Vous voulez que je vous décrive la fille que j'aime ?
C'est drôle, je viens de me rendre compte que mon enfance passée à lire le dictionnaire ne m'a pas fourni assez de mots pour parler d'elle. Mais puisqu'il faut bien dire quelque chose, je vais m'y coller. C'est une fille, comment dire, spéciale. Oui, voici le mot qui résume tout. Elle est spéciale. Ce n'est pas la plus belle fille que je connaisse, ni celle qui possède le corps le plus voluptueux, mais elle est parfaite. Juste parfaite, elle n'a pas forcément ce charme que dégage certaines femmes et qui fait que les hommes se retournent sur leurs passages et pourtant, elle m'attire comme un aimant. Elle est bourrée de défauts, un peu trop peut-être, mais je crois que ça fait partie de son charme à elle. Elle parfaitement imparfaite. Un peu orgueilleuse, même si elle ne le sait pas vraiment et ne le remarque pas, elle a le cœur sur la main. Un sacré caractère par dessus le marché avec un côté enfantin que je trouve extrêmement mignon.
Mais tu l'as dis toi-même, ce ni la plus belle ni la plus voluptueuse, alors pourquoi elle ?
Je ne saurais le dire puisque je ne le sais moi même. Tout ce que je sais, c'est que lorsqu'elle dans la même pièce que moi, les étoiles brillent plus fort. Elle semble si forte mais si fragile. Au fond de ses yeux, réside une tristesse que je ne comprends pas, que j'aimerais comprendre. J'aimerais être un bouclier pour elle, la prendre dans mes bras et lui dire que tout ira bien. Mais je sais qu'elle a besoin de quelqu'un mieux que moi. De toutes façon, les portes de son cœur me sont fermés.
Et pourtant, je m'étais promis de me concentrer uniquement sur mes études, ce genre de sentiments n'apportant rien de bon. Mais, quand j'ai vu ses yeux forts qui pourtant au fond criaient à l'aide, je n'ai pas pu m'empêcher de tomber sous son charme, tel un oiseau qui se précipite tout seul dans le filet de l'oiseleur. Le pire, je savais que le chemin que j'empruntais était sans issue. Au fond de moi, je le sentais. Pourtant, je n'ai pas su briser ses chaînes et me libérer.
Un sage disait: "Plus c'est pas réciproque, plus tu l'aimes". La vérité, c'est que quand je l'ai vu je ne savais pas qu'elle deviendrait l'une des personnes les plus importantes pour moi. La vérité, c'est que pour elle, j'ai supporté que mon cœur dont je prenais soin soit blessé. La vérité, c'est qu'elle est devenue le plus fort battement de mon cœur. La vérité, c'est ...
La première fois, je l'ai vu pleurer, je me suis senti si faible, si inutile, si nul. Je ne comprenais pas comment les larmes d'une autre pouvaient me faire me sentir comme une merde. J'aurais tellement voulu essuyer ses larmes mais je savais que je n'étais nullement le bienvenu. Son regard meurtrier me dissuadait d'en parler. Oh comme bon nombre de comas sont plus accueillants qu'elle, mais je parfumerai volontiers le linceul de mes nuits au goût de ses songes. Malgré la peine qui la rongeait, la tristesse qui me rongeait de voir sa peine la ronger, j'enviais ses larmes. Eux au moins avaient le privilège de naître de ses yeux et de mourir sur ses joues.
Quand est ce que tu as compris que tu l'aimais ?
Au début, je ne savais pas. Je me disais que j'aidais une pote, qui avait un passé un peu lourd. Puis je me suis rendu compte que ses silences à elle étaient plus bruyants que tous les bruits qui m'entouraient. Je me suis rendu compte que ma fatigue se dissipait dès qu'elle me souriait. Je me suis rendu compte que la journée ne passait pas assez vite pour que je puisse la croiser le soir. Je me suis rendu compte qu'elle n'était plus assez réel dans mes rêves. J'avais besoin de la voir. Elle était devenu ma drogue. Mais le moment le plus important, c'est quand nous sommes endormis, épuisés du fait des nombreuses tâches et que nous nous sommes réveillés au même moment. Elle m'a souri, je lui ai rendu son sourire. Heureusement qu'elle n'avait pas parlé, je n'aurais pas pu lui répondre. Même abruti par le sommeil, mon cerveau a enregistré l'une des plus belles images de sa collection. Mon cœur a battu très fort. C'était comme si j'étais un aveugle qui venait de voir pour la première fois. Je ne savais pas que le ciel était si bleu, que l'air était si frais. Je l'ai découvert ce jour là.
Je lui ai dédié tellement de chansons. J'ai passé ma nuit à écrire tellement de lettres qu'elle n'a jamais lu, imaginé des scénarios qui jamais ne se réaliseront. J'ai passé tellement de temps à penser à elle mais je n'ai pas su le lui dire en face. Car, je savais d'avance ce qui allait se passer.
Mais, tu n'es pas devin, tu ne peux pas savoir avant d'essayer
Ah, mon ami, il y a des batailles que tu sais que tu ne peux remporter. Même dans son comportement, j'ai compris que je n'étais pas son favori, je n'étais pas pour elle. Elle a besoin de quelqu'un qui saura prendre soin de son cœur comme s'il s'agissait de la pierre précieuse la plus fragile. Mais si un jour, elle avait besoin de moi, je serai là pour elle. Je me disais qu'avec la distance, j'oublierais mon amour pour elle. J'ai même cru que j'aimais une autre à part elle. J'ai voulu observer les filles dans la rue, je me disais que j'aurais plus de chance avec une autre mais je me suis rendu compte que toutes avaient un défaut éliminatoires. Elles étaient belles, voluptueuses mais ce n'était pas elle. Oui, elles étaient belles mais elle était parfaite. Je me suis rendu compte que même avec la distance, mon cœur chantait pour elle. Aucune d'entre elles n'a su me faire vibrer comme elle l'a fait.
Quatre milliards de filles mais des comme elle, il n'y en avait qu'une.
D'ailleurs, vous l'ai-je dit ? Durant mon séjour à l'étranger, j'ai vu de loin une fille qui lui ressemblait. Puis, je me suis rendu compte de ma stupidité, elle est unique. Il ne peut pas y en avoir une autre.
Est ce que je l'aime encore malgré mon cœur en miettes ?
Je ne sais pas. Mais partout où le vent passe, il murmure son nom. Le bruit de la pluie sur nos toits ressemble à son rire. Les fleurs sentent comme elle. Mes rêves portent son nom et mes pensées son visage.
Je pourrais continuer sur des pages et des pages mais il me manque le vocabulaire pour continuer. Vous dites qu'une image vaut mieux que mille mots mais aucun appareil photo n'a su véritablement retranscrire sa perfection.
Je préfère utiliser le peu de mots que je connais pour essayer de la décrire quoique je ne parviendrai jamais à finir. Mon cœur, actuellement, est bulletproof, enfin je crois, mais je ne sais pas combien de temps il le restera, j'espère que j'en ai pour beaucoup de mois.
Scorpi, le 31 octobre 2024 de 04h 30 à 07h 25.
J'ai adoré ce premier chapitre, une ode à un amour si pur, et passionnel. J'aurais tellement écrire un texte comme celui-là. C'est beau, c'est rude, c'est réparateur et dévastateur à la fois... C'est l'Amour avec un grand A, quoi, d'autant plus que le "je" se sacrifie, si on veut. Superbe. Magnifique. Je n'ai pas les mots.
Dans le premier paragraphe, la répétition des mots parfait et charme appuient vraiment cette idée qu'on se fait de cette fille, c'est presque trop mais juste pas, et c'est fort d'avoir si bien dosé =)
Le paragraphe juste avant "Quand est-ce que tu as compris que tu l'aimais ?" (d'ailleurs, avec un tiret pour est-ce) est sublime, j'ai adoré la belle phrase poétique, puis le jeu des mots avec la peine et ronger, que tu utilises de deux manières très différentes (vive la syntaxe française !!!)
Plusieurs fois, tu as fait l'ellipse du verbe être... Est-ce voulu ? Les endroits où tu l'as fait me paraissaient un peu étranges, alors je t'ai noté tout ça, mais comme c'est à répétition je me demande si c'était un effet stylistique souhaité (et dont, je l'avoue, je n'ai pas la moindre idée...) :
Elle parfaitement imparfaite. --> Elle est parfaitement imparfaite, plutôt, non ? Mis à part ça, j'adore cette phrase, qui résume... tellement tout !
ce ni la plus belle ni la plus voluptueuse --> ce n'est ni la plus belle...
Tout ce que je sais, c'est que lorsqu'elle dans la même pièce que moi, --> ... lorsqu'elle est dans la même pièce que moi.
Et des remarques en vrac. Ce sont de petites choses, ne te décourage surtout pas ! C'est pour rendre ton texte encore plus parfait ;-) :
- les portes de son cœur me sont fermés. --> les portes de son coeur me sont ferméEs (verbe être donc accord avec sujet, donc les portes, donc féminin pluriel ;-)
- La vérité, c'est que quand je l'ai vu je ne savais pas qu'elle deviendrait --> La vérité, c'est que quand je l'ai vuE, [virgule] je ne savais pas qu'elle deviendrait
- La première fois, je l'ai vu pleurer, --> je l'ai vuE pleurer
- qu'elle n'était plus assez réel --> réelle
- Je l'ai découvert ce jour là. --> ce jour-là (avec un tiret)
- à écrire tellement de lettres qu'elle n'a jamais lu --> qu'elle n'a jamais lues (car CVD avant, donc accord, et lettres = féminin pluriel)
- Mais si un jour, elle avait besoin de moi, je serai là pour elle. --> le conditionnel : soit avait (imparfait) ... serais (conditionnel présent), ou a (présent)... serai (futur), mais pas les deux !
- J'ai même cru que j'aimais une autre à part elle. --> pléonasme : une autre, c'est déjà à part elle... j'enlèverais juste les trois derniers mots ;-)
- un défaut éliminatoires. --> éliminatoire
- Est ce que je l'aime encore --> Est-ce que...
- bulletproof --> rah... J'ai hésité à le mentionner, celui-là. Je suis mitigée... En même temps, c'est un bon mot, mais... ANGLAIS. C'est vraiment un choix de l'auteur d'en utiliser ou pas, et il y en a qui ne peuvent être évités, mais celui-là, je pense qu'on peut facilement le changer. En blindé, cuirassé, de marbre/glace etc... À toi de voir, honnêtement, ce que tu préfères !
Voilà voilà, j'espère que je ne t'ai pas perdu avec mon commentaire à rallonge... ':D J'espère de tout coeur avoir pu t'aider, mais vraiment, le message que tu transmets est merveilleux <3
À la prochaine !