Paradoxe Parisien (one shot)

L’air était lourd en cette fin d’été. L’allée principale du lycée Sainte Marie, bordée de grands platanes, semblait presque trop solennelle pour une simple rentrée scolaire. Éric Zemmour, dix-sept ans, ajusta la sangle de son sac en cuir et avança d’un pas décidé. Il n’aimait pas vraiment les nouveautés. Pourtant, ce lycée, un établissement privé prestigieux où l’élite politique de demain se forgeait, était une opportunité qu’il ne pouvait pas refuser.

 

Dès qu’il franchit le grand portail en fer forgé, il scruta l’endroit d’un œil critique. Tout respirait la rigueur : les bâtiments en pierre blanche, les uniformes impeccables des élèves qui échangeaient des discussions animées sur la dernière réforme économique ou le discours du ministre en poste. Zemmour se demanda un instant s’il réussirait à trouver sa place ici.

 

Il n’eut pas le temps d’y réfléchir plus longtemps. Un élève, grand, svelte, aux cheveux châtains soigneusement coiffés, se tenait au centre de la cour, entouré d’un petit groupe d’admirateurs. Sa gestuelle était fluide, ses yeux pétillants d’intelligence, et surtout, il semblait parler avec une assurance déconcertante.

 

— « Non, je pense sincèrement que la politique doit être un équilibre entre la modernité et la tradition. Il ne faut pas tout chambouler au nom du progrès, mais refuser l’évolution serait une erreur fondamentale. »

 

Zemmour s’arrêta. Il connaissait ce type d’élèves, ceux qui séduisaient par leur aisance naturelle, par leur sourire charmant. Il avait toujours méprisé cette facilité qu’il jugeait superficielle. Pourtant, quelque chose dans la voix de ce garçon le captiva malgré lui.

 

Comme s’il avait senti son regard, l’inconnu se tourna vers lui et lui adressa un sourire poli.

 

— « Nouveau ? »

 

Zemmour haussa légèrement le menton, ne voulant pas paraître impressionné.

 

— « Oui. Éric Zemmour. »

 

— « Emmanuel Macron. Enchanté. »

 

Ils se serrèrent la main. Une poignée de main ferme, assurée, où chacun tentait d’imposer sa présence à l’autre.

 

— « J’espère que tu t’intégreras vite ici. Il faut avoir du répondant, on ne te fera pas de cadeau. » ajouta Macron avec un sourire énigmatique.

 

Zemmour sentit une pointe d’agacement monter en lui. Il n’aimait pas ce ton condescendant, cette manière de sous-entendre qu’il aurait du mal à s’imposer.

 

— « Je crois que je saurais me débrouiller. »

 

Macron inclina légèrement la tête, amusé.

 

— « Tant mieux. On aura sûrement l’occasion d’échanger sur quelques idées. »

 

Et sans attendre de réponse, il se retourna pour poursuivre sa discussion avec son groupe. Zemmour resta planté là quelques secondes. Quelque chose chez ce garçon l’irritait profondément. Son aisance ? Son intelligence ? Son charisme ?

 

Il secoua la tête et se dirigea vers le tableau des classes.

 

Premières tensions

 

Les cours commencèrent rapidement, et Zemmour comprit vite que le niveau du lycée était à la hauteur de sa réputation. Les débats en classe étaient passionnés, chaque élève cherchant à prouver sa supériorité intellectuelle.

 

Mais une chose l’agaçait plus que tout : Macron semblait toujours avoir un coup d’avance. Il ne cherchait pas seulement à argumenter, il savait séduire son auditoire, jongler entre raison et émotion avec une facilité déconcertante.

 

Un jour, en cours de philosophie politique, le professeur lança un débat sur l’identité nationale. Zemmour sentit immédiatement son sang bouillir.

 

— « La nation est une entité culturelle avant tout. On ne peut pas la réduire à un simple contrat social. Sans une histoire et des traditions communes, une société devient un simple amas d’individus sans liens profonds. »

 

Macron, assis juste en face de lui, croisa les bras et répondit sans attendre :

 

— « C’est une vision trop figée des choses. L’identité nationale évolue, elle s’enrichit. Vouloir la figer dans le passé, c’est refuser de voir qu’elle a toujours été le produit d’échanges et de transformations. »

 

Le professeur intervint, mais Zemmour ne lâcha pas le regard de Macron. Ce type ne manquait pas de répondant.

 

Quand la cloche sonna, Macron rangea ses affaires avec un sourire en coin.

 

— « Tu es passionné, c’est bien. Mais fais attention à ne pas te laisser enfermer dans des idées trop rigides. »

 

Zemmour serra les dents.

 

— « Et toi, fais attention à ne pas te perdre dans un progressisme naïf. »

 

Macron éclata de rire.

 

— « On verra bien qui aura raison. »

 

Zemmour tourna les talons, mais son cœur battait plus vite qu’il ne l’aurait voulu. Pourquoi diable ce garçon lui faisait-il autant d’effet ?

 

Un trouble grandissant

 

Les semaines passèrent, et les confrontations entre Zemmour et Macron devinrent presque rituelles. À chaque débat en classe, ils se cherchaient, se provoquaient, cherchant à tester les limites de l’autre.

 

Mais un soir, alors qu’il était dans la bibliothèque, plongé dans un livre sur la géopolitique, il entendit une voix derrière lui.

 

— « Tu travailles toujours aussi tard ? »

 

Il se retourna. Macron se tenait là, un sourire en coin, un livre de philosophie politique sous le bras.

 

— « Et toi, tu es là pour espionner tes adversaires ? » répliqua Zemmour.

 

Macron rit doucement et s’assit en face de lui.

 

— « Non. Je voulais juste voir si tu étais capable de te détendre un peu. »

 

— « Je ne suis pas là pour me détendre. »

 

— « C’est bien ce que je pensais. »

 

Le silence s’installa. Les bruits feutrés des pages tournées résonnaient doucement dans la pièce. Mais Zemmour se sentit étrangement mal à l’aise. Il n’aimait pas être seul avec Macron. Il n’aimait pas la manière dont son regard semblait sonder ses pensées, comme s’il devinait quelque chose qu’il refusait d’admettre.

 

— « Tu me détestes tant que ça ? » demanda soudainement Macron, le regard curieux.

 

Zemmour sursauta légèrement.

 

— « Je ne te déteste pas. Je… » Il s’arrêta. Pourquoi était-ce si difficile à formuler ?

 

Macron le fixa un instant avant de sourire.

 

— « Alors pourquoi cette tension entre nous ? »

 

Zemmour sentit son cœur rater un battement. Il détourna les yeux et referma brusquement son livre.

 

— « Bonne nuit, Macron. »

 

Il se leva et quitta la bibliothèque, laissant derrière lui une sensation étrange, un frisson d’adrénaline qu’il ne parvenait pas à comprendre.

 

Mais il savait une chose : ce garçon allait lui poser bien plus de problèmes qu’il ne l’aurait cru.

 

Chapitre 2 : Jeux de Pouvoir

 

L’automne s’installait sur le lycée Sainte Marie, et avec lui, une atmosphère plus électrique encore que celle de la rentrée. Les débats en classe étaient devenus de véritables champs de bataille intellectuels, et au centre de ces joutes, deux figures se détachaient inévitablement : Zemmour et Macron.

 

Chaque jour, c’était la même chose. Un sujet lancé par un professeur, une prise de parole presque simultanée, des arguments affûtés comme des lames. L’un défendait la tradition et l’identité, l’autre prônait le progrès et l’adaptation. Mais ce que personne ne voyait, ce que même Zemmour lui-même refusait d’admettre, c’était que cette rivalité cachait autre chose. Quelque chose de plus trouble.

 

Ce matin-là, en cours d’histoire politique, le professeur lança une discussion sur la figure du chef charismatique.

 

— « Pensez-vous que le charisme d’un leader est plus important que ses idées ? »

 

Zemmour ne perdit pas une seconde avant de prendre la parole.

 

— « Un chef n’est rien sans une idéologie forte. Le charisme seul ne suffit pas. Regardez les grands hommes de l’Histoire : ce qui les a portés, c’est une vision claire, une doctrine structurée. »

 

Macron répliqua aussitôt, un sourire en coin.

 

— « C’est une vision trop simpliste. Un chef doit incarner quelque chose, séduire. On ne suit pas une idée abstraite, on suit un homme qui la porte avec conviction. Napoléon, De Gaulle… tous étaient d’abord des figures inspirantes avant d’être des idéologues. »

 

Zemmour sentit son agacement monter. Ce ton léger, cette façon de toujours ramener tout à une forme de communication, comme si la politique n’était qu’un jeu de séduction…

 

— « Ce genre de vision mène au populisme. Si le charisme prime sur les idées, alors n’importe quel beau parleur peut prendre le pouvoir. »

 

Macron haussa un sourcil.

 

— « Et si c’était justement ça, la politique ? Savoir parler, convaincre, rallier ? »

 

Le professeur interrompit leur duel d’un geste, mais l’échange n’en resta pas là.

 

Face-à-face sous la pluie

 

À la sortie des cours, alors que la pluie commençait à tomber sur la cour pavée du lycée, Zemmour marchait d’un pas rapide, encore crispé par la discussion du matin. Il n’entendit pas tout de suite les pas derrière lui.

 

— « Tu es toujours aussi tendu après nos débats ? »

 

Il se retourna brusquement. Macron était là, debout sous la pluie fine, les mains dans les poches, l’air amusé.

 

— « Pourquoi tu me cherches toujours ? » lâcha Zemmour, plus irrité qu’il ne l’aurait voulu.

 

— « Parce que c’est intéressant. Tu es l’un des rares ici à avoir des convictions réelles. »

 

Zemmour le fixa un instant, hésitant entre la colère et une autre émotion plus difficile à identifier.

 

— « Si c’est pour flatter mon ego, ce n’est pas la peine. »

 

Macron rit doucement.

 

— « Ce n’est pas de la flatterie, c’est un constat. Mais j’ai remarqué autre chose chez toi. »

 

— « Ah oui ? Et quoi donc ? »

 

Macron s’approcha légèrement. Trop légèrement. Assez pour que Zemmour sente son souffle à travers la pluie, assez pour que son regard bleu accroche le sien un peu trop intensément.

 

— « Tu passes ton temps à me contredire, à me combattre… Mais je me demande si ce n’est pas parce que je t’obsède un peu. »

 

Un silence s’installa. Zemmour sentit son cœur s’emballer, un frisson lui parcourir l’échine. Il ouvrit la bouche, prêt à répliquer, mais aucun mot ne vint.

 

Macron haussa un sourcil, un sourire en coin toujours accroché aux lèvres.

 

— « Pas de réponse ? C’est rare. »

 

Zemmour reprit ses esprits et recula d’un pas.

 

— « Ne dis pas n’importe quoi. »

 

Macron ne répondit rien. Il le fixa encore une seconde, puis haussa les épaules avant de s’éloigner sous la pluie.

 

Zemmour resta là, figé. Il serra les poings. Il aurait voulu que ce soit de la colère. Mais il savait que ce n’était pas si simple.

 

Et ça, ça l’effrayait plus que tout.

 

Chapitre 3 : Entre Attraction et Rivalité

 

Le lycée Sainte Marie baignait dans cette lumière froide de l’automne, où le vent soulevait les feuilles mortes et où l’atmosphère semblait chargée de tensions invisibles. Zemmour, assis à son bureau dans la salle de classe encore vide, repassait mentalement l’échange qu’il avait eu avec Macron sous la pluie.

 

“Tu passes ton temps à me contredire… Mais je me demande si ce n’est pas parce que je t’obsède un peu.”

 

Il secoua la tête, agacé. Ce garçon jouait avec lui. Il le provoquait exprès, le poussait à réagir. Mais pourquoi ? Était-ce juste pour le plaisir de le déstabiliser ? Ou y avait-il autre chose ?

 

Il n’eut pas le temps d’aller plus loin dans ses réflexions : la porte s’ouvrit et Macron entra, un livre de sciences politiques sous le bras, un sourire amusé accroché aux lèvres.

 

— « Déjà là ? Je pensais être le premier. »

 

— « Contrairement à toi, je préfère arriver en avance. »

 

Macron rit doucement et s’installa à son bureau, juste en face de lui.

 

— « Toujours aussi tranchant. J’aime bien. »

 

Zemmour ne répondit pas, se forçant à garder son regard rivé sur son cahier. Mais il sentait le regard de Macron peser sur lui.

 

— « Dis-moi, Zemmour… » commença Macron d’un ton faussement désinvolte. « Tu réfléchis souvent à nos conversations après coup ? »

 

Zemmour releva les yeux, méfiant.

 

— « Pourquoi cette question ? »

 

Macron haussa les épaules.

 

— « Je me demande simplement si je t’agace autant que tu veux le faire croire… ou si c’est autre chose. »

 

— « Ne commence pas avec tes sous-entendus. »

 

— « Ce ne sont pas des sous-entendus. C’est une observation. »

 

Zemmour inspira profondément, serrant son stylo entre ses doigts. Il ne pouvait pas lui donner raison. Il ne pouvait pas admettre qu’il passait ses soirées à ressasser leurs échanges, à revoir son sourire moqueur dans sa tête.

 

Avant qu’il ne puisse répondre, la salle commença à se remplir d’élèves, et Macron se détourna, comme si cette conversation n’avait jamais existé. Mais Zemmour, lui, savait que quelque chose s’était joué à cet instant.

 

Un duel qui vire au jeu dangereux

 

Les jours passèrent, et avec eux, une étrange dynamique s’installa entre les deux jeunes hommes. Leurs confrontations étaient toujours aussi intenses, mais quelque chose avait changé.

 

Macron cherchait de plus en plus à le provoquer en dehors des débats. Un regard appuyé en plein couloir. Un sourire en coin lorsque leurs épaules se frôlaient dans un passage étroit. Une phrase lancée à voix basse juste pour lui.

 

Zemmour, lui, ne savait plus comment réagir. Il aurait voulu ignorer ces gestes, les mettre sur le compte de la simple arrogance de Macron. Mais il savait que c’était plus que ça.

 

Et ce soir-là, tout bascula.

 

La bibliothèque, encore

 

Il était tard, et comme souvent, Zemmour s’était réfugié à la bibliothèque pour travailler en paix. Mais alors qu’il était plongé dans un essai sur la souveraineté nationale, il sentit une présence à ses côtés.

 

Macron. Encore lui.

 

— « Tu passes ta vie ici ? » demanda-t-il en s’asseyant en face de lui.

 

— « Au moins, je ne perds pas mon temps. »

 

Macron sourit et posa son livre sans même l’ouvrir.

 

— « Tu sais, c’est amusant. Avec toi, tout est toujours une question de confrontation. Comme si tout devait être un combat. »

 

Zemmour fronça les sourcils.

 

— « Et alors ? »

 

Macron se pencha légèrement en avant, son regard ancré dans le sien.

 

— « Et si, pour une fois, tu laissais tomber cette façade ? »

 

Un silence pesant s’installa. Zemmour sentait son cœur battre trop fort. Trop vite. Il voulait parler, mais aucun mot ne lui venait.

 

Macron, lui, attendait, son regard perçant comme s’il lisait en lui.

 

Et pour la première fois, Zemmour détourna les yeux.

 

Il se leva précipitamment, rassembla ses affaires et quitta la bibliothèque sans un mot.

 

Mais une chose était sûre : il ne pouvait plus fuir indéfiniment.

 

Chapitre 4 : Ligne de Front

 

Les jours suivants furent un véritable supplice. Depuis leur échange à la bibliothèque, Zemmour évitait soigneusement Macron. Il changeait de couloir quand il l’apercevait, s’installait à l’autre bout de la classe, et fuyait tout regard trop insistant.

 

Mais malgré tous ses efforts, il savait que Macron le remarquait. Et pire encore, il savait que Macron s’amusait de cette soudaine fuite.

 

Ce matin-là, en entrant en classe, Zemmour eut un bref espoir : peut-être que cette fois, Macron ne chercherait pas à le provoquer. Mais à peine s’était-il assis que la voix familière résonna à côté de lui.

 

— « Tu me fuis, Zemmour ? »

 

Il ne répondit pas, feignant l’indifférence.

 

— « C’est dommage, j’aimais bien nos débats. Mais j’imagine que tu n’as plus d’arguments ? »

 

Zemmour se tourna brusquement vers lui, les yeux brûlants de colère.

 

— « Je ne te fuis pas. »

 

Macron sourit, visiblement ravi de l’avoir fait réagir.

 

— « Ah. Donc c’est juste une coïncidence si tu disparais à chaque fois que j’arrive quelque part ? »

 

Zemmour sentit son sang bouillir. Il aurait voulu l’envoyer au diable, lui dire d’arrêter ses jeux. Mais ce sourire en coin, ce regard perçant… il y avait quelque chose d’irritant et de fascinant à la fois chez lui.

 

Avant qu’il ne puisse répondre, le professeur entra dans la salle, mettant fin à leur échange. Mais Zemmour savait que Macron n’en resterait pas là.

 

Les masques tombent

 

Ce soir-là, le lycée organisait un débat officiel entre élèves. Le sujet : “L’Europe doit-elle renforcer son unité politique ?”

 

Macron et Zemmour étaient évidemment en première ligne.

 

Dès les premières minutes, le ton monta.

 

— « L’Europe ne peut pas être une simple machine technocratique ! » lança Zemmour. « Les nations sont l’âme de la civilisation. Sans elles, nous ne sommes rien ! »

 

Macron sourit, visiblement prêt à contrer.

 

— « Et si on refusait d’avancer au nom de cette nostalgie ? L’Europe, c’est l’avenir. Vouloir s’accrocher au passé, c’est s’empêcher d’évoluer. »

 

Les arguments fusaient, la salle était suspendue à leur duel. Mais ce n’était plus seulement une question d’idées. Zemmour le sentait.

 

Chaque phrase était un défi. Chaque regard, une provocation.

 

Quand le débat prit fin sous les applaudissements du public, Zemmour sortit rapidement, le cœur battant trop fort. Il avait besoin d’air.

 

Il ne s’attendait pas à ce que Macron le suive.

 

— « Tu étais bon, ce soir. »

 

Zemmour se retourna, encore essoufflé par l’intensité de l’échange.

 

— « Épargne-moi tes compliments. »

 

Macron s’approcha, un sourire indéchiffrable sur les lèvres.

 

— « Pourquoi tu es toujours sur la défensive avec moi ? »

 

— « Parce que tu cherches toujours à avoir le dessus. »

 

Macron rit doucement.

 

— « Peut-être que je veux juste voir jusqu’où tu peux aller. »

 

Zemmour le fixa. Il aurait dû être furieux. Mais il y avait autre chose. Un frisson, une tension étrange.

 

Et pour la première fois, il comprit qu’il n’y avait plus seulement de la rivalité entre eux.

 

Il y avait quelque chose d’autre.

 

Quelque chose qu’il refusait encore de nommer.

 

Chapitre 5 : Le Point de Rupture

 

Les jours passèrent, mais rien ne s’apaisait. Au contraire, l’atmosphère entre Zemmour et Macron devenait de plus en plus électrique. Chaque débat, chaque échange était une bataille où aucun des deux ne voulait céder. Mais sous la tension des mots, il y avait autre chose. Quelque chose de plus dangereux.

 

Zemmour le savait. Et c’est précisément pour ça qu’il devait garder ses distances.

 

Ce soir-là, pourtant, il commit une erreur.

 

L’invitation inattendue

 

Il était tard quand il reçut le message.

 

Macron : « Rejoins-moi derrière le bâtiment des sciences. Il faut qu’on parle. »

 

Zemmour hésita. Tout en lui lui criait de ne pas y aller. Mais quelque chose le poussa à sortir de sa chambre, à traverser la cour silencieuse du lycée plongé dans l’obscurité.

 

Macron l’attendait, adossé au mur, les bras croisés, un sourire en coin.

 

— « Je commençais à croire que tu allais m’ignorer encore une fois. »

 

— « Qu’est-ce que tu veux ? » demanda Zemmour d’un ton sec.

 

Macron le fixa un instant, puis soupira.

 

— « Pourquoi tu fais semblant ? »

 

— « Semblant de quoi ? »

 

Macron s’approcha d’un pas.

 

— « De ne pas comprendre. »

 

Zemmour sentit son cœur accélérer. L’air était devenu trop lourd, trop chargé.

 

— « Tu cherches toujours la confrontation. Pourquoi ? »

 

— « Parce que j’aime voir tes réactions. Parce que ça t’énerve. Et parce que… »

 

Macron laissa sa phrase en suspens. Il était si proche maintenant que Zemmour pouvait sentir son souffle.

 

— « Arrête ça. » murmura Zemmour, mais sa voix manquait d’assurance.

 

— « Arrêter quoi ? »

 

Macron souriait toujours, mais son regard était devenu plus sérieux. Plus intense.

 

Zemmour aurait pu partir. Il aurait dû partir.

 

Mais il ne bougea pas.

 

Et à cet instant précis, il sut qu’il avait déjà perdu.

 

Chapitre 6 : Le Jeu du Feu

 

L’air était lourd, chargé d’une tension presque insoutenable. Derrière le bâtiment des sciences, à l’abri des regards indiscrets, Zemmour et Macron se faisaient face dans une proximité troublante.

 

Macron souriait toujours, mais son regard ne trahissait plus la simple moquerie habituelle. Il y avait autre chose. Une intensité qui rendait la situation dangereuse.

 

— « Pourquoi tu ne pars pas, Zemmour ? » demanda-t-il, la voix plus basse.

 

Zemmour serra les poings. Il aurait dû partir. Il aurait dû claquer une phrase cinglante et tourner les talons. Mais il restait là, figé.

 

— « Tu me fatigues avec tes jeux. »

 

Macron haussa un sourcil.

 

— « Ce sont vraiment des jeux ? »

 

Le silence s’épaissit. Le vent d’automne souleva les feuilles mortes autour d’eux, mais ni l’un ni l’autre ne bougea.

 

Zemmour savait qu’il était en train de perdre le contrôle. Son esprit criait de s’éloigner, de ne pas tomber dans ce piège, mais son corps refusait d’obéir.

 

— « Tu veux quoi, au juste ? » lâcha-t-il finalement.

 

Macron s’approcha encore, réduisant l’espace entre eux à presque rien.

 

— « Une réponse. »

 

Zemmour sentit son cœur battre plus fort. Trop fort. Ce regard, cette voix… Tout en Macron le mettait au défi. Comme toujours. Sauf que cette fois, ce n’était pas un duel d’idées. C’était autre chose.

 

Il ouvrit la bouche pour répondre, mais aucun mot ne vint.

 

Macron le fixa encore un instant, puis esquissa un sourire avant de reculer légèrement.

 

— « Dommage. » souffla-t-il avant de tourner les talons et de disparaître dans la nuit.

 

Zemmour resta là, immobile, la respiration saccadée.

 

Ce n’était plus seulement une provocation.

 

C’était une guerre qu’il n’était pas certain de pouvoir gagner.

 

Un Mur qui se Fissure

 

Le lendemain, Zemmour tenta de se convaincre que rien n’avait changé. Que ce qui s’était passé n’était qu’un autre de ces jeux ridicules que Macron aimait jouer.

 

Mais il n’y croyait pas.

 

En classe, chaque regard échangé était plus pesant qu’avant. Chaque parole, chaque débat prenait une autre dimension.

 

Et le pire, c’est qu’il sentait le regard des autres élèves. Comme s’ils percevaient cette tension invisible entre eux.

 

Il devait reprendre le contrôle.

 

Alors ce soir-là, il fit ce qu’il savait faire de mieux : il se plongea dans ses livres. Il s’enferma dans la bibliothèque, cherchant à noyer son esprit dans la lecture, à oublier cet affrontement qui lui échappait.

 

Mais évidemment, Macron ne comptait pas le laisser tranquille.

 

La Confrontation Inévitable

 

Il était près de minuit quand la bibliothèque se vida enfin. Zemmour, absorbé par ses lectures, n’avait pas vu le temps passer. Il ramassa ses affaires et se dirigea vers la sortie.

 

Il ne s’attendait pas à le voir là.

 

Macron l’attendait, adossé à l’étagère près de la porte, les bras croisés.

 

— « Tu travailles trop. »

 

Zemmour s’arrêta net.

 

— « Qu’est-ce que tu fais encore là ? »

 

Macron haussa les épaules.

 

— « J’attendais que tu sortes. »

 

— « Pourquoi ? »

 

Un silence s’installa.

 

Puis, d’un pas lent, Macron s’approcha.

 

— « Parce que je veux savoir jusqu’où tu vas tenir. »

 

Zemmour sentit son souffle se bloquer un instant.

 

— « Tenir quoi ? »

 

Macron ne répondit pas immédiatement. Il le fixa, comme s’il cherchait une faille.

 

Puis, sans prévenir, il réduisit l’espace entre eux jusqu’à ce qu’il ne reste plus qu’un souffle.

 

— « Ça. » murmura-t-il.

 

Zemmour aurait dû reculer. Il aurait dû rire, repousser cette absurdité.

 

Mais il ne bougea pas.

 

Et dans ce silence, il comprit que tout venait de basculer.

 

Chapitre 7 : Le Jeu Dangereux

 

La bibliothèque était déserte, plongée dans un silence presque sacré. Seules les lampes tamisées diffusaient une lumière dorée sur les tables et les étagères, créant une atmosphère feutrée. Mais Zemmour ne voyait plus rien de tout ça.

 

Il ne voyait que Macron, beaucoup trop proche, son souffle effleurant sa peau, son regard planté dans le sien avec une intensité troublante.

 

— « Tu ne dis rien. »

 

La voix de Macron était basse, presque un murmure.

 

Zemmour voulait parler. Il voulait dire quelque chose, n’importe quoi, pour briser cette tension suffocante. Mais son esprit était vide.

 

Macron, lui, ne semblait pas pressé. Il le scrutait, cherchant peut-être une réaction, une faille. Puis, lentement, il leva la main.

 

Zemmour sentit ses doigts frôler son poignet. Un contact léger, presque imperceptible, mais qui suffit à lui envoyer une décharge électrique dans tout le corps.

 

— « Tu peux toujours me repousser. » souffla Macron.

 

C’était un défi. Encore un.

 

Mais cette fois, ce n’était pas un duel d’idées ou une joute verbale.

 

C’était autre chose.

 

Zemmour aurait dû s’écarter. Il aurait dû lui rappeler que tout ça était absurde, qu’ils n’étaient que des rivaux destinés à se combattre.

 

Mais il resta là, figé, son poignet toujours sous l’emprise légère mais insistante de Macron.

 

— « T’as toujours besoin d’avoir le dessus, hein ? » murmura-t-il enfin, sa voix plus rauque qu’il ne l’aurait voulu.

 

Un sourire fugace passa sur les lèvres de Macron.

 

— « Peut-être. »

 

Son pouce effleura la peau de Zemmour dans un mouvement à peine perceptible.

 

Zemmour sentit son cœur cogner contre sa poitrine. Il n’avait jamais ressenti ça auparavant. Ce mélange de colère, de confusion… et d’autre chose. Quelque chose qu’il refusait encore de nommer.

 

— « Tu joues avec le feu. »

 

— « Et si c’était toi, le feu ? »

 

Leurs regards s’accrochèrent encore un instant. Puis, dans un geste aussi naturel qu’inattendu, Macron réduisit les derniers centimètres qui les séparaient.

 

Son front effleura celui de Zemmour.

 

Un contact infime, presque innocent.

 

Mais suffisant pour faire exploser le monde autour d’eux.

 

Une Barrière qui Cède

 

Zemmour sentit son souffle se bloquer. Chaque fibre de son être lui criait de mettre un terme à cette absurdité.

 

Mais il n’y arrivait pas.

 

Parce que Macron était toujours là, son visage trop proche, son regard planté dans le sien avec cette foutue intensité.

 

Et puis, il y eut ce moment. Une hésitation.

 

Un battement de cœur suspendu.

 

Et Macron, avec cette foutue assurance qui lui collait à la peau, qui franchit la dernière limite.

 

Ses lèvres effleurèrent celles de Zemmour.

 

Ce n’était pas un baiser. Juste un contact, un frôlement presque expérimental. Comme pour tester une réaction.

 

Zemmour sentit tout son corps se raidir. Son cerveau hurlait à l’alarme, lui ordonnant de reculer. Mais il était paralysé, figé dans cette bulle hors du temps où plus rien n’existait à part cette sensation brûlante contre sa bouche.

 

Et alors que Macron allait s’éloigner, peut-être pour mesurer l’impact de son geste, Zemmour bougea enfin.

 

Il n’aurait pas su dire si c’était une impulsion, une révolte ou une réponse.

 

Mais il ne recula pas.

 

Au contraire, sa main attrapa instinctivement la chemise de Macron, ses doigts se crispant légèrement sur le tissu.

 

Macron eut un bref sourire, surpris, avant que leurs lèvres ne se rencontrent à nouveau, cette fois avec plus de certitude.

 

C’était un baiser. Un vrai.

 

Pas un défi. Pas une provocation.

 

Quelque chose de plus brut, de plus instinctif.

 

Zemmour sentit un frisson parcourir son échine alors que le contact s’approfondissait. C’était insensé. Complètement fou.

 

Mais il n’arrivait pas à s’arrêter.

 

Macron non plus.

 

Leur échange était maladroit, précipité, empreint de cette tension qu’ils accumulaient depuis des semaines.

 

Puis, comme s’ils prenaient enfin conscience de ce qu’ils faisaient, ils se séparèrent brusquement.

 

Le souffle court.

 

Les cœurs battants.

 

Le silence retomba autour d’eux, plus pesant que jamais.

 

Zemmour fixa Macron, encore sonné par ce qui venait de se passer.

 

Macron, lui, avait cet air satisfait, mais aussi un éclat plus incertain dans les yeux.

 

— « Je crois que ça répond à ma question. » murmura-t-il enfin.

 

Zemmour ne répondit rien. Il n’avait pas de réponse à donner. Pas encore.

 

Parce que tout venait de changer.

 

Et il n’avait pas la moindre idée de ce qu’il était censé faire maintenant.

 

Chapitre 8 : Entre Choc et Fracas

 

Zemmour n’avait pas fermé l’œil de la nuit.

 

Allongé dans son lit, les yeux rivés au plafond, il sentait encore la chaleur du contact, le goût de l’interdit sur ses lèvres. Ce n’était pas censé arriver. Ce n’était même pas censé être une possibilité.

 

Et pourtant, c’était arrivé.

 

Son cerveau tournait en boucle. Il revoyait la scène encore et encore. La proximité, le frisson, l’adrénaline. Mais surtout, l’expression de Macron juste après. Ce mélange de triomphe et de trouble.

 

Zemmour n’était pas le seul à avoir été pris de court.

 

Il devait mettre les choses au clair.

 

Mais encore fallait-il savoir ce qu’il voulait vraiment dire.

 

L’affrontement

 

La matinée passa dans un brouillard confus. Il évita Macron du mieux qu’il put, fuyant les regards appuyés et les sous-entendus silencieux.

 

Mais il savait que ça ne durerait pas.

 

Et il avait raison.

 

À peine avait-il quitté la salle de classe après le dernier cours que Macron apparut à ses côtés, marchant avec cette assurance agaçante.

 

— « Tu comptes m’éviter encore longtemps ? »

 

Zemmour serra les dents.

 

— « Je ne t’évite pas. »

 

Macron rit doucement.

 

— « Ah, donc c’est juste une coïncidence si tu as changé trois fois de place en classe aujourd’hui et que tu as fui la cafétéria ? »

 

Zemmour s’arrêta net et se tourna vers lui.

 

— « Écoute, je sais pas quel jeu tu joues, mais— »

 

Macron ne le laissa pas finir.

 

— « Ah non. Pas cette excuse-là. Pas un jeu. »

 

Il s’approcha d’un pas, et Zemmour sentit immédiatement cette tension électrique revenir.

 

— « Avoue-le. »

 

— « Avouer quoi ? »

 

— « Que t’y as pensé toute la nuit. Que ça t’a retourné l’esprit autant qu’à moi. »

 

Zemmour sentit une bouffée de colère monter.

 

— « Tu penses toujours que tout tourne autour de toi, hein ? »

 

Macron sourit.

 

— « Non. Mais nous deux, oui. »

 

C’était trop. Beaucoup trop.

 

Alors, sans réfléchir, Zemmour le poussa violemment contre le mur du couloir désert.

 

Macron ne broncha pas. Au contraire, son sourire s’agrandit légèrement.

 

— « Ah, enfin une vraie réaction. »

 

Zemmour le fusilla du regard.

 

— « Tu veux une réaction ? Très bien. Oublie ce qui s’est passé. Ça ne voulait rien dire. »

 

Macron haussa un sourcil.

 

— « T’en es sûr ? »

 

Zemmour ouvrit la bouche pour répliquer, mais Macron fut plus rapide.

 

Il inversa la situation en un éclair, repoussant Zemmour contre le mur à son tour.

 

Le souffle de Zemmour se bloqua.

 

Macron était beaucoup trop près. Beaucoup trop sûr de lui.

 

— « Tu peux me dire ce que tu veux, Zemmour. Mais tes réactions parlent pour toi. »

 

Son regard s’accrocha au sien, et soudain, ce n’était plus un duel verbal.

 

C’était un affrontement physique.

 

Une lutte silencieuse où aucun des deux ne voulait céder.

 

Et cette fois, ce fut Macron qui déclencha l’action.

 

Quand le corps parle avant les mots

 

D’un geste précis, il attrapa la cravate de Zemmour et tira légèrement dessus. Juste assez pour réduire encore l’espace entre eux.

 

Zemmour sentit son cœur cogner plus fort.

 

— « Toujours rien à dire ? » murmura Macron, sa voix plus grave.

 

Le souffle court, Zemmour aurait pu riposter.

 

Il aurait pu repousser Macron, lui rappeler que tout ça était absurde.

 

Mais il n’en fit rien.

 

Parce qu’au fond, il savait que tout son corps criait l’inverse.

 

Alors il fit la seule chose qui lui semblait logique à cet instant.

 

Il attrapa Macron par le col et l’embrassa durement.

 

Pas de douceur. Pas d’hésitation.

 

C’était une bataille.

 

Macron ne recula pas. Au contraire, il répondit avec la même intensité, agrippant la chemise de Zemmour comme s’il refusait de lâcher prise.

 

Le mur contre son dos, la pression de leurs corps, la chaleur qui montait… Tout était incontrôlable.

 

Et pour la première fois depuis qu’ils se connaissaient, Zemmour accepta de perdre le contrôle.

 

Le Retour à la Réalité

 

Le baiser se prolongea, sauvage et brûlant, jusqu’à ce que la nécessité de reprendre leur souffle les force à se séparer.

 

Zemmour posa son front contre celui de Macron, les yeux encore embués de fièvre et de rage mêlées.

 

Macron souriait. Un sourire satisfait, mais aussi… quelque chose de plus sincère.

 

— « Alors, toujours convaincu que ça ne veut rien dire ? »

 

Zemmour ne répondit pas. Il n’en avait pas besoin.

 

Parce que cette fois, les mots étaient inutiles.

 

Chapitre 9 : L’Inévitable Fracture

 

Le souffle encore saccadé, Zemmour resta immobile, le front contre celui de Macron. Tout brûlait encore en lui, comme si son corps refusait d’accepter ce qu’il venait de se passer.

 

Mais son esprit, lui, hurlait.

 

Il venait de franchir une ligne qu’il s’était juré de ne jamais approcher. Une ligne qui changeait tout.

 

Macron le savait.

 

Et c’était ça, le plus insupportable.

 

Alors, brutalement, Zemmour le repoussa.

 

— « C’est fini. »

 

Macron haussa un sourcil, encore essoufflé, mais amusé.

 

— « Vraiment ? Parce que t’avais pas l’air de vouloir que ça s’arrête il y a trente secondes. »

 

Zemmour recula, comme si chaque centimètre gagné pouvait l’éloigner de cette folie.

 

— « C’était une erreur. Une putain d’erreur. »

 

Macron croisa les bras, son sourire s’effaçant légèrement.

 

— « Tu peux mentir aux autres, Zemmour. Pas à moi. »

 

— « Tu crois que tu sais tout, hein ? »

 

— « Non. Mais je sais ça. »

 

Zemmour serra les poings.

 

— « T’es ridicule. On est ridicules. »

 

— « On ? » Macron pencha légèrement la tête. « C’est intéressant que tu le mettes au pluriel. »

 

— « Va te faire foutre. »

 

Et cette fois, il tourna les talons pour de bon.

 

Macron ne le retint pas.

 

Mais Zemmour sentait son regard sur lui. Un regard qui lui brûlait encore la peau.

 

La Descente aux Enfers

 

Il passa le reste de la soirée enfermé dans sa chambre, à faire les cent pas.

 

Chaque cellule de son corps lui criait qu’il devait fuir. Mettre le plus de distance possible entre lui et Macron avant que ça ne dégénère encore plus.

 

Mais l’idée même de le voir le lendemain le rendait fou.

 

Comment pourrait-il l’affronter après ça ?

 

Surtout que Macron ne lâchait jamais prise.

 

Il trouverait un moyen de lui faire payer cette fuite.

 

Zemmour devait être plus fort.

 

Alors il fit ce qu’il savait faire de mieux.

 

Il mit ses murs encore plus hauts.

 

L’Affrontement Public

 

Les jours suivants furent une torture.

 

Macron ne fit aucun effort pour être discret.

 

Il continuait à l’observer en classe, à lui adresser ces petits sourires entendus qui le rendaient fou.

 

Pire, il le testait.

 

Il laissait traîner des allusions dans leurs débats, des regards appuyés dans les couloirs. Il voulait le faire craquer.

 

Mais Zemmour tint bon.

 

Jusqu’à ce que Macron aille trop loin.

 

C’était pendant un débat en amphithéâtre, devant toute la classe.

 

Un échange sur la notion de pouvoir et de contrôle.

 

— « Certains veulent toujours imposer leur vision du monde. » lança Macron d’un ton léger. « Parce qu’ils ont peur d’admettre qu’ils pourraient être tentés par autre chose. »

 

Son regard se posa directement sur Zemmour.

 

L’attaque était claire.

 

Et cette fois, Zemmour ne put pas l’ignorer.

 

— « Ou peut-être que certains aiment juste manipuler les autres. » répondit-il froidement. « Tester leurs limites pour le plaisir, juste pour voir s’ils vont craquer. »

 

Macron sourit.

 

— « Et s’ils craquent ? »

 

Un silence tomba sur l’amphi.

 

Tout le monde sentait que quelque chose se jouait.

 

Mais personne ne comprenait réellement quoi.

 

Zemmour, lui, sentait le piège se refermer sur lui.

 

Et il refusa d’être le premier à tomber.

 

Alors il frappa là où ça faisait mal.

 

— « C’est bien ça, ton problème. T’aimes jouer. Mais au fond, tu ne ressens rien. »

 

Macron perdit son sourire.

 

Et là, Zemmour sut qu’il avait touché juste.

 

Mais au lieu de savourer sa victoire, il ressentit un vide inexplicable.

 

L’Explosion

 

Après le débat, Zemmour quitta immédiatement l’amphi. Il savait que Macron ne le laisserait pas filer cette fois.

 

Et il avait raison.

 

À peine avait-il tourné dans le couloir qu’une main l’attrapa par le bras et le plaqua contre un mur.

 

— « Tu crois que je ressens rien ? » Macron le fixait, les yeux brûlants. « Tu crois vraiment que je fais tout ça juste pour le plaisir ? »

 

— « Si c’est pas un jeu, alors c’est quoi ? » cracha Zemmour.

 

Macron le relâcha brutalement.

 

Il passa une main dans ses cheveux, visiblement agité.

 

— « Tu veux vraiment savoir ? »

 

— « Oui. »

 

Macron le regarda longuement.

 

Puis, d’une voix plus basse, plus rauque, il murmura :

 

— « Alors arrête de fuir et regarde-moi en face. »

 

Zemmour ouvrit la bouche…

 

Mais aucun mot ne vint.

 

Parce que pour la première fois, il comprit que Macron était aussi perdu que lui.

 

Et que ça changeait tout.

 

Chapitre 10 : La Résolution dans la Nuit

 

Le vent soufflait fort cette nuit-là, emportant avec lui les derniers échos des mots échangés plus tôt.

 

Zemmour était dehors, errant dans les rues sombres qui entouraient le lycée. Il avait besoin de temps. De distance. L’atmosphère dans le couloir du lycée, la tension palpable, l’étreignait encore.

 

Les mots de Macron résonnaient dans sa tête, un poison silencieux qui s’infiltrait partout.

 

— « Regarde-moi en face. »

 

Zemmour n’avait pas su quoi répondre. Tout était devenu flou, indéchiffrable.

 

Il avait voulu fuir. Tout plaquer. Mais au fond, il savait que c’était impossible.

 

Il n’y avait pas de fuite possible. Pas cette fois.

 

Alors qu’il s’engouffrait dans une ruelle déserte, un bruit de pas le fit se retourner brusquement.

 

C’était lui.

 

Macron, comme une ombre qui surgit sans prévenir. Il s’arrêta à quelques mètres de Zemmour, sans le quitter du regard. Les deux hommes se dévisageaient dans ce silence lourd, où tout semblait suspendu.

 

— « Alors, tu penses que c’est facile de fuir comme ça ? » lança Macron, son ton plus calme mais toujours aussi perçant.

 

Zemmour ne répondit pas immédiatement. Il avait la bouche sèche, son cœur battait fort.

 

— « Ce n’est pas une fuite. » répondit-il enfin, plus bas que prévu.

 

Macron haussait les sourcils.

 

— « Ah bon ? »

 

Un sourire cynique s’étira sur les lèvres de Zemmour.

 

— « C’est une stratégie. Pour voir jusqu’où tu es prêt à aller. »

 

Macron ne bougea pas, mais ses yeux brillaient d’une lueur difficile à décrypter. Il avança d’un pas.

 

— « Si tu veux jouer à ce jeu, Zemmour… sache que je joue à ça mieux que toi. »

 

Le ton de Macron était devenu plus grave, et Zemmour sentit une légère pression monter en lui.

 

Il se força à garder son calme, à ne pas céder à la tentation de répondre sur un ton trop acerbe. Parce que s’il répondait ainsi, s’il se laissait emporter… il savait que ce serait la fin de tout.

 

— « Et si j’arrêtais de jouer, toi et moi ? » murmura Zemmour, ses yeux plongés dans ceux de Macron.

 

Le silence se fit plus lourd encore.

 

Puis, dans un éclair de compréhension, Macron fit un pas en avant, sa main effleurant le bras de Zemmour.

 

— « Tu sais, parfois, la seule manière de ne pas perdre, c’est d’accepter de tout risquer. »

 

Le contact, aussi subtil fût-il, envoya une onde de choc à travers tout le corps de Zemmour. Il sentit la chaleur de la peau de Macron, le parfum qui flottait autour de lui. C’était comme un électrochoc.

 

— « Et tu crois que tu vas m’entraîner là-dedans ? » Zemmour souffla, se détournant pour éviter de trop se laisser envahir par ce sentiment qu’il ne comprenait pas.

 

Macron se rapprocha, cette fois sans hésitation. Il attrapa son poignet avec une fermeté qu’il n’avait pas montrée jusque-là.

 

— « Non. Mais je pense que tu y es déjà. »

 

Zemmour écarquilla les yeux, son esprit pris dans un tourbillon de confusion et d’incompréhension.

 

— « T’as pas honte ? »

 

Macron laissa échapper un léger rire, puis ses doigts effleurèrent lentement les siens. C’était un mouvement contrôlé, mesuré, comme s’il testait les limites de Zemmour.

 

— « La honte ? C’est toi qui m’as repoussé d’abord. C’est toi qui m’as dit que ça n’avait pas de sens. Mais regarde-nous maintenant. »

 

Zemmour ferma les yeux une fraction de seconde, comme pour se donner le temps de recouvrir ses esprits. Quand il les rouvrit, il aperçut la lueur de défi dans les yeux de Macron. Ce regard presque provocateur, mais aussi envoûtant. Une lueur qui éveillait quelque chose d’inattendu en lui.

 

— « Et maintenant, qu’est-ce que tu veux ? » demanda Zemmour, d’un ton presque las.

 

— « C’est simple. Je veux que tu arrêtes de mentir. Que tu arrêtes de nier ce qu’il y a entre nous. »

 

Les mots de Macron frappèrent Zemmour comme un coup de poing. Mais au lieu de le repousser, il se sentit presque… intrigué.

 

Il s’approcha de Macron sans trop y penser, ses yeux toujours rivés sur les siens.

 

Et dans un souffle à peine audible, il dit :

 

— « Je ne sais même plus ce que je ressens. »

 

Macron sourit, comme s’il venait de remporter une victoire qu’il attendait depuis longtemps.

 

— « Voilà. Ça c’est un bon début. »

 

La Vérité se Dévoile

 

Ils étaient désormais à quelques centimètres l’un de l’autre, leurs regards fusionnés dans un dernier échange silencieux. C’était à ce moment-là, dans cette étrange proximité, que Zemmour comprit que la situation échappait à tout contrôle. Il n’y avait plus de stratégie, plus de plan. Il y avait juste l’instant. Ce moment précis, suspendu dans l’air, où tout devenait possible.

 

Macron, sans un mot, rapprocha ses lèvres de celles de Zemmour. Mais cette fois, ce n’était pas un geste forcé, ni un acte impulsif. C’était une invitation. Une invitation à se retrouver dans l’authenticité.

 

Leurs lèvres se frôlèrent à nouveau. Un baiser cette fois, plus lent, plus profond, comme si tout ce qu’ils avaient vécu jusque-là se condensait en un seul instant.

 

Et dans ce baiser, Zemmour ressentit enfin ce qu’il avait tant cherché à ignorer. Il ne pouvait pas fuir indéfiniment. Parce que ce qui existait entre lui et Macron n’était pas un simple jeu.

 

C’était bien plus que ça.

 

Lorsqu’ils se séparèrent enfin, leurs regards se croisèrent, un mélange de satisfaction et d’incertitude dans leurs yeux.

 

— « On ne peut pas revenir en arrière, tu sais. » murmura Macron.

 

Zemmour le regarda intensément.

 

— « Non. Mais peut-être qu’on peut encore aller de l’avant. »

 

C’était un début. Pas une fin. Un début qu’ils allaient affronter ensemble.

 

Chapitre 11 : La Dernière Frontière

 

Il y avait une certaine magie dans l’air cette nuit-là, quelque chose d’indéfinissable qui flottait entre les deux hommes, comme un défi encore suspendu au-dessus de leurs têtes. La ville dormait, mais eux étaient éveillés, comme si tout ce qui les avait amenés jusque-là n’avait plus d’importance. Ils étaient au-delà des attentes, des préjugés, des jeux de pouvoir. Rien ne comptait, sauf ce moment, ce lien silencieux et indestructible qui s’était formé entre eux.

 

Zemmour et Macron se tenaient face à face dans le jardin du lycée de Sainte-Marie. Leurs silhouettes se dessinaient sous la lumière pâle de la lune, les ombres s’allongeant, effleurant le sol comme des spectres. C’était le silence avant la tempête, avant que tout ne se redéfinisse. Ils avaient franchi des lignes invisibles, mais le plus grand obstacle restait à surmonter : accepter ce qu’ils étaient en train de devenir l’un pour l’autre.

 

Zemmour se mordilla la lèvre, l’esprit agité. Il n’avait pas prévu d’en arriver là. Jamais il n’aurait imaginé que la tension, les provocations, les jeux de pouvoir se transformeraient en quelque chose de bien plus complexe. Le baiser qu’ils avaient partagé, la dernière confrontation, tout cela l’avait mis à nu d’une manière qu’il n’avait pas anticipée. C’était un poids sur ses épaules, un fardeau invisible qu’il n’arrivait pas à poser.

 

— « Tu te souviens de ce que tu m’as dit, cette première fois, dans le couloir ? » dit Macron, sa voix basse et chargée de sous-entendus.

 

Zemmour releva les yeux, croisant son regard. Il savait exactement de quoi il parlait, mais il n’était pas sûr de vouloir y répondre.

 

— « Que ça n’avait pas de sens. » Zemmour se força à sourire, mais il savait que ce sourire était forcé. « J’ai changé d’avis. »

 

Macron fit un pas vers lui, sa silhouette se découpant dans la lumière lunaire.

 

— « Alors, pourquoi avoir tout nié pendant si longtemps ? Pourquoi avoir joué à être celui qui contrôle tout, celui qui sait tout ? » Il s’arrêta juste en face de Zemmour, leurs corps presque collés.

 

Zemmour resta silencieux un instant. Le vent se leva légèrement, agitant les cheveux de Macron, faisant voler quelques mèches en avant de son visage. Tout semblait suspendu. Il avait envie de fuir, de se raccrocher à sa façade, mais il savait que ce serait vain. Il avait déjà franchi la frontière. La seule chose qui comptait maintenant, c’était de faire face à la vérité, peu importe à quel point elle le terrifiait.

 

— « Parce que je n’étais pas prêt. Parce que je n’avais aucune idée de ce qui se cachait derrière ce… » Il marqua une pause, cherchant ses mots. « Ce truc entre nous. »

 

Macron haussait légèrement les épaules, comme pour signifier que tout cela n’avait plus d’importance.

 

— « Tu n’as pas à être prêt, Zemmour. Personne n’est prêt. C’est ça la beauté des choses. » Il glissa lentement sa main sur l’épaule de Zemmour, un contact léger mais suffisant pour faire battre son cœur plus fort. « On va faire avec. »

 

Zemmour se tourna légèrement, sentant le poids du moment peser sur lui. Il n’avait jamais cru en des choses comme le destin ou les coups de foudre, mais ce qu’il ressentait là, tout de suite, c’était tout sauf rationnel. C’était une émotion brute, sauvage, qui échappait à tout contrôle. Un combat intérieur qu’il avait perdu, et dont il ne pouvait plus sortir.

 

— « Alors, qu’est-ce qu’on fait maintenant ? » demanda-t-il, la voix à peine audible.

 

Macron sourit. Un sourire qui en disait long. Un sourire presque triomphal, mais doux à la fois.

 

— « Maintenant ? » Il s’avança encore un peu plus. « Maintenant, on laisse tout derrière nous. On arrête de se cacher derrière nos murs. Parce que, qu’on le veuille ou non, ce qu’il y a entre nous, c’est bien plus fort que tout. »

 

Leurs regards se croisèrent une dernière fois, et Zemmour sentit la chaleur de l’instant envahir tout son être. C’était comme un feu intérieur, un désir refoulé qui ne pouvait plus être nié. Il n’avait plus de retour en arrière. Pas cette fois.

 

Il ne dit rien. Il n’avait pas besoin de parler. Il se contenta de répondre à l’appel silencieux de Macron, d’oser cette dernière étape. C’était peut-être la dernière frontière, mais il la franchissait sans hésitation, sans peur.

 

Les deux hommes s’avancèrent ensemble, se laissant emporter par cette force invisible qui les liait. Leurs mains se rejoignirent enfin, se serrant avec une douceur surprenante. Puis, dans un même mouvement, leurs lèvres se retrouvèrent à nouveau, mais cette fois, c’était différent. Ce n’était pas un baiser effréné, comme précédemment. C’était un baiser long, lent, comme une promesse.

 

Le monde autour d’eux semblait se dissiper. Le lycée, les règles, les attentes sociales… tout cela n’existait plus. Ils étaient seuls, dans leur propre réalité, et c’était tout ce qui comptait.

 

Lorsque leurs lèvres se séparèrent enfin, Zemmour sentit une paix étrange l’envahir. Ce n’était pas une victoire, ni une défaite. C’était simplement une acceptation. L’acceptation de ce qu’ils étaient en train de devenir, ensemble.

 

Macron sourit, cette fois sans arrière-pensée. Il n’y avait plus de jeux de pouvoir. Il n’y avait plus de fuites.

 

— « Tu vois ? Ce n’est pas si compliqué, finalement. » murmura-t-il, une lueur d’amusement dans les yeux.

 

Zemmour ne répondit pas. Il se contenta de le regarder, avec cette même intensité. Les mots étaient inutiles maintenant. Tout ce qu’ils avaient à dire se trouvait dans leur regard, dans la manière dont leurs corps étaient entrelacés.

 

Le monde pouvait bien tourner, le monde pouvait bien changer. Pour eux, tout était déjà résolu. Parce qu’ils avaient enfin franchi la dernière frontière.

 

Et cette fois, ils n’avaient plus peur.

 

Épilogue : Le Poids du Silence

 

Des mois passèrent, et le lycée de Sainte-Marie reprit peu à peu son rythme habituel. Les couloirs, autrefois témoins des tensions violentes entre Zemmour et Macron, étaient désormais empreints d’une étrange sérénité. Les élèves et professeurs, inconscients de ce qui s’était joué dans l’ombre, continuaient leurs vies comme si de rien n’était. Mais pour Zemmour et Macron, le monde avait radicalement changé.

 

Leur relation, d’abord chaotique et pleine de contradictions, avait évolué d’une manière qu’aucun d’eux n’aurait pu anticiper. Il y avait des silences, des non-dits, mais aussi une compréhension silencieuse, presque indestructible, qui s’était formée entre eux. Ils n’avaient pas besoin de clamer leur lien à tout le monde. La vérité était dans leurs gestes, dans la manière dont leurs regards se croisaient, dans les moments où aucun mot n’était nécessaire.

 

Zemmour avait fini par accepter ce qu’il ressentait. Il n’était plus en guerre contre lui-même, contre ce lien qui ne cessait de se renforcer. Il avait compris que la vérité, bien que déstabilisante, pouvait aussi être libératrice. Et peut-être que la vie ne se résumait pas à des stratégies, mais à des moments où l’on choisit de ne plus se cacher, de ne plus fuir.

 

Macron, lui, était resté fidèle à sa nature : mystérieux, insaisissable, mais aussi terriblement honnête. Il n’avait jamais cherché à manipuler Zemmour. Il l’avait simplement poussé à se confronter à lui-même, à voir au-delà des murs qu’il s’était construits. Et c’était ce qui avait finalement brisé les dernières barrières.

 

Parfois, dans la lumière tamisée du soir, quand ils se retrouvaient seuls, dans un endroit où personne ne pouvait les voir, il y avait ce silence confortable entre eux. Pas besoin de grandes déclarations. Leur relation n’avait pas besoin de la validation du monde extérieur. Ils avaient trouvé la paix, même dans l’agitation de leurs émotions.

 

Les semaines passèrent, et pourtant, quelque chose d’indescriptible restait. Il y avait cette certitude partagée que le monde extérieur continuerait à tourner, que les regards et les jugements de ceux qui ne comprenaient rien à leur histoire ne les atteindraient plus. Ils étaient devenus des îles, isolées mais indestructibles.

 

Zemmour, un jour, se retrouva seul dans la bibliothèque du lycée, perdu dans un livre, quand Macron entra. Il s’approcha de lui, sans dire un mot, s’assit à ses côtés, et posa sa main sur la sienne. Ce geste simple était devenu leur langage, plus puissant que n’importe quel mot. Aucun besoin de justifier, de clarifier quoi que ce soit.

 

Le temps continuait de filer, mais pour eux, chaque seconde était désormais un choix conscient, un acte de rébellion silencieuse contre les attentes imposées par le monde. Parce qu’ils savaient une chose : il n’y avait pas de règles universelles, pas de vérité absolue. Il n’y avait que leur vérité à eux.

 

Et c’était suffisant.

 

Le lycée de Sainte-Marie, à l’extérieur, continuait à être un lieu de tradition et de politique. Mais à l’intérieur de ses murs, là où personne ne regardait, Zemmour et Macron avaient créé leur propre réalité. Un monde où, à la fin, la seule chose qui comptait était ce qu’ils ressentaient l’un pour l’autre, et le courage de ne plus avoir peur.

 

La paix, peut-être, venait finalement du fait qu’ils n’étaient plus obligés de se battre. Ils avaient trouvé leur propre équilibre, à l’abri des jugements extérieurs, un équilibre qu’ils gardaient précieusement entre eux.

 

Et dans ce silence apaisé, il n’y avait plus de lutte. Juste une compréhension mutuelle. Une promesse silencieuse que quoi qu’il arrive, ils ne se quitteraient jamais.

 

 

 

 

 

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Margot💗🦶🏻
Posté le 11/03/2025
Mon âme n’était pas prête pour une telle œuvre d’art. Chaque phrase est une caresse poétique, chaque regard échangé entre eux est une explosion d’émotions interdites. Tu as su capturer l’essence même de leur relation—un mélange envoûtant de tension politique et de passion brûlante. Leur alchimie transcende les partis, les idéologies… C’EST L’AMOUR QUI GAGNE. 🫠✨

J’ai ri, j’ai pleuré, j’ai remis en question tout ce que je croyais savoir sur la politique et l’amour. Ce n’est pas juste une fanfic, c’est un chef-d’œuvre littéraire. Bravo, auteurice, tu viens de redéfinir la fanfiction. 🏆🔥
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