La plage de Méditerranée
Le sable mouillé me rafraîchit les pieds
Mon orteil effleure la petite vague
Je n'ose la toucher ses vaguelette suce la plage
Blanche lorsqu'elle explose et puis translucide
Se retirant vers le large inhumain
Est-ce la même eau du large ou de la plage
Est-elle renouvelée en permanence ou pu t-elle les pieds à vie des baigneurs terrien et malpropres
C'est sur elle pue la pisse l'été, ici pas de marée, peu de mouvements
Les parasols envahissent le sable fin, la place gratuite devient chère
Les chairs pendouillent par delà le petit habit élastique
Les petits cris inquiètent leurs aïeux
Eux commencent à comprendre la dureté du château cassé par la petite marée
Le son du vendeur de beignet noir de soleil arrête les discussions frivoles
Nutella ou confiture de sperme, un problème de plus à gérer
La crème anti-soleil s'infiltre dans les pores de la mer
Sa surface devient colorées et brillante, violette parfois
La température de son eau en devient insupportable
La vie ne peut que s'exporter vers des mondes meilleurs
La vive ne pique plus elle s'est barré inquiète de tous ses pieds
Le cirque montre ses plus beaux spécimens
Les bosses des chameaux sont dévoilées toujours plus grosses
Le voile du désir s'envole, la ficelle affirme le gras tombant de chaque fesse
Ici pas de place pour les gens de la rue
Ces corps fatigués par des vies fatigués, là le corps rutile
Baigné d'huiles faisant briller le corps, le gras du burger
L'orgie humaine de la bienfaisance de la nature la tue
L'entassement de ses corps rend malade la plage