forte influence "Caravage" dans mes travaux de description - j'aime la théâtralité et le tragique que ce genre d'ambiance peut dégager. Et puis quelque part, j'espère que ça participe à montrer combien cet Hôpital est du "pour de faux" en terme de piété - un sinistre théâtre avec lequel Hyriel va devoir apprendre à jouer.
Estienne est touchant aussi, à chercher du contact par le regard, limité comme il l'est par son handicap.
Les derniers paragraphes sont brillants ! Cette peinture du réfectoire comme un interminable boyau qui mange les prisonniers censés venir y manger, c'est très parlant. On continue dans la représentation du bâtiment comme un effrayant être vivant, avec sa bouche, ses tripes, ses peaux malades.
Très impressionnant tout ça.
Tout le défi est de rendre patentes plein d'émotions alors même que le cadre est celui d'une routine de travail. Nous sommes donc très contentes de lire tes impressions qui vont dans ce sens :)
Ah et cette salle-boyau semble aspirer le lecteur autant que les prisonniers ahah :) Merci !
Et effectivement, on apprécie les univers un peu gothiques où les bâtiments deviennent presque des êtres vivants, où on a aussi ces symboliques de connexion entre le personnage et le décor.
À plus tard !
Me voilà à enchaîner les chapitres. Tout aussi prenant. Rien de spécial à ajouter sur le fond ou sur la forme, dans la lignée des chapitres précédents. Cette séquence de corvée était dure à lire , pas dans le sens où c'était mal écrit, mais dans le sens où on partage la peine de ces malheureux. On imagine sans mal l'enfer qu'ils y vivent, et pourtant on a passé que 5 heures avec eux dans cet endroit qu'on ne peut que rêver fuir. Plus rien n'est humain là-dedans, plusieurs fois j'avais l'impression de me retrouver dans les camps de travail et de concentration du siècle passé. La comparaison n'est pas forcément la meilleure mais l'ambiance y est tout aussi détestable... Mais bon, à chaque époque ses malheurs, et ces centres d'internement n'avaient rien à envier aux pire endroits de notre monde actuels... En tout cas, le malheur de ces hommes et femmes qu'on déshumanise au possible, c'est bien - trop bien - retranscrit.
"C'était à se demander si l'on mangeait ou si l'on était mangé, ici." Jolie phrase ! Particulièrement apprécié ce passage dans le réfectoire. Ca ne donne même pas envie d'y manger sa ration de pain dur et d'eau douteuse !
A bientôt
Et c'est bien triste à dire mais en effet, tous les siècles ont eu leur noirceur et, toutes proportions gardées, ces institutions avaient déjà quelque chose de concentrationnaire.
Huhu thanks pour la phrase que tu relèves =) Petite parodie version humour noir du "manger pour vivre et non vivre pour manger" de Molière ~
Estienne m’a trop fait rire quand il veut proposer des herbes récréatives aux juges et aux directeurs xD Ils ont tous les deux le talent du bon mot pour détendre la situation.
"Il ne lui restait donc plus qu’à penser à ses péchés, qu’il lavait au savon, et à la poudre pour les plus capitaux." J’ai A-DO-RÉ cette phrase. Marrante, et juste parfaite pour illustrer le cynisme cruel de l’institution. Hyriel est très spirituel. Et ça, l’humour, ça peut être un atout pour tenir le coup dans des situations si difficiles.
On sent que ça y est, l’exposition est faite, l’univers est planté, et l’intrigue a déjà passé un cap : la promesse intérieure d’Hyriel de trouver comment tenir le coup, ou encore mieux, comment sortir de là. Je suis avec toi Hyriel !
Contentes de te recroiser ici. J'ai transmis tes compliments à Helasabeth - qui est l'auteure de la phrase que tu relèves - et elle aussi bien qu'Hyriel te remercient chaleureusement héhé
Nous avions un peu peur que la relation entre Estienne et Hyriel fasse trop lisse ou trop rapide, mais ton impression nous rassure.
Ahah, non effectivement, Estienne n'est pas fou. Encore un peu méfiant, mais pas du tout dans les délires de sorcellerie etc, puisque lui-même souffre de beaucoup de stéréotypes du fait de son handicap.
Comme d'habitude, tout coule de source, avec une précision et une clarté qui fonctionne parfaitement (j'ai vu que vous étiez déjà repassés sur le texte, en plus, donc encore moins de choses à dire hahaha)
Ce chapitre est interessant à l'endroit où on commence à comprendre quel genre de corvées les détenus sont obligés de subir à longueur de journées, et ça marche très bien, la répétitivité, la longueur des heures qui passent, les tentatives pour communiquer par le regard à défaut d'autre chose...
J'ai deux petites remarques globales, dont une, je crois, est assez de l'ordre du pinaillage :
- le moment où Hyriel décide de ne pas trop réfléchir à l'aspect moral de la besogne qu'il est en train d'accomplir m'a fais tiquer, parce que depuis le début vous le présentez comme quelqu'un de très réactifs aux situations autours de lui, et à la condition des autres. Du coup, je me suis dis que c'était étonnant, alors qu'il l'a littéralement sous les yeux et rien n'a faire de son esprit, qu'il n'en conçoive même pas une petite remarque sarcastique (héhé)
- Je sais que c'est quelque chose que j'ai déjà soulevé, peut-être que c'est mon côté aime-le-drama-plus-de-drama, mais je trouve toujours Hyriel super résilient. Comme il a enfin un moment où son cerveau se pose, en quelque sorte, qu'il a eu le temps de découvrir concrètement son nouvel environnement de vie-et-plus-si-affinité-avec-la-mort, je m'attendais à ce qu'il ait une forme de réalisation, ou quelque chose, à contrario, qui indique qu'il refoule ses émotions. Or il semble vraiment s’accommoder sans trop d'inquiétudes pour lui même de sa nouvelle situation... Bon je mets ça en suspens, parce que peut-être qu'en savoir plus sur lui m'aidera à comprendre ce point de vue. L'autre solution serait de plus insister sur l'idée qu'il a la certitude de pouvoir sortir de là bientôt, d'une manière ou d'une autre !
Hormis ces deux remarques, vraiment rien n’a dire : j'ai beaucoup ris sur la proposition d'Estienne de se taper une petite fumette pendant l'office ! C'est chouette de découvrir peut à peu qu'il a aussi un humour mordant...
Ravies de te recroiser par ici, et de lire ton enthousiasme pour la suite des mésaventures d'Hyriel et Estienne <3 Et comme ça fait plaisir que tu trouves l'immersion dans la routine répétitive intéressante ! C'était une de nos craintes, et un peu une gageure en se lançant dans un univers huis-clos et carcéral : que ce ne soit pas chiant même si la vie des personnages l'est xD
Par rapport à tes deux suggestions, alors oui, on garde sous le coude de souligner peut-être davantage le sarcasme d'Hyriel quand il "rend toutes belles toutes propres les frusques de ces Messieurs". Et on a dû mal tourner ça, mais il a parfaitement conscience de l'horreur de la chose, c'est juste qu'il s'interdit de trop y penser pour tenir le choc.
Et au sujet de son attitude, pareil, on retient ! =) Après, on a tout récemment beaucoup plus développé l'état de choc d'Hyriel dans les deux premiers chapitres, tu avais lu le début il y a un certain temps et en effet ça manquait x) Par ailleurs comme tu le soulignes, il y a aussi chez lui une bonne capacité au refoulement due au passé du personnage, qui a déjà traversé beaucoup de choses et a développé une certaine endurance - ça, et sa volonté qui le fait se dire "je trouverai comment m'en sortir". Peut-être que ce refoulement sera à mettre plus en avant en effet ! Et on ne manquera pas, par la suite, de brosser par bribes les passés des deux lascars héhé -
Ahah, contentes que les bêtises d'Estienne t'aient fait sourire xD Il peut être farceur et ché-per quand il veut. Côté drama, c'est encore tranquille pour le moment mais ça commence à cuire pour les fesses d'Hyriel au chapitre 4 xD
En tout cas merci beaucoup !
A une prochaine !
Et non non ! Le fait qu'il ait conscience de l'horreur de la chose est parfaitement claire, c'est plutôt la façon dont il l'écarte qui m'a fais me dire que c'était étonnant qu'il ne règle pas ça avec son petit sarcasme habituel hehe
Il faudra que j'aille jeter un nouvel oeil sur les corrections (mais je vais essayer d'avancer avant, n'est-ce pas)
et oui, c'est ce que je me suis dis, c'est un trait de caractère très interessant à traiter par ailleurs, le fait qu'il puisse fonctionner par déni ou refoulement, et c'est totalement légitime dans la construction du personnage (j'ai entre-aperçu des éléments de leurs histoires sur insta, j'ai hâte de lire ces révélations dans le texte :') Pour moi c'est vraiment juste une question de dosage dans la précisions du choix que vous faites !
Avec plaisir bien entendu, et au prochain chapitre héhéhé
Petit à petit, l'écriture se fait plus noire et l'espoir plus réduit. Hyriel est obligé de se taire, de ravaler sa fierté. J'arrivais bien à imaginer les lieux, c'est toujours très bien décrit.
Je ne sais pas trop pour l'instant où vous nous menez, mais je suis xD C'est toujours plaisant à lire.
Le 147 rayé est un de ces petits détails qui font la différence dans une histoire, je trouve que c'est vraiment un point de détail très cool pour instaurer cette ambiance noire.
Quelques remarques :
"D'autant que l'endroit était si sombre" le si est de trop je pense
"dos faits bossus par des années de travail," -> rendus bossus ?
"pourquoi pas de couleurs ?" -> cette absence de couleurs ?
Un plaisir de vous lire,
A bientôt !
Bonne descente en enfer là en effet pour Hyriel >_< Des passages un peu plus légers et humoristiques vont revenir, mais là sûr, la découverte de l'environnement ne lui fait pas de cadeau - et RIP le 147 ~ Encore merci pour ton enthousiasme, tes propositions et retours ❤️
C'est un excellent chapitre, bien écrit, très imagé. Je n'ai eu aucune difficulté à me représenter la scène et les lieux.
- Il en surveillait, de ces diables ainsi parqués en attendant d'être entassés en prison : Estienne est-il, lui même, un ancien gardien ?
A très bientôt
Encore merci pour ta lecture et pour tes impressions qui nous touchent beaucoup <3
Au plaisir !
Au début aussi, j'ai eu du mal à comprendre les blagues avec les trucs à fumer, et les champignons, j'avoue que j'ai eu du mal à rire :') pck j'ai pas capté
Sinon, j'ai beaucoup aimé ce chapitre ! L'immersion était excellente, le désespoir palpable, on se figure très bien les lieux et l'atmosphère générale. C'était vraiment un très bon moment de lecture, je me régale, et depuis le chapitre précédent, j'ai l'impression que les soucis de points de vue tendent à se réduire. La solitude de Hyriel, les conditions de travail, tout est très bien retranscrit, bien joué !
Juste une petite note : j'ai vu un com plus bas comme quoi Hyriel devrait être plus révolté pour la grande cause des opprimés. J'avoue que parfois, je lui trouve un point de vue très contemporain qui me paraît un poil étrange avec son origine et son éducation haha donc à voir comment doser cela, enfin voilà, je voulais juste contrebalancer un peu ce point
Quant à la vanne, effectivement on va la reformuler, là ce n'est pas clair du tout, qu'ils blaguent sur les probables champignons hallucinogènes et herbes que doivent s'envoyer les juges pour imaginer des Shabbat avec adeptes à oilp danser autour d'un feu pour Hyriel xD
Tu as trouvé Hyriel un peu anachronique à des moments précis ? Ou c'était juste par "avertissement" pour justement qu'on évite de tomber dans cet écueil ? En tout cas oui c'est clair, il n'est bien sûr pas question d'en faire un SJW avant la lettre, même s'il est quand même quelque peu décalé et rebelle eu égard à son passif qu'Estienne va découvrir, pas de soucis pour ça xD
Pour le reste, nous sommes enchantées de tes retours sur l'ambiance, la descente aux enfers, tout ça =D
Et c'est plus un avertissement pour le moment, même si c'est chouette qu'il ait un regard un peu critique ! Juste que ça me ferait bizarre d'entendre des théories marxistes (bien que géniales) dans sa bouche hahaha
Nous te remercions pour cette vision ;-D
Mais oui blague à part, rien ne m'agace plus que les séries historiques qui justement plaquent un peu trop de SJW sur des mentalités passées, alors yes nous allons faire attention à ce point ~
Je me disais justement que, pour le moment le héros (Hyriel) n’a pas vraiment d’objectif et qu’il serait temps que ça vienne. Après c’est vrai que ce n’est que le 3eme chapitre (comme ils sont divisés, ça parait plus). Mais je trouve que ce serait bien qu’il ait un but, une ligne directrice à laquelle le lecteur s’accroche au milieu de tout ça, en se demandant s’il pourra y parvenir.
Quelques passages qui m’ont laissé songeur :
- « grimaçant à la chaleur soudaine en vapeur et sur ses mains » : pas bien compris la formulation (chaleur soudaine en vapeur)
- « à l'autre bout de tout ce noir » : noirceur, pénombre, obscurité... Pas convaincu par « tout ce noir »
- certains visage: visageS
- « Une cloche sonna... mais il n'en trouva aucune » : j’ai eu un peu de mal avec ce paragraphe, je l’ai trouvé moins fluide que le reste du récit. Peut-être parce qu’il y a beaucoup de phrases « il + verbe ».
- « Des teintes si ternes les vêtaient qu'ils s'en confondraient avec les murs. » : j'ai accroché sur "les vêtaient" et mis un peu de temps à comprendre.
Merci pour ta lecture et tes retours toujours aussi intéressants =) Oui, là finie la rigolade dans cette section, Hyriel découvre pleinement l'horreur dans laquelle il a atterri.
D'ailleurs pour ce qui est de son objectif, en réalité pour le moment il s'agit simplement de survivre + espérer sortir de là un jour, et à défaut, voir quels leviers il va pouvoir mobiliser pour ne pas péter un câble, et pourquoi pas aussi casser les bombons aux supérieurs. Mais oui, sans doute serait-ce bien de le verbaliser dans cette section effectivement ? Tu as mis le doigt sur quelque chose d'important. Nous allons sans doute rajouter une ou deux phrases dans ce sens.
Quant aux autres objectifs, ils vont en découler au fil des interactions, notamment l'histoire d'amour avec Estienne qui va s'esquisser dès le chapitre IV héhé
Oops, bien vu pour la coquille, on a corrigé ça, de même que le paragraphe un peu maladroit que tu as pointé. On garde sous le coude tes autres impressions, nous allons réfléchir à ces tournures avec Helasabeth.
A une prochaine ! =)
« Déjà que le travail n’était pas gai… » évidence, on s’en doute.
« qui se croyaient les meilleurs parce qu’ils étaient du bon côté de la matraque » Super cette expression !
« Les enfermés » = j’aime bien cette façon de les désigner !
Très bien la description de la pièce vue par Hyriel à la fin !
« Pourquoi faire si peu de cas du moral des internés ? Qui veut voyager loin ménage sa monture… à moins que l’on ait à disposition tant de montures que toutes soient sacrifiables. » = On se doute un peu de la réponse, je pense qu’elle n’est pas nécessaire.
Il y a des moments ou je trouve qu’il en est dit presque un poil trop. C’est évident que le travail n’est pas gai, c’est évident aussi que les prisonniers, vu les conditions décrites jusqu’à maintenant, sont sacrifiables. Je pense que quelques phrases pourraient être reformulées, peut être en montrant à quel point Hyriel est révolté par ça ? Montrer les sentiments que cela lui éveille plutôt que ce qu’il sait déjà ?
Qu’en penses tu ?
A toute !
Tu as tout à fait raison pour "Déjà que le travail n'était pas gai", c'est un peu captain obvious, nous allons l'enlever.
Sur les autres réflexions, on a rendu un peu de tristesse et de dégoût, mais globalement Hyriel réagit surtout par l'ironie pour faire passer sa révolte, comme dans l'histoire du proverbe sur les montures - p'têtre à souligner davantage, le côté grinçant de ses constats ~
Pour "les enfermés" et les descriptions du réfectoire sinon, merci ! Et ahah oui Hyriel est du genre à aborder un peu en mode "Yolo" ce qui lui arrivé côté accusations de sorcellerie. Cela l'aide à tenir, et ça lui évite de trop s'attrister devant un camarade, en faisant ressortir le WTF des accusations
A une prochaine =D