Avec horreur, je regarde mon amie qui s’écroule dans le sable, face contre terre. Son souffle n’est plus qu’un râle d’agonie rauque, ses yeux révulsés m’observent sans me voir.
Que faire ?
Il n’y a personne pour venir à notre secours. Les Fangeux se sont enfuis, terrifiés par sa magie destructrice. Après le fracas de la tempête et des combats, il règne sur le désert un silence de mort brisé uniquement par les sifflements de Vipérine. Alors sans réfléchir, je me mets à crier. J’appelle de toutes mes forces en guettant l’horizon, je prie Ran le Tout-Puissant de nous envoyer de l’aide. Je supplie Xyron d’épargner mon amie, j’implore Rajeena l’Immortelle de protéger sa vie, espérant qu’un miracle se produise. En vain.
Dans un dernier tremblement, Syndra cesse de respirer.
Le temps s’arrête.
Le monde entier se fige comme un fragment d’éternité. Ou peut-être est-ce simplement moi qui ne parviens plus à exister. Un poids immense s’est écrasé sur ma poitrine, j’ai l’impression d’avoir reçu un uppercut dans le ventre. Mon regard se pose sur le corps de mon amie étendue dans le sable. Immobile. On pourrait presque croire qu’elle est en train de dormir.
Puis, comme un éclair qui me foudroie, une pensée horrible m’assaille. Je la repousse, je lutte de toutes mes forces pour l’effacer de mon esprit. Hélas, la vérité cruelle s’impose à moi et je sens mon univers qui vacille.
Syndra est morte.
C’est impossible. Ça ne peut pas être vrai. C’est un cauchemar, je vais me réveiller. Syndra est mon roc, ma meilleure amie, la grande sœur dont j’ai toujours rêvé. Elle ne peut pas mourir, elle n’a pas le droit de m’abandonner ! De rage, je donne un coup de pied dans une pierre et m’entaille méchamment l’orteil. Mon sang pulse à toute vitesse dans mes veines, mon cœur bat douloureusement dans ma poitrine. J’ai envie de hurler, hurler à m’en arracher les cordes vocales, de cracher ma haine à la face du monde entier. Au lieu de cela, je ramasse une pierre et la jette sur Vipérine avec hargne.
« C’est ta faute, saleté de bestiole ! C’est toi qui l’a tuée ! »
La cavaline siffle, déploie sa crête dorsale et fait vibrer ses écailles d’un air menaçant. Elle se place entre Syndra et moi pour m’empêcher d’avancer. Je lui lance un deuxième projectile en pleine tête et je crie pour tenter de l’effrayer. Rien n’y fait. Elle devient de plus en plus agressive.
« Dégage ! Laisse-moi passer, vieille carne ! »
Une bile acide remonte en travers de ma gorge et des larmes perlent au coin de mes yeux.
Syndra est morte.
Dans mon dos, j’entends des pas précipités qui escaladent la dune pour nous rejoindre. Qu’importe ! Si ce sont des pillardes, elles n’ont qu’à m’égorger pour qu’on en finisse. C’est tout ce que je mérite, je suis un incapable et un lâche. Syndra est morte et je n’ai pas pu la sauver. J’avais trop peur de sa magie, je n’ai pas osé la toucher. Si j’étais entré dans ce tourbillon de lumière, si j’avais eu le courage d’offrir ma vie en échange de la sienne...
Syndra est morte.
Je crie, je hurle comme un fou. Pourquoi ça fait si mal de voir partir les gens qu’on aime ? J’ai l’impression qu’on m’arrache le cœur de la poitrine, mes jambes tremblent et je n’arrive plus à respirer. Une main se pose sur mon épaule, on me murmure des paroles apaisantes à l’oreille. Je repousse l’inconnu sans douceur et me précipite vers Syndra. Mais Vipérine ne l’entend pas de cette oreille, elle se jette sur moi et ses mâchoires se referment sur mon poignet. Je sens ses crocs s’enfoncer dans ma chair et la douleur explose, insupportable. Je me débats, je la frappe avec mon autre poing, je secoue mon bras pour tenter de me dégager. La cavaline raffermit sa prise et tire de toutes ses forces, bien décidée à m’arracher la main. Puis soudain, une voix chaude et autoritaire prononce un mot étrange. Vipérine me lâche, pousse un gloussement plaintif et s’effondre dans le sable. Des points noirs apparaissent devant mes yeux, j’ai la tête qui tourne et j’ai envie de vomir. Ma blessure est affreuse, je vois l’os de mon poignet qui ressort et ça dégouline de sang.
« C’était stupide de ta part d’attaquer cet animal, mon garçon. »
Je me retourne et découvre avec surprise le Sorcelame que j’ai vu combattre avec le capitaine Dolan. Ou plutôt la Sorcelame, car la voix qui vient de me parler est incontestablement féminine. Elle retire son casque, dévoilant une longue chevelure d’or nattée qu’elle avait enroulée dessous. Ses yeux vairons sont d’une profondeur incroyable, son visage calme dégage une aura de sagesse et de sérénité étonnante. Elle semble pourtant assez jeune ; tout au plus lui donnerais-je trente ans. Sa lance de lumière qu’elle maniait sur le champ de bataille est devenue rapière, une Lame à la poignée d’argent qu’elle porte à sa ceinture dans un fourreau blanc. De son escarcelle, elle sort un morceau d’étoffe et une fiole minuscule qui ne doit pas contenir plus d’une gorgée de liquide.
« Tiens, dit-elle en me tendant le tout. Avale-ça, c’est une décoction de sève de corboisier. Elle arrêtera le saignement et atténuera la douleur. Enveloppe ton poignet dans le tissu pour faire un bandage et serre aussi fort que tu peux. Je vais m’occuper de cette jeune fille. »
Elle me dépasse sans plus m’accorder d’attention et se penche sur le corps de Syndra, écarte doucement les cheveux de son visage. Sa joue porte encore la trace des motifs apparus quand elle utilisait sa magie. La Sorcelame déchire la manche de sa robe, dévoilant les arabesques qui courent le long de sa peau. Toutes sont devenues ternes et violacées comme une vilaine plaie, à l’exception de l’une d’elles qui scintille faiblement.
« Aesirg, commente-t-elle d’une voix grave. Heureusement, son Gzendra n’a pas totalement quitté son corps. Ton amie a de la chance d’être encore en vie. »
Je ne comprends rien à ce qu’elle raconte, mais une phrase s’accroche à ma conscience et la heurte avec la puissance d’une tempête de roche.
Ton amie a de la chance d’être encore en vie.
Syndra n’est pas morte ! C’est complètement fou, ça n’a aucun sens. Elle a cessé de respirer depuis plusieurs minutes. Pourtant, l’assurance de cette femme réveille en moi un sentiment d’espoir qui me réchauffe le cœur. Je vide la fiole qu’elle m’a donné d’un trait et je me rapproche en enjambant la cavaline. En observant de près, je vois effectivement des grains de sable bouger devant la bouche de Syndra. Un souffle ! Il est infime, fragile comme la dernière lueur d’une bougie sur le point de s’éteindre. Mais elle est bien là, cette étincelle de vie miraculeuse ! Avec beaucoup de douceur, la Sorcelame passe sa main sur le front de Syndra et emploie un autre sortilège. Un filament de lumière mince, bleuté et translucide apparaît alors : il relie directement le bras gauche de mon amie avec la blessure de Vipérine.
« Écarte-toi, ordonne la Sorcelame. Je dois rompre le lien avant qu’il n’aspire le peu de Gzendra qu’il lui reste.
Elle dégaine sa Lame d’Arcane et la façonne en une lourde hache qu’elle abat sur le cordon magique. Le filament explose dans un bruit de verre brisé. À mon immense joie, la fille de Ballard se réveille en sursaut.
- Syndra !
Je me précipite pour la serrer dans mes bras. Mon amie ouvre des yeux hagards, son visage reste pâle et émacié mais elle est en vie. C’est un véritable miracle ! Je jette à la Sorcelame un regard éperdu de reconnaissance. Elle me gratifie d’un large sourire en retour.
- Salim… tu m’étrangles…
Je m’empresse de lâcher Syndra pour la laisser respirer. Elle tousse à plusieurs reprises, un filet de sang s’écoule à la commissure de ses lèvres. La Sorcelame s’approche, pose une main derrière sa tête pour l’aider à se redresser et porte une outre de cuir devant sa bouche.
- Bois un peu d’eau, jeune fille. Ça te fera du bien.
Syndra acquiesce et parvient à avaler quelques gorgées avant qu’une quinte de toux ne lui fasse recracher la suivante. Elle a l’air complètement perdue, ses paupières se ferment par intermittence.
- Vipérine…
Son regard glisse sur le sable jusqu’à la silhouette de la cavaline et des larmes perlent au coin de ses yeux. La Sorcelame secoue doucement la tête.
- Je suis désolée. Ta cavaline est morte, c’était le prix à payer pour te sauver la vie. Tu n’aurais pas dû essayer de lui insuffler ton Gzendra. C’était de la folie.
- Mon… quoi ?
- L’énergie vitale qui te permet de faire de la magie. Tu n’as aucune idée du fonctionnement de tes pouvoirs, n’est-ce pas ?
Syndra fait non de la tête et pousse un profond soupir. Elle a du mal à parler, sa tête retombe en arrière. Avec beaucoup de précautions, la Sorcelame dégrafe sa cape et la roule en boule pour lui faire un coussin. Puis elle se tourne vers moi et m’entraîne un peu à l’écart.
- Tu t’appelles Salim, n’est-ce pas ? Je suis inquiète pour ton amie. Elle a jeté un sortilège très avancé sans maîtriser sa magie. Alors voilà ce que nous allons faire. Si tu veux qu’elle vive, tu vas me raconter tout ce qui s’est passé dans les moindres détails. Je dois savoir précisément quel type de Shâat elle est capable de manipuler.
- De Shâat ?
- C’est le nom que l’on donne à la magie draconique. Mais le temps des explications viendra plus tard. Fais-moi ton récit, je vais m’occuper de soigner ta main. »
J’acquiesce machinalement, non sans jeter un regard inquiet vers mon amie qui s’est assoupie. L’idée me vient que cette femme pourrait dénoncer Syndra et la ramener à Ambreciel pour la jeter en prison. Le simple fait d’être une anormale justifierait déjà sa condamnation à mort, mais en plus elle a tué une milicienne et des Fangeux avec son pouvoir. Si je raconte la vérité à cette Sorcelame, elle pourrait même laisser mourir Syndra en plein milieu du désert. Pourtant, quelque-chose chez cette inconnue me convainc que je n’ai rien à craindre. Elle est douce et gentille avec nous, très différente du commandant Ravinel ou du capitaine Dolan. Alors je décide de lui faire confiance et je lui narre tout ce qui nous est arrivé depuis la nuit dernière.
Pendant de longues minutes, je lui raconte notre course pour apercevoir Jaken Main-Noire et les évènements devant la banque Jerman&Sœurs. Je lui explique comment Syndra a soigné le soldat qui se faisait fouetter, comment elle s’est protégée de la tempête de roche grâce à Vipérine et à sa magie. La Sorcelame m’écoute avec attention, elle a posé une main sur ma blessure et chantonne doucement de sa voix claire. Parfois, elle m’interrompt pour me poser des questions et me demande de lui décrire à plusieurs reprises les arabesques sur sa peau. Je n’omets aucun détail à l’exception de notre vision de la princesse Ceara et du lien entre Syndra et Jaken que je passe volontairement sous silence. Lorsque j’en arrive à l’affrontement avec les pillardes, la plaie au niveau de mon poignet a presque complètement disparu.
« Et tu dis que ton amie se déplaçait à une vitesse surnaturelle ?
- Oui. Elle bougeait tellement vite que les voleuses ne pouvaient pas l’atteindre. Ça m’a rappelé votre combat face aux bandits tout à l’heure, on aurait dit que vous dansiez au milieu des cavaliers. Elle a reproduit vos mouvements et vos esquives à la perfection, sauf qu’elle était sur le dos de Vipérine.
- Intéressant. Est-ce que le vent a soufflé de manière anormale pendant qu’elle défendait la caravane ?
J’acquiesce vigoureusement.
- À chaque fois qu’elle frappait ou disparaissait, il y avait comme une onde de choc suivie d’une bourrasque très forte. Et après la mort de Vipérine, je crois qu’elle s’est servie du vent pour manipuler le sable. Elle était entourée d’une grande sphère de lumière, on aurait dit un tourbillon ou un cyclone. »
La Sorcelame s’abîme dans une réflexion silencieuse, elle semble fascinée par le pouvoir de mon amie et tout ce qu’elle sait faire. Pour ma part, les exploits de Syndra ne parviennent pas à effacer de ma mémoire son teint cadavérique, la folie qui brillait dans ses yeux et le masque de douleur qui déformait son visage.
« Ton amie a des talents d’empathe et de guérisseuse, Salim. Mais elle peut aussi copier le pouvoir des enchanteurs qui l’entourent. Je suis la seule mage d’Ambreciel capable de danser dans le vent pour disparaître. Si ce que tu dis est vrai, il lui a suffi de quelques instants à m'observer combattre pour apprendre une technique que j’ai mis des années à maîtriser. Mieux encore, elle a eu l’idée de s’en servir pour recréer une tempête de roche et la contrôler. Avec une telle faculté de mimétisme et d’adaptation, elle possède un potentiel tout à fait exceptionnel.
- Mais ce pouvoir est dangereux, il a failli la tuer !
- Seulement parce qu’elle ne connaît pas ses limites. Syndra a déchaîné toute la puissance de sa magie contre les voleuses et a tenté de soigner sa cavaline en même temps. C’était beaucoup trop d’énergie à dépenser pour elle.
- Vous pensez qu’elle va survivre ?
- Elle est hors de danger, mais elle a besoin de repos. Je ne m’inquiète pas pour sa survie immédiate mais pour les jours à venir. Lorsqu’un enchanteur découvre ses pouvoirs, il lui faut plusieurs semaines pour réussir à les contrôler. Ton amie déclenche ce que l’on appelle des crises d’aesirg : la magie prend le dessus sur sa volonté, un peu comme un cavalin qui n’en fait qu’à sa tête ou un incendie que l’on n’arrive pas à éteindre. Elle doit absolument apprendre à la canaliser, sans quoi la prochaine crise lui sera sûrement fatale.
- Mais vous pourriez l’aider, n’est-ce pas ?
- Non, Salim. J’appartiens au Guet d’Ambreciel et les ordres du commandant Ravinel sont clairs. Tous les anormaux que nous découvrons dans la cité doivent être conduits devant lui. Lui seul décidera si Syndra peut devenir une Sorcelame ou représente une menace pour la Cité-Monde.
- Mais nous ne sommes plus à l’intérieur de la ville !
- C’est vrai, et je te promets de faire tout mon possible pour veiller sur elle jusqu’à notre retour. Mais une fois les portes de la Cité-Monde franchies, son destin sera entre les mains du Tout-Puissant et de notre commandant. »
Je devine qu’elle regrette de devoir livrer Syndra à la justice mais sa décision est catégorique. Sa gentillesse ne lui fera pas enfreindre les ordres de Ravinel. Je comprends ses raisons, bien sûr : les anormaux sont un véritable fléau pour la Cité-Monde. Ils tuent des gens, portent malheur à tous ceux qu’ils croisent, s’introduisent dans nos rêves la nuit pour les changer en cauchemars. Tout le monde sait qu’ils pratiquent la magie noire et mon père m’a dit un jour que c’est à cause de leur souillure que la Fangeuse est aussi sale. Le Guet a pour mission de nous débarrasser de cette vermine, mais je refuse de croire que Syndra est aussi mauvaise que les autres anormaux de la ville.
Le bruit d’une cavalcade interrompt mes réflexions et je me tourne en sursaut vers la caravane, craignant de voir les bandits ressurgir. Heureusement, il s’agit seulement de Fieryn Dolan et de son escorte qui déboulent dans un nuage de poussière. Le capitaine a l’air d’une humeur massacrante. Il parcourt le champ de bataille avec frénésie et interroge les survivants comme pour chercher quelque-chose. Puis son regard mauvais se pose sur moi et il talonne sa monture pour nous rejoindre en haut de la dune. Les soldats le suivent et se déploient autour de nous dans une attitude menaçante. Sur la croupe d’Opaline, un jeune garçon apeuré s’accroche à son armure pour ne pas tomber. Quand il aperçoit Syndra, il pousse un hurlement de terreur et s’exclame :
« C’est elle, capitaine ! C’est la sorcière de lumière qui a fait saigner le sable et qui a tué mon papa !
Dolan se fige et nous lance un regard chargé de haine. Du sang frais goutte encore de son plastron, vestige de sa confrontation avec les pillards. Lorsqu'il reconnaît Syndra, un éclair de surprise fugace transparait sur son visage. Il met pied à terre et porte la main à sa Lame d'Arcane.
- Qu'est-ce que ça signifie, Rani ? Cette jeune fille est-elle une anormale ?
La Sorcelame à côté de moi se redresse et s'avance. Elle parait tranquille et sereine, mais sa démarche féline dégage une impression de danger saisissante. On dirait un prédateur qui se prépare à fondre sur une proie.
- C'est vrai, capitaine. La jeune Syndra manipule la magie. Elle a sauvé la caravane en notre absence, et son acte de bravoure a failli lui coûter la vie.
- Ce garçon affirme qu'elle a tué son père. Plusieurs Fangeux ont évoqué une sorcière qui les a attaqués en provoquant une tempête de sable. Un démon à la chevelure flamboyante monté sur une bête aux écailles de saphir.
- Ce n'est qu'une jeune femme qui maîtrise mal ses pouvoirs. Je suis convaincue qu'elle n'a jamais voulu leur faire de mal.
- Silence ! Tu connais les lois d'Ambreciel, Rani. Si cette fille est une anormale, elle doit mourir. Ecarte-toi.
Dolan s'avance d'un pas lourd, il dégaine sa Lame et la brandit en direction de Syndra dans un geste qui ressemble à une condamnation. La Sorcelame frémit, se déplace imperceptiblement, modifie ses appuis pour se tenir prête au combat.
- La loi nous oblige à avertir le commandant Ravinel, déclare-t-elle d'une voix glaciale.
- Le commandant n'est pas là. Je suis en charge de cette caravane et Syndra doit payer pour ses crimes.
- Et vous, alors ? Qui vous a jugé lorsque vous avez assassiné mon père ?
Tous les regards se tournent vers moi. Je me campe farouchement entre le capitaine et mon amie, bien décidé à lui barrer le passage au péril de ma vie. Je n'ai pas pu protéger Syndra de la tempête ni de sa magie. Cette fois, je ne l'abandonnerai pas.
- Dégage, morveux ! Cette histoire ne te concerne pas.
- Jamais ! Je ne vous laisserai pas la toucher, vous êtes un monstre !
Dolan pousse un cri et son fouet de lumière claque subitement dans l'air. Je me recroqueville, je m'attends à sentir la douleur cuisante d'une seconde à l'autre. Mais la Sorcelame blonde s'interpose et repousse sa Lame d'Arcane sans le moindre effort. Le capitaine fulmine de rage.
- Qu'est-ce que ça veut dire, Rani ? Tu oses défier mon autorité ?
- J'obéis aux ordres du commandant Ravinel. Cette enfant est sous ma protection, Dolan. Tu ne la toucheras pas.
- J'en ai assez entendu ! Gardes, massacrez-moi ces imbéciles !
Plusieurs soldats dégainent leurs armes, le sergent Boc en fait partie. D'autres nous observent avec inquiétude, ils hésitent à nous attaquer. C'est alors que les trois autres Sorcelames, restés muets jusqu'à présent, s'avancent d'un pas tranquille dans notre direction et se rangent aux côtés de Rani. Le plus grand d'entre eux défie le capitaine du regard et déclare d'un air sévère :
- Elraza a raison, Fieryn. La loi d'Ambreciel nous oblige à protéger cette anormale jusqu'au jour de son procès. Si tu veux vraiment la tuer, il faudra nous affronter tous les quatre.
- Mais je suis votre capitaine, bande d'abrutis ! Je vous ai donné un ordre !
- Plus maintenant. En levant la main sur ce garçon, tu as enfreint notre règle la plus sacrée. Celui qui a l'immense honneur de porter une Lame d'Arcane ne doit s'en servir que pour défendre la Cité-Monde et punir les criminels. Tu n'es pas digne d'être appelé Sorcelame.
D'un geste, il projette le capitaine à la renverse et s'empare de son arme. Il prononce alors un mot de pouvoir et le fouet de lumière se brise dans un éclat aveuglant.
- Non ! Vous n'avez pas le droit !
- Fieryn Dolan, au nom de la princesse Ceara d'Ambreciel, je te bannis de l'Académie des Sorcelames et révoque ton grade de capitaine du Guet. Tu seras emprisonné dans les mines de Tys-Beleth jusqu'à notre retour en ville, où le commandant Ravinel décidera de ton sort.
- Que les flammes de Xyron vous consument tous ! Vous allez me le payer ! »
Dolan pousse un rugissement de colère, fait volte-face et bondit sur Opaline. Plusieurs soldats tentent de le mettre à terre, mais il les cogne violemment et talonne sa cavaline. Le sergent Boc et deux hommes s'élancent pour le rejoindre, ils dévalent la pente ensemble et s'éloignent à travers la plaine. Le vent se lève brusquement et Rani se prépare à les poursuivre, mais le Sorcelame qui a pris les commandes pose une main ferme sur son épaule.
« Laisse-le partir, Elraza. Il n'en vaut pas la peine. »
Enfin de retour.^^
Ton style est toujours aussi agréable à lire. On ne s'ennuie pas une seconde. Tu enchaînes les rebondissements sans temps mort, c'est très appréciable.
Et tu maintiens la tension avec des cliffhangers bienvenus et bien sentis.
Deux petites remarques.
Je trouve que le personnage de Salim reste trop spectateur (c'était mon ressenti aussi à la lecture du chapitre 2, si je dis pas de bêtise). On le devine certes cérébral, mais attention à ne pas en faire une "plante verte" non plus. ^^
Par exemple, il ne tente même pas un massage cardiaque pour sauver sa meilleure amie. Et il déduit qu'elle est morte à distance.
Du coup, ça ne m'aide pas à m'identifier à lui ou à avoir de la sympathie pour lui.
Alors que le reste du casting (bons ou vilains) est beaucoup plus acteur.
Je n'ai pas compris pourquoi Dolan passe d'une demande en mariage à la mise à mort de sa fiancée. Le grand écart m'a semblé un peu extrême.
Voilà.
Sinon, toujours très sympa.
Artichaut
Content de te retrouver et de voir que l'histoire te plait toujours autant.
Je suis bien conscient des faiblesses du personnage de Salim à l'heure actuelle, cela fait partie des choses que je vais devoir retravailler par la suite.
Concernant la réaction de Dolan, elle s'explique par le fait qu'il déteste les anormaux et a peur du pouvoir de Syndra. Ce type est à la fois une ordure et un lâche. Peut-être faudrait-il que je l'explique un peu mieux ici.
Merci de ton commentaire et à bientôt pour la suite :)
Ori'
Sympa Elzara, un personnage intéressant. Ce que je trouve bien c'est qu'elle est à la fois bienveillante (et pourrait jouer le rôle de mentor) et en même temps se conforme à l'autorité de Ravinel, semble avoir certains préjugés sur les anormaux (comme les autres). J'imagine que c'est elle que l'on voie aussi dans ton autre roman. Je suis curieux de voir ce que tu vas faire d'elle, en espérant qu'elle reste un peu "grise", ce qui est vraiment intéressant.
Je me questionne sur le début de chapitre. Est-ce que ça vaut le coup de vivre toute cette introspection de Salim alors qu'on sait que Syndra ne peut pas mourir (ou en tout cas à ce stade de l'histoire) ? Après, si tu ne le fais pas, ça peut aussi faire bizarre donc je ne te dis pas forcément qu'il faut changer. C'est juste que je n'étais pas forcément ultra investi dans ce passage.
Intéressante cette fin de chapitre, je suis assez déçu de Dolan pour le coup, il a vraiment pas été malin. Qu'il veuille franchir les limites ça ne m'étonne pas il devrait savoir où se trouve la limite de ses compagnons et s'y adapter un minimum. Bref, il est moins futé que ce que j'imaginais, ce qui ne le rend pas forcément inoffensif, à voir s'il revient plus tard....
Je suis très curieux de voir la confrontation entre Syndra et Ravinel.
Un plaisir,
A bientôt !
Effectivement, il s'agit bien de l’enchanteresse qui apparaît comme première héroïne du Sildaros. Sauf qu'ici, elle est encore jeune et moins expérimentée que dans l'autre roman.
Concernant le début de chapitre, c'est un passage que j'ai eu du mal à écrire et je pense que ça se ressent. Je n'en suis pas encore totalement satisfait non plus, il faudra que je le retravaille lors des corrections.
Concernant Dolan, il n'a pas été très finaud sur ce coup-là, mais rassure-toi ce n'est pas la dernière fois qu'on le voit et il n'a pas fini d'être ignoble !
Ce n'est pas forcément le plus intelligent de mes personnages mais il sait se montrer retors et cruel.
À bientôt pour la suite ;)
Je ne me souviens plus si j’ai déjà laissé un commentaire par ici (je ne crois pas ?), parce que j’avais commencé à lire pendant le marathon des HOs puis terminé (du moins ce qui était en ligne à ce moment) pendant une séance de tatouage... Enfin bref, j’ai vu qu’il me manquait un chapitre, alors je profite du Bingo de lecture pour me botter les fesses et laisser un petit mot cette fois ^^
Quelques remarques au fil de ma lecture :
« Un poids immense s’est écrasé sur ma poitrine, j’ai l’impression d’avoir reçu un uppercut dans le ventre. » -> L’anglicisme m’a un peu sorti de l’intensité du moment, en me faisant me demander si la boxe existait à Ambreciel... ^^
« J’ai l’impression qu’on m’arrache le cœur de la poitrine, mes jambes tremblent et je n’arrive plus à respirer. » -> Doucement avec les descriptions de sensations, on se doute qu’il est pas ravi de voir son ami morte sans qu’il y ait besoin d’en exposer les « symptômes » quasi sous forme de liste...
« Si je raconte la vérité à cette Sorcelame, elle pourrait même laisser mourir Syndra en plein milieu du désert. » -> étant donné qu’elle vient de la sauver tout en ayant bien conscience que c’est une anormale, bah...
« Si tu veux qu’elle vive, tu vas me raconter tout ce qui s’est passé dans les moindres détails. Je dois savoir précisément quel type de Shâat elle est capable de manipuler. [...] Pendant de longues minutes, je lui raconte notre course pour apercevoir Jaken Main-Noire et les évènements devant la banque Jerman&Sœurs. » -> Je pense pas qu’il ait besoin de lui raconter qu’ils jouaient au fan club d’un criminel pour qu’elle sache quelle genre de magie Syndra maîtrise...
« - Mais vous pourriez l’aider, n’est-ce pas ? // - Non, Salim. » -> la réponse serait plutôt « oui je peux l’aider à maîtriser ses pouvoir mais seulement si elle acceptée comme Sorcelame ?
De manière générale l’histoire se lie très facilement (la preuve, je ne m’étais pas arrêté jusqu’ici...), l’écriture est fluide et évocatrice, les actions s’enchaînent rapidement et il y a juste ce qu’il faut d’explications sans que ça fasse trop artificiel – notamment, je pense, quand elles sont délivrées du point de vue de Jaken parce que c’est drôle xD
En y réfléchissant, je pense que ma critique principale par rapport à ton texte, c’est que j’ai l’impression que tu oscilles entre jeunesse et adulte. « Jeunesse », parce que deux des persos narrateurs sont adolescents et se comportent pas de façon très mature, et à cause de l’enchaînement constant d’actions et de rebondissements, en introduisant toujours des nouveaux mécanismes pour expliquer que des personnages se sortent d’une situation délicate (ou s’y enfoncent encore plus profondément) au lieu de s’appuyer sur quelque chose que les lecteurices pourraient prévoir parce que découlant d’une logique interne aux personnages ou au fonctionnement du monde (du moins ce que l’on en sait dans ce texte). « Adulte », parce que les descriptions de violence sont assez crues. En voyant cette liste, bah... j’aurais presque envie de te dire d’édulcorer la façon de présenter la violence pour basculer résolument en jeune adulte, parce que là j’ai eu un peu l’impression d’être « floué » par rapport aux promesses initiales de l’histoire, si tu vois ce que je veux dire ?
Tiens j’avais aussi relevé ce passage, dans une veine similaire : « Tout le monde sait qu’ils pratiquent la magie [...] que Syndra est aussi mauvaise que les autres anormaux de la ville. »
Je trouve ça intéressant d’avoir des personnages qui ont internalisé les biais imposés par leur société, et qui se retrouvent à devoir opposer leurs préjugés avec leur affection pour les personnes concernées. Toutefois, la façon de l’aborder ici n’est pas très subtile... et donc, encore une fois, me fait penser à de la littérature plus jeunesse.
Ah j’ai l’impression d’avoir laissé un commentaire négatif, mais c’est pas le cas hein, j’aime beaucoup cette histoire, c’est très fun à lire ^^
Aucun soucis ne t'inquiète pas, toutes les remarques constructives sont bonnes à prendre et je ne reçois pas du tout ton commentaire de manière négative :)
D'autant que tout ceci n'est qu'un premier jet qui n'a encore jamais été relu/corrigé, donc il reste de la place pour l'amélioration, et heureusement :)
Content que l'histoire de Jaken te plaise jusqu'à présent en tout cas !
Concernant cette classification adult/young, Peridotite m'avait fait à peu près les mêmes remarques que toi. Personnellement je n'écris pas du tout avec un public cible ou de telles considérations en tête. Jaken est un roman sur lequel je laisse travailler mon inspiration, je m'éclate en l'écrivant et si ça plait, tant mieux. Mais je n'ai pas envie de me fixer des contraintes d'écriture en me limitant à un style ou une tranche d'âge en particulier.
Par ailleurs, je dois aussi avouer que je ne comprends pas vraiment cette idée que "s'il y a un personnage adolescent, c'est forcément un roman pour les ados". Mais bon c'est peut-être juste moi qui n'y connais rien aussi 😅
En tout cas je te remercie pour ton commentaire et j'espère que la suite de l'histoire continuera de te plaire :)
Je comprends tout à fait la démarche d'écrire pour le plaisir pur, surtout en premier jet, mes remarques s'appliquaient surtout 1) en vue d'une phase de correction, et 2) si tu avais des vues éditoriales avec cette histoire ^^
Quant à la présence d'un personnage ado faisant changer de public cible : oui, il y a des livres "pour adultes" mettant en scène notamment (voire exclusivement) des ados. Cependant, les livres en question n'ont pas l'enchaînement rapide d'action et les autres points que j'ai relevé dans mon commentaire originel ^^ C'est un tout...
Je profite d’avoir du temps à tuer pour rattraper mon retard… dans les commentaires. Parce que je dois honteusement t’avouer que j’ai lu ce chapitre dès ça sortie, mais j’avais trop de boulot à ce moment et j’ai pas pris le temps de laisser un commentaire. Maintenant va falloir faire avec ma mémoire un peu défaillante >.<’
Elraza, le retour ! Mais comment elle s’est retrouvée là ? Pourquoi ? Je sais plus si tu m’avais dit mais ces évènements se passent avant ou après le Sildaros ? Bon, j’imagine que je verrai bien. Mais du coup… Rani, c’est son surnom à Elraza ? Un autre nom que j’avais pas enregistré ? En lisant ce chapitre, je me suis dit qu’elle devait être là « incognito », donc elle utilise pas son vrai nom, mais dans le Sildaros aussi, Maeve l’appelle Rani, donc… è.é
Alors je sais pas trop pourquoi ni comment mais dans ma tête, les Sorcelames étaient pas des anormaux, juste des mecs qui maniaient des armes magiques. Peut-être parce que les « anormaux » sont ultra mal considérés, voire condamné à mort, alors pour moi ils tombaient pas dans le même panier ? Mais peut-être que tu l’as clairement précisé et que je m’en souviens plus. Ma lecture du début remonte. ^^’
Les Sorcelames se révèlent vachement moins antipathiques et injustes que le début de l’histoire le laisse penser. Entre Ravinel et Dolan, je m’en étais fait une image de tyrans. C’est sympa de voir le reste de la troupe s’opposer à Dolan, mais du coup… si les Sorcelames sont bel et bien intègres, ça me fait me demander comment un type comme Dolan a fait pour atteindre un tel rang et pas se faire renvoyer avant. XD
Revirement de situation intéressant, en tout cas !
Bon retour par ici ! Ne t'inquiète pas ça m'arrive aussi de lire des chapitres et de repasser après pour les commentaires, tu n'as pas à te justifier ^^
Eh oui, le retour d'Elraza mais comme personnage secondaire cette fois ! Jaken se déroule bien avant le Sildaros, Elraza est encore jeune ici. Et oui, Rani c'est effectivement son surnom, elle va le dire dans le chapitre suivant quand elle se présente, ses amis ont tendance à l'appeler comme ça ;)
"Anormal" à Ambreciel est un terme qui désigne à la fois les individus de race non humaine et les enchanteurs. Les Sorcelames étant une catégorie d'enchanteurs, ce sont donc des anormaux également. Mais tu vas voir, il existe une classification des anormaux dans la Cité-Monde, je ne vais pas spoiler mais ceux qui sont du "mauvais côté de la balance" sont effectivement assassinés sans pitié.
Certains Sorcelames ont effectivement un sens de l'honneur, et heureusement ! S'ils étaient tous aussi horribles que Dolan ou Ravinel, ce serait vraiment la cata à Ambreciel. Cela dit, même quand on est un rustre cruel comme Dolan, c'est toujours possible de bénéficier d'une bonne position sociale, il suffit de connaître les bonnes personnes...
Là encore je ne vais pas spoiler, mais Dolan tu n'as clairement pas fini d'en entendre parler x)
À bientôt pour la suite ;)
Eh oui, je me doutais que Syndra n’était pas morte ou qu’elle allait ressuciter.
Côté style, je trouve le chapitre fluide et bien écrit.
Les Sorcelames semblent de meilleurs défenseurs de la loi que les gardes. Et j'aime bien leur arme.
Je ne comprends pas bien la réaction de Salim au tout début qui hurle à la mort sans aller vers Syndra ni vérifier si elle vit ou non et quel est l’état de ses blessures. Salim est encore passif et je reste sur l’idée qu’on pourrait ressentir plus d’émotions si la scène était du point de vue de Syndra qui s’éveille doucement dans les bras de la Sorcelame (car on se doute qu’elle n’est pas morte donc la premi`re partie, je n’ai pas été hyper investie en mode « oh elle est morte » et je me demandais plutôt ce qui arrivait à Salim dont je n’arrivais pas à suivre pleinement les émotions).
J'ai été étonné que le méchant capitaine fuit de la sorte. Je m'attendais à ce que la situation se retourne une fois dans la cité. S'il a le bras long, il peut faire payer ce traitement aux sorcelames, quand bien même c'est un pourri, ce qui pourrait créer un bon sentiment d'injustice. La scène de proposition de mariage n'est pas exploitée ici. N'est-ce pas lui qui voulait épouser Syndra le jour même ? Ou alors je m'embrouille les pinceaux ?
Voilà Syndra arrêtée. Va-t-elle rejoindre les prisons aux côtés de Coddie, sa rivale pour le cœur de Jaken ?
Mes notes de lecture :
« un uppercut”
> ne sonne pas très fantasy
“la magie prend le dessus sur sa volonté, un peu comme un cavalin qui n’en fait qu’à sa tête ou un incendie que l’on n’arrive pas à éteindre. »
> Tu es sûr des comparaisons ? C’est pas vraiment la même chose non ?
« Elle a sauvé la caravane en notre absence »
> Pas vraiment non ?
« Si tu veux vraiment la tuer, il faudra nous passer sur le corps. »
> Je comprends qu’ils défendent la loi et veulent la soumettre à la justice, mais cette phrase n’est-elle pas too much ? La défendraient-ils vraiment jusqu’à la mort ? Ne vaudrait-il mieux pas raisonner le capitaine et lui rappeler sa position et ses droits ? S’il 3 policiers lui disent qu’il est interdit de tuer un suspect, n’est-ce pas suffisant ?
Bien sûr que je n'allais pas tuer Syndra aussi tôt dans l'histoire, c'était plutôt évident ^^
Pas de mécanique de résurrection en revanche, ça n'existe pas dans mon univers car je considère que ça détruirait totalement l'intérêt de mettre mes personnages en danger.
"Côté style, je trouve le chapitre fluide et bien écrit."
--> Merci, ça fait chaud au cœur :)
Concernant Dolan, ne t'en fais pas, on n'a pas fini d'entendre parler de lui. Ce type est un véritable fouteur de M, une ordure jusqu'au bout des ongles. Evidemment qu'il va vouloir se venger de cette humiliation. Pour l'instant, il a pris la fuite car il ne pouvait pas affronter les autres Sorcelames tout seul sans sa Lame d'Arcane. Et par rapport à Syndra, il a réagi "à chaud" ici car il vient de découvrir qu'elle a des pouvoirs et ça l'a effrayé, mais il va rapidement comprendre qu'il peut en tirer profit par la suite. Ses projets de mariage avec Syndra ne sont pas oubliés pour autant, il y a deux options dans son esprit : soit Syndra l'épouse et met ses pouvoirs à son service, soit elle doit mourir.
Comme je le disais, une vraie ordure.
"Va-t-elle rejoindre les prisons aux côtés de Coddie, sa rivale pour le cœur de Jaken ?"
--> Oulaaaa non, Coddie n'est pas du tout une rivale de ce côté-là je te rassure. En plus, on est loin d'être dans un roman à l'eau de rose xD Et je t'ai déjà dit que les sentiments de Syndra sont à sens unique, donc ne t'attends pas à ce que je développe quoi que ce soit dans ce sens-là ;)
« un uppercut”
> ne sonne pas très fantasy
--> Hmm, je ne vois pas très bien pourquoi. C'est juste un coup de poing, pourquoi dans un roman fantasy on ne pourrait pas frapper quelqu'un ?
« Elle a sauvé la caravane en notre absence »
> Pas vraiment non ?
--> C'est vrai qu'Elraza déforme un peu la réalité ici, mais même si Syndra a fait quelques dégâts et tué des Fangeux, elle a quand même réussi à repousser les pillardes à elle seule. Sans son intervention, ça aurait pu être bien pire.
"Si tu veux vraiment la tuer, il faudra nous passer sur le corps."
--> C'est vrai que c'est peut-être un peu excessif. Je vais corriger cette formulation.
Un grand merci pour tes remarques, à tout bientôt pour la suite :)
Ahhh le retour de Salim!
Toujours aussi fluide ton écriture. De belles descriptions, aussi, comme la blessure de Salim (aïe, quand même). J'aime beaucoup la manière dont tu décris la douleur de Salim, lorsqu'il pense qu'il a perdu son amie.
Dès le "Elle retire son casque, dévoilant une longue chevelure d’or nattée qu’elle avait enroulée dessous", Elraza évidemment!
On passe alors dans le récit du chaos à la douceur et à un autre tempo: le rythme devient plus lent - malgré la question de la survie de la jeune fille, on ne sent pas de tension. Elraza fait ce qui doit être fait mais sans courir partout. On sent qu'on est redescendus d'un cran. Tranquillité - ça semble être la marque de fabrique des Sorcelâmes quand on voit la suite, avec les trois Sorcelâmes qui rejoignent tranquillement Elraza auprès de Salim.
"une phrase s’accroche à ma conscience et la heurte avec la puissance d’une tempête de roche": Jolie expression :)
Là voilà vivante donc, Syndra, et plus efficace qu'Elraza, en sus! Ce qui me pousse évidemment à me poser la question: Que va-t-elle donc devenir par la suite? Et de quel côté sera-t-elle?
Pour Dolan - bien fait. Bon, la question se pose aussi: que va-t-il devenir? Sûr qu'on va le revoir, celui-là. Mais son traitement montre l'éthique qui règne parmi les Sorcelâmes. Justice et responsabilité.
Une chose m'a un peu étonnée, au début: Je m'attendais à ce que Salim se précipite aux côtés de Syndra, dès qu'il voit/croit qu'elle ne respire plus. Au lieu de quoi, il va donner un coup de pied dans une roche. Je comprends qu'il ait eu peur de la magie de Syndra. Mais s'il estime qu'elle est morte, ne se précipiterait-il pas vers elle, avant même que Vipérine ne se mette entre eux? (avant même de lancer des pierres sur elle?) Surtout s'il la considère comme sa grande soeur. Surtout lui qui va ensuite se précipiter vers elle, puis - courageux - s'opposer à Dolan.
Toujours un plaisir de lire ton récit!
Merci pour les compliments sur mon écriture, j'essaie de faire au mieux pour que le rythme des chapitres et "ma plume" restent globalement similaires tout au long de l'histoire... pas toujours évident ^^
L'arrivée d'Elraza marque effectivement un passage à la douceur et à l'espoir, c'est un ressenti que je voulais absolument intégrer au texte, un peu comme dans le Sildaros quand elle arrive pour la première fois devant Liam. Elle a cet effet-là sur les gens, un peu malgré elle d'ailleurs x)
Ahahah, concernant l'avenir de Syndra, il va falloir attendre de lire la suite pour le découvrir, je n'en dirai pas plus pour le moment.
Concernant Dolan, je ne vais pas non plus rentrer dans les détails mais rassure-toi (ou pas...), il n'a pas fini d'être un horrible personnage. Il va chercher à se venger maintenant, et c'est un chien fou à qui on a ôté sa muselière.
L'éthique... mouais. Disons qu'ils respectent la loi d'Ambreciel et leurs serments, mais quand ils estiment que la Cité-Monde est en danger, ils n'hésitent pas à faire des trucs assez crades pour la défendre (comme torturer et/ou tuer les anormaux qui ne rejoignent pas leurs rangs, par exemple). Après tout, c'est bien pour ça que Jaken les déteste et les traite de fanatiques.
- "Je m'attendais à ce que Salim se précipite aux côtés de Syndra, dès qu'il voit/croit qu'elle ne respire plus."
--> Il est vrai. Après, il faut dire que Vipérine l'empêche de s'approcher d'elle, et je voulais donner cette impression qu'il est totalement perdu pendant un moment, qu'il ne sait plus très bien quoi faire ni comment agir de manière rationnelle. L'idée était de créer un contraste avec l'arrivée d'Elraza justement, qui lui permet de reprendre ses esprits.
Si ce passage choque trop de monde, je le corrigerai :)
Merci à toi pour ta fidélité, à bientôt pour la suite !
Bien sûr que Syndra n’est pas morte, enfin !
J’espère qu’elle pourra devenir Sorcelame. La pauvre, elle n’y est pour rien si elle a un pouvoir.
Hé ben ! Dolan en déroute ! Cela promet de belles rencontres à l’avenir.
Propositions de correction :
Du sang frais dégoutte encore de son plastron,
→ dégouline ?
Evidemment, je n'allais pas la tuer si tôt dans l'histoire ma pauvre Syndra 😅
C'est le personnage que je préfère en plus ^^
Dolan a clairement pris cher en termes d'ego, il va l'avoir bien mauvaise !
À bientot pour la suite et merci de ta fidélité !