Do you really

Par Jamreo

 

 

Décembre 1986

 

— Hé, Camille.

Andréa, clope au bec, me tapote l’épaule. Je mets mon baladeur sur pause, abandonnant Eurythmics à regret.

— Il te regarde, dit-elle.

— Quoi ? Qui ?

— Je vais faire semblant de te montrer un truc et tu vas te retourner, d’accord ?

Elle fait mine d’être intriguée et fait un signe du doigt. Je me retourne et parcours la cafét des yeux. D’abord, je ne vois qu’une foule d’étudiants qui mangent, boivent et discutent, une rivière noire et grise parsemée de jaune ou de rose fluo. Puis, l’air de rien, je le localise : un mec blond cendré, veste en cuir et allure de motard. Beau gosse. Je crois le voir faire un petit sourire. Le rouge me monte aux joues et je bats en retraite derrière mon Top 50.

— C’est un gars du cours de chant, je murmure. Benoît… Basile, un truc comme ça.

— Et y a un truc entre vous ?

— N’importe quoi, je marmonne.

À l’expression de mon amie, je comprends que mon ton n’était pas très agréable.

— Pardon, c’est le stress.

Ce soir, on doit reprendre une chanson devant la prof de chant pour qu’elle évalue notre niveau. J’ai toujours beaucoup chanté dans ma chambre ; jamais encore en public, même si le public sera restreint ce soir, composé des autres étudiants inscrits au cours.

Je consulte ma montre. 

— D’ailleurs, je ferais bien d’y aller...

— Quoi, déjà ? s’étonne Andréa.

— Ouais, euh, je voudrais me préparer avant. À demain !

Je m’enfuis vers les toilettes, mon sac serré contre moi.

Je pousse le verrou. Mon nez touche presque la glace. Je me regarde dans les yeux pour tester ma volonté, observe ma trogne sous toutes les coutures. OK. Y a du boulot, et il s’agit de faire ça bien. Je commence à fouiller dans mon sac à la recherche de mon matériel de maquillage. Fard à paupières, fond de teint, vernis… mis bout à bout, ça en fait, des trucs.

Dans ma tête, une petite voix tourne en boucle : C’est vraiment ce que tu veux faire ?

Je réfléchis un moment.

Oui. Oui, c’est ce que je veux faire.

- * -

Je sens leur regard sur moi. Plus particulièrement le sien ; il est juste à côté de moi, son épaule contre la mienne. Je sais qu’il m’observe, même si je n’ose pas le confronter. Mes paumes sont glissantes de sueur. Mon cœur bat trop vite. Je commence à regretter. Derrière moi, des murmures bruissent. J’entends mon nom.

— Camille ? Camille ?

Je réalise que c’est la prof de chant qui m’appelle.

— Euh, oui ?

Son expression est indéchiffrable.

— Tu passes en premier. Tu as la chanson que tu as choisie ?

Je chope la cassette audio et la lui tends.

— Voilà, je souffle. Y a quinze secondes de blanc avant le début de l’enreg…

— Très bien, coupe-t-elle en parcourant le titre griffonné au marqueur (Do you really want to hurt me ? By : clu Culture Club). Allez, en piste.

Je me place devant les autres, raide, les yeux baissés. Le fond de teint pèse un peu lourd, le mascara aussi, mais tant pis. Trop tard pour faire marche arrière.

J’attends que la musique arrive, les doigts crispés sur le micro.

Enfin, les crachotements de la cassette font place aux premières notes. Je ferme les yeux. Si je peux imaginer que je suis dans ma chambre, tout ira bien...

Give me time to realise my crime

Let me love and steal

I have danced inside your eyes

How can I be real

À l’approche du refrain, je sens ma confiance grandir. Mon cœur s’assagit, ma respiration se fluidifie ; je me sens enfin comme le super-héros du karaoké que je suis vraiment, seul dans ma chambre, devant mon miroir, sauf que je ne suis pas seul et qu’il n’y a pas de miroir.

 

Do you really want to hurt me

Do you really want to make me cry

Precious kisses words that burn me

Lovers never ask you why

La dernière note. Je me fige. La cassette se remet à crachoter.

Je n’ose pas rouvrir les yeux.

Enfin :

— Super, Camille, merci.

 

- * -

— Hé… Camille, c’est ça ?

Benoît-Basile me retient par une manche. Je m’arrête sous le seul lampadaire qui fonctionne dans le campus, papillonnant des yeux sous la lumière incertaine.

— Ouais ?

Il est 21h, la fac est vide. Les autres du groupe de chant se pressent déjà vers les bus.

— Ta performance était vachement chouette tout à l’heure, dit-il.

— Ah, euh, merci. La tienne aussi.

Silence. Il reste planté devant moi et je me sens un peu con à ne pas savoir quoi dire.

— T’as du feu ? demande-t-il.

— Oh, oui. Je fume pas, mais je garde un briquet pour une amie, parce qu’elle oublie toujours le sien et… euh...

Tu t’embourbes, Camille.

Je lui donne le briquet. Pchit. La flamme illumine brièvement ses traits et se reflète dans ses pupilles. Il ne me rend pas le briquet.

— Est-ce que je peux te montrer un truc, Camille ?

— Un truc ?

— Tu verras. Ce sera pas long. Allez, t’as pas peur quand même ?

— Oh non, non bien sûr...

Je suis ridicule. 

— C’est au bâtiment de philo, indique Basile-Benoît.

Je le suis à travers le campus fantôme, balayé par une brise alourdie de crachin hivernal. Le seul bruit est d’ailleurs celui des gouttes ruisselant par terre et contre les murs – non, il y a aussi celui de sa respiration, et de la mienne. L’éclairage se réduit à la lune voilée et à sa clope, et la nuit reste compacte. Il a des yeux de chat ce gars, ou quoi ?

Enfin il s’arrête, silhouette plus sombre que le noir.

Quelque chose effleure ma paume. Bordel !

— T’inquiète, c’est que moi. Regarde…

Il me prend la main et la guide, jusqu’à lui faire effleurer le bâtiment devant nous. Doigt verni contre paume chaude, son corps près de mien, on reste comme ça une éternité. Des pensées et des émotions contradictoires fusent dans ma tête.

Nos mains reprennent leur voyage sur le mur et font halte sur une surface lisse. Je reconnais cette matière… Basile-Benoît me lâche et actionne le briquet près de mon oreille. Je m’écarte dans un sursaut.

— Hé, ça va pas ?

— Chut… tu voudrais pas réveiller les morts, si ?

Il rit, amusé par sa propre blague. Son sourire prend des tournures désagréables sous la flamme imprécise. Il la dirige vers le mur, révélant une de ces horribles affiches, collée là par un connard quelconque. Ça me tue que personne n’ait pris la peine de la décoller.

— Oh merde, dit-il. Ça casse l’ambiance.

D’un geste sec, il arrache l’affiche. Penché dessus comme sur un journal, il prend un air pensif. J’ai peur que la flamme accroche le coin du papier, mais je n’ose pas prendre la parole.

— C’est horrible, cette maladie, tu trouves pas ?

Je ne réponds rien.

— Immunodéficience, lit-il d’un ton savant. Et tout ce qu’on dit dessus… sale affaire...

Il relève la tête et rive sur moi ses yeux brillants comme des billes de plomb.

— Qu’est-ce que t’en penses, toi, Camille ?

Mon cerveau enregistre à peine la question, au milieu des pensées parasites qui le traversent. Basile-Benoît s’est rapproché de moi et me touche l’épaule.

— Tu dois bien avoir une idée sur la question, dit-il lentement.

La flamme s’éteint dans un pchit de mauvais augure. La nuit reprend ses droits. Une sueur froide coule dans mon dos.

— Tu sais, continue-t-il, ça faisait un moment que je me posais des questions sur toi. T’as jamais été très bavard… plutôt timide, même.

Il se tait. Je l’entends tirer sur la cigarette, recracher la fumée, jeter la cigarette et l’écraser.

Tout à coup, il m’enserre le bras. Son souffle s’écrase sur mon visage. Je tombe à la renverse, il me flanque l’affiche dans la tronche. Le papier se froisse. Basile-Benoît l’enfonce de force entre mes lèvres, je suffoque. Je goûte l’encre et la saleté, une saveur de beurre rance qui m’emplit la bouche et me donne la nausée.

Je ne peux presque plus respirer. Sa main m’écrase le nez. Ses yeux flambent au-dessus de moi, étoiles folles de rage.

— T’y crois pas, toi, à la théorie du cancer gay ? Ces tapettes qui nous empoisonnent avec leur sale maladie de tapette... t’es une tapette, hein, Camille ? Hein ?

Je suis à peine conscient de ce qu’il dit. Je griffe les mains qui me tuent, je gargouille, secoué de hauts-le-corps.

Au prix d’un immense effort, j’arrive à rouler sur le côté et cracher l’encre mêlée au papier mâché dégueulasse qui me comprimait la bouche. Mon estomac se soulève sur du vide. Basile-Benoît me tient par la gorge. Ses doigts appuient, tremblent contre ma jugulaire. Un instant, on se regarde. Je crois voir la haine flancher dans son regard, juste un peu… il relâche la pression.

Je profite du moment de flottement pour le renverser, aidé par l’adrénaline qui décuple mes forces. Surpris, il bascule. Je me redresse, me prends les pieds dans les restes collants de l’affiche, trébuche, les doigts de mon agresseur essaient de se refermer sur ma cheville et de me tirer en arrière, je fais un bond et m’élance à corps perdu dans la direction inverse, à l’aveugle.

Je heurte un mur. Il est quelque part derrière moi, sa respiration gronde comme celle d’une bête. Effleurant le crépi de mes doigts tendus, mon seul repère, je me remets à avancer, contourne le bâtiment et me plaque contre un angle, paume sur la bouche pour ne pas faire de bruit.

Benoît-Basile parle tout seul, dans un marmonnement furieux. Sa voix semble venir de partout et nulle part à la fois, je n’arrive pas à savoir où il est. Je ne comprends pas ce qu’il dit. Seules les insultes ressortent, reprises en écho dans le froid.

Je ferme fort les yeux. Il faut que le cauchemar s’arrête. Je suis dans le bus et je me suis endormi… il faut que je me réveille… la lumière… oui, il y a de la lumière. Je suis dans le bus, tout va bien.

J’ouvre les yeux. Le ciel s’est déchiré, révélant le disque glacé de la lune. Il est là, et ses yeux brillent d’un éclat malsain.

— Trouvé, murmure-t-il. Je le savais, t’as même pas les couilles de te battre.

Il avance.

— Je vais t’éclater la tête, énonce-t-il avec sérieux.

Je me remets à courir. Mes semelles dérapent sur le gravier, la lune s’efface à nouveau.

Ma main accroche quelque chose : une poignée. J’appuie de tout mon poids sur la porte, espérant qu’elle soit ouverte. Victoire ! Je m’effondre et une odeur de moquette emplit mes narines. Les veilleuses au plafond et le voyant « sortie d’urgence » me permettent d’identifier un amphi. Toussotant, le nez et la bouche pleins d’encre et de poussière, je me relève et referme la porte.

Puis je recule de plusieurs pas et j’attends. Rien ne se passe. Il ne m’a sans doute pas vu entrer. Je respire pleinement, ça fait du bien.

Un coup à la porte.

— Hého, t’es là ?

Merde !

Chancelant, déchiré par l’angoisse, je grimpe les marches quatre à quatre et me faufile dans une rangée. Je m’accroupis au fond, derrière les sièges.

Merde ! Ce que je suis con ! Je suis fait comme un rat ici…

La porte s’ouvre sur un léger grincement qui résonne comme mille soupirs.

Pchit. L’éclat orange ne dure qu’une seconde. Il tire sur la clope ; je l’imagine là, dans l’encadrement de la porte, parcourant des yeux les rangées de dossiers vides.

— Tu sais, je vais t’avoir, dit-il, factuel. Si t’es là, je vais t’avoir.

Le sol vacille. Il monte.

Je ne sais pas combien de temps j’attends comme ça, misérable, le poing entre les dents, le cœur tonitruant. À chaque pas ou claquement de chaise qu’il déplie et laisse se rabattre, je frémis et crois crever.

Par miracle, il n’arrive pas à la dernière rangée. Je l’entends, à quelques centimètres de moi, dans la rangée inférieure, marmonner des insultes. Un grincement. Il s’assied. Pchit. Un autre coup de flamme. Il fume. Cinq minutes. Dix minutes. Je réprime une toux, les yeux plissés, attentif à ne surtout faire aucun bruit.

Il reste un moment. Il joue avec le briquet. Pchit. Pchit. Il se parle à lui-même dans un chantonnement sinistre. Je ne comprends rien. Pchit.

Un autre grincement. Il se lève. Le sol tremble, de moins en moins fort à chaque fois. Pchit lointain.

La porte s’ouvre. Il balance une autre insulte. La porte se referme.

Le silence.

Je suis seul.

Je reste terré là un long moment. Enfin, peu à peu, je m’autorise à revenir à la vie. Je respire. J’ai encore la gerbe et mes genoux jouent des castagnettes. Mais bon, je suis vivant et à peu près entier. Je n’ai qu’une envie : me barrer d’ici fissa, m’enfermer dans la cabine téléphonique la plus proche et appeler Andréa. Elle va pas me croire… je me remets debout et longe la rangée jusqu’au couloir de desserte.

Un pied sur la marche, je m’arrête. Quelque chose…

Pchit.

 

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Luna
Posté le 30/10/2018
Ooooh ta nouvelle était à la fois vraiment prenante et terrifiante. La fin a vraiment quelque chose de glaçant. En si peu de mots tu as réussi à nous rendre Camille extrêmement attachant (rien qu'avec ce cours de chant et ce stress auquel tout le monde peut s'identifier) et ce Benoît-Basile affreusement terrifiant. Le choix de la thématique est une très bonne idée que tu as su mener parfaitement à mes yeux.
Pauvre Camille tout de même, c'est tristounet...
Bravo pour cette excellente histoire !
Luna
Jamreo
Posté le 30/10/2018
Je suis bien contente si ma nouvelle fait un peu peur et si la fin a fonctionné ♥ ma hantise c'est toujours les chutes de nouvelles ! Quant à la thématique j'avais un peu d'appréhension, mais finalement c'est plutôt bien passé on dirait et c'est vraiment cool. Mais oui, c'est triste pour Camille. Cela dit, peut-être qu'il s'en sortira quand même (quoique probablement pas entier ><)
Merci beaucoup pour ta lecture Luna ! 
itchane
Posté le 30/10/2018
Et une fois de plus, voilà Jam qui kill the game... ça c'est fait.
C'est magnifique, personne ne pouvait attendre cela, mais toi tu l'as trouvé, en 2000 mots l'horreur, le suspens, le mal être, cours, cours Camille... pfiu, quelle lecture. 
Merci Jam ♥ 
Jamreo
Posté le 30/10/2018
ouh itchane tu me fais monter le rouge aux joues et aux oreilles ♥ je suis vraiment contente si ça a fonctionné et si ça t'a plu. Merci beaucoup à toi pour ta lecture !!
Primrose
Posté le 28/10/2018
Coucou Jamreo ! 
Wow, il y a quelque chose de tellement oppressant dans ta nouvelle, c'est écrit de manière très intelligente avec des messages très forts. On reste dans quelque chose de réaliste, ce qui rend l'ensemble encore plus glaçant, et pourtant j'ai ressenti également une minuscule pointe de "fantastique" dans le personnage de Benoît-Basile qui ne semble pas vraiment humain tant il paraît impossible de lui échapper.
Et puis, ce leitmotiv du "Pchit" est tellement efficace, surtout à la fin — une fin magistrale, d'ailleurs. 
Bref, je ne sais pas quoi dire à part un grand bravo. Tu m'as prise aux tripes.  
Jamreo
Posté le 28/10/2018
Coucou,
Je sui ravie de cet adjectif d'oppressant, ça veut dire que c'est dans le thème d'Halloween haha !  C'est pas faux ce que tu dis sur Benoît-Basile cela dit. Peut-être qu'il y a quelque chose d'un peu fantastique chez lui malgré le réalisme de l'ensemble. 
Super pour le "pchit", je savais pas trop si ça allait marcher ou juste faire superficiel !
Merci beaucoup à toi ^^ 
Elia
Posté le 27/10/2018
Mon dieu ta nouvelle est horrible (dans le bon sens du terme hein ;) Le choix pour le vote va être très difficile, mais j'ai été si mal à l'aise. C'est réaliste et je crois que c'est ça qui fonctionne le mieux. On s'y croirait, on se met totalement à la place de Camille et le "Pschit"... C'est subtilement mené.  Félicitations !  
Jamreo
Posté le 27/10/2018
Hihi t'en fais pas, dans le cadre de Halloween je prends ça comme un compliment ^^ mais oui, la "vraie" horreur peut faire peur elle aussi, par le fait même que c'est possible. Bien contente que ça ait fonctionné ! Merci beaucoup ^^
Rachael
Posté le 25/10/2018
Ouah, j’aime beaucoup ton histoire Jam ! C’est subtil et intelligent. On est dans le réalisme total, et il y a une angoisse de dingue décuplée par le fait que justement, tout ça est totalement plausible, vraisemblable, et cette haine et cette intolérance sont ne sont que trop réelles. Finalement, c’est bien plus flippant…
J’ai bien aimé aussi le fait que tu choisisses un prénom épicène pour nous laisser croire un moment que Camille est une fille, hypothèse renforcée par le maquillage, puis on a un doute et on comprend que Camille est un garçon.
Le petit leitmotiv du pchit est bien trouvé…
Jamreo
Posté le 25/10/2018
Merci beaucoup Rach ! Oui, c'est réaliste-réaliste ici, je me suis dit que la vraie vie pouvzait faire tout aussi peur finalement ^^ je suis bien contente si ça a pu renforcer le côté halloweenesdque et horrifique justement. Et oui, les prénoms mixtes c'est un peu mon péché mignon. Perdre le lecteur, tout ça 8D
Merci pour ton commentaire !! 
Nana
Posté le 25/10/2018
Coucou Jamou !
Je suis soufflée par ta nouvelle : c'est vraiment puissant ! Le choix du thème est parfait. J'aime toujours autant ta plume aussi, je ne trouve rien à dire sur le choix des mots, la structure, tout est super top.
Sur les quelques phrases du début, j'ai cru que Camille était une femme, jusqu'à ce que je me rende compte de mon erreur et que je réalise le thème de cette histoire :o
La fin est parfaite, comme quoi l'horreur n'a pas besoin d'être fantastique, la réalité est pire...
Bravo <3
Bisouuuuuu
Nana 
Jamreo
Posté le 25/10/2018
Salut !
Mow merci pour tes compliments, je suis super contente si ça t'a plu ♥ c'était plus ou moins voulu qu'on soit pas sûr du genre de Camille au début. Le prénom est pratique pour ça ;) mais non en effet, l'horreur n'est pas toujours fantastique. On vit aussi avec dans la vraie vie ><
Merci pour ton commentaire Nana ! 
Isapass
Posté le 22/10/2018
Superbe, comme d'habitude !
L'aspect suspense est un peu supplanté par le choix du thème mais on s'en fout : c'est tellement intelligent d'avoir choisi ce sujet qui donne à réfléchir plutôt qu'un thème plus classique qui n'aurait eu pour seul intérêt que de coller les chocottes. 
Et puis, outre le thème, c'est très bien fait : j'ai vraiment cru jusqu'au bout que Camille pouvait s'en sortir.
Brillant et fin... Bravo ! 
Jamreo
Posté le 22/10/2018
Tu ne peux pas savoir comme ton commentaire m'a rassurée Isa xD je doutais vraiment beaucoup, que ce soi sur le thème ou la forme. Contente que tu aies apprécié en tout cas ! C'est vrai que le suspense cède un peu la place au reste, c'est tellement dur de faire du suspenses en 2000 mots en plus ^^
Et non malheureusement, je doute que Camille s'en sorte. Pas indemne en tout cas. Merci beaucoup pour ta lecture ! 
Stella
Posté le 23/10/2018
Bonjour Jamreo, un grand bravo respect pour cette grande leçon horrifique. Ce qui sonne vrai est souvent le plus effrayant. Ton histoire ne peut que se démarquer.
Jamreo
Posté le 23/10/2018
Salut salut, je suis bien contente que ce petit texte t'ait plu. C'est vrai que la réalité peut parfois être bien flippante. Merci de ta lecture !
NemoB
Posté le 22/10/2018
C'est dingue, je vois presque ce mec dans Stranger Things qui est complètement raciste et très certainement homophobe. Ca donne envie de s'insurger, de prendre une pelle et de venir défendre Camille contre ce Benoit-Basile quelque chose.
Personnellement, étant une grosse peureuse, je serai restée dans l'amphi jusqu'au petit matin sans bouger, haha ! 
Quoi qu'il en soit, ça se lit en une traite,  on reste dedans du début à la fin, se retenant presque de respirer pour lui quand il se cache. Je suis complètement rentrée dedans, et c'était un véritable plaisir à lire ! 
Jamreo
Posté le 22/10/2018
Je n'ai jamais regardé Stranger Things mais j'en ai entendu que du bien, il faudra vraiment réparer cette lacune ! C'est super si tu as pu t'imaginer le perso comme ça en tout cas ^^ et oui, tu aurais sûrement bien fait de rester dans l'amphi... même si en soi, rester dans un amphi toute la nuit c'est un peu flippant aussi, non ? 
Merci de ta lecture, contente que ça t'ait plu ♥ 
Vagabonde
Posté le 10/04/2019
Je viens de découvrir ce forum et c'est la seconde nouvelle que j'y lis!
Ce qui est fort c'est qu'au fur et à mesure le rythme s'accélère et on rentre de plus en plus dedans. 
La chute est vraiment bien trouvée! 
Jamreo
Posté le 10/04/2019
Hey Vagabonde, merci de ton passage ici ! Je suis contente que tu aies apprécié ;)
Fannie
Posté le 24/10/2018
Coucou Jamreo,
Cette idée du « pchit » est vraiment excellente.<br /> Tu as réussi à concilier de manière très naturelle le thème de l’intolérance et de la haine avec celui du concours. Bravo ! (À mon humble avis, Benoît-Basile refoule quelque chose. Mais bon, je ne suis pas psychanalyste...)
Dans ce récit, les thèmes s’entremêlent comme les styles ; ici, ton écriture présente un curieux mélange de poésie et de langage parlé, où les envolées lyriques côtoient les mots vulgaires. C’est étonnant et très bien fait.
Comme Camille (et Isapass), j’y ai cru jusqu’à la fin. La chute est magistrale.
Coquille et remarques :
même si le public sera restreint ce soir [en dehors du discours indirect, on ne doit pas mettre de futur après « si » ; mais bon, Camille peut bien faire une entorse à la grammaire...]
même si je n’ose pas le confronter [« l’affronter » ou « me confronter à lui »]
son corps près de mien [du mien]
secoué de hauts-le-corps [« haut-le-corps » est invariable]
<br />
Jamreo
Posté le 24/10/2018
Salut Fannie, 
Contente de lire que tu as apprécié ce petit texte ! Pour le "pchit" c'est super si c'est bien passé, j'avais peur que ça fasse un peu artificiel :) je ne sais pas si Basile-BenoÎt refoule quelque chose, à mon avis on peut être haineux sans ça, mais ça reste possible. J'avais pas fait attention mais c'est vrai que les registres se mélangent un peu ici ^^ et super pour la fin, si tu as cru qu'il s'en sortirait ! (bon, en soi j'aurais aussi préféré... mais c'est Halloween quoi)
Merci pour ton commentaire !