Siegfried et le chevalier borgne

Par Toluene
Notes de l’auteur : Librement inspiré de la Chanson des Nibelungen.

 

 

Il était une fois un bébé abandonné dans une sombre et profonde forêt. Nul ne savait d'où il venait et nul ne le saurait jamais. Les pleurs de ce petit garçon étaient si forts qu'ils recouvraient le chant des oiseaux à des lieues à la ronde. Il finit par attirer une meute de loups. Une louve qui venait de perdre ses petits en couche fut attendrie par le nouveau-né. Elle le lécha pour le consoler et lui donna son lait pour apaiser sa faim. Le bébé grandit au milieu de la meute. Il participa aux jeux violents des louveteaux et apprit à chasser avec les vieux mâles rusés.

Alors que Reginn le nain coupait du bois pour sa forge il trouva l'enfant. Il décida de l'adopter et lui donna le nom de Siegfried. Reginn emmena Siegfried dans sa grotte. Il voulut habiller le garçonnet mais ce dernier tenait à rester nu comme un animal. Le forgeron lui passa ce caprice et l'éleva comme son fils. Il lui apprit à marcher sur ses jambes et à parler la langue des nains et des hommes. Il lui apprit à lire, à écrire et à compter.

Siegfried quittait très souvent la demeure de son père pour retourner  au cœur de la forêt. Il y défiait les lynx à la course et provoquait les sangliers en duel pour mesurer sa force. Mais le jeune garçon n'était pas qu'une brute. Des années passées à contempler la cime des sapins, des ormes et des frênes avaient ouvert son âme à la beauté. Il s'était lié d'amitié avec les oiseaux qui lui apprirent à chanter. Il s'était également rapproché des ondines, ces créatures de rêve nées dans les sources et qui cachaient leur corps souple et scintillant dans les cours d'eau. Le babillage piquant et spirituel de ces vierges aquatiques ravissait Siegfried. C'est ainsi qu'il grandit et devint de plus en plus beau et de plus en plus fort.

Un jour il surprit une troupe de chasseurs. C'était la première fois qu'il voyait des hommes. Il les observa mais n'osa pas se montrer. Il resta caché dans les fourrés comme le lui avaient appris les vieux loups. Parmi les chasseurs, un page du nom de Hagen attirait particulièrement sa curiosité. Hagen était le fils du chevalier de Tronje, le plus prestigieux vassal du royaume. A l'instar de son père il se destinait au métier des armes.

Lors de la battue, le jeune Hagen fut séparé des autres et se perdit. Il avançait dans les bois en tenant fermement sa lance. Il tomba alors nez à nez avec l'ours le plus terrible de la forêt. Hagen combattit mais la bête brisa son arme d'un simple coup de patte. L'animal cruel déchira le visage et tout le corps du garçon avec ses griffes. Siegfried bondit alors d'un arbre. Il affronta le prédateur à mains nues et l'obligea à fuir. Il prit le blessé dans ses bras et le transporta. Le pauvre Hagen ne savait même plus où il était. Le fils du nain l'allongea à l'ombre d'un tilleul, au bord d'un ruisseau. Il demanda aux ondines de sortir de l'eau et de s'occuper du page. En effet, les gardiennes des eaux étaient de grandes guérisseuses. Elles se penchèrent sur Hagen et dirent qu'il vivrait mais que son œil gauche était mort. Le chasseur revint à lui. Il ouvrit son seul œil valide mais sa vision était encore floue. Il n'arrivait pas à distinguer son sauveur. Siegfried lui dit où se trouvaient les autres chasseurs. Il n'avait qu'à suivre le cours du ruisseau pour les rejoindre.

_ Non, ne me laisse pas. J'ai trop peur. Et si un loup ou un autre ours m'attaquait, lui répondit Hagen.

Siegfried le serra dans ses bras et frotta son corps contre le sien. Cette proximité incongrue gêna le damoiseau.

_  Tous les animaux de cette forêt me connaissent et me respectent. Tant que tu porteras mon odeur ils ne te feront rien.

Sur ces mots l'homme des bois disparu et, effectivement, le chasseur put rejoindre les siens sans encombres.

Hagen de Tronje devint écuyer et, étrangement, la cicatrice qui remplaçait son œil ne le handicapait pas. Il maniait les armes avec une dextérité inouïe et son charme enjouait les banquets que donnaient fréquemment le roi et la reine. Il fut bientôt décidé de l'adouber. Comme le voulait la coutume, il passa la nuit qui précédait la cérémonie à prier dans l'église. Mais son âme avait bien du mal à se tourner vers Dieu. Il n'avait de cesse de penser à son mystérieux sauveur et à leur curieuse étreinte. Le lendemain il prêta serment et fut adoubé par son père. Hagen était gonflé de fierté. Celui qu'on appelait maintenant le chevalier borgne ne tarda pas à se distinguer dans les tournois et les batailles.

Dans la forêt les années passèrent et Siegfried se lassait de plus en plus de ses jeux sauvages. Depuis sa rencontre avec le chasseur il avait progressivement acquis la conviction que sa place était parmi les hommes. Il en parla à son père. Reginn était triste. Il nourrissait l'espoir que son fils le rejoigne à la mine et à la forge. Mais dans son cœur il avait toujours su que c'était impossible. Son fils n'était pas un nain. Et maintenant qu'il était pleinement un homme leurs routes devaient se séparer. Reginn lui offrit la plus grande et la plus belle épée qu'il avait forgée en cadeau d'adieu. Et Siegfried quitta la forêt.

En ce temps un terrible dragon ravageait le royaume. Les flammes qu'il crachait semaient la mort et la destruction. Les plus grands champions, dont Hagen, s'étaient dressés contre lui mais aucun ne put le vaincre. Ils ne parvinrent même pas à le blesser. Le dragon ricanait et disait qu'aucune arme créée par les hommes ne pouvait le toucher. Il réclama de l'or pour cesser son carnage. Le roi et la reine lui donnèrent leur trésor mais le massacre reprit. Les clercs imploraient la miséricorde divine et les moines se flagellaient en signe de pénitence. Ils savaient que le dragon était un envoyé du diable.

Une mésange rapporta à Siegfried tous ces malheurs. Il décida qu'il devait intervenir. Les gens du royaume furent stupéfaits en voyant cet homme entièrement nu qui portait sur son épaule une épée plus grande que lui.

Le dragon était lové autour de son trésor lorsque Siegfried se présenta à lui. Le démon géant le considéra d'abord comme un fétu de paille. Il se ravisa en sentant l'épée des nains traverser ses écailles. Un combat terrible s'engagea. Siegfried évita les griffes et les flammes avec ruse et adresse. Le combattant se rapprocha et passa sous l'énorme monstre. Il lui enfonça son épée dans le ventre et utilisa toutes ses forces pour déplacer la lame et déchirer l'abdomen du dragon. Un flot de sang se déversa alors sur le guerrier et recouvrit tout son corps à l'exception d'un endroit, sur l'épaule gauche, où une feuille de tilleul s'était posée.

Siegfried entonna un chant de victoire qui résonna à travers toute la campagne. Hagen de Tronje était en train de soigner les blessures que lui avait infligées le dragon. En entendant ce chant il reconnut le timbre de celui qui l'avait sauvé et rassuré dans cette forêt ténébreuse. Il chevaucha à bride abattue pour le rejoindre. Lorsque les deux hommes se retrouvèrent ils n'échangèrent pas un mot. Ils ne bougèrent pas mais leur sang était encore plus chaud que les flammes du dragon. Tous les dignitaires du royaume s'étaient rassemblés autour de la scène. Le guerrier ensanglanté était entouré par les vapeurs brulantes qui s'échappaient du cadavre de sa victime.

Le roi et la reine proclamèrent que Siegfried serait fait chevalier le lendemain. L'évêque du royaume protesta car un chevalier devait être chrétien. Les moines lui firent remarquer qu'il pouvait très bien être baptisé et adoubé dans la même journée. Siegfried précisa qu'il n'entendait rien à ces choses-là. Comme il avait été élevé par un nain il ne connaissait que les hymnes des dieux païens oubliés. Hagen se proposa de rester avec lui cette nuit pour l'accompagner dans la prière et lui apprendre les saintes écritures. Les ecclésiastiques furent ravis, presque autant que les deux jeunes hommes qui allaient passer la nuit ensemble. On fit revêtir à Siegfried un habit blanc car il n'était vraiment pas convenable qu'un futur chevalier resta dans le plus simple appareil.

Dans l'église, la nuit était déjà bien avancée lorsque Siegfried eut fini d'apprendre les psaumes. Il commença à lire le cantique des cantiques : "Qu'il me baise des baisers dans sa bouche. Car ton amour est meilleur que le vin, tes parfums ont une odeur suave, ton nom est une huile épandue..."

A ces mots Hagen déposa un chaste baiser sur ses lèvres. La lune était si pleine cette nuit-là qu'elle les éclairait à travers les vitraux. Le guerrier qui venait de terrasser un monstre venu de l'enfer se sentit soudain aussi vulnérable qu'un papillon. Si Siegfried n'avait pas été recouvert par ce sang cramoisi Hagen aurait pu voir ses joues s'empourprer. Après ce moment de trouble ils reprirent leur litanie.

Le lendemain, Siegfried eut droit à une cérémonie grandiose. On l'immergea entièrement dans le baptistère mais l'eau n'enleva pas le sang du dragon. Il fut ensuite adoubé par le roi lui-même qui décréta que ce jour serait désormais célébré dans tout le royaume.

Avec le temps le sang du dragon disparut et la peau de Siegfried prit une teinte cuivrée. Ce qui accentuait encore plus sa beauté. Mais surtout, il était devenu totalement invincible. Le fils du nain passait énormément de temps avec Hagen-le-borgne. Les deux chevaliers s'entrainaient au combat. Siegfried retrouvait dans les assauts de son compagnon la vigueur des louveteaux. Mais ils ne faisaient pas que se battre. Ils se promenaient longuement sur les remparts du château. Main dans la main ils y contemplaient l'azur de l'horizon. La nuit, Hagen se délectait des chansons de Siegfried qu'il accompagnait à la harpe. Lors des fêtes des moissons, les fermiers riaient en voyant ces deux jeunes hommes courir dans les champs comme des enfants et se rouler dans le foin. Mais ce que Siegfried et Hagen aimaient le plus c'était les tournois. Ils paradaient fièrement en chevauchant les plus fougueux destriers puis se jetaient l'un contre l'autre avec tant d'ardeur que leurs lances éclataient.

Lorsque des envahisseurs menaçaient le royaume Siegfried chevauchait toujours aux premiers rangs de l'ost. Il chargeait l'ennemi, simplement vêtu de sa tunique blanche. Les lames se fracassaient toutes sur lui. On parla de sa force à travers les grandes plaines et par-delà les plus hautes montagnes. Même les ogres le craignaient.

Les jours s'écoulaient. De temps à autre la mélancolie s'emparait de Siegfried. Lui qui aimait tant l'aventure éprouvait soudain de la nostalgie pour les denses et profondes futaies de son enfance. Il s'absentait alors pour retourner dans ses bois. Et à chaque fois la crainte d'être abandonné par son amour torturait Hagen. Il aiguisait ses armes en se disant que Siegfried était un être de la forêt et que les jours bénis qu'ils passaient tous les deux ne dureraient pas.

Un automne, la princesse des valkyries vint rendre hommage au roi et à la reine. Elle se présenta à la cour avec ses suivantes et on leur offrit l'hospitalité avec joie. Ces guerrières aux lourds boucliers et aux grandes ailes, messagères des cieux et gardiennes des morts, firent forte impression. En réalité elles étaient surtout là pour rencontrer le vaillant Siegfried dont les guerriers tombés au combat parlaient tant. L'une d'entre elles, Kriemhild, fut particulièrement charmée par le chevalier. Ils passèrent de longues heures tous les deux. La jalousie qui avait germé dans l'âme du chevalier borgne remplit alors tout son être de colère et d'amertume.

N'écoutant que sa passion, Kriemhild déclara sa flamme. Siegfried lui répondit que son cœur appartenait à un autre et qu'il attendait le jour où Hagen le demanderait en mariage. Ils se marieraient dans l'église où ils s'étaient embrassés pour la première fois. En voyant la déception sur le visage de sa nouvelle amie il la consola en partageant avec elle son plus grand secret. Il se déshabilla.
_ Vous voyez, lui dit-il.
_ Oui, oui. Je vois.
_ Non, plus haut.
_ Hein ?
_ A l'arrière de mon épaule. Cette marque en forme de cœur. C'est une feuille qui était là quand le sang du dragon m'a recouvert. C'est le seul endroit où je suis vulnérable.

Et effectivement elle vit une tache pale sur son omoplate. Kriemhild fut terrifiée à l'idée qu'il pouvait être tué si facilement. Elle prit tous les vêtements de Siegfried et y broda une croix à l'endroit où se trouvait la marque. Elle pensait qu'ainsi le Seigneur protègerait son bien-aimé.

Hagen et Siegfried partirent à la chasse. Hagen ne dit pas un mot de la journée. Il fixait constamment la croix sur la tunique blanche. Siegfried les emmena sous le tilleul. Là où coulait le ruisseau. Il pensait que les souvenirs liés à cet endroit dérideraient Hagen. Et peut-être même que... Mais ce fut tout le contraire. Il lui demanda sèchement qui avait brodé cette croix. En entendant la réponse il voulut savoir si Siegfried allait épouser Kriemhild. Cette question blessa le guerrier invincible comme jamais. Mais il ne voulut rien montrer de sa tristesse. Il tourna le dos à son compagnon et se moqua de lui. Hagen devint ivre de colère. Il jeta sa lance sur cette croix qu'il maudissait tant. L'arme traversa l'épaule de Siegfried qui tomba tête la première dans le ruisseau.

_ Relève-toi ! Je sais très bien qu'une simple lance ne peut pas te faire de mal, dit Hagen.

En s'approchant de son compagnon il vit le sang s'étendre sur la tunique blanche et s'écouler dans le cours d'eau. L'horreur frappa son unique œil. Qu'avait-il fait ? Il tenta de le ranimer mais l'amour de sa vie était déjà parti. Il galopa jusqu'au château et demanda du secours en prétextant un accident de chasse. Mais quand il retourna au tilleul le corps de Siegfried avait disparu.

Tous pensèrent que Siegfried était retourné vivre parmi les animaux sauvages. Seul Hagen connaissait la vérité. Par lâcheté et par honte il préféra se taire. Il se mura dans le silence. Cloitré chez lui, il chercha à oublier son crime dans le vin.

Il ne portait plus le blason de sa famille dont il était pourtant si fier. A la place il s'habillait avec les tuniques blanches de Siegfried dont il avait arraché toutes les croix. Dans ses interminables nuits de soulerie il chantait les belles chansons de leurs soirées d'été. En réalité, seuls des borborygmes immondes sortaient de sa bouche. Comme il avait perdu le gout de la nourriture ses traits se creusèrent. Privé de soleil, son teint devint cireux. Désormais on ne voyait plus que la cicatrice de son œil mort. Une barbe négligée étirait ce visage devenu sinistre.

La tristesse et les remords fermentèrent dans son cœur pour devenir colère et rancœur. La haine qu'il avait pour lui-même rejaillissait autour de lui. Dans tout le royaume on méprisait Hagen-le-borgne et sa méchanceté. Son œil valide était devenu un abime. Parfois une larme en sortait et immédiatement il la noyait avec encore plus de vin. Ecœuré par ce qu'il était devenu il voulut en finir mais sa foi et son honneur de chevalier l'empêchaient de se donner la mort. Alors il attendit la prochaine guerre pour fuir sa culpabilité. Celle-ci ne tarda pas à arriver.

Une horde barbare comme jamais le monde n'en avait connu déferla sur le royaume. Hagen s'arma et rejoignit l'ost. Il avait décoré son casque avec des plumes de corbeaux. Il pensait que cela attirerait la mort sur lui. Dans la bataille, sa rage était telle qu'elle effraya même ses alliés. La horde était si impressionnante que le roi ordonna la retraite.

L'armée se réfugia dans le château et les barbares l'assiégèrent. Le roi était totalement désemparé. Hagen-le-borgne en déduisit qu'il devrait mener sa dernière bataille sans son suzerain. Il sortit du château et se tint face à la horde. La cicatrice de son œil mort et les ailes noires de son casque le rendaient encore plus impressionnant qu'une valkyrie. Il invectiva les barbares et se jeta sur eux. Les paroles du borgne galvanisèrent tous les chevaliers. Ils le rejoignirent et combattirent avec tant de ferveur qu'ils chassèrent les barbares jusqu'aux confins des grandes plaines.

Comme Hagen ne pouvait plus étancher sa soif de violence dans la guerre il se rabattit sur les animaux. Il devint le chasseur le plus cruel de la forêt. Un hiver, il tomba sur un ours. L'animal le désarma et le fit tomber dans la neige. Hagen pensa que s'en était fini de lui. Enfin ! L'ours le renifla quelques instants puis s'en alla paisiblement. Le chasseur, toujours sur le dos, ne comprenait rien à ce qui venait de se passer. Il essuya sa tunique blanche. Il repensa alors à ce que son amour lui avait dit à leur première rencontre. Se pouvait-il que l'ours ait senti l'odeur de Siegfried sur ce vêtement ? Après tout ce temps ? Hagen alla jusqu'au tilleul. C'était la première fois qu'il y retournait depuis qu'il avait commis l'irréparable. Il se pencha sur le ruisseau et pleura. Il pleura. Les larmes coulèrent même de son œil mort. Il pleura tant que le ruisseau devint une rivière.

Il y eut une autre guerre et Hagen-le-borgne retourna au combat. Mais cette fois il se battit pour obéir à son devoir de chevalier. Et il mourut en chevalier. Ses derniers mots étonnèrent ses compagnons d'armes. Lui qui était tellement pieux ne voulait pas être enseveli en terre consacrée. Il demanda qu'on le porte sur un bucher, comme les guerriers des temps païens oubliés. Il voulait que ses cendres soient répandues dans la rivière, sous le vieux tilleul.

Il y eut encore d'autres guerres et le royaume s'effondra. Mais on raconta longtemps les exploits du chevalier borgne. On raconta aussi autre chose, que les ondines avaient emporté Siegfried et qu'elles le gardaient dans un sommeil éternel, que le jour où les dragons de l'enfer reviendraient sur terre le puissant Siegfried s'élèverait des eaux pour les combattre.

Fin

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Fannie
Posté le 12/12/2016
Coucou, Toluène,
Je passe en vitesse pour voir ce que Rimeko et toi avez écrit comme histoire arc-en-ciel.<br />Je ne fais pas de commentaire détaillé parce qu'il s'agit d'une sorte de concours.
Tu t'en es bien sorti. On retrouve des éléments de Romulus et Rémus, Achille et Siegfried dans la vie du héros. La croix brodée sur les vêtements de Siegfried pour le protéger qui lui coûte la vie rappelle aussi la mythologie grecque. Mais tous ces éléments sont bien amenés et s'intègrent parfaitement dans l'histoire.<br />Je regrette aussi la fin tragique, mais je comprends ton point de vue à ce sujet.
<br />Voici les coquilles que j'ai relevées :
si forts qu'ils recouvraient le chant des oiseaux à des lieux à la ronde [à des lieues ; une lieue est une unité de mesure]<br />A l'instar de son père il se destinait au métier des armes. [À l'instar]*<br />Il affronta le prédateur à main nues [à mains nues]<br />Il prit le blesser dans ses bras et le transporta [le blessé]<br />la cicatrice qui remplaçait son œil ne la handicapait pas [ne le]<br />où une feuille de tilleul s'était posé [posée]<br />Siegfried précisa qu'il n'entendait pas grand-chose à ces choses-là. [Il y a deux fois le mot "chose".]<br />A ces mots Hagen déposa un chaste baiser [À ces mots]*<br />Kriemhild fut terrifié à l'idée qu'il pouvait être tué si facilement [terrifiée]<br />_ Relèves-toi ! Je sais très bien qu'une simple lance ne peut pas te faire de mal, dit Hagen. [Relève-toi]<br />A la place il s'habillait avec les tuniques blanches de Siegfried [À la place*]*<br />Tous pensèrent que Siegfried étaient retourné [était]<br />Ecœuré par ce qu'il était devenu [Écœuré]*
* L'Académie française recommande de mettre les accents sur les majuscules.
Toluene
Posté le 12/12/2016
Donnaaa, ma commentatrice/correctrice préfèrée <3
Merci d'avoir relever mes bourdes. je me corrige de suite.
Elle est bien gentil avec ses recommandations, l'académie. Mais moi je sais pas comment taper des majuscules Accentuées XD
C'est interressant que tu fasses le rapprochement avec la mythologie grecque. Pour le coups, mes sources viennent toute d'europe du nord mais comme les historiens disent que toute les mythologies d'europe ont une origine commune... Je vois très bien pourquoi tu parles de Romulus et Achille mais tu penses à quoi pour la croix?
biz
sarah love
Posté le 02/12/2016
bonjour, bonjour...
c'est la premère fois que je te lis et j'aime beaucoup ton écriture.
Ton histoire me plait beaucoup avec les chevaliers, ses guerrière aux ailes et tout le reste. On aime énormément.
j'aime beaucoup ce monde avec les dragons et ces guerrières. on adore!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
les personnage sont attachant: Siegfried est assez particulier avec ses manières et  il est très héroïque. Hagen est très fort mais aussi très très jaloux.
On pouvait pas avoir une fin heureuse? 
Alors, bilan: on adore
PS: je pense que tu t'est trompé sur un truc... hagen est un garçon et Siegfried aussi? car si oui, ce n'est pas une romance mais un slash 
Toluene
Posté le 02/12/2016
Je suis vraiment très content que ca te plaise ^^
Comme je le dis dans les notes, je me suis inspiré d'un mythe pour écrire cette histoire. Et dans toutes les versions Siegfried meurt. Donc par respect pour mes sources je ne pouvais pas mettre de fin heureuse.
Oui se sont bien des garcons. Mais je considère que ce n'est pas du slash car il n'y a pas de rapport sexuel explicite.
Merci, Sarah.
Jamreo
Posté le 25/12/2016
J'aime beaucoup le personnage de Hagen qui devient ce personnage noir à l'oeil mort, détesté de tous, avant de redevenir "vrai" chevalier, ça a quelque chose de très fort. Dommage que cet amour se soit terminé comme ça, surtout sur un gros malentendu qui n'a pas été dissipé à temps ! Mais c'est bien ficelé, et j'ai beaucoup apprécié ma lecture.
Bravo à toi ! 
Toluene
Posté le 25/12/2016
Merci beaucoup.
Surtout que c'est ton topic m'a inspiré cette histoire.
itchane
Posté le 03/01/2017
Bonjour,<br />j'ai adoré ma lecture !Non seulement c'est très bien écrit, mais en plus les évènements s'enchaînent avec un grand naturel et les personnages sont très touchants.<br />On reconnait parfaitement la narration et les éléments constitutifs des contes, et en même temps ils sont très bien utilisés pour créer quelque chose de neuf, je ne me suis pas ennuyée une seconde. Trop bien ! Bonne chance pour le concours : D 
Toluene
Posté le 03/01/2017
Merci, ca me fait très plaisir. Surtout que ce n'est pas toujours facile de rendre la sucessions des péripéties cohérentes.
C'est ce que je voulais faire, du neuf avec du vieux.
En fait j'ai pas osé participer au concours ^^
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