M'habiter

Je vis forte solitaire de faïence

J’habite ma vie radieuse en marécage

Ma joie diamant clair d’ambivalence

Entre moi et ce nous en présage

 

Je marche mon territoire fourrure

Rubans de sapinages et d’oisillons

Traquée de songes d’amour soudure

Poser collets, tuer ce rêve d’union

 

Mon va et viens de mammifère

Je marche l’entre-deux-mondes

État d’âme du réel, de l’imaginaire

Parfois reine, parfois moribonde

 

Distancer la bruleuse de liberté, la fusion

Embrasser mon identité, ma libre raison

Courir la campagne, fuir la dilution

De toutes mes fibres, habiter ma maison

 

 

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