Une goutte de sang.
Rien qu'une goutte de sang qui s'entremêle à d'autres gouttes de sang.
Qui s'étalent sur la table, sur les murs, sur le plafond, sur le sol.
Sur la totalité de son être désincarné.
Oui. Maintenant, il le sait. Il n'est plus que l'incarnation du massacre.
Des moments de bonheur, des instants de malheur.
Bon dieu qu'il a crié pour ça.
Pour toutes ces choses qu'il n'a pas dit. Pour toutes ces roses dont il s'est piqué. Pour tous ces bleus qu'il a volé.
Là-bas.
Où il ne peut pas se détourner. Où ses yeux s'ancrent sans fond, dont les ténèbres s'en font l'encre la plus sombre.
Où il ne veut pas retourner. Où ses oreilles se chargent sans ton, dont les timbres s'en vont dans la charge la plus ronde.
Ces sensations là, il les avait oublié pour un temps. Elles sont donc encore bien présentes.
A espérer que ce ne soient pas elles qui le détruiront.
Plus loin. A l'est d'Eden.
Juste un instant. Je voulais juste un instant de toi et tu ne le voulais pas.
Pourquoi refusais tu de m'adorer ?
Tu me considérais comme un monstre, un pestiféré alors que, pour moi, j'étais ton sauveur, ta divinité.
Pourquoi haïssais tu le monde que j'avais crée ?
Tu me considérais comme un pleutre, un dictateur alors que, pour moi, j'étais ton démiurge, ton géniteur.
Pourquoi déniais tu tout ce que j'avais fait ?
Tu me considérais comme un meurtrier alors que, pour moi, c'est toi qui m'a tué.
Tué l'amour dans l'Œuf-Univers perpétué.
Le format en 3 lignes est superbe pour transmettre l’émotion c’est une belle trouvaille.
Bonne continuation tu as beaucoup de talent