3. Et les arbres chantèrent

Par Arod29

Une brise fraîche portait le parfum subtil de la terre humide et des feuilles mortes dans une petite clairière. Arcis, le cœur lourd de chagrin, s'agenouilla devant les trois tombes dont deux étaient recouvertes d'une mousse odorante et humide. La troisième, celle de son père, était vierge. La terre noire constratait avec le vert des sépultures de sa mère et de sa petite soeur. Il sanglota doucement.

— Je suis le dernier Iria.

La jeune femme se mit à genoux derrière lui et l'enlaça.

Et je suis la dernière.

— Penses tu que nous avons changé les choses?

Je l'espère.

— Partons.

Ils se levèrent et soudain les feuilles fredonnèrent, les arbres chantèrent, la Forêt des Larmes rendaient un dernier hommage à Erhas, et quand les chuchotements du vent frémirent à ses oreilles, Arcis sut, qu'éternellement, les bois de son enfance protégeraient les sépultures de sa famille.

Peut-être avons nous vraiment changé les choses.

Arcis et Iria disparurent dans les profondeurs de la forêt des Larmes. Au même instant, la neige revêtit les tombes d'un linceul blanc.

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