Je repris connaissance étendue contre le sol dans la boue. Lorsque je relevai la tête l’homme et la femme se trouvaient accroupis devant moi. L’homme me dis :
-Pour commencer, merci. Maintenant j’ai une question. Pourquoi es-tu en possession d’un collier d’exil ? Je rêpétai bêtement sans comprendre :
- Un quoi ? Il répéta :
- Un collier d’exil, le collier que tu tiens serré dans ta main. Je baissai les yeux et remarquai que je serrai effectivement un collier dans la main. Il était encore brûlant. L’homme demanda :
- Alors ? Répond ! Je posai le collier par terre avant de répondre :
- Je n’en sais rien, je ne savais même pas que ça existait et je n’ai aucune idée de à quoi sa sert. L’homme me saisit par le col et souffla dans mon oreille :
- Menteur ! Je commençai à paniquer et criai :
- Je vous jure que je je n’en sais rien, lorsque j’ai vu cette créature je suis entré comme dans un état second, j’ai eu l’intuition que je le vaincrai alors que mon instinct de survie me disait le contraire mais j’ai écouté cette intuition et je n’aurai pas dû ! À ma grand surprise, l’homme me lâcha. Il recula de trois grand pas, me toisa de la tête aux pieds, puis, poussa un long soupir, il avait l’air franchement embêté. Il échangea un regard avec la femme puis il se tourna vers moi et dit :
- Prend tes affaires et suis-nous. Je le dévisageais, méfiant, je n’avais pas oublié comment il m’avait attrapé par le col et à quel point il avait eu l’air dangereux. Je protestai :
- Avant de vous suivre j’aimerai savoir ce qu’étais cette chose et qui vous êtes. Cette fois ce fut la femme qui répondit :
- Nous répondrons à ta première question lorsque tu viendras à la planque, pour ce qui est de la seconde, je m’appelle Alice. L’homme me dit tout simplement :
- Sam. Maintenant suis-nous, faut pas qu’ont traîne ici, ne prend rien avec toi, faut qu’ont puissent courir si nécessaire. Une dernière chose, lorsque ont sera arrivé à la planque je te donnerai des affaires. Tu devras nous donner les tiennes, toutes sans exception, donc encore moins besoins de t’encombrer. Il continua, ont y vas ! Il partit comme une flèche accompagnée de la femme. Je les suivis, ils couraient vite. Nous traversâmes les rues de la ville pendant une dizaine de minutes à ce rythme là, alors que nous traversions une petite ruelle sombre, ça ne me rappelait pas de bons souvenirs, il s’arrêta devant une porte verte devant un bâtiment désaffecté. Il sortit une clès, l’inséra dans la serrure avant de la faire tourner á deux reprises. Il la retira ensuite avant de pousser la porte et de me faire signe d’entrer. Je m’exécutai sans discuter ils me suivirent et refermèrent la porte nous plongeant dans le noir. J’entendis un bruit d’interrupteur sur lequel ont appuie puis celui d’un vieux générateur qui se met en route et la pièce fut innondé de lumière. Je fermai brusquement les yeux aveuglés par la soudaine clarté avant de les rouvrir petit á petit en me faisant de l’ombre avec mon bras. Mes yeux habitués á la clarté ambiante j’examinai la pièce : une table avec deux chaises, un canapé et une table basse, une radio trônait sur celle-ci. J’examinai les deux individus un peu plus en détail : l’homme portait un chaud manteau noir ainsi qu'un jogging et des gants de la même couleur. C’était certes discret de nuit mais de jour ont pourrait croire qu’il portait le deuil. Des yeux marrons et des cheveux blonds. Une fine cicatrice sur la joue et des dents droite, blanches et parfaitement alignées. La femme quant à elle partait la même tenue que l’homme. Des yeux bleus-vert et des cheveux châtains. Je ne remarquai rien d’autre. L’homme ouvrit une malle et en sortit exactement la tenue qu’ils portaient tout deux. Il me montra une porte et me dit :
- Change toi là bas. Sur ce il me fourra la tenue dans les bras et se laissa tomber sur le canapé en soupirant. Le canapé, qui avait vécu, grinça. La femme s’assit á côté de lui en soupirant également. Sans trop savoir pourquoi j’obéis et me dirigeai vers la porte. Juste avant que je ne la passe l’homme me criai d’où il était :
- Au fait, dans la pièce il y’a une malle, posé dedans toutes tes affaires, toutes sans exception ! Sans répondre je poussai la porte avant d’entrer dans la pièce, une pièce au mur blanc avec une simple malle au fond ainsi qu’un interrupteur sans doute destiné á allumé une lampe. J’y voyais suffisamment et me changeais j’enfilai les habits qu’ils m’avaient donné, avant d’obéir et de fourrer mes habits crasseux dans la malle. Je sortis et les rejoins. La femme me demanda :
- Ton nom ? Je répondis :
- Tom. Elle continua :
- Ton âge ? Je répondis docilement :
- 21 ans. Je commençais m’agacer. Elle continua :
- Tu vivais où ? Je ne répondis pas et perdis définitivement patience avant de crier :
- Sinon vous vous appelez comment ? Vous êtes qui ? C’était quoi cette créature et c’est quoi cet interrogatoire ? Je vous aide et vous me remerciez comme ça ? Manifestement surpris, ils se regardèrent avant de me toiser du regard. L’homme dit :
- Mon nom c’est Sam, elle, c’est Alice, donc toi, c’est Tom, c’est ça ? Il plissa les yeux avant de me dire : “je suppose que tu ne répondras plus jusqu’à que l’ont est répondu á tes questions, je me trompe ? Je répondis entre mes dents :
- Non. Il soupira puis répondit :
- Bien, alors pose tes questions…
- Qui êtes-vous ?
- J’ai déjá répondu á cette question.
- C’était quoi cette créature ?
- Un démon de Dlaxiglax. Sans comprendre j’émis un song qui ressemblait á une question. Il répéta donc : “Dlaxiglax, la dimension brisée, la dimension où vivent les démons, tu es au courant de ça n’est-ce pas ?
- Non, les démons ça n’existe pas. Il me regarda amuser, un sourire triste aux lèvres et dit :
- Si seulement…son regard, se perdit dans le vague un cours instant puis il se tourna vers moi et dit : “ D’après toi c’était quoi la créature que tu as vue tout á l’heure ?”
- Pas la moindre idée. Il rapprocha son visage du mien et murmurra :
- Je vais te le dire moi, c’était un démon, de la-dîtes Dlaxiglax, et le fait que moi et Alice n’ayons pas réussis à le vaincre me fait dire une chose, c’était certainement un noble sanglant et… je lui coupa la parole en demandant :
- Un noble sanglant ? Il leva les yeux au ciel avant de reculer et exaspéré, de dire :
- un démon de Dlaxiglax qui gère les lois car oui, ils en ont, selon leurs puissances ils sont plus ou moins haut dans la hiérarchie et pour renforcer leurs pouvoirs ils ont besoin de sang humain. En fonction du sang de l’humain il gagne plus ou moins de puissance et peuvent s’ils le veulent affronter leurs supérieurs afin de prendre leurs places s’ils l’emportent. Les nobles sanglants sont au nombre de sept… je l’interrompis de nouveau :
- Attend, le chiffre sept n’est pas censé porter bonheur ? Je me serai plutôt attendu à que ces “nobles sanglants” soient au nombre de treize. Il éclata alors de rire bientôt accompagnée par la femme (qui s’appellait donc Alice), il réussit à articuler entre deux éclats de rire :
- Tu crois vraiment à ces superstitions ? Il finit par réussir á reprendre ton souffle. Il se remis à parler mais je ne l’écoutais plus. Ma tête le faisait tellement mal que j’avais l’impression qu’elle allait éclater. Je me sentis tomber á genoux et soudain je ne me trouvai plus dans la pièce mais dans la ruelle juste devant la porte, il faisait sombre, ma vision ondulait et j’entendais voix murmurer dans mon oreille sans comprendre ce qu’elle disait j’observai autours de moi, jetant des coups d’œil frénétiques de tous les côtés. J’avais l’impression que ma tête allait éclater. Je vis soudain une silhouette au fond de la rue, une silhouette qui d’avnçait vers moi. Elle s’avança assez pour que je puisse la distinguer, c’était la femme encapuchonnée devant laquelle je m’étais évanouis. Elle avança vers moi avant de passer sans me remarquer. Elle s’arrêta devant la porte de l’entrepôt où vivait Sam et Alice. Tous redevins noir autour de moi je me trouvai dans la pièce dans laquelle j’avais parlé avec Sam et Alice. Je sursautai en découvrant la scène : Sam et Alice assis devant mon corps á genoux. Sam dit :
- Qu’est-ce qu’il a ? Alice répondit :
- J’en sais rien, mais ça ne m’inspire pas confiance.
- Ont est deux alors. Quelques secondes s’écoulèrent et la porte explosa. Tout redevint noir autour de moi et je sentis le contact glacé du sol contre mes genoux. J’entendis Alice dire :
- J’en sais rien mais ça m’inspire pas confiance. Sam répondait :
- Ont est deux alors. Je sursautai avant de me lever et de leurs hurler :
- Couchez vous ! Avant de moi-même me jeter au sol. Ils obéirent certainement par réflexe. Comme je l’avais vu, l’instant d’après, la porte explosa dans un bruit sourd. Étrangement, je me surpris à comparer les débris avec des pétales de roses. Oui, je perds la tête… une silhouette entra et je la reconnu aussitôt, c’était la mystérieuse femme qui m’avait fais perdre connaissance dans la rue. Je me jetai derrière un débris dans le but de me cacher, Sam et Alice en firent de même. Elle dit :
- Je sais que vous êtes là, sortez de votre cachette, rendez-vous et donnez-moi le collier d’exil qui a servis à justement exiler le noble sanglant que vous ne parveniez pas à vaincre. J’ignorais par ailleurs que vous en possédiez un. Sa voix était cassée mais on devinait une voix entre le grave et l’aigu. Une voix banale en somme. Alice se glissa discrètement vers moi avant de sortir une… dague ? De sous sont gilet et de me la tendre. Elle me montra du doigt le dos de la femme et me fit signe de planter. Elle me le fourra dans les mains et s’éloigna de moi. Je commençai à contourner la femme qui continuait de parler mais je ne l’éoutai pas, j’étais concentrée sur le fait de ne pas me faire repérer. Je remarquai du coin de l’œil que Sam et Alice étaient sortient de leurs cachettes et tentaient certainement de gagner du temps car je les entendais parler avec celle qui avait littéralement fait exploser la porte et une partie du murs. Je ne distinguais que des bribes de ce qu’ils disaient “…donnez-moi…pourquoi… êtes seul ? Je sortis de ma cachette dans son dos et m’approcha d’elle en faisant attention à poser ma semelle avec la plus grande circonspection sur le sol pour ne pas faire de bruit. Je prenais garde à éviter les gravats susceptibles de rouler sous mes pieds. Les nerfs tendus à craquer je m’avançais vers elle, dague à la main, une fois dans son dos, je levai ma dague, prêt a frapper. Au moment où ma dague parti vers son dos, je me ravivai au dernière instant et déviai mon coup, celui-ci ne fit que déchirer sa capuche. Ma dague m’échappai, j’avais failli poignardé quelqu’un ! Lentement, la femme se tourna vers moi et je pus voir son visage : je m’attendais à une laideur effroyable ou au contraire à une beauté terrifiante mais son visage était en somme banale : des cheveux roux mi-longs arrivant aux épaules, des taches de rousseur, ses cheveux dissimulait un de ses yeux mais j’en voyais un, il était brun-doré et ça devait être la même pour l’autre, la surprise se lisait sur son visage. Elle me dévisagea puis dit :
- Toi ? Tu à réussis à sortir de Névulaxa ?