3 : La Capitale

Me voilà parti pour la Capitale, j'ai déjà parcouru un bon morceau du chemin, mais il m'en reste encore beaucoup. Le soleil tape beaucoup aujourd'hui, mais heureusement que la douce brise du vent rafraîchit les environs.

Un long sentier recouvert de pavé et longé par de petits murs en pierres me servait de route vers ma destination. Contre toutes attentes, je ne croisais personne. Après tout, le royaume entier est sous l'assaut d'une nouvelle menace autrefois éteinte, mais l'information a t-elle vraiment circulé si vite ?

Je regardais partout autour de moi, ni village, ni ville. Aucune trace de vie dans les alentours. Moi qui croyais l'extérieur de mon village beaucoup plus animé. Il n'y a que des forêts et des plaines. Plus j'avance et plus je me rend compte que les plaines que je traverse, semble être un ancien champ de bataille. Des ruines anciennes, où la nature a déjà repris ses droits figurent partout. Qu'a t'il bien pu ce passer ici. Une terrible bataille a dû avoir lieu ici même.

Soudain, mon cheval commença à s'exciter, et ne plus vouloir avancer.

 

- Ooohh.. du calme, qu'est qu'il t'arrive ? Disais-je en regardant mon cheval.

 

Il veut vraiment plus avancer. Je releva la tête et c'est à ce moment que je compris. Cette sorte d'énorme armure de chevalier était imposé devant nous. Recouverte de mousse et de terre. Elle n'est pas récente, mais quelque chose ne va pas chez cette armure. Je descendis de mon cheval pour aller vérifier ça. J'en voyais mon cheval terrifié à l'idée de s'en approcher. C'est comme si il ressentait quelque chose envers cette armure.

Si je devais la décrire, ce serait une armure de chevalier en bronze et en fer, troué et rouillé recouvert par les plus grands soins de dame nature. Son casque ressemble à un crâne osseux d'un animal mort. Allié d'une coiffe de bronze acérer surplombant le dessus du casque, suivis d'une sorte de crinière en plumes et de laines.

 

- Qu'est que... ?!

 

C'est impossible. Je n'ai jamais vu ça ! Cette armure faisait deux fois, non ! trois fois ma taille ! Humainement, c'est impossible de la porter, personne n'est assez grand pour porter une telle armure ! Elle a l'air vide, peu importe, j'en ai des frissons à la regarder comme ça, c'est comme si elle me fixait depuis le début elle aussi.

Je retourna au pas de course à mon cheval et continua à pied en le tenant. Il faut continuer à avancer, le soleil va bientôt se coucher.

En passant au dessus d'une colline, c'est à ce moment la que je remarquais un détail qui m'avait échappé. En regardant mieux les plaines. Il n'y en avait pas qu'une d'armure. Les plaines en étaient rempli, ils étaient tous plus ou moins ensevelit dans la terre. Le sentier menant à la Capitale semble avoir subi des dégâts lui aussi. Je me demande combien de temps ce sont écoulés depuis. De longues épées rouillés, des hallebardes et mêmes des marteaux de guerre étaient planté dans le sol partout.

 

- Une sévère bataille c'est déroulée ici, il n'y a plus aucun doute.

 

Le soleil se couchant, les ténèbres de la nuit reprennent du terrain, déposant une atmosphère encore plus dérangeante.

 

- Il va falloir faire une halte ici mon beau, malheureusement, je sais que tu n'as pas envie et moi non plus. Mais continuer de nuit plus loins serait trop dangereux. Je pouvais voir la crainte de mon cheval à rester la nuit dans ces lieux. Les animaux ont toujours un sixième sens à ressentir le danger. Espérons que la nuit soit calme.

 

Après avoir ramassé quelques morceaux de bois. J'allumais donc un feu pour la nuit, il commençait à faire de plus en plus frais dans ces plaines. Heureusement que mon père m'avait donné une pierre à feu avant mon départ, sans ce feu, la nuit risquerait d'être glaciale. Je regardais les étoiles, allongé derrière quelques rochers qui me servent d'abri avec mon cheval. Malgré sa crainte, il a fini par s'endormir. Mais impossible pour moi de retirer cette crainte de passer la nuit comme ça. Il va falloir faire avec... Demain à l'aube, je reprendrai rapidement la route.

Toute la nuit, le bruit métallique des armures mélangé au bruit des feuilles mouvantes se faisait entendre, je me disais que c'était normal, le vent c'est levé, puis des rats des champs ou des mulots habitent ces terres. Sans aucun doute, ils doivent chercher de quoi manger dans ces vieilles carcasses délabré.

Malgré tout ce bruit, j'avais réussi à trouver le sommeil. Au petit matin, les rayons du soleil n'ont pas tardé à me réveiller. Le feu s'était éteint dans la nuit, il est temps maintenant de reprendre la route, mon cheval lui, était déjà debout, depuis un moment on dirait bien.

 

- Allez, en scelle !

 

Sans rien regarder, je montais en scelle après avoir récupéré mes affaires. Et c'est à ce moment que j'entendis encore ce bruit de métal, venant de derrière moi. Frissonnant à l'idée de voir l'inconnu, je me retournais lentement.

Pour m'apercevoir, que l'armure que j'ai vu hier, non loin de moi, avait changé de posture, elle me fixait toujours, du moins, c'est le sentiment que j'avais encore. Désormais, elle tenait une longue épée étrange à deux mains. Le froid de la peur me remontait jusqu'aux os, j'en avais des sueurs froides dans le dos. Je ne faisais que de me répéter l'hypothèse la plus probable. "Le vent ou des petit animaux ont dû rentrer à l'intérieur et la bouger pendant la nuit". Je ne voyais rien d'autre possible.

 

- Il faut partir d'ici ! Vite ! La lâchant du regard pour ordonner à mon cheval de partir au galop.

 

Mon cheval partit au galop, il avait lui aussi la folle envie de partir le plus rapidement possible de cet endroit. "Une fois à la Capitale, je serai en sécurité. Encore un peu de patience, j'y suis bientôt !" me disais-je.

Après avoir fui les plaines environnantes de la Capitale, j'arrivais enfin à la frontière de la ville, je pouvais la voir au loin. Il ne me fallut pas longtemps pour l'atteindre au galop, ce qui c'est passé il y a peu est toujours vif dans mes pensées.

La frontière est bien plus grande que ce que je pensais, vu de loin. C'est une gigantesque muraille, sous la protection des tours de guet, des patrouilles se relayaient tout le long, les grandes bannières aux couleurs de l'Empire marquaient la grande voûte qui servait d'entrée.

 

- D'où venez vous ? Se prononçait un garde de la porte.

- Je viens du petit village frontalier à l'Ouest ! Valkeim.

- Humm... Ah oui ! Valkeim, mais... Tu es passé par où ? Par les grandes plaines ? Disait un autre garde avec un air très intrigué et curieux.

- Euh... je suis passé par le long sentier qui provient directement de mon village, il y avait de grandes plaines, effectivement, pourquoi cette question ?

- Les plaines d'Halaya... Les deux gardes se regardèrent avec un regard fuyant vis-à-vis du miens, quelques chose les intriguait, mais je n'avais aucune idée de ce que ça pouvait être.

- Qu'est qu'il y a ? Vous avez l'air de connaître ces plaines, non ? Disais-je en allant droit au but.

- Ou... Oui. On dit de ces plaines qu'elles retiennent encore le mal d'il y a mille ans et qu'il est très dangereux de s'y aventurer seul et non expérimenté. Si tu viens bien des plaines d'Halaya, tu as de la chance d'être encore en vie. Me répondit le garde.

- Oh, je comprend mieux, merci... J'en avais eu froid dans le dos.

 

Après cette conversation et un contrôle de mon équipement, les gardes me laissèrent passer et entrer dans le territoire imposant qui est la Capitale. Au loin, à ce qui s'apparente être une montagne, je peux distinguer comme un fort. Déjà que la frontière est digne d'une forteresse, qu'en est t'il de la protection à l'intérieur des murs.

Il est temps pour moi d'aller m'enregistrer aux inscriptions militaires de l'Empire. Grâce aux renseignements des gardes que j'ai pu avoir, je sais où se trouve les enregistrements.

Après de longues minutes à marcher et à chercher le bon chemin au milieu de cette ville imposante et écrasante par sa taille. Je finissais par trouver ce grand bâtiment, il faut dire aussi qu'il est très dur de le manquer, un énorme édifice aux couleurs éclatantes, rayonnant sous les décorations impériales et les troupes de légionnaires le jonchant. Je ne pouvais plus faire marche arrière, mais ma motivation était bien plus forte que la crainte que j'avais. Je ne mit qu'un instant pour pénétrer dans l'édifice et en contempler la grandeur intérieure. Je n'étais pas seul, beaucoup se proposait pour rejoindre les rangs de la légion. Elle est très répandu dans tout le royaume et c'est elle qui régit les lois et la protection dans tout le territoire. Mon père me parlait souvent des légionnaires.

Si j'avais su qu'un jour je rejoindrai les rangs, enfin bon, je n'y suis pas encore officiellement, ne crions pas victoire trop vite !

 

- Bonjour ! Je viens m'inscrire pour rejoindre les rangs de la légion !

- Qui ? Toi ? Laisse-moi rire gamin... C'est pas un jeu ici, d'autres attendent, je n'ai pas de temps à perdre pour des gamineries, allez ! Hors de ma vue.

- Qu ?! Pardon ?! Je suis en âge de pouvoir rejoindre l'armée ! 

 

Je ne suis qu'un adolescent encore, mais je savais qu'on pouvait me laisser rejoindre l'armée.

 

- J'ai dis, hors de ma vue !! S'écriait l'homme.

 

Les autres hommes, bien plus âgées derrière moi rigolaient, tandis que l'officier d'inscription me disait de partir. C'est peine perdu, il ne me laissera jamais m'inscrire, ça ne sert plus à rien de rester la, tout ce chemin pour rien, comment je vais bien pouvoir ramener de l'argent à mon père pour qu'il survive, il comptait sur moi, tant d'espoir pour rien.

Je décidais donc de partir, une fois dehors, je commençait à me mettre en route vers une grande route qui était surement l'un des grands axes de la Capitale. Quand tout à coup, trois grands hommes m'arrêtaient.

 

- Eh petit, je ne t'ai jamais vu dans le coin, tu viens de loin ? J'aime bien ton équipement... L'homme souriait en regardant mes affaires.

- Excusez-moi, mais je n'ai pas le temps de rester ici, je suis occupé. Leur répondis-je en essayant d'éviter certains problèmes.

- Tu sais les temps sont durs en ce moment, tu n'aurais pas quelque chose pour moi ? Pendant qu'il parlait, les deux autres m'encerclaient.

- Je n'ai rien à vous donner ! Alors laissez-moi tranquille ! Répondis-je en sentant la situation s'envenimer.

 

ils voulaient que je leurs donne le peu d'argent que j'avais et mon équipement. Il ne fallait pas être un génie pour comprendre que c'était des bandits, contre toutes mes attentes, je pensais pas tomber sur des bandits à l'intérieur de la Capitale malgré la surveillance incroyable.

Je devais engager le combat en premier, car au vu de ces trois mastodontes, un seul coup suffirait à m'envoyer dans le décor, de plus, je ne pouvais pas fuir, ils me rattraperaient bien trop facilement. Sans plus attendre, j'engageais le combat en fracassant de toutes mes forces le menton du premier, le mettant en mauvaise posture, je l'attaquais de toutes mes forces sans interruptions, je l'attaquais comme un animal sauvage. Mais les deux autres répliquèrent rapidement et me mirent au sol en quelques secondes, me rouant de coups.

Un combat pareil dans une si grande ville ne paraît pas inaperçu. Par miracle, deux chevaliers, bien plus imposants que ces trois, arrivèrent à mon secours. Suivi d'une troisième personne, habillé d'une grande cape, le visage caché. Impossible de distinguer qui ça peut bien être.

 

Vous là ! Arrêtez-vous tout de suite ! Disaient-ils en dégainant leurs longues épées brillantes.

- Ceux sont des paladins !! Fuyez ! Il ne leur fallut pas longtemps pour partir à toute vitesse face aux "paladins" comme l'un des trois l'a évoqué.

 

C'était une femme accompagné d'un homme. Une femme aux yeux bleus envoûtant et aux cheveux court. Ils étaient blanc, me rappelant ceux de ma mère. portant une grande tenue orné d'or. L'homme, lui était bien plus âgée, portant la même armure, sa longue barbe noire et ses cicatrices me surplombaient de leurs hauteurs. Après avoir rangé son épée, il me tendit la main pour m'aider à me relever.

 

- Tu vas bien gamin ? Rien de cassé ? Me demandait-il.

- On a vu comment tu t'es battu, tu te débrouilles plutôt bien. Disait-elle en souriant

- Vous êtes qui vous ? J'étais intrigué par ceux qui venaient de me sauver potentiellement la vie.

 

Tu as finalement pris ta décision. Lennix.

Cette voix qui venait de derrière moi, elle me disait quelque chose. Ne serait-ce pas...

 

Vous devez être connecté pour laisser un commentaire.
Hunter_of_Shado
Posté le 21/05/2020
Ca commence fort, un décor digne de Dark Souls le champ d’armures hanté. Vraiment je suis vu dans cette étrange prairie comme si j’y était. On peu dire que ton personnage se fait malmené dès son entré dans la capitale, on lui refuse l’inscription à la légion et on tente de le dépouillé. J’ai adoré comment il a démoli le menton de son adversaire. Pour l’orthographe et la grammaire je n’ai rien à redire. Cependant je me demande si jongler du passé au présent peu se faire comme tu le fais, mais c’est un détail comparé au reste qui est génial. Tu introduis les paladins hein ? j’espère en apprendre plus sur cet ordre, et mon petit doigt me dit que Jennix a des chance de le rejoindre. Je me trompe ? Je pensais à un type de perso, un chasseur de vampire se battant avec un harpon (ou un trident) béni par un dieu des océans en plus d’un sabre et d’une hache courte. En tout cas c’est vraiment cool, je meure d’impatience de lire la suite de ton roman.
KuroTori
Posté le 21/05/2020
Ahah c'est vrai que Lennix en voit de toutes les couleurs dès le début x)
Ah bah pour les paladins, le futur de Lennix, tu vas avoir des surprises par la suite ^^
Pour les armes... Je vais rien dire, ça laisse le suspence xD Peut-être que oui ou peut-être que non x))
Vous lisez