Des luttes

Méditations bruyantes, 

Tentatives de retour à la paix,

                                  Tumulte des paradoxes.

Ces cortèges défilent dans le creux de ta conscience

Et tu leur souris.

Crois-tu que la délicatesse des âmes tendres peut se muer en furie?

Crois-tu à la quiétude 

Des vociférations,

Des chants de courage,

Des ralliements ?

 

Y crois-tu vraiment ?

 *

 Alors, prends garde !

Ton cœur gros, ils en feront un discrédit. 

Et tes cris, une disgrâce.

Tu leur sera une colère parmi d'autres à laquelle ils répondront

"Silence ! Et dors."

Prends garde !

Du souffle claironnant du cor sur la cité

Du vent de la foule et de son courant

Du sable confortable où sont fixées tes idées.

Prends garde !

Car l'innommable sera nommé

Car le bouc-émissaire sera châtié

Car les iniquités seront sacralisées

** 

Et tu t'insurgeras, bien sûr.

Tu combattras de toutes tes forces,

Brûleras de rage.

 

Ton ire n'aura d'égale que le feu consumant ce qui nous restera de dignité collective.

 

Une fois la flambée passée, tu retrouveras ton calme.

Tu économiseras tes forces.

Accepteras

Résignée

 - Mais jamais -

Défaite.

***

Crois-tu au désordre

des échanges honnêtes,

de la sobriété des festins,

des hivers sans fêtes ?

Y crois-tu vraiment ?

Alors, prends garde !

Car tu as raison...

 

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