Enregistreur témoin, statut confidentiel, protocole d'expérience migration.
Date : 23/03/2218
Ident : Arvon Umeshi
Jour 1.
Jamais trop aimé écrire, mais ça fait partie du contrat. Je dois consigner ici chaque jour mes impressions. Allez, Arvon, c'est parti !
Rien de spécial pour le moment, alors je vais répétailler combien j'apprécie, ça fera du bien à ceux qui financent pour moi un traitement médical de première classe contre le virus et une cagnotte qui va me sortir de l'induzone et du besoin, en échange d'une petite expérience.
J'arrête pas de penser à tous ceux qui sont morts dans la zone : la peau qui se décolore puis devient bleue et qui moisit. La pourriture, le sang empoisonné, la suffocation, la mort...
Et les mouches, partout dans les rues, on sait plus si ça bourdonne dans les oreilles à cause de la maladie ou des mouches... Les mouches qui sortent des cadavres boursoufflés, et qui vont porter ailleurs la maladie.
Quant à moi, cette saloperie de virus bleu pourrait bien m'offrir la plus belle chance depuis le début de cette existence merdoyante. Y a trois jours, en découvrant les premières taches, je me voyais mal parti...
Bref, la puce a été implantée aujourd'hui et les préparatifs du traitement entamés. Début du compte à rebours : trois semaines de test et d'écriture, et puis, à moi la belle vie...
24/03/2218
Ident : Arvon Umeshi
Jour 2
J'ai commencé le traitement contre le virus dans le meilleur institut de la métrop, alors calmos, Arvon, faut attendre bien sagement.
Un bon lit, des gens aux petits soins pour moi, des repas nourrissants, je crois que j'avais oublié jusqu'à l'existence de ce genre de trucs...
25/03/2218
Ident : Arvon Umeshi
Jour 3
Ça a l'air de marcher. Le traitement, je veux dire ! Ma peau s'éclaircit à vue d'œil. Hier elle était d'un bleu moche, pleine de cratères, comme du vieux fromage moisi, et aujourd'hui, elle est bleu ciel, azul, lisse, c'est presque seyant. Tu ressembles à un foutu mannequin comme ça, Arvon.
26/03/2218
Ident : Arvon Umeshi
Jour 4
Mal dormi, avec une démangeaison constante. J'ai la peau en fuego, elle est sèche, elle se détache par lambeaux bleuâtres qui jonchent le drap du lit. Beurk ! Dessous la peau est rose petit cochon.
27/03/2218
Ident : Arvon Umeshi
Jour 5
Ma peau continue à peler, mais les démangeaisons sont maîtrisées ! On vient me pulvériser d'un spray apaisant trois fois par jour, je raconte pas l'infirmière...
Mais faut que je parle du reste : on dirait bien que la memoripuce commence à s'activer. Ça grince dans mon oreille gauche, ça tiraille et ça picote. Normal, on m'a dit. Faut que le machin se connecte avant qu'on puisse tester si ça marche vraiment. Paraît que ça fait ça pour toutes les puces, les mémorielles, les puces d'extension neuronales, tous ces machins de pointe qu'un dégling de la zone comme moi peut pas connaître : il pourra jamais se les offrir. Mais ça tombe bien, qu'ils ont dit : ils cherchaient un individu vierge ; Vierge, Arvon ? Elle est bien bonne, celle-là !
28/03/2218
Ident : Arvon Umeshi
Jour 6
Mal dormi encore. Cette fois, c'est la cabeza qui me lance, et mes oreilles qui vrombissent comme si une chierie d'essaim de frelons avait colonisé mon cerveau.
31/03/2218
Ident : Arvon Umeshi
Jour 9
Pas pu écrire pendant deux jours, fièvre, douleurs, tremblements, élancements dans la tête.
Est-ce que c'est ce râleux de virus qui s'obstine ? Pourtant j'ai retrouvé mon teint pâle, et même plus pâlot que d'habitude. Y a plus que les cernes qui sont violets.
Ou alors, est-ce que c'est leur foutue puce ? Ça s'agite dans le fond de mon crâne, façon champ de bataille.
01/04/2218
Ident : Arvon Umeshi
Jour 10
Quelques pensées parasites. Ça ressemble à ces putains de messages publicitaires qu'on nous balance en douce et qui nous donnent envie d'acheter ces saloperies de produits. Plus d'une fois, j'ai stoppé mon bras alors qu'il attrapait dans un rayon une mierda dont je ne connaissais même pas l'existence. Pas les moyens, de toute façon, mon bracelet aurait refusé le crédit. Comme l'aut' fois...
Zut, ouais, je ressasse des vieux trucs ; je m'emmerde un peu dans leur clinique high-tech, faut dire, je suis pas le style matou de salon à rester entre quatre murs. Maintenant que je me sens mieux, j'ai comme une envie de mettre les voiles...
02/04/2218
Ident : Arvon Umeshi
Jour 11
Ça y est, j'ai un invité dans la tête. J'ai paniqué quand il m'a parlé, mais ils sont venus m'expliquer que c'était le déroulement normal de l'expérience. Comment je pouvais savoir ? Ils m'ont déjà dit tout ça apparemment, quand j'ai signé le contrat. Ça fait pas partie des trucs que j'avais retenus... les machins importants, pour moi c'était le traitement, et le pognon... Le reste c'est du transitoire, trois semaines à tenir, et alors, autant découvrir le programme au fur et à mesure, ça évite à la fois les angoisses et l'ennui.
Bref, me vlà avec un de ces vieux qui stockent leur mémoire dans une puce. Comme on sait toujours pas quoi en faire après leur mort, on a l'idée de leur offrir des vacances avec les vivants. Franchement, je sais pas qui a sorti cette idée complètement naze...
Le gars, c'est un geigneux, genre à rien comprendre et à poser vingt mille questions cons. Qu'est-ce que je fais là, t'es qui, j'suis quoi maintenant, combien de temps ça va durer ?... J'en passe, hein, il est déboussolé, le mec. Il trouve ça limite plus bizarre que moi, parce qu'il ne sait même pas qui il est ! Putain ça va mener où, cette expérience ?
03/04/2218
Ident : Arvon Umeshi
Jour 12
Mec, tu piges rien, OK ? RI-EN. Quel boulet celui-là ! Ça fait dix fois que je lui explique que sa mémoire a été préservée sur une puce, et que celle-ci a été greffée sur moi. T'es mort, gars, t'es une ombre. Mort ! M-O-R-T.
Mais nan, hein, il imprime pas ! Et moi ça me fatigue ! Si je l'avais en face de moi, je crois que je lui foutrais des beignes. Mais il est nulle part, et pourtant partout entre mes deux oreilles.
04/04/2218
Ident : Arvon Umeshi
Jour 13
Vacances et tranquillité. Silence dans ma tête.
Je crois un moment qu'il a fini par réaliser qu'il était décédé, plus de ce monde, et pis non, il finit par me lancer : pourquoi je suis là ?
Mais j'sais pas moi, gars, c'est pas mon idée, c'est la leur, à eux là, les blouses blanches... Demande-leur, pour voir... moi, tout ça me fatigue...
05/04/2218
Ident : Arvon Umeshi
Jour 14
J'ai renversé mon plateau, enfin, pire, je l'ai balancé à la fiole de l'infirmier. Mais c'est pas moi, pas moi, c'est l'autre là, qu'est d'une humeur de chien, même que ça déteint et que j'arrive plus à me calmer en me répétant qu'y en a plus que pour une semaine. On dirait que ça le met en rogne encore pire, le type... furioso ! Eh ! j'y suis pour rien, moi, j'ai rien demandé, surtout pas à choper cette vérole de virus. En tout cas, c'est sûrement pas à moi qu'il faut s'en prendre.
06/04/2218
Ident : Arvon Umeshi
Jour 15
Marre de leur gym, de leur entraînement physique. Deux heures matin et soir : échauffement, marche, course, et puis étirements, assouplissements. Une vraie torture.
C'est bon les gars, le virus est muerto, j'ai tout le temps pour la remise en forme. Le pire, c'est que ça lui plaît à l'autre, il m'épie et commente mes progrès, ou me traite de mou et de paresseux. « T'es qu'un minable », il me fait ! Profite, gars, dans 6 jours, c'est fini, le vrai proprio, c'est moi, toi t'as qu'un bail temporaire, et il finit bientôt...
08/04/2218
Ident : Arvon Umeshi
Jour 17
C'est dommage que je puisse pas relire ce que j'ai écrit à chaque connexion. Ça fait partie du protocole, à ce qu'il paraît... ça m'aurait bien aidé, parce que mes repères dans le temps sont devenus un peu vaseux... par exemple, y a une croix rouge sur la date d'hier. Pourtant, j'ai écrit hier ? Non ?...
Pas moyen de me rappeler non plus le plat de lentilles dont m'a parlé l'infirmière ce matin, et que j'aurais particulièrement aimé. M'étonnerait, je suis pas fana de ces petits machins.
L'autre ne dit plus rien, mais je ne vais pas m'en plaindre, il commençait à me courir sur le haricot avec ses pleurnicheries.
09/04/2218
Ident : Arvon Umeshi
Jour 18
On y est presque ! Il est temps, j'en ai marre de me trimballer un parasite dans la tête. Y me parle plus, c'est confirmé, et répond pas non plus quand je cherche à lui causer. Y me snobe ou quoi ? Ou alors, c'est leur truc qu'a foiré, mais là, j'y suis pour rien, msieurs dames...
Bon, enfin, j'en profite pour dormir, je me fais des siestes monumentales. Je me repose un max avant de repartir dans le monde normal. Ils ont laissé tomber l'exercice, j'crois qu'ils ont enfin compris que c'était pas pour moi... À cette heure-là, je dors, c'est bien mieux...
11/04/2218
Ident : Arvon Umeshi
Jour 20
Bon sang, encore un jour avec une croix rouge ! Impossible de me rappeler ce que j'ai fait hier. Dormi, oui, c'est sûr, mais alors pourquoi j'ai un bleu sur la hanche ? Si j'étais tombé, je le saurais, non ?
Allez, on s'en fout, demain, je sors.
12/04/2218
Ident : Tadashi Keio
Jour 21
L'autre idiot a définitivement plié bagage. Quand je pense que j'avais des doutes...
Je me sens comme le premier homme qui a marché sur la lune. Un pionnier !
J'ai maintenant acquis une parfaite maîtrise de ce corps et chaque regard dans un miroir me confirme que c'est bien moi à présent. Nul doute que dans le futur, on saura effacer les mémoires des hôtes, reformater leur disque dur pour éviter cette période de déstructuration pénible, mais cela reste du détail.
Nous sommes à l'avènement d'une nouvelle ère... Il va falloir des corps. Beaucoup. Il faut encore travailler sur le clonage, mais en attendant...
Ce n'est pas à Black Mirror que me fait penser ton texte, mais à des géants de la SF comme Thomas Dish ("Camp de concentration") ou Daneil Keyes ("Des Fleurs pour Algernon").
Bon, la comparaison s'arrête là, c'est un texte court ; sur 300 pages il aurait fallu tenir le rythme et c'est pour cela qu'on parle de "géants" ^^
Mais ton histoire est bien maîtrisée, même si on se doute assez rapidement de la chute possible, y en a pas des masses (aliénation / cohabitation à vie / substitution). J'aime particulièrement ton style, pas forcément original (langage familier mâtiné d'expressions étrangères, procédé assez classique en SF, voir A. Burgess) mais -une fois de plus- maîtrisé et fluide. Je ne me suis pas ennuyé un instant, tes phrases sont vivantes et tes trouvailles littéraires stimulantes.
Avec cette trame (car c'est à ça que ton texte ressemble) tu pourrais écrire une nouvelle plus longue, plus "grasse". Le personnage, même si de toute évidence il n'est pas intello, en a sûrement plus à raconter dans son journal. Ton style inspiré et naturel te permettrait de rajouter de la matière, et je suis sûr que sous ta plume naîtraient spontanément des idées qui infléchiraient la direction prévue par ta nouvelle (sorte d'écriture spontanée).
Tu pourrais semer des fausses pistes, et nous surprendre pour de bon à la fin (et te surprendre toi-même?).
A nouveau, bravo!
Concernant la chute, on se doute assez vite que ça va mal finir pour le héros, et c'est voulu : c'était une nouvelle d'halloween, le but c’est justement d'inquiéter et de mettre mal à l'aise le lecteur avec une fin qu'il entrevoit bien avant le personnage.
Je n'avais pas songé à la développer, mais c'est vrai qu'en plongeant dans la vie passée du personnage, et dans celle de son hôte, il y aurait moyen de développer le propos...
Merci !
Je suis venu zieuter ce que tu écrivais, et le titre m'a intrigué. En plus, c'était court, et vue l'état de ma PAL, parfait.
Mais quelle bonne idée j'ai eu, c'était vraiment excellent !
J'ai eu beau comprendre avec effroi au jour 12 que ce n'était pas pour des vacances et qu'il allait être remplacé, j'ai lu le reste en me demandant comment tu allais amener tout ça. Et c'est ça qui est fort, peu importe à quel moment on capte la chute, on lit avec un mélange d'effroi et de curiosité morbide ce transfert d'un être vers un autre.
Bref, merci pour ce moment de lecture inattendu !
Je suis ravie si ça t'a plu !
Quel futur... ! Et en même temps, cette histoire fait réfléchir et demande au lecteur de rester attentif sur les évolutions de la science.
Pour renchérir sur ce que les plumes ont déjà dit en commentaires : en effet, un épisode de Black Mirror se base sur ce sujet là (il s'agit d'une scene de l'épisode "Black Museum" de la saison 3, il me semble - mais de manière générale je te conseille vivement la série !!).
Le format journal de bord permet une immersion totale et une liberté de ton - d'ailleurs, j'aime beaucoup les hispanismes et j'ai trouvé le nom complet du personnage très intéressant !
Si je veux titiller, je te conseillerais peut être de préciser un peu certains éléments. En fait, je crois que j'étais un peu perdue à l'evocation de la mėmoire dans les puces : je ne m'y attendais pas car ce n'était pas l'objectif de dėpart, et j'ai mis du temps à parvenir à lier les deux (tout en devinant qu'à la fin, il ne serait de toute façon plus maître de son propre corps).
Peut être devrais tu détailler un peu plus quand tu introduis le concept de mémoire enregistrée et de "vacances" ? Comment les scientifiques ont justifié auprès du cobaye la présence de cette voix dans sa tête ? (Je dis ça mais après tout, je crois que j'étais la seule à être à la traîne xD)
En tout cas, cette histoire était très agréable à lire et tu rentres très bien dans le thème de la métamorphose !
Hum, je vais voir si je peux expliquer un peu plus, mais sans trop expliquer non plus... Peut-être que je peux en effet revenir sur la façon dont on lui a "vendu" l'expérience et préciser plus à ce niveau-là.
Donc en fait, l'idée c'est qu'on sauvegarde la mémoire des défunts dans une puce, mais c'est plus que seulement la mémoire, car c'est en fait toute la personnalité qui est "sauvegardée". Et le perso croit à une implantation temporaire à des fins d'expérimentations. Le problème étant sur l'aspect "temporaire"...
Quand tu dis que tu as eu du mal à lier les deux, tu parles quoi ? la puce et la mémoire ?
Merci pour ta lecture !
J'ai d'ailleurs adoré le traitement des personnages. Le héros a une personnalité bien à lui qui transparait très bien dès les premières lignes. Tellement bien, qu'on n'aurait presque pas besoin du nom de l'hôte à la fin pour comprendre qu'il a été remplacé définitivement.
Même si ce n'est pas rétro, c'était glaçant et j'ai passé un super moment de lecture, bravo !
Luna
Contente que cela t'ait plu, même si je n'ai pas trop assuré sur le thème !
La moisson de coquilles témoigne de ta hâte et de ton stress à l’approche de l’heure fatidique. (J’étais aussi à la bourre ; mon texte n’a été enregistré que trois minutes avant le tien.)
Le journal de bord est une façon originale de raconter cette histoire, il rend réel le personnage d’Arvon, et il permet de semer de petits indices au fil des jours. J’ai cherché des éléments rétros, mais tu es une incorrigible « futuriste ». ;-) Quant à l’horreur, elle est bien là ; une horreur sans hémoglobine, aseptisée, mais glaçante. Dès que j’ai compris qu’il y avait deux âmes dans un même corps, j’ai su qu’Arvon ne retrouverait pas sa vie d’avant, mais j’ai cru à une cohabitation de longue durée. C’est probablement dû à l’influence de Porteurs de Danah (l’ancienne version).
Concernant le décalage entre le langage hispanisant d’Arvon et son nom, ça ne m’a pas dérangée. En effet, dans ton univers, je ne m’attends pas à avoir les mêmes références que dans la réalité quant aux origines des personnages.
Cette nouvelle n’entre pas dans le thème, mais elle est très réussie.
Coquilles et remarques :
Les mouches qui sortent des cadavres boursoufflés [la graphie classique est « boursouflés », « boursoufflés » est la graphie rectifiée]
dans leur clinique high tech [high-tech]
Ca y est, j'ai un invité dans la tête [Ça]
Y a plus que les cernes qui sont violettes [violets ; cerne est masculin]
mais ils sont venus m'expliquer r [un « r » qui traîne]
Comme je pouvais savoir ? ils m'ont déjà dit tout ça [Ils]
Ça fait pas partie des trucs que j'avais retenu [retenus]
Comme on sait toujours pas quoi en faire après leurs mort [leur]
J'en passe, hein, il est deboussolé, le mec [déboussolé]
Ça fait dix fois que je lui expliques [explique]
Demande leur, pour voir...[Demande-leur]
surtout pas à chopper cette vérole de virus [choper]
Ça fait partie du protocole, à ce qu'il paraît [Je croyais que tu appliquais les rectifications orthographiques de 1990 en lisant « maitrisées, connaitre, ça lui plait », mais finalement, ce n’est peut-être pas le cas...]
A cette heure-là [À]
C'est vrai que j'aurais pu prendre le temps de remettre le nez dedans après, mais j'ai totalement oublié...
Non, je n'entre pas dans le thème, pourtant j'ai essayé, mais rien n'est sorti :-(
C'est super si tu as ressenti l'horreur, c'est bien ce que je voulais, une horreur glaçante qui se cache derrière quelque chose de très aseptisé.
Merci pour ta lecture, Fanny !
J'ai vraiment adoré ton histoire ! Le format du journal de bord apporte vraiment quelque chose en plus. Malgré le fait qu'on soit dans les pensées de quelqu'un qui ne se doute de rien, ou presque, on sent graduellement la tension monte ret le malaise s'installer. Le suspense était magistralement géré ; même si j'ai commencé à me douter de la fin à partir du jour 11-12, je continuais à me poser plein de questions et à me demander comment tout allait évoluer. J'ai aimé être dans le flou le plus total au début de ton récit puis découvrir les réponses une à une au fur et à mesure de ma lecture.
Malgré le fait qu'on ne découvre ce personnage qu'au travers d'un journal de bord, tu arrives à lui donner énormément de personnalité et d'épaisseur, notamment au travers de la manière dont il s'exprime. On devine quelqu'un de très rustre et bourru au travers de ces mots, et pour cela bravo, car ce n'est franchement pas un exercice facile. J'ai trouvé cela tellement immersif que je lisais par moments en empruntant une voix imaginaire pour Arvon telle que je me l'imaginais !
Bref, en dehors de toutes considérations de concours et de retro-ou-pas-retro, j'ai vraiment adoré ton histoire donc bravo et merci pour cette superbe lecture !
Merci Primrose ! J'aime bien ce format journal de bord, et comme le héros est quelqu'un d'un peu fruste, il n'est pas forcément à l'aise et écrit un peu ce qui lui passe par la tête. Tant mieux si cela permet de cerner sa personnalité. Le challenge était aussi de donner de l'information au lecteur pour qu'il cerne petit à petit ce qu'il se passe.
Tant mieux si ça t'a plu !
Ton histoire est très immersive et j'apprécie le format journal de bord ! Je suis un peu déstabilisée en revanche entre le décalage du prénom de ton personnage et l'usage des mots en espagnol (qui en passant est une bonne idée cet usage).
Bref c'était une chouette lecture !
Je vois que ce prénom provoque des réactions, je vais voir comment j'arrange la chose sans tomber non plus dans le cliché...
Merci pour ta lecture :-)
Décidément, l'anticipation te colle à la peau! Un peu hors sujet pour le concours Rétrorrifique du coup, mais super plaisant à lire et original.
Je viens de lire les autres commentaires et vais t'épargner ce qui a déjà été dit. Je n'ai pas été déstabilisé par le langage d'Arvon, mais je pense que lui attribuer un prénom plus hispanique ne serait pas une mauvaise idée.
Je n'ai pas deviné trop tôt, mais j'ai déjà mis des points d'interrogations à côté du nom de la puce.
Bref, une très bonne nouvelle, avec en effet un petit air de Black MirrorMirror, dont je te conseille également le visionnage.
Décidément, il faut absolument que j'aille voir Black Mirror !
Une question : les jours avec les expressions en espagnol, c’est toujours Arvon Umeshi qui s’exprime ? En lisant, je l’ai imaginé supplanté par un Alberto ou un Juan. Du coup, j’aurais bien vu un prénom raccord avec ses jurons même si c’est total cliché ;)
Les expressions en espagnol, c'était des tics de langage de Arvon. Je vois ce que tu veux dire, on peut croire dès ce moment-là que ce n'est plus lui qui s'exprime... Ah, je vais réfléchir à un prénom un peu plus "hispanisant", à voir si ça a gêné d'autres lecteurs...
Merci pour ta lecture, Stella !
Comme les autres, j'ai beaucoup aimé le langage du personnage principal qui lui donne une très forte personnalité et le rend attachant en quelques lignes, et alors même que l'on ne sait finalement rien de lui. Chapeau.
J'ai aussi commencé à voir où cette histoire allait nous mener bien avant la fin mais ça ne m'a pas gênée du tout, au contraire, on a envie de crier au perso ce qui est en train de se passer mais on ne peut pas, frustrant et immersif !
Merci pour ce texte Rachael ^^
Je te conseille aussi Black Mirror, c'est tout à fait le genre de scénario qui pourrait faire l'objet d'un épisode ! : D
Décidémment, je retiens black mirror !
L'idée est géniale ! J'ai commencé à deviner au jour 14 pour être honnête et le premier jour avec une croix rouge m'a confirmé ce que je pensais. Mais ça change pas que c'est une super bonne idée.
J'adore le mode d'expression que tu as choisi, avec les mots en espagnol et les expressions !
Bon, en revanche, en effet, c'est pas très retro :D
Mais si j'ai bien compris, vu le peu de temps que tu as passé dessus, chapeau !
J'ai terminé ce soir à l'arrache entre 19h et 20h, j'ai réalisé ce matin qu'il me manquait 400 mots (j'étais partie sur "moins de 2000" et pas sur 2000 +/- 10%).
Et je n'ai commencé que dimanche dans la voiture en partant en vacances. Donc c'est effectivement un truc écrit au feeling plutôt que dans la réflexion...
Tout va bien si tu n'as commencé qu'à deviner au jour 14, c'est là en effet que sont les premiers indices sérieux.
J'aime beaucoup ce style des jours, en racontant comme un journal de bord. C'est vraiment une bonne idée de donner à Arvon son langage bien à lui, un langage de charretier espagnol et le contraste se fait bien entre lui et le nouveau.
Enfin voilà, après c'est pas très rétro, c'est même futuriste mais j'ai apprécié lire ton texte et l'idée est très originale. Ca me fait un peu penser à la série Black Mirror, je ne sais pas si tu connais. De la technologie, de l'innovation qui va toujours plus loin mais qui ne trouve pas de limite.
Je ne connais pas Black Mirror, merci du tuyau !
J'aime bien comme le caractère d'Arvon et celui de Tadam Keio tranchent complètement. Le jour et la nuit !
Seul petit bémol, j'ai l'impression qu'on ne retrouve pas vraiment le thème rétro. En dehors de ça, chouette nouvelle !
Ben oui, prendre aux pauvres pour donner aux riches, c'est une grande constante de la société...
Merci Jam !