Maman l'a emmaillotée dans sa couverture préférée. Emma en suçote le coin. Le tissu est tout râpeux, il a un goût de déjà mâchouillé. Mais il a aussi le goût lointain de la lessive. Elle le sent toujours en passant sa langue sur les coutures. C'est ce parfum-là qu'elle aime. Elle a froid, mais elle reste sur la terrasse. C'est bientôt l'heure du dodo ; Emma aura tout le temps de se réchauffer quand elle sera dans son lit. Alors elle ramène ses jambes contre sa poitrine et elle rentre la tête dans les épaules.
La nuit est toute noire, avec des petits yeux brillants, et la Lune est si ronde et si grosse qu'Emma voit comme en plein jour. Elle voit le jardin qui descend, les bambous, les buissons, la plage, puis les vagues qui clapotent en se cassant sur les rochers. La mer est agitée. À cause de la Lune, y paraît. Emma la comprend, la mer : elle est si belle, cette tâche argentée dans le ciel. Comment ne pas être tout excité quand elle apparaît ?
Un sourire courbe les lèvres d'Emma. Elle tient toujours le coin de sa couverture entre les dents. Elle serre sa peluche dans ses bras et son cœur enfle d'encore plus de joie. Bientôt, elle fera la fête avec la mer. Il l'a promis.
Il flotte. Encore. Toujours. Il passe une main devant ses yeux hagards, et la lenteur de ses gestes le rend plus nauséeux encore. Il ne sait plus combien de temps s'est écoulé depuis la dernière communication, mais il devine à la teneur de ses pensées que ça doit faire un moment. On l'a préparé à ça. S'il craque déjà, ça ne peut signifier qu'une chose : la situation est grave.
Ray a disparu depuis plusieurs heures pour évaluer les dégâts et effectuer autant de réparations que possible à l'extérieur, mais Victor a l'impression d'être seul dans cette cabine depuis des siècles. Tout lui paraît mort et figé, là-dedans. Tout l'est, en vérité. Quelques LED clignotent vaillamment, celles des alarmes et des avertisseurs ; alors leur lumière intermittente – seule variation dans le décor – ne le rassure pas vraiment. Son monde se limite à ça : des points rouges qui vacillent, du silence épais, quelques débris qui dérivent autour de lui. Il n'a même plus la force de se tenir aux mains-courantes, alors il se laisse virevolter parmi les tasses délogées de leur encoche, les feuilles de protocole froissées dans la précipitation et les grumeaux de vomi qu'il a crachés quand l'accident a eu lieu. Faudra qu'il nettoie ça avant que Ray revienne. Il espère que Ray reviendra.
Victor se hisse vers le hublot droit. Un frisson lui parcourt l'échine quand ses yeux trouvent la face sombre de la planète. Là-bas, quelque part dans cette obscurité insondable, y'a sa maison. Une magnifique villa avec piscine à débordement et terrasse plein sud, que son salaire mirobolant leur a offert sans qu'il ait à faire la moindre courbette devant le banquier. Vic presse une paume sur la vitre rayée et y colle le front. Là, dehors, il voit Ray valser autour du module, petite marionnette blanche contre l'écran noir de l'espace. Il a sans doute bientôt fini la première intervention.
Il faut vraiment qu'il nettoie sa gerbe, maintenant.
Emma lève son doudou à bout de bras. La tête de son petit renard fait juste la taille de la Lune, comme ça. Elle dessine une couronne autour de ses grandes oreilles pointues. Le roi renard. Oh, ça fait une belle histoire, ça ! On a qu'à dire... On a qu'à dire que le roi renard est le roi de la nuit. Il a un diadème – c'est un joli mot que Maman lui a appris hier –, un diadème argenté. C'est lui qui commande à tous les animaux du soir, les hiboux, les vers luisants, les chats. C'est un bon roi, très aimé de ses sujets. Mais le royaume est menacé par des envahisseurs qui veulent la guerre. Le roi lui, il ne veut pas se battre, il aimerait pouvoir arranger les choses autrement, alors il
— Emma ! Les dents et au plum' !
— M'man ! Encore cinq minutes !
— Non, Emma, maintenant !
Emma soupire en perchant le roi renard sur ses genoux. Sa tête retombe un peu, comme s'il était déçu. Emma est déçue.
RAS, comme on dit. Depuis que la navette a été ébranlée par le contact du sol, depuis que le positionnement des pattes d'alunissage a secoué la carlingue, aucun événement tragique n'est à déplorer. Si ce n'est l'absence même d'événement. Vic regarde toujours par le hublot, scrutant la poussière en contrebas – qui deviendra bientôt la droite, puis le haut, puis la gauche, puis de nouveau le bas. La gravité sur la Lune est six fois plus faible que sur Terre, mais elle devrait suffire à tenir le module en place. Elle devrait garder les pieds de Ray sur les cailloux, au lieu de l'envoyer valdinguer comme un ballon de plage.
Tiens. Où il est, Ray ?
Victor s'écrase le nez sur la vitre. RAS. Il doit avoir terminé de
— Putain de con !
La visière noire et bombée du casque de Ray défile lentement derrière hublot et en bouche bientôt toute l'ouverture, éclipsant le firmament. Vic ne distingue pas sa figure sous le reflet gris de la navette, mais il l'imagine se marrer d'ici. C'est vrai, c'est le moment rêvé pour ce genre de conneries...
Quelques minutes plus tard, l'appel du sas retentit. Le cœur battant toujours la chamade, Vic quitte la salle des commandes zébrée de lumières et se dirige vers la sortie en se tractant le long du conduit principal. C'est une chance que le mécanisme d'ouverture fonctionne encore. S'ils avaient été coincés à l'intérieur, sans aucun moyen de réparer les bobos et de rétablir les communications avec la fusée ou la base, c'en aurait été fini d'eux.
Vic boucle la manœuvre puis patiente, le temps que la décompression s'opère. Enfin le signal sonore se tait et la porte étanche coulisse. Ray flotte dans le caisson.
— Ray, appelle Victor. Allez, enlève-moi ça dare-dare, on doit...
Mais Ray ne tend même pas une main vers les sangles pour décrocher son équipement. Victor insiste un peu sans s'avancer. Les secondes s'égrainent, et le silence n'a jamais été aussi entier. Finalement, au prix d'un effort surhumain pour surmonter la crainte qui l'étreint, Vic s'approche de son partenaire et s'immobilise à ses côtés. Il lui saisit l'épaule et le secoue. RAS.
Avec des mains tremblantes, Victor manipule les verrous de son casque. Il lui faut près de cinq minutes pour l'ouvrir. Quand les rails coulissent et qu'il l'attrape sur les côtés pour le dévisser, son appréhension s'est changée en panique.
Vic soulève le casque.
Bizarrement, il s'y était attendu.
Non, vraiment, Emma a pas envie d'aller se coucher. Maman est gentille, elle criera encore une ou deux fois avant de la gronder. Alors elle attrape son renard et elle le dresse de nouveau devant la Lune pour reprendre son épopée.
Le roi renard prépare une rencontre avec le chef des envahisseurs. Il veut discuter, trouver une solution pour qu'ils fassent la paix sans en passer par la guerre, et
Un détail dérange Emma. Elle ajuste, elle recommence, elle fait la moue. Elle en est sûre, pourtant : en le tenant, les bras allongés, le roi renard a une couronne pile à sa taille.
Alors pourquoi maintenant la Lune dépasse de tous les côtés ?
Elle est énorme. Vraiment, vraiment énorme.
C'est plus un chapeau qu'il a le roi, c'est un parapluie !
Victor s'est réfugié derrière la porte du sas et scrute le scaphandre vide de Ray sans bouger, cramponné à la main-courante, les poils dressés sur les bras, la nuque et les mollets. Il sait que la paroi y fera rien si un machin dangereux a profité du voyage pour pénétrer le module : le machin en question a déjà eu l'occasion de se disperser. Mais il ne supporte simplement pas l'idée de laisser la combinaison inerte vagabonder dans les couloirs sous l'effet de l'impesanteur.
Un millier de questions stupides lui éperonnent la cervelle : est-ce que Ray est toujours dehors ? Est-ce qu'il est en vie quelque part ? Quand a-t-il disparu de sa combi ? Est-ce que quelque chose l'a remplacé dedans ? Est-ce que c'est ce quelque chose qui s'est réveillé quand la navette a touché la Lune ?
Est-ce que quelqu'un s'est aperçu de leur naufrage ? Est-ce que quelqu'un de la fusée va venir le sauver ? Est-ce qu'il y a toujours quelqu'un dans la fusée ?
Est-ce qu'il a encore une chance de rentrer chez lui ?
C'est donc par une nuit pluvieuse – bah oui, avec un parapluie ! – que le roi renard quitte son beau château pour se diriger vers le camp des ennemis. Quelques hérissons sont de sortie, quelques chouettes aussi. Tout le monde est surpris de le voir dehors alors que la bataille se prépare. Le roi rassure ses citoyens avec un sourire et traverse ses terres jusqu'aux tentes des adversaires. Là, il tombe nez-à-nez avec le chef chauve-souris, celui-là même qui veut lui prendre son trône et régner sur la nuit. Le roi renard le salue poliment et
— Emma !
— Mais Maman, je... !
Les yeux d'Emma tombent sur l'horizon, et elle ne finit pas sa phrase. La mer est dans tous ses états. Elle forme une crête, un mur étincelant. Elle se dresse vers le ciel comme pour toucher la Lune. Un grand fracas explose alors. Emma ne voit plus ni la plage ni les buissons. Les vagues... Les vagues ! Ce qu'elles sont hautes ! Elles engloutissent les bambous et
— EMMA !
— Oui, oui, j'arrive, Maman !
Mais Maman accourt sur la terrasse. Elle a l'air apeurée. Elle a dû entendre le bruit, parce qu'elle se précipite vers la balustrade et elle s'y appuie pour observer le jardin. Quand elle se tourne vers Emma, ses yeux sont ronds et brillants. Emma peut voir tous les traits de son visage, même la tâche de sauce tomate qu'elle a fait sur son beau chemisier en préparant le repas. La Lune est si grosse au-dessus d'elles que la lumière est éblouissante.
Maman se rue alors sur Emma et l'attrape par le poignet pour la soulever du banc. Emma émet un hoquet en se raccrochant à sa couverture. Le roi renard dégringole par-terre. Emma freine des quatre fers pour le récupérer, mais Maman tire sur sa main en hurlant. Emma ne comprend pas pourquoi elle est si affolée, elle veut simplement prendre le roi renard avec elle pour aller se coucher et continuer son histoire sous la couverture.
Emma échappe à Maman, rebrousse chemin et se penche pour ramasser le roi renard. Ses cheveux blonds coulent de ses épaules et elle les voit briller dans la lueur argentée. La lueur qui devient aveuglante, qui dessine les raies des dalles de la terrasse, les reliefs des graviers, les ombres des poils du roi renard. Emma sourit et se redresse.
La Lune est là.
C'est pas un bug du module, Vic en est sûr désormais. La navette a pas décidé de redécoller sans en attendre l'ordre, elle est pas non plus restée en vol stationnaire à quelques mètres du satellite. C'est la planète elle-même qui déconne. La planète n'a plus de vitesse et sa gravité garde tout juste l'appareil à proximité. Est-ce qu'elle a toujours une masse ?
C'est pas son principal problème. La Terre, elle, a toujours une masse et une gravité. La Terre attire toujours les corps à l'entour. Et la Lune a quitté son orbite.
C'est pas non plus son principal problème.
Il y a quelqu'un. Quelque chose. Avec lui dans la navette. Et Vic a le mauvais pressentiment que ce quelque chose le zigouillera bien avant que...
Avant que.
Il plonge le regard par le hublot, vers la face obscure de la moitié d'un monde endormi. Il espère que personne n'a rien vu venir, là-bas, que la fusée n'a pas transmis de rapport d'urgence, que les télescopes n'ont pas remarqué le bouleversement physique du satellite, que les humains assoupis ne seront pas tirés du lit par un flash infos spécial leur annonçant une mort imminente dans d'atroces souffrances. Que personne ne se rende surtout compte de rien, et qu'ils meurent en dormant.
Que jamais personne ne leur rapporte qu'il est responsable de cette horreur.
— Grimpe ! Grimpe !
Maman les a fait passer par le grenier et, à travers la lucarne, Emma se hisse sur le toit. La Lune l'écrase quand elle se perche sur les tuiles, sa couverture dans une main, le roi renard dans l'autre. Maman referme la vitre et l'entraîne le plus haut possible sans lâcher Emma. C'est la première fois qu'elle vient là, c'est un peu impressionnant. Mais c'est mieux que d'aller se coucher, vachement mieux même.
Emma dresse alors sa peluche vers le ciel. Le parapluie s'est changé en boule de feu, et le roi renard est prisonnier. Oh, le méchant chef chauve-souris !
— Maman...
Maman scrute le ciel, l'air terrifiée.
— Maman, pourquoi t'as peur ?
Maman baisse les yeux sur Emma et un sourire apparaît sur ses lèvres. Elle pleure, aussi. Elle referme ses bras autour des épaules d'Emma, toujours drapée dans sa couverture préférée. Emma est aussi excitée et ravie que la mer, elle trépigne de bonheur :
— Maman, t'inquiète pas.
Les vagues atteignent la terrasse et balayent le banc, les chaises, la table, les jouets. Elles recouvrent la piscine qui se joint à elles. La mer est en fête : la Lune leur rend visite !
— C'est juste Papa.
— Papa ? s'étrangle Maman.
— Bah oui. Tu sais, il a promis !
La carlingue hurle et siffle et grince. La chute est constante, régulière, presque souple. Elle le plaque dans le fond de la navette. Et la Terre se rapproche inexorablement. La Lune trouera bientôt l'atmosphère et le module cassé s'enflammera sûrement.
Victor attend ce moment avec impatience. Ce sera rapide, presque indolore. Pas comme pour les Terriens. Il n'ose même pas imaginer les dégâts... Il a honte. Honte d'être soulagé. Honte d'être ravi de ne pas avoir à vivre ça d'en bas. Il essaye de ne pas penser. À qui, à quoi, à comment, à et si. Les choses sont ce qu'elles sont. Il n'est pas sûr de savoir ce qu'elles sont, foncièrement, mais elles le sont, et il n'y peut plus rien.
Il s'arnache péniblement derrière les commandes et tente quelques vaines manipulations pour se donner bonne conscience. Un mouvement à l'orée de son champ de vision le fait alors tressauter, et aussi vivement que le lui permet son corps malmené, Victor s'incline de côté.
Ray est là. Enfin, non. La combi est là, sans Ray dedans.
Le cœur de Vic trébuche, se serre et crachote. Sa poitrine lui fait un mal de chien. Il est à peu près sûr qu'il est en train de faire une attaque.
La combi s'approche sans la moindre difficulté. Elle se campe tout près de Vic que la panique paralyse totalement. C'est à peine s'il voit la surface de la Terre envahir l'espace de la vitre avant tant cette image l'obsède et le tétanise. La combi s'est penchée vers lui et l'orifice laissé par le casque retiré se place juste devant son visage, comme une bouche immense, un trou noir. À contrecœur, Victor y plonge le regard. Il y voit des choses sans formes, y lit des phrases sans mots, y entend des discours sans sons. Il ressent juste... cette chose. Cette chose qu'ils ont réveillée. Un exilé ? Un ambassadeur ? Non...
Un roi.
L'eau vole en gerbes pailletées tout autour du toit. Maman continue à scruter Emma sans comprendre. Pour la rassurer, Emma lui offre un câlin du roi renard. Il a réussi à sortir de la boule de lumière et il serre contre lui le chef chauve-souris. Il lui promet qu'ils seront amis. Ils partageront le royaume, voilà tout.
— Il a promis, reprend Emma en se mêlant au câlin.
Elle songe avec impatience au jour où son courageux papa redescendra du ciel pour les enlacer lui aussi. En attendant, son cadeau lui suffit. Elle est d'accord avec la mer, elle a envie de chanter avec elle : c'est le plus beau de tous les cadeaux !
— Papa m'a décroché la Lune !
En tout cas, c'est effrayant !
Y a quoi dans ce scaphandre ? Ca fait froid dans le dos.
Nascana
Pardon pour le retard, merci de ton commentaire !
Le parralèle entre l'innocent conte de la fillette et la situation désespérée de Victor là haut était bien mené, on sent toute l'angoise de ce qui se passe autour du module... Et puis il y a ce moment bizarre où l'imagination de l'enfant rejoint ce qui se passe là haut...
Du coup j'ai une foule de questions dan sla tête (je réfléchis toujours trop XD) je me demande dans quelle mesure il est dangereux de faire une promesse... qui sait si elle ne va pas se réaliser... juste parce qu'on l'a faite ? Après tout, ces alienoïdes qui vident les combi, on ne sait pas trop comment ils fonctionnent en fait...
En tout cas, tu as vraiment mis la lune au plein coeur du récit ! Bravo pour ce chouette texte (de plus) ! :)
Mouhaha ! Merci beaucoup ! Je suis très contente si le paralèlle a fonctionné ! La scène dans l'espace, je la sentais pas trop (heureusement que y'avait pas assez de mots disponibles dans le quota pour écrire des bêtises plus grosses que moi), du coup je suis ravie si l'ambiance a marché quand même.
Tu as raison de te poser des questions, et je suis flattée que ce texte t'en inspire autant ! Effectivement, rétrospectivement, je crois que Victor s'en est mordu les doigts d'avoir fait cette promesse, mais comment l'envisager ? Et pour tout t'avouer, les aliénoïdes, je sais pas trop moi même comment ils fonctionnent :p
Merci beaucoup Bea pour tes compliments, ça me touche !
Bah mince alors xD Je crois bien que tu as été la seule à avoir des problèmes pour identifier le papa, moi qui pensais au moins avoir réussi ce coup-là ! C'était bien Victor, le papa, mais c'est vrai qu'en lisant ton commentaire je vois pourquoi tu as douté. En fait, la seule vraie indication est glissée quand Victor parle de sa maison sur Terre, sa belle grande villa avec piscine à débordement : ensuite, du point de vue de la fillette, je reparle de la piscine. J'avoue, c'est maigre, mais au fond, peut-être que ça fonctionnerait quand même avec Ray, donc =D
Dans mon esprit Ray était juste le partenaire de Victor, il avait pas d'autre rôle que celui de se faire aspiré de sa combi et remplacé par un alien.
Je suis contente si ça susctite des questions sur le "avant" (parce que le "après", on le devine assez facilement... quoique.) J'ai pas extrapolé dans ma tête au moment de l'écriture parce que je savais que ça me servirait pas, puisqu'il fallait que je me concentre sur l'essentiel, mais c'est vrai que ça pourrait être intéressant de remonter un peu le temps :p Quant au pourquoi, bah je suppose que le module a juste dérangé un ou deux Lunaires qui faisaient la sieste et ça les a mis en rogne, alors ils se sont dit, tiens, on va crasher notre planète sur la votre :p
Lol non par sur un bateau, mais c'est vrai que c'est trompeur. Du coup ça doit être un peu dure de réajuster la première idée qu'on se fait après coup ^^' Désolée d'avoir lancé ta cervelle dans ces énigmes qui n'existaient pas, tu as dû être un peu déçue !
Bah, peut-être que les aliens vont décider que finalement, ils ont pas envie d'anéantir les humains aujourd'hui ? Comme je comprends pas moi-même les mécanismes qui ont "décroché" la Lune, on peut imaginer que c'est un processus actif de leur part et qu'ils décideront qu'une fois qu'ils leur auront fait une bonne frayeur, la leçon sera passée :p
Ca me touche ce que tu me dis, en tout cas ! Je pensais pas qu'on pouvait être happé, mais c'est très gentil à toi <3 Et merci pour Emma ! Je suis contente que tu l'aies trouvée mignonne et pas complètement désaxée (x'D). Tiens, je crois que c'est Jam qui avait aussi comparé à Melancholia, faudra vraiment que je le voie !
Merci tout plein <3
Juste un petit commentaire pour te dire que j'ai adoré ton récit. Ce concours d'Halloween nous aura décidemment servi de bien belles et nombreuses histoires (et ça marche aussi pour les nouvelles hors-concours ;) ) !
Par quoi commencer ? Déjà, alterner le point de vue de la petite fille, qui s'invente des histoires avec la Lune, la mer (♥ j'adore cette atmosphère ! Les vagues sont si reposantes…) et le renard en peluche, et celui de l'astronaute qui voit tout de l'extérieur et interprète les évènements de manière scientifique, c'était une très belle trouvaille !
Et puis cette alternance, ça permet de minimiser la situation dramatique, et ça nous rappelle que rien que le fait de vivre est un petit miracle en soi, et qu'il ne faut pas avoir peur de ce qu'elle nous réserve. (c'était la minute philosophique de Mimi xD)
Ah oui, et j'ai absolument adoré la petite phrase d'Emma à la fin, tellement mignonne et poétique, ça m'a fait sourire avec un air béat alors que la situation est quand même désespérée ^^
Merci beaucoup de m'avoir permis de lire une si jolie petite histoire ! ♥
Mimi.
Je te remercie beaucoup ! Je suis ravie si ce petit texte t'a plu =D Merci pour la "trouvaille", également, je suis très contente si le parallèle décalé a fait son petit effet sur le lectorat !
J'aime beaucoup ton interprétation philosophique ! Même si je t'avoue que dans ce cas précis, le point de vue plus "doux" d'Emma était surtout là pour dramatiser encore plus, en fait :p Puisque la pauvre choupette va finir écrasée par la Lune comme beaucoup de ses concitoyens...
Merci à toi d'avoir lu et commenté ! <3
<br />
Je te tire mon chapeau au niveau du style, il est tout simplement superbe. Cette catastrophe imminente contre laquelle on ne peut rien, mais finalement quelle chute magnifique.
Tes compliments me touchent, je suis ravie que ça t'ait plu ! Merci encore :D
En effet, toi, t'as exploité la Lune à fond :D Pauvre renard qui va se bouffer la Lune sur la tronche... et pauvre petite fille, accessoirement :P
Bon, le coup de la combi vide, je me suis dit que Ray s'était fait bouffer par des Vashta Nerada. Du coup, j'ai guuetté l'arrivée du Docteur et tout. Mais rien à faire, la Lune est quand même allée dire bonjour à la Terre. Enfin, il va peut-être arriver à la dernière minute, hein.
En fait, il fait pas tellement peur, ton texte. Mais il a de très jolies images - le cosmonaute perdu dans l'espace, la combi vide, la petite fille devant la mer, l'astre qui grossit, grossit. Du coup, j'en suis ressortie en me disant que ça ferait un chouette début pour une fic à base de Terre éclatée en deux et d'aliens invisibles et gourmands qui se balandent sur sa surface x) Ca te dit pas ? xD
Accessoirement, pauvre fille x'D Comme elle est vilaine la Sejounette !
Non mais on est d'accord que personne ne s'est fait pipi dessus à cause de ce texte x') Cela dit je suis contente si les images te plaisent ! Et ne me pousse pas sur cette voie, tu sais que je suis comme toi, des idées je pourrais en avoir 50 nouvelles à la journée si je me freinais pas. Mais c'est vrai que c'est ce que je trouve le plus triste avec les nouvelles : à chaque fois que j'en écris une, j'aimerais pouvoir en parler sur 100 pages supplémentaires...
Un jour, peut-être :p
Merci Sejounette !
J'aime vraiment ton écriture, et je la retrouve avec plaisir. Particulièrement les passages de Vic ici qui sont vivaces, précis, lourds et dérangeants (aaah, ce Ray... quel fanfaron...) Et puis c'est certainement un perso et un cadre que j'aurais vraiment appréciés s'ils avaient pas dû mourir précipitamment. Je me demandais quel était le lien entre la petite fille et son jeu d'un côté, ces scènes spatiales de l'autre, puis finalement c'est super triste de réaliser que c'est son père, reste la consolation qu'elle va mourir "heureuse" si on peut dire. Mais quand même.
Un texte qui fiche plus le bourdon que les chocottes, mais très réussi bravo !
Merci Jam, je suis vraiment contente si mon écriture te plaît ! Je suis ravie si les passages de Vic (et Ray :p) t'ont plu ! Ah, j'ai aussi cette vilaine manie de m'attacher super vite aux persos "jetables" que je peux inventer. Pour dire, l'Archie de l'année dernière, avec son chien Chuck, ils continuent de me hanter :p Un jour, qui sait, tous les Archie et les Vic de mon imagination se retrouveront peut-être au paradis des persos de nouvelles zigouillés trop vite x'D
C'est vrai, c'est plus déprimant qu'autre chose au fond ^^ Mais je me suis fait plaisir à l'écrire, et je suis contente si elle trouve son public malgré tout ! Merci encore pour ta lecture et ton commentaire Jam !
Je ne sais même pas comment définir ton texte, tellement il est original, surprennant, fou, et malgré tout plein de poésie dans son côté macabre.
L'opposition entre la foi aveugle de la petite en son père, l'amour inconditionnel qu'elle lui porte, son attente et le résultat final est terrible !
J'ai adoré tout ce qui concerne le dessin, l'histoire racontée par la fillette sur le renard, mais surtout la rapprochement de la lune qui déborde d'un seul coup du cadre, ça, c'est magique !
Et puis tu as su parfaitement retraduire sa vision d'enfant, cette confiance sans limite qui, même face à l'inexorable, ne fléchit pas un quart de seconde. Sa façon de protéger sa mère, de la rassurer, parce que dans sa tête d'enfant tout ça est bien normal, c'est papa, voilà tout.
Je voudrais aussi te féliciter pour ta façon bien à toi de nous permettre de visualiser les scènes. Ton écriture c'est de la peinture, j'y vois les clairs obscurs, les couleurs, les brillances et les transparences. C'est vraiment très beau ! Merci.
J'avais pourtant pas l'impression de faire très original x'D Comme quoi, les réactions à chaud, c'est pas forcément les meilleures ! Je suis vraiment très contente que ce petit texte t'ait plu, et même si je suis super surprise de toutes les qualités (insoupçonnées) que tu lui trouves, je suis surtout très honorée !
Je suis contente si le prétexte de l'histoire du renard fonctionne, pour montrer le rapprochement de la Lune. Je voulais pas bêtement le dire "oh tiens, elle a grossi", et je me suis demandé à quoi ça pourrait ressembler si c'était filmé, pour voir comment mettre le même genre d'effet en scène =)
Ah, tu me rassures pour le "ton" enfantin. Je crois bien que c'est la première fois que j'écris du point de vue d'un enfant aussi jeune et j'avais un peu peur de raconter n'importe quoi, que ça paraisse trop énorme qu'elle s'inquiète pas 5 secondes de voir la Lune qui leur tombe dessus... Du coup, tant mieux si ça se comprend, et si on comprend qu'elle puisse même en venir à rassurer sa mère sans se poser plus de questions ^^'
Et merci v.v Vraiment, juste... merci beaucoup x'D (heureusement que tu me commentes à l'écrit, je crois qu'avec ce concentré de compliments, tu m'aurais totalement paralysée IRL !) Y'a bien qu'à travers le ressenti de lecteurs comme toi que je "vois" mon écriture de cette façon, c'est aussi surprenant que flatteur !
Merci (pour la 100 ème fois) Aranck !
L'alternance entre l'histoire d'Emma et celle de Vic' est une très bonne trouvaille. Les changements de point de vue rendent encore plus tendue cette histoire incroyable ! Et c'est tellement réaliste pour les deux partis qu'on entre dedans hyper facilement ! Bravo pour cette petite merveille, et c'est vraiment vraiment dommage qu'elle soit hors concours !
J'ai passé un excellent moment à te lire, félicitation !
Secret'S
Je suis vraiment contente si tu estimes que l'alternance fonctionne bien ! Comme je le disais dans les précédentes réponses, j'ai vraiment hésité avant de prendre cette approche, donc je suis heureuse si ça s'avère être le bon choix ^^ Et tant mieux aussi si c'est crédible (j'avoue que pour ce qui est de Victor, j'avais quand même peur de raconter n'importe quoi. Ca m'étonnerait que ça s'appelle un casque, d'ailleurs, cette partie de la combinaison spatiale... mais chut, nous ne dirons rien)
Et merci, c'est vrai que parfois c'est un peu frustrant de pas être éligible, mais je me suis éclatée à l'écrire et c'est l'essentiel. Et puis vos regrets de ne pas la voir concourir, c'est déjà vachement flatteur, je trouve <3
Zibous Spilou !
Le lien à la toute fin est vraiment top ! En tout cas je n'avais rien deviné (moui moi je me disais "quoi ? Son papa c'est la lune ??" crédule la Claquette), mais en fait c'est genre trop mignon et trop horrible >< Son pauvre papa là-haut et elle toute innocente en bas !
Je suis toujours scotchée par ta capacité à alterner des points de vue différents et originaux, tu les abordes toujours d'une façon unique ce qui fait que même dans une nouvelle courte comme ça tes perso prennent du relief tout de suite, deviennent vivants : ça rend tes histoires toujours prenantes pour moi !
Ca et ces descriptions sensoriels qui paraissent toute simple, comme ce doudou au goût de lessive, et qui pourtant sont vraiment de ta patte ! Ah toujours un plaisir à lire <3
Je sais pas trop qui j'aimerais être en fait... Celui qui meurt vite dans l'espace mais à le temps de contempler un envahisseur alien où les Terriens qui vont souffrir un peu plus mais sans se douter de l'horreur plus haut.
Hmm... en fait le Ray est presque le plus chanceux : c'est allé vite pour lui "xD
Bravo ! <3
Eh bien... merci *rougit*. J'ai hésité à mettre deux points de vue, en fait. J'étais partie pour écrire que le côté espace de l'affaire, puis après je me suis dit que le décalage pourrait faire un effet sympa (et j'avais aussi peur que 2000/3000 mots de "Aaaah mais cette combi est viiiiide" ce soit un peu too much x'D). Je suis bien contente s'ils t'ont paru vivants, même en si peu de mots, c'est un sacré compliment ça !
Merci aussi pour les descriptions (c'est comme le gonze au Jardin du Thé, bientôt je vais demander un unique compliment à la fin, comme ça je pourrai répondre par un seul gros merci général x'D). Ca me touche vraiment que tu prennes autant de plaisir à me lire ^^'
Je sais pas si ça a été très rapide, pour Ray. Ca faisait quand même un bout de temps qu'il tournoyait là-dehors... Et comme je sais pas moi-même ce qu'il lui est arrivé, j'ai du mal à l'envier. Mais oui hein, on est d'accord, c'est la merde partout :p
MERCI ! (.)
<3
Ah, Defying Gravity, mon frère me l'avait conseillée ! Bon, j'ai généralement du mal à me mettre aux séries quand je sais qu'elles sont terminées (hormis pour Firefly) mais j'avais testé, et ne trouvant que la VF (qui était pas très accrocheuse) j'avais pas réussi à m'y mettre vraiment. Mais je vais peut-être m'y pencher sérieusement, du coup ^^
Merci beaucoup pour tes compliments concernant l'écriture ! Je suis contente si j'ai réussi à te faire un peu flipper. J'avoue que j'ai utilisé des images que j'aime pas bien personnellement, en essayant de voir si j'étais ou non la seule à se laisser impressionner par ce genre de situation.
Mais j'espère bien que tu écriras quelque chose, allons !
Merci pour ta lecture et ton commentaire, Sierra ! <3