Interlude - Un étrange visiteur

Notes de l’auteur : J'ai pris la décision de réorganiser les chapitres de mon histoire, afin de rencontrer dès le départ les trois personnages essentiels que sont Elraza, Roch et Oriendo.
Mon ancien prologue a donc été découpé au fil du récit sous forme d'interludes pour découvrir progressivement l'histoire des jumeaux Eren. Ne vous inquiétez pas si les évènements racontés ici vous semblent détachés de la trame principale ; les pièces du puzzle vont très vite s'assembler et tout aura bientôt un sens.
Bonne lecture,
Ori'

Trois siècles plus tôt.

Lilybeth inspira une bouffée d’air frais et observa le paysage. La colline de Brenan s’habillait ce matin-là d’un épais manteau de brouillard. Depuis son sommet, elle ne voyait guère au-delà des champs de lin qui en tapissaient le pied, là où par temps clair elle discernait sans mal le village de Fertémont et les rives de la Sinistrale au loin. Elle frissonna et ajusta sa cape autour de ses épaules : le vent glacial qui soufflait du nord annonçait les prémisses d’un hiver mordant. Emmitouflée dans sa pèlerine, la jeune fille contourna la cabane où elle vivait pour récupérer quelques bûches dans la réserve. Elle s’efforça de choisir du bois sec pour qu’il ne fume pas trop en se consumant. Satisfaite, elle se dépêcha de rentrer à l’intérieur pour se mettre au chaud. 

Elle se figea juste avant d’atteindre la porte. 

Tel un fantôme émergeant de la brume, la silhouette encapuchonnée d’un voyageur traversait les pâturages de son père dans sa direction. Lilybeth plissa les yeux pour mieux l’apercevoir. Il n’était pas rare de croiser des religieux sur les chemins même en hiver : le Syndomen de Ran possédait un castérion à quelques lieues seulement, niché dans les contreforts des montagnes. Mais l’inconnu ne ressemblait pas du tout à un vénéré de Ran, encore moins à un prêcheur. Sa stature était immense, sans commune mesure avec la petitesse des habitants de la région. Il avançait à grandes enjambées, sans s’essouffler ni ralentir. En dépit du froid ambiant, aucune vapeur ne s’échappait de son ample capuchon. Il grimpait sans hésiter le long de la colline, avalant d’un pas vif le dénivelé qui le séparait de la maison de Brenan et de la grange aux chèvres. De surprise, Lilybeth en laissa tomber son fagot de bois.  

« Domadan ! appela-t-elle d’une voix surexcitée. Viens voir ! » 

Quelques instants plus tard, son frère parut à l’embrasure de la porte. Domadan était un garçon de quinze ans au regard rieur, au visage fin et aux cheveux bouclés. Là s’arrêtait pourtant la ressemblance avec sa sœur. Lui possédait de grands yeux sombres, d’un noir aussi profond que l’immensité de la nuit ; Lilybeth avait des pupilles flamboyantes comme de l’argent liquide, égayées de reflets irisés. Il était aussi grand qu’elle se trouvait chétive, avec une crinière corbeau qui contrastait la chevelure dorée de sa jumelle. Car ils étaient bien jumeaux, en dépit des apparences : leur mère les avait faits naître au dernier jour d’un mois estival particulièrement chaud. Hélas, une hémorragie avait emporté Belfara Eren juste après son accouchement. Le médecin de Fertémont, appelé à son chevet pour soulager les maux de la délivrance, n’avait pu que constater l’inévitable : elle avait fait don de sa vie pour permettre à ses enfants d’embrasser le monde. 

Lilybeth et Domadan avaient donc grandi seuls en compagnie de leur père, Brenan le berger. Ce fut une vie simple au rythme de la nature et des saisons. De la fin de l’hiver aux premières lueurs du printemps, Brenan accouchait ses chèvres. Les jumeaux se chargeaient de leur distribuer du fourrage et des grains, non sans se chamailler dans les réserves, ce qui les conduisait à rentrer le soir avec les cheveux ébouriffés et parsemés de chaume. Puis venait la saison du fromage que l’on moulait avec le lait du troupeau. C’était la préférée de Domadan, car chaque jour avant l’aube leur père préparait de grandes tartines de fromage frais qu’il se hâtait d’engouffrer avec un verre de lait tiède. Sa sœur, elle, préférait l’hiver, quand les troupeaux étaient rentrés dans la grange et qu’on allumait un feu le soir pour raconter des histoires.  

Mais ce fut une enfance recluse, car ils vivaient seuls à l’écart du monde. Les habitants de Fertémont avaient toujours considéré Belfara Eren comme une effroyable sorcière. Des années après son décès, la rumeur demeurait vivace et les gens racontaient d’horribles histoires à propos de la colline de Brenan et de ses enfants maudits. En de rares occasions, Lilybeth et son frère avaient tenté de s’aventurer près du village pour se faire des amis ; ils n’y avaient reçu que des jets de pierre et des insultes. Tout le monde les évitait comme s’ils étaient le mal incarné, et personne ne franchissait jamais la clôture de bois qui entourait leurs terres. 

Personne, sauf ce matin-là. 

En apercevant les deux enfants qui le fixaient du haut de la pente, l’étranger marqua une pause et leva vers eux son visage. Il était trop éloigné, encore, pour que les jumeaux puissent deviner ses traits ; cependant, à mesure qu'il s'approchait, il n'en devenait que plus intrigant. Car cet étrange pèlerin n’était pas botté en une saison où la boue et le gel pouvaient être traîtres sur les chemins. Une grande cape grise l'enveloppait des chevilles aux épaules, maintenue en-dessous de son cou par une broche scintillante. Plus singulière encore était la forme inattendue qui battait la poussière derrière lui : une queue de reptile longue d'environ six pieds, s’affinant vers son extrémité et recouverte d’écailles de la taille d’une main. Jamais Lilybeth n’en avait vu de pareille. Elle sortait du manteau du voyageur et oscillait précisément au rythme de ses pas. 

« Tu as vu ça ? s'exclama la jeune fille tandis que l’inconnu tournait au coin du chemin. 

- Prudence, répondit Domadan. C’est peut-être un voleur ou un brigand. » 

La veille, leur père était parti rassembler le troupeau dans les alpages et son absence devrait certainement se prolonger. Il fallait près de trois jours de marche pour rallier les contreforts du Bouclier en coupant par les plaines. C’était la deuxième année que Brenan s’occupait seul de la transhumance, jugeant que ses enfants étaient en âge de se débrouiller. Les jumeaux vivaient donc seuls sur la colline et l’arrivée inattendue du voyageur n’avait rien pour les rassurer. Pourtant, Lilybeth remarqua vite qu’il n’avait pas l’allure d’un miséreux ni d’un pillard. Il ne semblait pas armé et n’avait pas la démarche ni la carrure d’un guerrier. Son maintien droit évoquait plutôt un dignitaire ou un membre de la noblesse. La chaude pèlerine qu’il portait sur le dos était doublée d’une laine de qualité, que même le plus riche des laboureurs aurait eu toutes les peines du monde à s’offrir. Il ne ressemblait pas non plus à un marchand, pas même à ceux venus des terres du nord que l’on croisait parfois sur les chemins. En fait, constata Lilybeth en courant l’accueillir, ce voyageur isolé n’avait rien de commun avec les hommes et femmes qu’elle connaissait. 

Les jumeaux le rejoignirent à mi-hauteur de la pente, non loin du guévoir dont Brenan se servait pour laver les chèvres. L’étranger était vraiment immense, il dominait Domadan de plus de deux têtes. 

« Bonjour ! » lancèrent les enfants d’un ton enjoué et inquiet à la fois. 

« Galar en Salaadem », répondit-il d’une voix grave. 

Il s’exprimait dans une langue étrange que Lilybeth et son frère ne connaissaient pas. La jeune fille songea alors qu’il devait venir de très loin, peut-être même avait-il traversé l’océan. Elle se souvenait des contes que leur chantait Brenan quand ils étaient petits ; des légendes oubliées qui parlaient de magie, de puissants dragons et de peuples féeriques aujourd’hui disparus. Elle adorait les entendre mais elle n’imaginait pas qu’un jour un étranger viendrait frapper à leur porte, tout droit sorti de ces fables d’antan. 

« Loué soit le destin qui m’a porté à notre rencontre », reprit-il en langue commune. 

Il s’exprimait avec beaucoup d’aisance, bien que ses mots fussent saupoudrés d’un accent rude et exotique qui n’était pas sans rappeler le parler des gens du nord. Les jumeaux l’observèrent à la dérobée, espérant découvrir l’esquisse de son visage par-dessous son capuchon, en vain. Mais en l’approchant d’aussi près, Lilybeth put confirmer l’impression qui était sienne depuis son apparition sur le sentier : ce voyageur n'était pas un homme ordinaire. Sa silhouette fine et élancée rappelait celle des peuples du désert, mais la teinte étrangement bleutée de sa peau ne correspondait pas. Il était bien trop grand pour un Saarien, et puis il y avait ce singulier appendice qui ressemblait à s'y méprendre à une queue de lézard. Elle était à peine visible désormais, car l'étranger l'avait habilement dissimulée dans les replis de sa cape ; néanmoins, Lilybeth pouvait deviner sa présence et la voir remuer à travers le tissu. Non, décidément, cet individu à la voix caverneuse n'avait rien d'humain. 

« Il est encore tôt pour une randonnée dans les montagnes, jugea Domadan en s’inclinant. Arrivez-vous du village, seriez-vous marchand ? 

- Je suis un simple voyageur, répondit l’étranger. Je viens de partout et de nulle part à la fois. J’aime parcourir le monde sans véritable but, et il semblerait que le hasard ait fait de votre colline ma destination. » 

Les deux adolescents se dévisagèrent, quelque peu surpris. La réponse de l’étranger n’en était pas vraiment une, et personne n’oserait s’aventurer si près de la cabane de Brenan sans une solide raison. Mais l’interroger davantage par ce froid glacial serait contraire aux règles élémentaires de l’hospitalité dans la région. 

« Aimeriez-vous partager un broc de lait chaud avec nous ? » proposa Lilybeth en souriant. 

Au grand dam de Domadan, il accepta la proposition. Car l’aîné des deux jumeaux – Belfara l’avait enfanté quelques minutes avant sa sœur – aurait préféré que l’inconnu poursuive sa route. Ils remontèrent donc ensemble la butte plongée dans le brouillard qui s’épaississait à vue d’œil. Bientôt viendrait la saison où la Sinistrale se parerait d’un délicat manteau de glace et où les terres se couvriraient de neige. Pour l’heure, le froid ambiant ne parvenait qu’à créer cette brume impénétrable qui dévorait le paysage, donnant l’impression que le monde entier avait disparu au cœur d’un immense nuage blanc. 

« Entrez ! dit Lilybeth lorsqu’ils eurent atteint la porte de la cabane. Nous allons raviver le feu. » 

L’étranger découvrit alors l’univers des enfants de Brenan. C’était une petite maison de bois confortable, dotée d’une unique pièce que découpaient deux mezzanines face à face. On y accédait par des escaliers taillés dans des rondins, et son œil avisé put entrevoir à l’étage la forme de deux larges paillasses étendues sur le sol. Le rez-de-chaussée se composait d’un espace vide autour d’un foyer délimité par un cercle de pierres ; de part et d’autre étaient disposées des chaises sculptées grossièrement dans une essence de cèdre qui ne poussait que dans l’est du continent. Il n’y avait pas de table, à proprement parler – on mangeait ici sur une grande caisse de bois, dont la surface était recouverte d’une peau de cavalin tannée avec soin. Dans un coin, un four en argile permettait de faire cuire du pain ou des ragoûts de légumes enfouis dans une marmite, laquelle reposait tranquillement sur les rangées d’une étagère en attendant l’heure du déjeuner. Au centre de la pièce, les dernières braises d’une flambée nocturne achevaient de se consumer, offrant une faible lumière sans chaleur. Des ouvertures dans les murs laissaient entrer la lumière du jour, au travers de vitres qui avaient certainement coûté à leur propriétaire une grande partie de ses économies. Enfin, ce tableau rustique était complété par un baquet en bois et en fer forgé, de taille suffisante pour qu’un homme adulte puisse y faire ses ablutions. Nul doute que c’était là sa principale vocation, car on l’avait rangé précieusement sous l’escalier de gauche, à côté d’une pile de linge propre et d’un gros savon qui dépassait de la toile dans laquelle il était enveloppé. 

« Et voilà ! fit Lilybeth en embrassant la cabane d’un geste théâtral. Soyez le bienvenu chez nous ! » 

L’étranger dut se baisser pour passer la porte, que Domadan franchit derrière lui. Il n’aimait pas voir cet inconnu pénétrer dans son intimité. Brenan ne recevait presque jamais de visiteurs. Il serait certainement furieux s’il découvrait que sa fille avait convié chez eux un voyageur qu’elle ne connaissait pas en son absence. Il s’abstint cependant de l’exprimer à voix haute et se contenta de claquer sèchement la porte. 

« Ce doit être le vent », mentit-il lorsque Lilybeth se retourna en sursaut. 

Ce n’était pas la première fois que Domadan tombait en désaccord avec sa jumelle. À vrai dire, les deux enfants partageaient rarement le même avis et passaient leur temps à se chamailler. Cette fois cependant, il sentit que ce serait différent. Le jeune homme percevait chez cet inconnu une aura qui le troublait profondément. Quelque-chose le dérangeait chez l’étranger, et ça n’avait rien à voir avec sa taille démesurée ou son accent rêche du nord.  

« C’est un peu petit, s’excusa Lilybeth tandis que leur invité faisait le tour des lieux. Vous devez être habitué à de plus grandes demeures, là d’où vous venez. 

- Même le plus misérable des refuges peut se changer en palais d'argent quand on y est chaleureusement accueilli. À mes yeux, votre hospitalité illumine ces murs aussi surement que le feraient des dorures et des joyaux. » 

Il se rapprocha du foyer où rougeoyaient encore quelques braises. Là, il s’assit sobrement sur une chaise, le dos bien droit, prenant soin de ramener les pans de sa cape en-dessous de lui pour ne pas l’abîmer. 

« Il parle bien, pas vrai ? fit remarquer Lilybeth à son frère dans un chuchotement. 

- Un peu trop pour un simple voyageur ou un pèlerin, si tu veux mon avis. Nous devrions lui demander de partir. J’ai un mauvais pressentiment. 

- Peut-être est-ce un genre de barde, ou un poète ? Il pourrait nous réciter des histoires comme le fait papa ! » 

Domadan voulut à nouveau la mettre en garde mais elle avait déjà bondi d’un air enthousiaste pour raviver le feu. Elle s’empara de grandes pinces en fer forgé qui traînaient non loin et s’en servit comme d’un tison pour dégager les braises les plus vives de sous la cendre. Ensuite, elle ouvrit un sac de jute posé contre le mur et en tira une poignée de foin bien sec qu’elle jeta dans le foyer. On ne tarda pas à entendre un joyeux crépitement dans l’air et Lilybeth ajouta deux bûches de noyer en guise de combustible. Elle s’en fut ensuite dégager un gros pot de terre cuite, que l’on rangeait sous la vieille étagère, et ôta le bouchon qui en scellait l’ouverture. À contrecœur, son frère saisit trois tasses confectionnées par Brenan sur un tour de potier artisanal. Une à une, Lilybeth les remplit de lait de chèvre caillé à l’aide d’une louche, puis elle plaça les récipients en bordure des flammes pour les laisser se réchauffer. 

« Ce sera bientôt prêt », annonça-t-elle à l’étranger qui les regardait sans mot dire. 

Celui-ci inclina la tête en silence. Quel drôle d’oiseau, décidément ! Il n’avait pas non plus retiré la grande capuche qui couvrait son visage, et semblait avoir choisi sa place délibérément pour que la lumière tremblotante du feu fasse descendre une ombre au niveau de son cou. Du reste, les mains posées sur ses genoux étaient caleuses, de la même couleur bleutée que sa queue. Ses doigts étaient si décharnés que Domadan crut apercevoir les os de ses articulations au travers. Sa peau était recouverte de petites écailles translucides, à peine visibles, et ses ongles soigneusement taillés ressemblaient davantage à la racine de griffes crochues. Lorsque l’étranger surprit le regard du garçon posé sur ses mains, il les déplaça rapidement sous sa cape et émit un grognement désapprobateur. 

« Je m’appelle Lilyh, déclara-t-elle pour briser le silence. Je suis la fille de Brenan le berger, et... 

- Je sais parfaitement qui vous êtes, Lilybeth Eren. Les étoiles ont chanté vos noms le jour de votre naissance, la nature s’est éveillée en apprenant la nouvelle. J’ai entendu vos cœurs battre au rythme du vent du nord et j’ai quitté ma terre pour venir à votre rencontre. » 

Il se tut, laissant les deux enfants perplexes. Rien de ce que disait l’inconnu ne faisait sens. Il s’exprimait toujours de manière détournée ou par énigmes.  

« C'est très joli tout ça, mais nous ne vous connaissons pas, grogna Domadan d'un ton méfiant. Le vent ne parle pas à tout le monde, étranger. Allez-vous enfin nous dire qui vous êtes, ou devons-nous le deviner dans les astres ? 

L’homme émit un petit rire sec. 

- Je doute que vous en soyez capable à votre âge, jeune Domadan. Mais très bien, puisque vous insistez, voici pour vous quelques réponses. Dans cette contrée du monde, on me connait sous le nom de Galar Im’Radiel. Je suis un poète itinérant qui vit de proses et de chansons. Je me suis produit dans les plus beaux palais et j’ai eu l’honneur de divertir les plus grands des hommes. Mais pour vous, enfants de Belfara, je ne serai que Galar, l’étrange vieux bonhomme que vous avez convié chez vous pendant l’hiver.  

Il se tut un instant, puis ajouta d’une voix amusée : 

- Jeune fille, je crois que le lait chaud est prêt. » 

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Raza
Posté le 07/01/2025
Je reviens ar ici après les HO... et donc je commznce par un bonne année!
Je pense que tout est déjà dit dans les commentaires ci dessous. Descriptions = ton point fort! Mais le début et qurlques éléments de ci de là sonnent toujpurs comme un prologue (et un prologue un oeu expositionnel). Tu as toutes les armes techniques pour régler ces petits problèmes je n'en doute pas!
À bientôt
MrOriendo
Posté le 08/01/2025
Hello Raza !

Ca fait plaisir de te revoir par ici, bonne année à toi aussi ! Je sais que j'ai encore des retouches à faire oui, il y a tout un travail de réécriture qui m'attend pour adapter l'ancien prologue à sa nouvelle place dans l'histoire. De quoi m'occuper un bon moment !
Au plaisir,
Ori'
JeannieC.
Posté le 23/12/2024
Salut Ori !
Eh bien me revoici pour continuer tranquillement les lectures après le marathon des HO =D J'aime toujours autant ton sens de la description. Décidément, qu'est-ce que c'est chouette des textes qui prennent leur temps, installent des ambiances, sans être dans le diktat du "court" et du "toujours plus vite".
Tout le paysage au début, dans la brume comme un linceul, ça m'a parlé. Et évidemment l'arrivée du voyageur + toute la fin de la section. :D J'apprécie aussi le rendu des ambiances de village, avec ses artisans, ses commères, ses rumeurs. On s'imagine pas le poids de ce genre de choses dans les petites communautés autrefois.
Sinon, tu as ARCHI bien fait de virer le prologue et de disséminer ces sections au fil de ton texte. Personnellement, plus ça va, plus ça m'agace le coup hyper cliché du "prologue", et vas-y qu'on fait un flashback, et vas-y qu'on est super mystérieux (ou au contraire une prolepse pour revenir ensuite en arrière). De plus en plus, je vois ça en librairie, ça me fait reposer le livre.
Bref, ça a vraiment sa place ici, comme scène. Tu nous as déjà introduits à l'univers, à tes personnages principaux, alors cette petite "pause" - saut en arrière - sonne très bien.

A bientôt ! <3
MrOriendo
Posté le 23/12/2024
Hello JeannieC !

Ca me fait plaisir de voir que tu es de retour pour continuer ta lecture du Sildaros, j'imagine que ta PAL doit être bien remplie après les Histoires d'Or en plus !
Et oui, c'était 100% la bonne décision de virer le prologue et de le découper ensuite au fil du récit. Il me reste encore des choses à corriger pour que ça s'intègre bien au reste mais je suis content d'avoir sauté ce pas après plus de dix ans à m'obstiner à conserver mon prologue.

Un grand merci pour tes compliments sur mes descriptions et mes ambiances, ça fait partie des choses que je préfère dans l'écriture, j'aime que ce soit visuel et immersif en particulier dans le domaine de la fantasy. Il reste encore pas mal de travail pour que toute cette réécriture soit au niveau des premiers chapitres, mais tu me confirmes que j'avance dans la bonne direction :)

Je te souhaite une bonne lecture, et je reviendrai de mon côté aussi sur les Etonnants chemins après les fêtes :)
Au plaisir,
Ori'
Artichaut
Posté le 30/04/2024
Hello Ori,

Me revoilà pour te voler dans les plumes.
Ravi de découvrir une nouvelle histoire et de nouveaux protagonistes.

Gros plus.
Les descriptions restent ton point fort, c'était déjà le cas sur Jaken. J'ai trouvé l'entrée du visiteur très réussie, sa description physique, sa façon de marcher, de parler, d'analyser son environnement (il ne manque finalement que son odeur, sent-il le reptile ? Je veux savoir).
Un personnage vivant, et avec une pointe de mystère en plus du reste.

D'ailleurs une fois que ce visiteur apparaît, la lecture m'a semblé plus fluide et les éléments narratifs moins "placés". J'ai alors retrouvé cette facilité que j'avais à dévorer Jaken. Un plaisir.
Les premiers paragraphes - en revanche - m'ont semblé plus explicatifs, peut-être trop parfois, et du coup ont rendu ma lecture un peu plus laborieuse.

Par exemple, je ne sais pas si nos jumeaux savent ou non qu'ils ont pour mère une sorcière. S'ils ne sont pas au courant, tu donnes une sacrée avance aux lecteurs et te prives potentiellement d'une découverte plus progressive. D'un peu plus de mystère.
Car j'imagine que les jumeaux ont des pouvoirs eux-aussi.
Après, ça peut être un parti pris intéressant aussi que de donner plus d'infos aux lecteurs qu'aux personnages. Mais j'avoue que ne pas savoir s'ils savaient ou non pour leur mère m'a titillé tout du long.

La fin du chapitre donne envie d'en savoir plus sur le visiteur en tout cas, de découvrir ce qu'il cache sous ses riches habits. Et sur nos deux jumeaux capables de faire chanter les étoiles aussi.

Quelques notes en vrac :

Attention à l’usage de « qui », de « car » qui alourdissent pas mal le rythme, à mon sens. Et aux phrases parfois un peu longues. Tu gagnerais, je pense, en efficacité à mettre plus de points au lieu de virgules.

« C’était un matin d’automne et il y avait du brouillard sur la colline »
>
Ton début manque d’accroche à mon goût. Je pense que l’utilisation des verbes « être » et « avoir » rend l’amorce un peu terne, alors qu’elle est pourtant très visuelle. Et cela contraste d’autant plus avec l’élégante sophistication de la phrase d’après.

« qui contrastait la chevelure dorée de sa sœur. »
>
Il manque le « avec ».

« leur mère les avait fait naître »
>
Trois verbes à la suite, ça me semble un peu lourd. « Les avait mis au monde » ?

« Leur mère est morte d’épuisement »
>
Je mettrais « elle » plutôt que « leur mère ». Car ça suit directement la phrase sur la « fichue sorcière ». J’ai d’abord cru que tu faisais le distinctif car il s’agissait de deux personnages différents et que la mère (humaine) avait été ensorcelée par la sorcière. Immaculée conception maléfique, ou quelque chose du genre. J’ai vite compris mon erreur, mais je pense qu’elle est partie de là.

« car lui-même serait né autrefois de la saillie d’un bouc »
>
Le narrateur me semblant omniscient jusqu’ici, je n’arrive pas à savoir si tu évoques un fait avéré ou une rumeur. Si c’est une rumeur, j’aimerais bien comprendre comment elle est a pu naître. Car si il y a eu des témoins, il y a de quoi être tout autant inquiet par cet enfant de bouc que par une sorcière.

« ce voyageur isolé n’avait rien de commun avec les hommes et femmes qu’elle connaissait ou côtoyait »
>
S’ils vivent en ermite, la formulation me semble un peu curieuse. En théorie, ils ne côtoient ou ne connaissent personne, surtout si c’est pour se prendre des jets de pierres de villageois.

« Elle se souvenait des contes que leur chantait doucement Brenan quand ils étaient petits ; des légendes oubliées qui parlaient de magie, de puissants dragons et de peuples féeriques aujourd’hui disparus. Elle adorait les entendre, et exigeait que le vieux berger lui en récite une tous les soirs. »
>
« En récite un » plutôt. Il s’agit d’un des contes et légendes (compte tenu de la séparation avec le « ; »), le masculin l’emporte donc pour moi.

« et de nul part »
>
Nulle part, l’expression est toujours féminine.

Et voilà, c'est tout pour ce chapitre ^^
Un gros merci de nous partager tes écrits.

À très vite pour la suite.
Artichaut
MrOriendo
Posté le 30/04/2024
Hello Artichaut !

Content de te retrouver sur le Sildaros et que la première partie de ce prologue te plaise ! Ce récit est beaucoup plus ancien que Jaken, bien que les deux se déroulent dans le même univers. J'ai rédigé le premier jet quand j'étais au lycée et au début de ma période fac, donc il date de 2007 - 2008. Il mérite une bonne relecture, mais je veux d'abord avancer sur celles de Jaken et des Chroniques d'Irotia pour ne pas courir 15 lièvres à la fois ^^

Merci pour tes précieuses remarques et corrections, c'est vrai que le début est plus descriptif/explicatif jusqu'à l'apparition de l'étranger. Il faudra sans doute que je réfléchisse à une manière de rendre cette entrée en matière plus percutante.
Concernant le style tu as totalement raison, c'était un de mes principaux défauts quand j'écrivais il y a une 15aine d'années, je faisais des phrases trèèèès alambiquées avec X verbes et adverbes, des propositions à rallonge... alors que souvent, la simplicité a du bon ;)

Au plaisir,
Ori
Edouard PArle
Posté le 24/06/2023
Coucou Ori !
Il y a quelques temps, tu m'as dit que tu cherchais des retours sur ce texte, me voici donc (=
2 petits détails sur la forme qui ont quand même une petite importance je trouve : la longueur des paragraphes rend la lecture parfois un peu ardue, surtout que tu utilises des phrases assez longue (j'y reviens après), et le fait que les paragraphes ne soient pas justifiés est un peu gênant, surtout sur de longs paragraphes.
Pour en venir au chapitre, j'ai été un peu surpris par la différence de style avec Jaken, avec les phrases plus longues et surtout le point de vue externe. La distance avec les personnages m'a demandé un petit effort pour m'intéresser à eux par moment. Après c'est subjectif, et ça permet indéniablement de jolis tournures et un style un peu plus "conteur" qui a son charme. Je me rends compte que c'est objectivement beau et ça colle avec de la fantasy mais je te livre là mon ressenti personnel.
Sur le fond, l'univers est vraiment intéressant. L'introduction des principaux personnages est efficace, on se demande qui est l'étranger qui s'exprime de manière si étrange. J'attends d'avancer dans ma lecture pour t'en dire un peu plus (=
Un plaisir,
A bientôt !
Edouard PArle
Posté le 24/06/2023
PS : en écrivant le comm, j'avais pas forcément en tête que c'était un prologue, ça explique peut-être les tournures de phrase un peu "conteur"
MrOriendo
Posté le 25/06/2023
Hello Edouard !

Ahahah, tu as bonne mémoire. Effectivement je cherche un retour sur ce texte qui est davantage mon "roman signature" que Jaken.
Je dis ça car Jaken c'est un récit qui n'a pas encore fêté ses un an, quand le Sildaros a déjà soufflé ses quinze bougies et bénéficie d'un premier jet complet depuis longtemps.

Donc oui, le style est assez différent de Jaken, tout simplement parce que Jaken est un ovni par rapport à ce que j'écris d'habitude et parce qu'en quinze ans, mon style a forcément évolué.

Pour ce côté poésie et conte, elle est voulue et totalement assumée pour ce prologue. Tu le comprendras mieux en lisant la seconde partie de ce prologue.

Pour autant, les personnages de Lilyh, Domadan et de l'étranger ne sont pas les héros du Sildaros. Disons que ce sont des personnages secondaires de premier plan. Mais je vais te laisser le plaisir de découvrir tout ça :)

Bienvenue en tout cas dans les terres de Sundor, j'espère que ce voyage t'enchantera :)
Edouard PArle
Posté le 25/06/2023
D'acc, je comprends. Je vais découvrir tout ça en avançant (=
Peridotite
Posté le 27/02/2023
Coucou Oriendo,

Me voici embarquée dans un récit au ton bien différent de tes deux autres romans. J’aime bien cette ambiance campagnarde.

J’ai bien accroché, c’était un chapitre sympa. Tu nous lances dans une aventure, et ça me plaît. J’aime bien les récits d’aventure en fantasy, ce sont mes petits préférés.

On comprend la méfiance des villageois, le côté un peu bourru des jumeaux et l’étranger est mystérieux à souhait. Tu peux même encore accentuer son apparition en jouant avec la brume, tu ne l’exploites pas assez. 😊 Et puis, comment est sa voix ?

Sinon, c’est intrigant. On se dit que les enfants doivent être des sorciers, des gens importants. Est-ce que l’homme lézard va les emmener voir leur père ? Leur père n’est quand même pas un homme lézard, si ? Leur mère était une sorcière importante d’un pays lointain en fuite ? Sinon, que faisait-elle perdue dans ce village ? Que de questions ! C’est dommage que tu ne décrives pas le visage du type. Moi, j’ai déjà deviné que c’était un homme lézard et j’avais hâte qu’il ôte son capuchon pour voir la réaction des enfants. J’ai hâte d’en apprendre plus sur lui.

Je t’ai mis pas mal de notes, parce que c’est le premier chapitre qui doit être bien soigné, et puis, tu me connais maintenant, j’écris de vieux pavés 😊 De manière générale, fais attention aux nombreuses phrases avec « car » (surtout que je conseillerais davantage d’inverser pour faire cause puis conséquences et augmenter encore la fluidité, plutôt que l’inverse), aux nombreuses phrases avec « qui » et à la présence de nombreux adverbes.

Mes notes de lecture :

« avec une crinière couleur corbeau qui contrastait la chevelure dorée de sa sœur. »
> « qui contrastait avec » ?
> Quand tu écris une crinière, c’est une vraie crinière genre sur sa nuque comme un cheval ?

« Car ils étaient bien jumeaux, en dépit de leurs differences »
> Moyen chaud sur le début de la phrase, car plus tôt, tu n’appuies pas sur le fait qu’ils se ressemblent, au contraire. Donc je partirais plus sur du plus simple : « Ils étaient jumeaux, en dépit de leurs différences. »

« leur mère les avait fait naître au dernier jour d’un mois estival particulièrement chaud, quinze années plus tôt. Les innombrables médecins et prétendus enchanteurs appelés à son chevet pour soulager les maux de la délivrance n’avaient pu que constater l’inévitable : elle avait, selon eux, fait don de sa vie pour permettre aux deux jeunes âmes d’embrasser le monde. »
> Un peu maladroit. Allez, je me lance : « Lors de leur naissance, lors d’un été très chaud quinze ans plus tôt, leur mère avait donné sa vie pour leur permettre d’embrasser le monde. »

« particulièrement chaud”
« particulièrement friande”
> Attention à la répétition

« sont d’une couleur sacrément bizarre »
> Pas tant que ça, non ? Ils sont gris, comme la pierre.
Attention à l’utilisation des phrases avec « car », il y en a masse dans ce chapitre.

Je surveillerais aussi les phrases avec « qui », très nombreuses dans ce chapitre.

Je reviens sur la description du gamin « d’un noir aussi profond que l’immensité de la nuit ». Comme il est question de sa comparaison avec le diable, tu pourrais utiliser une autre comparaison que la classique de la nuit ici. « d’un noir aussi profond que le royaume de XX [Dieu de la mort/diable] » ? Ce n’est qu’une suggestion d’amélioration, sinon ça passe bien aussi comme ça. Par contre, pourquoi les yeux gris sont si choquants pour les gens ? Je te conseillerais aussi de caser une description avec un élément de ton monde qui est gris et craint par les habitants, comme ça on comprend nous aussi.

« Des années après la mort de Belfara, ils espéraient bien être débarrassés de l’engeance de la sorcière, que le vieux Brenan aurait certainement donnée à manger à ses chèvres ! »
> Un peu maladroit : « Des années après la mort de la sorcière, ils pensaient bel et bien être débarrassés de ses rejetons et ne jamais les revoir ! Ils auraient même été soulagés d’apprendre que le vieux Brenan les avait donnés à manger à ses chèvres.

« les gens de Fertémont leur rappelèrent de la plus dure des manières qu’ils n’étaient pas les bienvenus dans l’enceinte de leur village. »
> Tu te répètes car avant (2 phrases plus tôt), tu avais « les avaient accueillis avec toute la haine dont ils étaient capables, et certains leur avaient même jeté des pierres. »
« ou de saler la viande et le poisson pour leur conservation. »
> « pour leur conservation » peut être enlevée à mon avis.

« Mais, là encore, la teinte étrangement bleutée de sa peau ne correspondait pas. »
> Comment voit-elle sa peau ? Elle voit ses mains ?

Attention aux nombreux adverbes dans ce paragraphe. Si tu remplaces les verbes par des verbes plus « forts », tu peux t’en passer.

« Aussi ne crurent-ils pas un seul instant à son histoire de hasard, mais ils se gardèrent bien de l’interroger plus avant. »
> Comme elle lui propose à boire la phrase d’après, je dirais plutôt : « Aussi ne crurent-ils pas un seul instant à son histoire de hasard, et Lily brûlait de l’interroger plus avant. » ? (d’où sa phrase d’après ?)

« Mais pour l’heure, le froid ambiant ne parvenait qu’à créer cette brume impénétrable qui recouvrait les champs, donnant l’impression étonnante que le monde entier avait disparu au cœur d’un immense nuage blanc »
> Ça, ça devrait venir avant à mon avis. Je ne m’imaginais pas la colline ainsi, toute enveloppée de blanc » Tu parles de brume avant, mais tu devrais insister davantage, d’autant que le gars pourrait émerger de la brume, ce qui ajouterais du mystère.

« on mangeait ici sur une grande caisse de bois poli »
> Mais où est cette caisse ? Là j’avais en tête le foyer rond et les chaises tout autour. La caisse est entre le feu et les chaises ??
« Au centre de la pièce, les dernières braises d’une flambée nocturne achevaient de se consumer, offrant une faible lueur sans chaleur. »
> Ça, je te conseille de remonter et de combiner avec la phrase du foyer. Comme tu reviens deux fois dessus, on se dit qu’il y a deux foyers, mais je crois pas que c’est ce que tu veux dire. Par exemple : « Le rez-de-chaussée se composait d’un espace vide autour d’un foyer délimité par un cercle de pierres. Les dernières braises d’une flambée nocturne achevaient de se consumer, offrant une faible lueur sans chaleur. »

« Il s’abstint cependant de porter à voix haute »
Et « Cette fois, cependant, il en fut différemment »
> Attention à la répétition de cependant

« il s’assit sobrement sur une chaise »
> Mais ? Et sa queue de lézard ?

« Un peu trop pour un simple voyageur »
> “un peu trop bien” ? Parce qu’il n’a pas parlé trop jusqu’à présent ?

« Du reste, les mains posées sur ses genoux étaient caleuses, de la même couleur bleutée que sa queue »
> Ha ! Voilà la description des mains que j’attendais avant.

Tu es sûr des toutes dernières phrases du chapitre ? Celles qui appellent le prochain ? En quoi le lait chaud sera important pour la suite ?
MrOriendo
Posté le 27/02/2023
Hello Peridotite !

Ça me fait plaisir de te voir ici, j'espère que ce récit te plaira, c'est mon "roman principal" :)

Oui le ton du Sildaros est très différent de Jaken et des Chroniques. Bon, pas de bol, le prologue commence avec deux ados mais tu verras qu'à partir du chapitre 1 les personnages les plus importants sont des adultes avec un vécu, ce qui devrait te correspondre davantage 😉

Déjà, un grand merci pour toutes tes remarques, je prendrai le temps de les passer en revue une par une dans la soirée car là je suis dans le bus pour rentrer du boulot et ce n'est pas super pratique ^^

Les questions concernant le visiteur vont trouver progressivement des réponses, certaines dès la 2eme partie du prologue. Concernant Belfara Eren il faudra patienter davantage ^^
Je ferai la chasse aux adverbes et aux "car" dans ma prochaine relecture, c'est noté ! Merci d'avoir relevé ce petit tic de langage.

Pour ce qui est du lait chaud, il n'a pas d'incidence particulière. Simplement, ce n'est pas la fin du prologue, on n'en est qu'à la moitié ici, je l'ai coupé en deux juste pour ne pas avoir un gros pavé de 10K mots indigeste et qui effraie le lecteur. Ce n'est donc pas une transition entre chapitre ^^
Peridotite
Posté le 28/02/2023
Haha, c'est vrai qu'on commence avec deux ados, mais pour autant, je n'ai pas forcément ressenti l'aspect jeunesse ou YA. À la lecture du prologue, je me sens plus embarquée dans un récit d'aventure.

Ah oui, le chapitre a été coupé en deux. Je comprends. C'est vrai que sinon, la fin avec le lait chaud peut paraître impromptue. :-)

J'aime bien le truc de l'homme lézard et j'ai envie d'en apprendre plus sur lui. C'est vrai que pour la légende, tu peux essayer de trouver un truc plus craqué que le méchant qui attaque et est banni, mais bon, c'est aussi un plot classique de nos mythologies. Chaque peuple a des sortes de légendes comme ça qui se ressemblent, donc ça ne me choque pas tant non plus. Mais incorporer un ou deux éléments plus "dragonesques" dans le chant seraient un plus selon moi. Quelque chose qui pourrait faire réagir les enfants, soit en drôle, en choquant ou en dégoûtant, un truc qui fasse sourire ou qui fasse peur au lecteur par exemple. Mais je dis ça comme ça, c'est pas du tout obligé bien sûr. Comme c'est là, ça fonctionne.
October Rust
Posté le 13/01/2023
Me voici !
Je ne savais pas par laquelle de tes histoires commencer, mais mon choix s'est portée sur celle-ci :)
J'aime beaucoup ton style d'écriture, très fluide et recherché, je ne serais pas étonnée que tu finisses par publier un texte par la voie de l'édition. L'histoire est prenante, je suis très curieuse de savoir qui était Belfara et de comprendre ce qui a pu se passer pour que le village réagisse ainsi !
Je ne sais pas si c'est volontaire, mais ce personnage étrange avec la queue de lézard me fait un peu penser aux récits mythiques, lorsqu'un dieu un peu taquin se fait passer pour un miséreux sur Terre et finit par bénir les personnes qui lui ont fait l'aumône.
En tout cas, je continue :)
MrOriendo
Posté le 13/01/2023
Hello October !

Ravi de te voir poser tes valises par ici pour découvrir mes contrées oniriques :)
Merci pour ce compliment sur ma plume, ça me touche beaucoup ! Je passe beaucoup de temps quand j'écris à essayer de visualiser les scènes pour que le lecteur puisse se les dépeindre aussi. Pour l'heure, l'édition n'est pas d'actualité mais ça commence sérieusement à trotter dans un coin de ma tête ^^
Concernant l'histoire, on ne reparlera pas de Belfara avant un moment. Elle jouera son rôle plus tard et on découvrira son histoire, mais toute la première partie du Sildaros est vraiment centrée autour de Lilyh, Domadan et l'étranger + d'autres personnages qui vont arriver dans les premiers chapitres. Je ne t'en dis pas plus pour le moment, je préfère te laisser le plaisir de découvrir !

J'avoue que ça pourrait effectivement évoquer certains récits mythologiques, encore qu'à ma connaissance les Dieux qui jouaient ce genre de tours aux mortels prenaient plutôt l'apparence d'animaux ou se fondaient dans la masse. Ici, l'étranger a un physique très atypique et se rapproche plus de quelqu'un de riche ou puissant que d'un miséreux.

Bonne lecture et merci pour ton retour !
Nathalie
Posté le 15/12/2022
Bonjour MrOriendo

J'aime bien cette introduction. Le paysage est bien dépeint. Les personnages, leur caractère, leur passé (j'ai juste été surprise qu'ils puissent savoir lequel des deux est l'aîné alors même que le berger est arrivé après leur naissance), leur relation entre eux et aux autres. Le suspens donne envie de lire la suite.

Petit pinaillage : "C’est donc" que je remplacerais personnellement par "Ce fut donc" mais ça se discute comme choix littéraire...
MrOriendo
Posté le 16/12/2022
Hello Nathalie !

Merci de prendre le temps de lire mes scribouillages et de me faire un retour ! Je suis ravi que le début du récit te plaise, j'ai fait de mon mieux pour rendre ce prologue vivant et immersif.
Et bien vu pour l'erreur de concordance de temps, c'est corrigé !
Neila
Posté le 24/11/2022
Toc toc.
Je suis désolée, je sais que tu as dit que tu voulais mettre tes chapitres à jour, mais je suis à jour sur tous les textes que je suis et j’avais envie de lecture. O.O Alors voilà, je me suis lancée.
J’aime bien l’ouverture de ce prologue en mode narrateur omniscient qui nous raconte les débuts de ces deux enfants étranges. C’est servi dans un beau style qui colle bien à la fantasy, en plus. T’utilises des mots de vocabulaires précis et anciens, et entre ça et les descriptions du mode et du lieu de vie des personnages, ça sonne super réaliste. On sent qu’il y a du travail de recherche !
Globalement, sur cette première partie de prologue, j’ai trouvé toutes ces descriptions très chouettes, ça pose une bonne ambiance. Peut-être le portrait du mystérieux voyageur s’éternise un peu ? Y a des info qui se répètent, tu vas même jusqu’à écrire « Il avait, nous l’avons déjà dit, une taille bien trop grande... ». Je pense que tu pourrais enlever quelques phrases par-ci par-là sans que ça enlève à ce joli portrait bien bizarre que tu nous peints.
J’ai lu tous le prologue d’un coup, mais je vais commenter la seconde moitié dans la seconde moitié !
MrOriendo
Posté le 24/11/2022
Hello Neila !

Ça fait plaisir de te voir poser tes valises par ici le temps d'un commentaire :)
Je suis content que ce début te plaise, c'est un passage que j'ai réécris un nombre incalculable de fois car je n'arrivais pas à être satisfait. Je veillerai effectivement aux répétitions lors de ma prochaine relecture, encore que le prologue ne fasse plus partie des chapitres que j'ai envie de modifier en profondeur (sinon au bout d'un moment, on n'avance jamais !)

Bonne lecture pour la suite :)
Ori'
H.Monthéraut
Posté le 20/08/2022
Bonjour :)

Quelle douceur de vivre, malgré tout, dans ce prologue. Les jumeaux semblent avoir une enfance heureuse, tu retranscris cela très bien. L'atmosphère est très paisible, j'y plonge avec envie. Idem pour la description de la cabane.

Bon point également, les noms et prénoms ne sont pas très compliqués, ce qui n'est pas toujours le cas dans ce type de récit. N'hésite pas à faire un lexique pour tes lecteurs. Par exemple, je suis frustrée de ne pas savoir ce qu'est un "Castérion de la Congrégation".

J'adore l'idée des Vénérés de Ran. J'aime les personnages religieux coupés plus ou moins du monde dans les romans, ils ont toujours beaucoup de charisme. Je ne sais pas si tu l'exploites plus en détail. Mais ce n'est pas grave si ce n'est pas le cas, hein. En tout cas, cet étranger est suffisamment charismatique.

Les deux jumeaux ont des personnalités bien identifiées. Mais j'attends plus de détails avant de les juger. Pour l'instant, ils sont peut-être un peu caricatural (la fille polie et gentille, le garçon fort et méfiant).

Bref, les premières lignes sont cruciales dans une lecture. J'entre dans ton univers avec plaisir, je m'y sens bien. J'identifie bien les lieux, grâce à tes descriptions, et quelques futures intrigues.

Remarque :
"cela ne semblait pas empêcher deux enfants de jouer"
Je m'attendais à voir des enfants mais ce sont plutôt des adolescents, l'âge de quinze ans m'a surpris.

Je fais comme toi, mon commentaire est assez long, j'en refais un pour la partie 2 :)
MrOriendo
Posté le 21/08/2022
Hello !
Merci pour ton commentaire, je suis content que le début de l'histoire te plaise !
Le lexique c'est une bonne idée, d'autant qu'il est déjà prêt depuis longtemps (je travaille sur cet univers depuis plus de quinze ans !), après je ne voyais pas nécessairement le besoin de le publier sur PA. Mais j'y penserai du coup !
Pour le coup, un Casterion c'est simplement un monastère fortifié, en tant que tel ça n'a pas vraiment d'importance de le comprendre dès le prologue, on aura l'occasion d'en visiter un plus tard dans le récit.
Les Vénérés ont un rôle effectivement, mais secondaire et interviennent plus tardivement dans l'histoire ; pour l'instant je ne fais que les évoquer de temps à autres pour donner corps à l'univers et habituer le lecteur à leur présence.

Quant aux jumeaux, effectivement durant tout le prologue ils ont peu de nuances. Ce sont malgré tout deux personnages importants qui se dévoileront et se complexifieront tout au long du récit.
Ella Palace
Posté le 08/06/2021
Waaa, que c'est joli! Charmante histoire, écriture très fluide, riche et poétique! J'ai vraiment apprécié ! La différence entre ses jumeaux est bien trouvée et le monde dans lequel ils évoluent est crédible.
Bravo pour ce prologue!
Ella Palace
MrOriendo
Posté le 08/06/2021
Hello Ella !
Merci de ton retour, ça fait plaisir d'avoir un commentaire aussi enthousiaste !
L'aspect poétique du prologue est sans doute ce qui m'a posé le plus de soucis lors de l'écriture, alors je suis content si c'est ce qui t'a plu !
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