Le bien le plus précieux de l’être humain est le temps : il ne peut ni le rattraper ni l’acheter.
Lorsqu’une personne t’offre son temps pour te soutenir, t’aider et alléger le chaos de ta vie, elle te donne une partie d’elle-même, une part de son être.
Elle ne fuit pas devant ce désordre et n’efface aucune de tes facettes.
Elle t’accorde toute l’attention dont ton désordre a besoin pour s’apaiser, même si elle en manque cruellement elle-même et en souffre intensément, jusqu’à en perdre sa propre lumière.
Il est compréhensible d’avoir peur face à cette vague d’émotions lorsque le chaos a ravagé ce terrain propice à l’amour, et qu’une muraille entoure désormais cette terre en jachère. On s’accroche souvent à une stabilité qui donne l’illusion d’un point d’ancrage pour ne pas sombrer. Mais dans le silence intérieur, une vérité s’impose : ce n’est qu’un leurre.
L’amour est ainsi cruel qu’on se perd à donner sans jamais rien recevoir en retour. Il consume, il épuise, et parfois, il laisse un vide là où l’on pensait trouver un écho sincère.
Ni les festins, ni les parures, ni les artifices ne sauraient égaler la sincérité d’une attention véritable. Ils ne sont qu’un mirage, tentant de flatter là où le temps aurait enlacé l’authenticité et la sincérité de l’être aimé.
Le temps est ainsi le trésor que nous portons en nous et que nous offrons à l’être aimé. Il n’y a pas d’amour plus sincère que celui nourri par du temps, et avancer dans le temps sans amour, c’est se détacher peu à peu de la beauté de la vie.
Tu traites du temps et de l'amour, il y a un poème de Baudelaire qui se nomme l’ennemi qui traite ce sujet aussi, mais de manière beaucoup moins positive, enfin, surtout du temps qui passe. Tu connais?
Thème très intéressant et image de couverture bien choisie, elle m'a interpelé!