Hibernation

Sont-ce les effets de la strangulation, du froid glaçant, ou d'un arrière-goût de Prune ? En tout cas, monsieur Roquetaille rêve présentement comme jamais il n'a rêvé.

Ses pompes funèbres sont devenues cabaret.

Boule disco. Des drags se déhanchent. À plaisir. Pour des prunes. En robes prune. Derrière le bar, des cocktails à la prune. Au shaker.

Lui-même est coiffé d'un melon noir et porte des faux-cils à plumes de prunellidés. S'il trouve le couvre-chef banal, ses cils lui plaisent nettement plus. Il papillonne des paupières et s'envole. « On voit mieux la scène, perché » constate-t-il.

Une reine-claude extravagante y fait son show :

— Comment que t'as pu poser tes sales pâtes dessus mon Jiji ! Toi, je vais t'farcir, à la sauce pruneaux.

Monsieur Roquetaille rit de bon cœur.

Un pétard explose, répandant des confettis dans tout le cabaret. Odeur de poudrière. Curieux détail pour un rêve fruité.

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MrOriendo
Posté le 09/12/2024
Hello Artichaut !

J'ai adoré ce chapitre, on sent que tu t'es beaucoup amusé avec les mots. C'est riche, ça foisonne, c'est savoureux de la première à la dernière ligne. Pauvre Jiji, quand même ! Mamie Murielle a intérêt à le sauver !
Au plaisir,
Ori'
Artichaut
Posté le 04/01/2025
Ah l'hibernation psychédélique. Est-ce que ça sent que je l'ai écrite à peine réveillé ? Avant même mon café du matin. Hahaha

Toujours un gros merci pour ce suivi et tous ces commentaires.
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