Le sein de l'autre...
C'est le plein hiver.
Avant j'avais au moins la chaleur d'un corps, même s’il ne voulait pas de moi. Mais maintenant, un froid glacial m'enveloppe.
J'ai quelques heures.
Sur la paillasse d'à côté, l'autre souffre encore. J'écoute son souffle rageur qui s'effrite et s'éteint en râle de douleur.
Il fait quelques degrés seulement. Dans l’air, c'est comme une buée d’étincelles grises et givrées où la lumière dorée n'existe pas....
La vieille femme, celle qui aide les enfants à venir au monde, a juste eu le temps de me recevoir !
L'autre m'a craché dans un cri de dégoût. De ses mains elle a repoussé une toute petite vie qui a compris depuis bien des mois qu'elle n'est pas désirée et encore moins la bienvenue.
Dans une accès de colère, elle a jeté au pied du lit les linges gorgés de nos sangs mêlés.
Mais la vieille fée a coupé le cordon. Le lien est rompu. Désormais il me sépare de celle qui m'apprendra que la vie est un long combat.
J'ai déchiré en passant ce corps qui ne voulait pas de moi. Alors, l'autre veut rester seule, indifférente, encore dans sa souffrance.
Je n'ai pas de berceau ni de lit, pas même une mince épaisseur de tissu sous mon tout petit corps pour me recevoir. Elle ne m'attendait pas, elle ne voulait pas de moi...
J'ai froid. Je tremble beaucoup.
C'est comme un frémissement de tout mon être. Une sensation que je découvre depuis un long moment et que je garderai durant un temps infiniment long…
Je grelotte et suis déjà en détresse. Mais je ne le sais pas. Mon petit cerveau de nouveau-né ne connaît pas grand-chose de la vie...
Pourtant, je comprends. Je ne dois pas pleurer, surtout pas de vagissements, pas de cris ni de murmures.
Seul, un silence de mort pour une toute petite vie qui s'efforce de respirer sans bruit.
J'ai toujours du liquide de naissance dans ma bouche. J'ai besoin de cracher ou d’avaler.
Sans bruit ? C'est impossible et puis c'est encore quelque chose de chaud qui coule dans ma gorge.
Alors je déglutis tout doucement, silencieusement, pour que surtout l'autre ne m’entende pas.
La fée, je veux qu'elle revienne. Ses mains sont chaudes. Je m'en souviens. Elle m'a reçu presque tendrement. Mais ça veut dire quoi ce mot ? Qu'elle m'a pris dans ses mains douces et ridées ?
Et puis cette sensation tiède et étrange que j'ai ressentie. Comme si cette vieille femme voulait me donner encore de sa tendresse. Avec un linge, précieusement elle m'a essuyé le corps et m’a entouré d'un tissu bien sec.
Mais l'autre a crié et hurlé ;
*- Laisse le !
Alors la Fée m'a couvert le front et m'a posé doucement sur le sol, un peu loin de l'autre.
Elle s'est tournée vers moi, les yeux embués, hésitante, mais elle est partie.
Elle n'a pas eu le temps de sécher mon visage. Mes paupières se collent un peu. Mes cils s'engluent.
Ah, qu'ils sont heureux les bébés animaux quand la langue rêche de leur mère lèche leurs poils humides de naissance!
Beaucoup plus tard, caché et pendant de longs moments, j’épierai ces naissances animales, où consciencieusement dans un rythme parfait ; elles lèchent et lèchent encore leurs bébés poilus.
Elles lissent les pelages et les fourrures luisantes avec infiniment de patience et de tendresse.
Mais qui donc leur a appris à ces mamans animales la bonté d'une naissance ? Elles offrent leurs tétines gonflées de lait à une tribu affamée qui s'y repaît goulûment !
Si l'autre les avait vues, si elle avait pris le temps de regarder, elle aurait sûrement fait pareil ? Mais peut-être que l'autre n'a jamais vu ça, qu'elle n'a jamais eu le temps ?
Et puis un homme est arrivé, mon père ? Un géniteur tout aussi privé de sentiments ?
Non ! Et par terre il m'a ramassé.
*- On peut pas l’laisser là ? Faut l'couvrir. Y a d'quoi crever par ce froid !
Dans la baraque délabrée, le chauffage est absent. Ici on se couvre de linge et de couches de vêtements. En hiver on garde sa crasse et sa chaleur, chacun pour soi.
Question d’habitude ? C'est peut-être pour ça que l'autre ne donne jamais et ne partage rien ?
La remontée du sol me donne le vertige, les mouvements sont brusques. Je traverse l'air glacial et mon corps se recroqueville !
Je sais qu'il me rapproche de l'autre. J'entends sa respiration tout près de mon visage. Il va me poser contre d'elle ! Non, je ne veux pas !
Mais je commence à l'appeler « elle » ? Il faut bien lui donner un non ; pardon un nom ? Ma mère ? Non pas maman ! Oui, l'autre sûrement, l'autre sans majuscule ! Je panique. Mon esprit de bébé s'affole !
Je pense sans réfléchir ! La peur m'empêche d'être raisonnable ! Mon Dieu, mon Dieu, que va-t-il va se passer, que fait-on de moi ?
Non non je ne veux pas ! J'ai peur ! Je suis sans force ! Un bébé ne sait pas bouger, il est confiant, il attend, et il reçoit ou il subit…
Mais un bébé c'est une joie, une naissance attendue, un bonheur à partager ! C'est la vie qui renaît, l'avenir qui se dessine dans les traits d'un tout petit bout de vie à croquer !
C’est fait, j'arrive sur le lit, une paillasse qui sent mauvais l'humidité. Le tissu est rêche et semble malpropre. Je pourrais penser que c'est bien suffisant pour moi ? Mais non ! Et j'ai peur de tout dans cet endroit !
Brusquement il me plaque contre l'autre.
*- Nourris-le, donne-lui à boire, faut pas qu’il crève ! Et faut lui donner un nom ?
Crève ? C'est la deuxième fois que j'entends ce mot. C'est mon nom ? Au fait je m'appelle comment ? Et ils y ont pensé à mon prénom durant les mois passés ?
Non, bien sûr et je le sais. Faut pas être malin pour s'en douter ! Et fille ou garçon, peu leur importe, d’ailleurs.
J'ai poussé dans le ventre de l'autre sans trop savoir comment. Par un soir de beuverie, ils ont peut-être planté une graine, et moi j'ai germé là, où ils m'ont laissé sans demander l'avis, heu... la vie à celle qui me portera durant les neuf mois passés.
*- La fée dit que c'est un p’tit gars et qu'il est robuste ! Tant mieux ! Et comment qu'on l'appelle ? Tu dis rien ? Mais t'as bien une idée, quand même ?
C'est un silence de mort qui répond à cette question. L'autre est débarrassée, ce n'est plus son problème. Elle respire péniblement, indifférente à la question.
*- Bon, je pense à Emile. Hein ? T'en dis quoi, hein Mimile ?
Mon baptême s’arrête là, sur le soupir de mon père qui comprend qu'il ne tirera pour l'instant aucun mot de la bouche de cette femme qu'un temps il a sûrement aimé.
Mais il m'a collé sur une poitrine qui doit me nourrir. C'est lui qui fait les gestes d'une mère.
*- Allez donne-lui à boire !
Il a dégagé le sein de sa femme et pousse ma tête vers un mamelon tendu, rendu pointu par le froid.
Je me sens mal à l'aise à sentir cette peau crasseuse tout près de la mienne, quand tout à coup, mes lèvres frôlent quelque chose de dur…
Alors, sans que je comprenne, mon visage se tourne et s'aligne. Ma bouche s’entrouvre, pour laisser mes lèvres s’arrondir et choper au passage un morceau de chair légèrement granuleuse et tellement inconsciemment désirée !
Je veux vivre !
Ma succion commence. Je tête, d’abord maladroitement. Ma langue désordonnée pousse trop fort mes lèvres qui font rentrer le froid glacial dans ma bouche, provoquant un petit bruit sec d'aspiration. Alors, ma tête s'agite un peu dans tous les sens !
Je l’ai perdu ! Il est perdu ! Mais à plusieurs reprises, une main caleuse me replace face au téton ! Je n'ai pas le choix, mon père veille ! Il joue son rôle de mère !
Et puis le rythme s'installe. Presque machinalement, j'aspire ce bout de chair qui se réchauffe peu à peu. Je suce ma vie. Mes frayeurs se calment un peu. Je crois que je m'apaise.
Téter semble me tranquilliser. J'aurais donc des moments de paix ?
Tout est sec. Il n'y a pas de colostrum, et encore moins de lait. Je ne sais pas si j'ai faim ? Je tête. Simplement, goulûment. Je continue d'aspirer ainsi un long moment. Et peu à peu, une chaleur aqueuse s'écoule de cette peau que je ne voulais pas toucher.
Je me repais d'un mince filet tiède et jaunâtre. Enfin ! Mes joues ne se gonflent pas encore. Cette nourriture est toujours trop faible. Mais avec persévérance, ça y est, j'ai compris ! Je bois ma vie !
Je frissonne quand une main glacée me touche et me tire sur le côté. Non, je ne lâche pas ce qui est à moi ! Mais sans ménagement, je sens des doigts qui écartent ma bouche, des doigts qui forcent mes lèvres toutes fragiles et des mains qui repoussent mon tout petit corps sans prendre soin du bord du lit qui se rapproche dangereusement…
Mais mon père a prévu ce mouvement. Il m'attrape et me fait passer par-dessus l'autre pour me placer entre eux deux, à l’abri du froid pour ma première nuit de petit être humain,..
Mimile, qu'il a dit ?
C’est une bonne idée de te mettre dans la peau du bébé. C’est un point de vue original.
C’est bien d’aérer les textes ; mais ici, je trouve que tu pourrais grouper les phrases en paragraphes un peu plus longs.
Pauvre Mimile ! Son enfance promet d’être pénible. On ne sait pas où ni quand l’histoire se déroule, mais ces gens ont l’air de vivre dans le dénuement total.
J’ai de la peine à concevoir que l’homme soit le mari de la mère. Si c’est le cas, il doit être nettement plus âgé et avoir une certaine expérience. La mère aurait-elle fait un déni de grossesse ? Ça expliquerait qu’elle ne veuille pas de l’enfant.
Coquilles et remarques :
— Mais maintenant un froid glacial m'envelope [Virgule après « maintenant » / m'enveloppe]
— Sur la paillasse d'à côté l'autre souffre encore. [Virgule après « d'à côté ».]
— L'autre m'a crachée dans un cri de dégoût [craché]
— Dans une rage de colère, elle a jeté au pied du lit [Comme « colère » et « rage » sont synonymes, on ne peut pas dire « une rage de colère » ; « un accès de colère », peut-être ?]
— Mais la vieille Fée a coupé le cordon. [Pas de majuscule à « fée ».]
— Je n'ai pas de berceau, ni de lit [Pas de virgule avant « ni ».]
— Je grelotte, et suis déjà en détresse. [Pas de virgule avant « et ».]
— surtout pas de vagissements pas de cris ni de murmures. [Virgule après « vagissements ».]
— Seul, un silence de mort [Pas de virgule après « Seul ».]
— J'ai besoin de cracher où d’avaler [ou ; c'est la conjonction de coordination, pas l’adverbe de lieu]
— Alors je déglutis tout doucement, silencieusement pour que surtout [Virgule après « silencieusement ».]
— La Fée je veux qu'elle revienne. [La fée / virgule après « fée ».]
— Mais ça veut dire quoi ce mot ? [Virgule avant « ce mot ».]
— Laisse le ! [Laisse-le ; trait d’union.]
— Ah qu'ils sont heureux les bébés animaux quand la langue rêche de leur mère lèche leurs poils humides de naissance. [Ponctuation : « Ah, qu'ils sont heureux, les bébés animaux, quand la langue rêche de leur mère lèche leurs poils humides de naissance ! ».]
— à une tribut affamée qui s'y repait goulûment ! [une tribu ; à ne pas confondre avec « le tribut » / s’y repaît (selon la graphie traditionnelle)]
— Mais peut être que l'autre n'a jamais vu ça [peut-être ; trait d’union]
— Et puis un homme est arrivé, mon Père ? [Pas de majuscule à « père ».]
— Ya d'quoi crever par ce froid ! [Y a ; en deux mots.]
— Il va me poser contre d'elle ! Non je ne veux pas ! [contre elle / virgule après « Non ».]
— Mon Dieu mon Dieu que va t'il va se passer, que fait-on de moi ? [Virgule après chacun des deux « Mon Dieu » / va-t-il ; c’est un « t » euphonique, pas l’élision de « te »]
— Non non je ne veux pas ! [Virgule après chacun des deux « non ».]
— Nourris le, donne-lui à boire [Nourris-le ; trait d’union]
— Au fait je m'appelle comment ? [Virgule après « Au fait ».]
— Et fille ou garçon peu leur importe d’ailleurs. [Virgule après « garçon » et après « importe ».]
— Par un soir de beuverie ils ont peut-être planté une graine [Virgule après « beuverie ».]
— l'avis, heu..., la vie à celle qui me portera [Pas de virgule après les points de suspension.]
— Mais t'as bien une idée quand même ? [Virgule après « idée ».]
— Bon, je pense à Emile. Hein ? T'en dit quoi, hein Mimile ? [Émile / T'en dis quoi]
— Allez donne lui à boire ! [Virgule après « Allez » / donne-lui ; trait d’union]
— Je tête, d’abord maladroitement. [Je tète ; à ne pas confondre avec « la tête ».]
— Mais à plusieurs reprises, une main caleuse me repositionne face au téton ! [calleuse / me replace ; pour le verbe « positionner », voir ici : https://www.academie-francaise.fr/positionner-pour-placer]
— ce bout de chair qui se réchauffe peu à peu . [Espace indésirable avant de point.]
— Je ne sais pas si j'ai faim ? Je tête simplement, goulûment. [Pas de point d’interrogation après une interrogation indirecte / Je tète.]
— Mais avec persévérance, ça y est j'ai compris ! [Virgule après « ça y est »]
— Non je ne lâche pas ce qui est à moi ! [Virgule après « Non ».]
— Mimile qu'il a dit ? [Virgule après « Mimile ».]
Concernant la typographie :
— On n’accumule pas des lignes ni des séries d’espaces pour placer le texte comme on veut : il y a les tabulations pour ça. On peut également faire une mise en page des paragraphes.
— Les tirets de dialogue doivent être des cadratins ou demi-cadratins, pas des tirets courts (ni des tirets automatiques, d’ailleurs). Ils ne doivent pas être précédés d’un astérisque.
Ho la la ! Que de patience tu as eu pour faire toutes ces corrections !! Et merci surtout car je ne connais pas vraiment les régles d'écriture ..... Je vais donc corriger . Par contre, j'aime bien les astériques pour les dialogues. C'est la seule chose que je vais peut-être garder.... Encore merci et bonne soirée. A la prochaine ? Cordialement
J'ai corrigé je pense ....
Il reste à regrouper les phrases.
Tu es prof pour si bien corriger ??
Si oui c'est avec grand merci de prendre du temps pour nous les débutants écrivains !!
Bonne soirée et à bientôt ...peut être ??
Non, je dois humblement avouer que je ne suis même pas prof. :-) Mais je suis perfectionniste et je fais partie d’une association de défense du français. Je m’intéresse à la manière dont la langue fonctionne, ce qu’on appelle « le génie de la langue », et à tout ce qui fait un français correct.
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Quant aux corrections, tu as apparemment oublié ce qui suit :
— Mais ça veut dire quoi ce mot ? [Mais ça veut dire quoi, ce mot ? (Virgule avant « ce mot »).]
— Laisse le ! [Laisse-le (trait d’union).]
— Ah qu'ils sont heureux les bébés animaux quand la langue rêche de leur mère lèche leurs poils humides de naissance. [Ah, qu'ils sont heureux, les bébés animaux, quand la langue rêche de leur mère lèche leurs poils humides de naissance !
(Il faut placer « les bébés animaux » entre deux virgules parce que c’est une apposition : on doit pouvoir l’enlever sans perturber la phrase ni changer son sens).]
— Il va me poser contre d'elle ! [contre elle]
— Mon Dieu, mon Dieu, que va-t-il va se passer, que fait-on de moi ? [que va-t-il se passer (il y a encore un « va » en trop après « va-t-il »).]
— Non non je ne veux pas ! [Non, non, je ne veux pas ! (Virgule après chacun des deux « non »).]
— Au fait je m'appelle comment ? [Au fait, je m'appelle comment ? (Virgule après « Au fait »).]
— Allez donne lui à boire ! [Allez, donne-lui à boire ! (Virgule après « Allez »).]
— Je tête, d’abord maladroitement. [Je tète (à ne pas confondre avec « la tête »).]
— Je ne sais pas si j'ai faim ? Je tête simplement, goulûment. [Je ne sais pas si j'ai faim. Je tète simplement, goulûment. (Je tète. / Pas de point d’interrogation après une interrogation indirecte).]
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Tu peux trouver la conjugaison du verbe « téter » ici : https://leconjugueur.lefigaro.fr/conjugaison/verbe/teter.html
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Concernant les tirets de dialogue, tu peux faire des fantaisies sur PA tant que ça ne dérange pas les lecteurs. (Si ça les dérange, ils ne viendront pas commenter). Mais si tu envoies un texte à une maison d’édition (par exemple pour un appel à textes), tu feras meilleure impression en mettant des cadratins ou demi-cadratins, sans astérisques (et surtout pas des tirets automatiques ; certains éditeurs ont horreur de ça).
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Je ne sais pas comment tu corriges, mais c’est plus facile en copiant le tout sur un traitement de texte ; comme ça, tu peux effacer chaque point que tu as corrigé et tu sais toujours où tu en es. En plus, si quelque chose foire avec la connexion, tu ne perds rien.
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Bonne journée !
Et si tu veux discuter d’écriture, de lecture et d’autre chose, tu peux nous rejoindre sur le forum. (http://www.forum.plumedargent.fr/index.php)
Tout dabord, quel joli nom !!
Et merci de ta critique.
Bonne soirée
D'abord je voudrais te dire bravo, pour t'être efforcé de te projeter dans la peau du bébé comme narrateur. Ce n'est vraiment pas évident (Nothomb le fait je crois dans la Métaphysique des Tubes, si la ref peut t'intéresser).
Sur ce point, ce que je trouve intéressant en particulier dans ton texte, c'est le compromis que tu cherches entre : ne pas faire un bébé qui n'a aucun vocabulaire (sinon, comment le faire parler, forcément) ; et ; ne pas faire non plus comme s'il parlait sans problème avec n'importe quel vocabulaire. Tu as fait en sorte que les mots lui viennent naturellement, mais qu'il s'interroge sur la signification de certains mots. Ceux qui t'intéressent, évidemment. C'est un procédé qui pourrait accompagner le personnage encore plus loin dans sa découverte du monde ;-) (Pour info, de mémoire Nothomb règle autrement ce compromis, tu peux aller lire son roman sans craindre d'être tenté de l'imiter (si tu avais envie de prolonger ton histoire bien sûr)).
Je trouve très fort aussi d'oser dépeindre le rejet d'une mère pour son enfant. Très vite réciproque d'ailleurs.
Et j'aime aussi qu'on ne sache pas pourquoi il fait froid, où on est exactement, à quelle époque on est, etc. (tant qu'on est dans une nouvelle, mais ce pourrait aussi être le 1er chapitre d'une histoire qui se poursuit, auquel cas plus de détails sur l'univers pourraient venir plus tard sans problème).
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Petits détails de mise en forme :
Cette phrase "Mes paupières se collent un peu. Mes cils s'engluent." s'affiche mal parce que tu as fait "justifier le texte", et parce que celle-ci est suivie de plein d'espaces.
De manière générale, vu que tu as pris le parti d'espacer les phrases ou de très courts paragraphes, ton texte rendrait mieux si tu pouvais supprimer les alinéas automatiques en début de ligne. De mémoire il me semble qu'on ne peut pas faire ça pour le moment, mais je vérifierais, parce que j'ai tendance à écrire comme ça aussi, et j'ai le même problème. (C'est un problème aussi pour ceux qui publient des poésies en général. D'ailleurs, je n'ai pas précisé parce que ça me paraît évident, ton texte a un caractère vraiment poétique.)
PS : autre ref si ça t'intéresse : Le Parfum, de Suskind : au début du roman la naissance difficile du personnage principal est décrite, c'est assez fort.
Tout ce qu'il me reste à te dire maintenant, c'est : merci, et continue ! :-)
Et merci de ton commentaire.
Oui il est difficile d'écrire pour la mise en forme, ce n'est pas du tout comme Word !!!
Oui j'ai lu et vu au ciné La parfum....
Mimile que je connais n'a vraiment pas étè heureux durant son enfance.....
Quant à moi je ne suis pas extra en orthographe et je le regrette
Bonne soirée à toi !