Sont-ce les effets de la strangulation, du froid glaçant, ou d'un arrière-goût de Prune ? En tout cas, monsieur Roquetaille rêve présentement comme jamais il n'a rêvé.
Ses pompes funèbres sont devenues cabaret.
Boule disco. Des drags se déhanchent. À plaisir. Pour des prunes. En robes prune. Derrière le bar, des cocktails à la prune. Au shaker.
Lui-même est coiffé d'un melon noir et porte des faux-cils à plumes de prunellidés. S'il trouve le couvre-chef banal, ses cils lui plaisent nettement plus. Il papillonne des paupières et s'envole. « On voit mieux la scène, perché » constate-t-il.
Une reine-claude extravagante y fait son show :
— Comment que t'as pu poser tes sales pâtes dessus mon Jiji ! Toi, je vais t'farcir, à la sauce pruneaux.
Monsieur Roquetaille rit de bon cœur.
Un pétard explose, répandant des confettis dans tout le cabaret. Odeur de poudrière. Curieux détail pour un rêve fruité.
J'ai adoré ce chapitre, on sent que tu t'es beaucoup amusé avec les mots. C'est riche, ça foisonne, c'est savoureux de la première à la dernière ligne. Pauvre Jiji, quand même ! Mamie Murielle a intérêt à le sauver !
Au plaisir,
Ori'
Toujours un gros merci pour ce suivi et tous ces commentaires.