De forts sanglots me font sursauter, je tremble, j'ai peur, j'ai mal. Je n'arrive plus à bouger, ni lèvres, ni cils. Je suis incapable d'agiter l'un de mes orteils ou de pousser le moindre cri, comme si ma bouche était cousue. Je suis enfermée dans un corps inerte qui ne répond plus à mes attentes, je reste paralysée pour toujours sans pouvoir faire le moindre geste. Je me rends compte à quel point, je suis entrain de vivre un cauchemar horrible mais celle de ma propre vie où que je n'arrive plus à me réveiller sans pouvoir y faire face, pourtant je me prends cette triste réalitée en pleine figure. Je n'ai plus la notion du temps, ni celle de l'heure, celle qui s'est arrêtée. Je n'ai sûrement pas envie de le savoir, car cette vie n'est plus du tout la mienne. Maintenant, je suis perdue, brisée comme se brise un verre de cristal sur le carrelage. Je voudrais entre mes mains moites, une machine, celle à remonter le jour, celui d'hier, pour pouvoir reculer ma vie d'une date, d'une heure, voir d'un simple jours précis pour limiter les dégâts qui s'incruste en moi mais je sais que ce n'est pas possible car tout ça est bien réel. J'extériorise depuis ce jour là en silence ma souffrance, mon désespoir, mes angoisses, par ma plume à encre noircies en ébauchant ces mots, ces lignes que j'écris comme un dernier cri. De toutes ces choses que je ne peux pas dire à haute voix, celle où j'ai perdues tout mon sang-froid. Mon petit cœur échiné a besoin de s'exprimer, même s'il est tâché, froissé meurtri à tout jamais. La haine, la peine s'imbibent une à une violemment dans mes veines tel un coup de poignard dans la chair jusqu'à en briser mes propres ailes. Je n'aurais jamais cru brûler autant intérieurement et pourtant...
Du haut de mon appartement situé au troisième étage, j'entends le bruit du ciel qui pleure comme ruisselle mon cœur. Le soleil ne me reflète plus. J'enroule l'une de mes mèches de cheveux clair entre mes doigts. Mes lèvres sont parfumées d'une forte odeur de nicotine, celle de ma cigarette que j'ai clopée machinalement cinq minutes auparavant, avant de m'effondrer une fois de plus sur mon canapé gris. Je n'ai toujours pas fermé l’œil, pourtant l'envie ne manque pas à l'appel mais c'est plus fort que moi, je n'y parviens pas, je ressens trop d'émotions fortes, plus fortes que le tonnerre qui gronde quand l’orage s’installe. Je suis projetée au loin dans mes pensées avec les écouteurs dans mes oreilles. Le bruit de la mélodie, me dit que les paroles pourront toujours exister au fin fond de moi, mais elles ne seront plus aussi belles qu’avant, le rythme n’est plus le même. Tout est mit sur pause, tout se brouille, tout est noir et différent. J'aurais préféré avoir une anesthésie générale, mais la douleur est trop profonde, elle me tue, c'est comme si je recevais une balle en pleins cœur, qu'elle saigne à grande goutte et qu'elle ne s'arrête jamais. J'aurais voulue être bousillée de tous mes membres jusqu'à en perdre la vue pour ne plus voir, perdre l'audition pour ne plus entendre et surtout pour ne pas souffrir autant. Je suis cette personne qui chute, sans le vouloir dans les escaliers en me fracassant la tête la première. Je ressens une écorchure, une plaie ouverte. Ça pique, ça brûle, ça me tiraille. C'est comme avoir des aiguilles qui se plantent là très fort au fond de moi. J'ai mon corps, mon état détruit comme jamais. À travers ma gorge des larmes m'empêchent de respirer, des nœuds dans le ventre me percent le cœur et le corps tout entier. Ils me freinent, ils m'effraient. Ces nœuds qui se nouent. C'est insupportable, cette douleur si profonde, si désagréable, si immense. J'essaye de survivre face à ce tragique accident en éprouvant tout à la fois une horrible sensation. Je suis ligotée par mes propres démons, ils alimentent et aspergent toute mon énergie jusqu'à en toucher le sommet de mon âme vivant. Mon corps et mon être sont encore vivants.
Vivant dis-je ? je suis maintenant morte à l'intérieur.
Je me sens comme une personne en fin de vie qui suffoque ces dernières minutes dans son lit de mort. Je reste condamnée pour toujours dans un tunnel sans fin.
A partir d'aujourd'hui, il n'y a plus de ciel présent ni de terre vivante. J'étouffe, en me demandant sans cesse :
Pourquoi je ne ris plus ?
comme avant.
Pourquoi je pleure ?
autant.
Pourquoi je ne vis plus ?
comme avant
Pourquoi j'ai peur ?
autant.
Ces simples questions tournent encore en boucle dans ma tête avec des scènes qui défilent une à une comme si des flashs surviennent subitement à travers mes yeux océans. J'ai tellement d'épisodes dans ma tête, ça me hante, pire qu'un cauchemar d'enfant, ou un film d'horreur. On dit que les accidents laissent des séquelles, les événements y sont tout autant. Il n'y ' a pas que la mort qui peut causer de la peine, il y ' a aussi la perte de quelque chose, celle où tout peut disparaître en un simple clin d'œil. Le plus éprouvant dans tout ça, c'est le moral celui qui en prend un coup. Je me demande encore.
Pourquoi, c'est si dur ?
Pourquoi ça fait aussi mal ?
Tout ce que j'endure.
Tout ce que j' avale.
Hier, je pouvais encore rire et sourire aux éclats. À cet instant je ne respire plus correctement, j'oppresse. Je n'arrive plus à rien. Ni bouger, ni respirer comme il le faut.
-" Est-ce que tu vas bien ? "
-" Oui, je vais bien " de mon sourire menteur.
Cette phrase revient sans cesse au début, sur chaque parole prononcée, elle résonne encore faux sur mes lèvres. C'est une mauvaise note qui s'interprète d'une face un peu mensongère. Je m'en moque, car personne ne m'écoute, ne m'entend, ne me voit, ne me comprend. Je suis comme un cri faible dans la foule, une plante verte qu'on laisse à l'abandon, la transparence de moi-même, le nuage qui cache le soleil. Je veux pouvoir dire à quel point, je vais mal. Je reste là les poings serrés et je cache ma souffrance au plus profond de mon âme. J'ai trop de colère en moi, elle me ronge. Personne ne voit toutes les larmes qui se jettent dans mes entrailles quand la nuit s'éteint.
Personne ne sait toute la douleur qui se comprime en moi quand ce silence s'absente. Chaque nuit, j'entends la résonance de mes larmes. Le jour je dois faire semblant d'être quelqu'un de fort alors que je ne le suis pas du tout. Je suis à fleur de peau. La nostalgie guide toujours mon esprit. Mes joues sont rouge sang, je sens un liquide qui coule le long de mes joues. Cette vague du passé refait surface, je repense à se souvenir d'hier comme s'il était encore présent en respirant très mal cette atmosphère avec des moments que je n'oublie pas. C'est un remue-ménage incessant. En moi, reste encrés des morceaux de souvenirs un peu éparpillés, l'hémorragie de mélancolie reflète très fort sur mon cœur, dans ma tête sur mon visage pâle, un portrait très triste se reflète, ce sourire aux lèvres s'est envolée. L'air d'avant me manque beaucoup ici, il a disparu pour toujours. Des images sont encore imprimées, la toile de quelque chose vit toujours dans mes paroles, brille d'avantages dans mes pupilles bleus. Ça ne meurt jamais, quelle que soit la destination, la position où je peut-être, aujourd'hui, demain. Qu'importent les minutes, les heures, les jours, les semaines, les mois et les années qui s'écoulent à travers le temps qu'il me restera encore à vivre. Je repense à ce moment qui se disperse encore très fort tout contre moi. Égal à un aimant, il se lie à moi à tout jamais, ça comprime toute ma cage thoracique. Je remets en action des scènes les plus amusantes, les plus joyeuses et les plus tristes de ma vie à quelques jours avant ce drame celle qui a bousculé ma vie à tout jamais. Cette vie que j'ai perdue pour toujours et qui ne sera désormais plus jamais la même depuis que j'ai frôlé la mort de peu, dans la nuit du
( Vingt-cinq janvier deux mille dix-neuf )
Avant d'entamer mon premier chapitre écrit par mon dernier soupir, je met en parenthèse cette dernière phrase en première page.
" Enfant, on m'a toujours appris, de ne pas jouer avec le feu, car c'est vraiment très mal . "
Mais en devenant adulte j'ai apprise à combattre les flammes et depuis ça laisse un peu plus chaque jour des larmes. Celles qu'elles n'auraient jamais dû s'inviter dans mes entrailles comme une profonde lame remplie de drame.
Je n'aurais pas imaginé une seule seconde, écrire un jour mon histoire de cette façon alors que tout avait si bien commencé.
C'est bien écrit.
On ressent vraiment la colère et la tristesse qu'a l’héroïne.
Je suis pressée de savoir ce qu'il s'est exactement passé.
Je pense que tu devrais faire des paragraphes, car ça fait un gros bloc de texte qui est compliqué à lire.
Quelques fautes :
<< Je suis enfermé >> Dans le texte on laisse entendre que c'est une fille, si j'ai bien compris, donc ça devient << Je suis enfermée >>.
<< je reste paralysé >> c'est la même chose << je reste paralysée >>.
<< celle qui s'est arrêté >> << celle qui s'est arrêtée >>.
<< à encre noircis >> << à encre noircies >>.
<< celle où j'ai perdu >> << celles où j'ai perdues >>.
<< tel un coup de poignard dans la chaire >> << tel un coup de poignard dans la chair >>.
<< J'enroule d'un mouvement délicat, l'une de mes mèches de cheveux clair dans mes doigts. >> Je pense qu'il serait plus correct de dire << entre mes doigts >>.
<< celle de ma cigarette que j'ai clopé >> << celle que j'ai clopée >>.
<< je ressent trop d'émotions forte >> << je ressens trop d'émotions fortes >>.
<< plus fort que le tonnerre qui gronde >> << plus fortes que le tonnerre qui gronde >>.
<< Je suis projeté >> Si c'est bien une fille << Je suis projetée >>.
<< me dit que les paroles pourront toujours existé >> << me dit que les paroles pourront toujours exister >>.
<< Tout est mis >> << Tout est mit >>.
<< tout est noire >> << tout est noir >>.
<< J'aurais préférer >> << J'aurais préféré >>.
<< J'aurais voulue être bousiller >> << J'aurais voulue être bousillée >>.
<< Je suis ligoté >> << Je suis ligotée >>.
<< Mon corps, mon être est encore vivants >> << Mon corps, mon être est encore vivant >> ou << Mon corps et mon être sont encore vivants >>.
<< Je reste condamné >> << Je reste condamnée >>.
<< je ne rie plus >> << je ne ris plus >>.
<< Pourquoi je ne vie plus >> << Pourquoi je ne vis plus >>.
<< où à un film d'horreur >> Je pense que c'est mieux de dire << ou un film d'horreur >>.
<< Personne ne vois >> << Personne ne voit >>.
<< quand la nuit s'éteint >> la nuit ne s'éteint pas vraiment c'est plutôt le jour, il me semble.
<< d'être quelqu'un de forte >> << d'être quelqu'un de fort >>.
<<je repense à se souvenir d'hier >> << je repense à ce souvenir d'hier >>.
<< se sourire aux lèvres s'est envolées >> << ce sourire aux lèvres s'est envolée >>.
<< elle a disparu >> << il a disparu >>.
<< la toile de quelque chose vie >> << la toile de quelque chose vit >>.
<< brilles d'avantages dans mes pupilles bleus >> << brille d'avantages dans mes pupilles bleus >>.
<< Je repense à ce moment qui se dispersent >> << Je repense à ce moment qui se disperse >>.
<< quelques jours avant ce drame celle qui a bousculé ma vie à tout jamais >> << quelques jours avant ce drame celui qui a bousculé ma vie à tout jamais >>.
<< dans la nuit du Vingt-cinq janvier 2019 >> << dans la nuit du vingt-cinq janvier deux mille dix-neuf >> ou << dans la nuit du 25 janvier 2019 >>.
<< je met en parenthèse >> << je mets en parenthèse >>.
<< Enfant, on m'a toujours apprise, de ne pas jouer avec le feu, car c'est vraiment très mal >> << Enfant, on m'a toujours appris à ne pas jouer avec le feu, car c'est vraiment très mal >>.
<< Mais en devenant adulte j'ai apprise >> << Mais en devenant adulte j'ai appris >>.
<< Celle qu'elles n'auraient jamais dû s'inviter >> << Celles qui n'auraient jamais dû s'inviter >>.
<< une profonde lame remplies de drame >> << une profonde lame remplie de drame >>.
Au plaisir de lire la suite.
Et merci aussi d'avoir pue prendre le temps de corriger mes fautes que je me suis pas rendue compte. Et en effet le personnage c'est bien ELLE
A quel événement ce récit fait-il référence?
Je suis en Alsace.
Merci en tout cas de votre partage sincère.
Je poursuivrais volontiers.