2 - Billet sur la Peur

Notes de l’auteur : Ce texte finit par une question ouverte ! N'hésitez pas à y répondre en commentaire 😉

Avoir peur, ça arrive en une demi-seconde. À peine le temps de cligner des yeux que notre cœur s’emballe, notre estomac se téléporte dans nos talons, notre gorge s’assèche, nos mains deviennent moites et nos pupilles se dilatent.

C’est l’émotion de la survie, l’instinct primaire qui nous chuchote à l’oreille qu’on doit bouger si on veut s’en sortir. Un murmure amplifié par nos croyances et nos doutes, qui nous prévient du danger. Parfois trop tard, parfois trop tôt.

Le plus dangereux avec la peur, c’est la manière dont on l’extériorise : la colère, la jalousie, la haine, la distance, la violence, les cris, les coups, les cœurs brisés, les confiances trahies. La peur construit autant qu’elle détruit : elle construit un instinct, nous force à évoluer, à avancer, mais restez immobile et vous serez bloqué. Si la peur vous enferme, la peur vous délivre.

Elle a ça de commun avec la haine. Elle est ambivalente, tantôt une cause, tantôt une conséquence. La ressentir avec discernement est primordial, mais trop peu s’en préoccupe, trop peu portent les responsabilités d’être terrifié.

Chez moi, je tente de la convertir en boussole. La peur que je peux ressentir face aux changements devient mon moteur pour me transformer. Oui, changer de regard sur mon passé fait peur. C’est remettre toute mon histoire en question. C’est en récrire des bouts pour résoudre les conflits intérieurs qui m’ont si longtemps guidés sur un chemin cahoteux. On s’habitue tellement aux mauvais traitements que lorsqu’on est bien traité devient un red flag. Ce biais d’habituation tue plus de femmes et d’hommes que les grands requins blancs.

Mais remettre en question, ce n’est pas renier les évènements qui se sont produits. C’est leur enlever le pouvoir de vie ou de mort qu’ils avaient sur mes choix, ma vie, moi.

La peur paralyse, la peur catalyse, la peur efface, la peur écrit. Si tout être humain a un dénominateur commun, c’est cette émotion primaire et animale. Elle est aussi notre plus grande différence : personne n’est égal devant sa propre peur. Certains sont complètement désarmés, d'autres au contraire sont revigorés. Comment expliquer cette dichotomie autrement que par l’expérience de vie du porteur ? 

Question ouverte à qui veut bien répondre

 

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