Chapitre XI
Une mise au point
La corneille gisait sur la table, la tête inclinée sur le côté, les yeux clos. Till contemplait son amie, catastrophé. L’anxiété marquait son visage, presque aussi blanc que le blanc de sa chevelure. Il avait couru sans s’arrêter depuis le cirque de la Falaise, incapable de formuler la moindre pensée, d’éprouver la moindre sensation, la tête anesthésiée, tout le corps anesthésié. Il avait couru aussi vite que l’entraînaient ses jambes pour regagner la maison. Un seul désir le motivait : trouver Ma. Ma saurait quoi faire, elle savait toujours quoi faire.
Tout ça, c’est ma faute. Entièrement ma faute, se répétait-il. Sans mes stupides provocations, Sven n’aurait jamais tiré. Qu’est-ce que j’ai fait ? Mais qu’est-ce que j’ai fait ? Par tous les Esprits, pas Thiya, non ! Pas Thiya !
Elhyane perçut l’extrême désarroi du garçon. Le doute, la culpabilité le submergeaient toujours dans les moments de grande confusion. Son esprit s’égarait, perdait tout sens de la mesure pour se noyer dans un flot de reproches bien trop souvent exagérés, bien trop souvent injustifiés. Pour mobiliser sa raison, elle lui demanda de raconter.
Alors, la voix étouffée par l’émotion, Till raconta. Sans omettre aucun détail, il retraça les évènements de la Cascade. Ses amis acquiesçaient, en silence. Il n’y avait rien à ajouter.
Elhyane avait écouté, hochant la tête à certains passages :
- D’accord, dit-elle gravement, mais avant toute chose, laissez-moi m’occuper de Thiya.
Un examen minutieux ne révéla aucune trace de sang, la colonne vertébrale demeurait souple et mobile, la tête pivotait normalement, seule une aile dessinait un angle improbable. Les mains d’Elhyane se positionnèrent ensuite au-dessus du ventre de l’oiseau. Bien qu’à aucun moment elle ne toucha Thiya, chaque imperceptible crispation de ses doigts troublait l’ordonnancement du plumage, hérissait le fin duvet. Elle demeura ainsi un long moment, concentrée, yeux fermés.
Till croisa le regard dubitatif de Blair. Un doigt sur ses lèvres et un coup de menton en direction de Thiya, l’incita à observer. Les réponses viendraient plus tard.
La guérisseuse sondait les organes vitaux, si l’un d’eux était touché, elle renoncerait. Plus l’auscultation durait, plus les chances de sauver son amie étaient bonnes. Till le savait pour l’avoir déjà observé. Un peu de Piblô s’exprimait à travers les mains d’Elhyane. Depuis ses confidences sur sa rencontre avec le sylphe, et en dépit de ses dénégations, Till en avait la certitude.
Elhyane se redressa enfin :
- Le choc a été violent, mais son cœur bat. Lentement, mais il bat, affirma-elle sans plus de détails.
Tous observaient à présent Thiya en silence, attentifs au moindre signe de vie. Après un moment qui sembla durer une éternité, un frémissement imperceptible agita le toupet blanc qui dessinait un arc parfait au-dessus de l’œil. L’oiseau battit des paupières puis écarquilla les yeux pour considérer d’un regard intrigué les visages penchés sur lui.
- Krâa, moi pas morte encore ! Pas la peine faire tête enterrement !
La joie et le soulagement déridèrent instantanément les visages :
- Elle va bien, les rassura Elhyane, elle a été un peu secouée par la chute. Thiya s’en tire juste avec une aile cassée.
- Vous l’avez ramenée à la vie, souffla Blair abasourdi.
Elhyane s’amusa de la mine émerveillée du garçon :
- Hélas, non, je vais te décevoir. Le choc lui a fait perdre connaissance. Son heure n’était pas encore arrivée. Il faudra, dit-elle s’adressant à l’oiseau, te tenir tranquille pendant quelques temps ma jolie.
La corneille bondit sur ses pattes, sautillant piteusement autour de la table :
- Ne bouge pas comme ça ! Je vais te poser une attèle. Ensuite tu devras te reposer et tu auras droit au coussin de plumes pour cette fois.
Le poids qui pesait sur la poitrine de Till s’était envolé. Ravie d’être le centre de l’attention, son amie jouait à présent toute la gamme de son répertoire : tantôt affectée et attendrissante, tantôt volubile et pleine de malice. L’aile confortée, Elhyane la posa délicatement sur le coussin où elle s’endormit aussitôt, épuisée par tant d’émotions.
- Hum ! remarqua Blair, ça sent rudement bon ! Qu’est-ce qu’on mange ce soir ?
- Blair ! s’exclama Naëlle en riant, tu n’es qu’un ventre sur pattes ! ça ne se fait pas de réclamer. Quand vas-tu apprendre les bonnes manières ?
- Moi, j’ai une constitution, rétorqua-t-il en bombant le torse, je ne suis pas un moinillon (1) qu’on nourrit de quelques vulgaires asticots. Il me faut du concret, du substantiel !
- Tu es un ogre ! affirma Châny, amusé.
- Le repas n’est pas tout à fait prêt et puis il est encore un peu tôt. J’ai préparé une infusion.
Elhyane déposa sur la table des tasses fumantes, une brioche et un pot de confiture d’airelles. Le regard de Blair s’illumina.
- Je crois que nous devons discuter, dit Elhyane en s’asseyant. Till, pourquoi ne m’as-tu jamais parlé des difficultés que tu rencontrais avec Sven ?
- Parce qu’il n’y a rien à en dire, répondit Till, réservé. Il est comme les autres, il ne m’aime pas. Jusqu’à présent j’étais toujours parvenu à l’éviter, en grande partie grâce à Thiya, d’ailleurs.
- Mais tu aurais dû m’informer de cette situation, c’est trop grave ! Si les choses avaient mal tourné, s’il t’avait blessé ! Regarde, il est presque parvenu à tuer Thiya ! J’aurais pu aller trouver son père et…
Till ne lui laissa pas le temps de poursuivre :
- Trouver son père ! Tu crois que j’ai pas suffisamment de problèmes comme ça ! Tu veux en plus qu’on raconte que je ne suis pas capable de me défendre tout seul ! Je crois que je préfère encore qu’on me malmène, au moins ça prouve que j’existe un peu pour eux, que je ne suis pas qu’une bizarrerie de la nature, un bouffon ! Et puis, qu’est-ce que tu lui aurais dit au père de Sven ? Hein ? « Votre garçon embête le mien, vous devez faire absolument quelque chose ! »
Till se mordit la lèvre et regretta aussitôt la vivacité de ses paroles. Ma n’était pas responsable de ses problèmes.
- Tu me connais si mal ?
- Tu t’inquiètes déjà beaucoup trop. Je m’en rends compte même si tu cherches à le cacher. Il faut que je parvienne à me faire accepter, c’est très important. Et je dois y parvenir seul.
- Ce qui me blesse, c’est ton manque de confiance. Tu ne dois pas chercher à me protéger en me cachant des évènements aussi graves, mon garçon. Il ne faut pas inverser les rôles. Et puis qu’est-ce que cette idée d’y parvenir seul ? Même s’il t’arrive parfois d’en douter, on n’est jamais seul dans la vie. Ce n’est pas Till contre la terre entière ! Ça, c’est de l’orgueil mal placé ! Je suis ta mère, tu sais pouvoir toujours compter sur moi comme je suis certaine de toujours pouvoir compter sur toi. Tu as des amis et je ne parlerai même pas de Thiya ! C’est tout naturel de s’entraider.
Châny, Blair et Naëlle suivaient l’échange avec attention sans oser intervenir. Elhyane ne mâchait pas ses mots mais les paroles de Till les percutaient en plein cœur. Eux étaient privilégiés. Ne pas savoir qui l’on est ; ne pas connaître d’où l’on vient ; être obligé sans cesse de justifier le fait même d’exister ; affronter les regards hostiles ; supporter jugements, sous-entendus, a priori. Tous ces tourments leur étaient étrangers, cette monstrueuse injustice n’existait pas dans leur monde.
- Je me suis mal exprimé, murmura Till, je ne voulais pas te faire de peine.
- Cette peine n'est que l’expression de mon amour.
Till passa les bras autour du cou de sa mère tant pour la réconforter que pour se rassurer. Elle se dégagea doucement, très émue :
- Bon, bon poursuivit-elle en s’éclaircissant la voix, ça c’était le premier point. Le second, c’est Sven.
- Sven n’est pas un problème, Mâ. Je crois que c’est un garçon en colère et très malheureux.
- Tu arrives toujours à me surprendre, mais d’une certaine façon tu as sans doute raison.
Au Foyer, Till ne se mêlait jamais des affaires des autres Novices, en contrepartie eux supportaient sa présence. Une tolérance fondée sur la distanciation et le silence. Sven était arrivé en cours d’année faisant voler en éclat ce pacte tacite d’indifférence. Il avait fédéré autour de lui un noyau d’indécis, fascinés par sa forte personnalité. Au départ il n’y avait eu que des piques plus insidieuses et des bousculades. Till ne s’était pas défendu, espérant qu’ils finiraient comme tous les autres par l’oublier. Vaine illusion. D’occasionnelles, les attaques étaient devenues systématiques. Till avait appris à s’en protéger, principalement en évitant par tous les moyens de croiser leur chemin. Alors Sven s’était mis à l’épier, puis à le suivre et le poursuivre. Grâce à Thiya, Till était toujours parvenu à déjouer ses embuscades. Jusqu’à ce jour, il n’avait voulu voir dans ces courses-poursuites qu’un jeu, un jeu malsain, mais un jeu dont il sortait à chaque fois vainqueur. C’était sa petite revanche.
La colère et le ressentiment qu’il avait lu dans le regard de Sven, là-bas, au cirque de la Falaise, avait résonné en lui, comme un écho à sa propre colère. Celle enfouie dans les replis cachés de son ventre et qui grondait quand la somme des injustices accumulées s’en trouvait encore augmentée.
- C’est une sacrée tête de nœuds, commenta Blair engloutissant une large tranche de brioche. Mais entre une tête de nœuds et un sac de nœuds…
- Till n’est pas à l’origine des difficultés de Sven, observa Châny, il est son exutoire.
- Son quoi ! s’exclama Blair.
- Châny veut dire qu’il a besoin de retourner sa colère contre quelqu’un, dit Naëlle. Till est sa soupape de décompression, son clapet si tu préfères.
- Ah !
- En effet, mais Sven n’a pas choisi Till au hasard, confirma Elhyane. Ses menaces étaient sans ambiguïté. Vraiment… Je pensais qu’il aurait accepté avec le temps.
- Qu’est-ce qu’il aurait dû accepter ? demanda Till.
Elhyane ne répondit pas directement :
- Sven a perdu sa mère, il y a deux ans…
- Astrid ?
- Oui, elle s’appelait Astrid, ils habitaient encore Dhöl (2) à cette époque. Astrid était très malade, une de ces maladies qui ronge l’intérieur et contre laquelle il n’existe aucune médecine. Elle souffrait beaucoup. Vraiment beaucoup, et les potions habituelles n’avaient plus guère d’effet. Karl, le père de Sven, est venu me trouver pour que je soulage plus efficacement ses douleurs. Nous savions tous les deux qu’il n’y avait plus à espérer de guérison. C’était une simple question de jours et il désirait que ses enfants gardent un souvenir apaisé de leur mère. Il existe une herbe qui porte bien son nom, la sacrificère...
- Tu lui en as donné ? demanda Till.
Elhyane acquiesça d’un hochement de tête :
- Avec Karl, nous avons veillé Astrid pendant trois longues journées. Tu dois t’en souvenir ?
- A la fin de l’été. Tu rentrais tard, très fatiguée. Oui, je me rappelle.
- Abattue surtout. Très abattue. Je dosais la potion pour qu’Astrid garde suffisamment conscience pour profiter encore un peu de ses enfants, qu’elle puisse leur dire au revoir. Sven, Sorën, Tobias et Sigrid. Sven est l’aîné, il avait à peine douze ans.
- Mais, tu les as aidés ? Alors, pourquoi Sven est-il encore tellement en colère après toi ?
- Vous n’avez pas guéri sa mère, répondit Naëlle. Il vous tient responsable de sa mort.
- C’est ça, poursuivit Elhyane. Sven a un caractère entier. Il a compris que la potion, si elle soulageait sa mère, allait également lui ôter la vie. Son père a tenté de lui expliquer mais il a refusé d’entendre. Il ne voulait pas que sa mère meure.
- Qu’est-ce qu’il s’est passé après ? demanda Till.
- Sven s’est mis en colère, m’accusant d’avoir tué sa mère avec des mots… très durs. Il l’aimait infiniment, cette mort était pour lui un déchirement inacceptable.
- En s’en prenant à moi, c’est toi qu’il cherchait à atteindre. Je comprends mieux à présent. Mais tu as fait ce que tu as pu et personne ne peut t’en tenir rigueur.
Elhyane haussa les épaules :
- Mais pour ces enfants ce fut terrible. J’ai su qu’ils avaient déménagé à Karnak, la mère d’Astrid y habite. Je pense que pour Karl, il était trop difficile de continuer à vivre dans leur maison. Si tu m’avais parlé des difficultés que tu rencontrais avec Sven, j’aurais pu tenter de lui parler.
- Je ne crois pas qu’il vous aurait écouté, dit Châny, sa colère est trop grande, trop envahissante. Sven n’est pas accessible à la raison. Je crois qu’on doit rester vigilant, refuser d’entrer dans son jeu sans jamais pour autant se dérober, et faire preuve de beaucoup de patience.
- Tu as beaucoup de sagesse pour un être aussi jeune, s’étonna Elhyane.
- Il réfléchit ! Son cerveau ne se repose jamais, expliqua Naëlle avec un respect admiratif.
- C’est sûr, parfois ça fume dur sous le bonnet. Mais moi en tout cas, je préfère pas m’avancer au sujet de l’autre. Les élucubrations, c’est bien gentil, mais si on me cherche, on me trouve, foi de Blair !
Pour qui connaissait le tempérament impétueux du garçon, cette affirmation résonnait comme un avertissement.
- Sven est en âge de se présenter à Gran-Cairn, constata Elhyane.
- Et il a bien l’intention de le faire, confirma Till.
- Ne crois-tu pas qu’il serait raisonnable d’attendre un peu avant de t’y présenter aussi ? Je sais que tu as très envie d’y aller avec tes amis, mais j’ai un mauvais pressentiment.
- Cela ne résoudrait pas le problème, expliqua Châny. Je crois que Sven cherche à isoler davantage Till.
- Ma, comment je pourrais être accepté si je ne me comporte pas comme les autres ? Si je ne fais pas ce qu’on attend de moi ? Et même si on n’a pas eu le temps de beaucoup parler, tu souhaitais que j’aille à Gran-Cairn, je le sais, ne prétends pas le contraire. Je ne veux pas renoncer maintenant, même après ce qui s’est passé, surtout après ce qui s’est passé, affirma Till.
- Mais tu n’iras pas avant que j’aie vu Sven et son père, s’entêta Elhyane.
- Si vous me permettez Elhyane, intervint Naëlle, je crois que ce serait vraiment une très mauvaise idée. Si nous le prenons de front, nous ne ferons que le braquer. Le mieux est de l’ignorer et d’attendre une occasion propice pour s’expliquer.
- Mais je doute que lui vous ignore, répondit Elhyane.
- Nous ne serons pas seul à Gran-Cairn, il y a les Maistres. Nous leur demanderons conseil si besoin, ajouta Châny.
- Sven brasse beaucoup d’air, observa Blair, mais je ne le crois pas très courageux, il n’a pas cherché directement l’affrontement. Till n’est plus seul, Sven le sait à présent et cela va compliquer ses projets.
- S’il te plait, implora Till, ne fais pas ça. Maintenant que je connais son histoire, je le comprends mieux d’une certaine manière. J’arriverai peut-être à arranger les choses.
- Je ne suis pas convaincue, répondit Elhyane, mais soit. De toute façon je dois voir Harald, le Magister. J’en profiterai pour lui en toucher un mot et ça, mon garçon, ce n’est pas négociable.
- Moinillon : petit oiseau au plumage moucheté arborant au sommet du crâne une auréole bleue. Espèce endémique de l’île.
- Dhöl : bourgade située au sud-est de l’île
Till cherche à se défendre tout seul, ce que l'on comprend très bien. C'est un personnage plein de maturité.
C'est bien que tu donnes une explication à l'attitude de Sven. J'imagine que cette histoire va continuer...
Où en es-tu de ta "Pluie d'abricots" ?
A bientôt
J'ai besoin d'un peu de temps pour m'y retrouver, sans avoir l'envie de tout recommencer... mais j'y travaille :)
C'est toujours un plaisir ! Je suis contente que Thiya aille mieux, elle nous amuse, avec son petit caractère et son besoin d'attirer l'attention. Néanmoins, je la crois capable de devenir une solide alliée pour la suite !
Ca ne va pas être facile à Grand-Cairn, avec ce mâtin-là... Heureusement que Till a des amis !
Et je rejoins Sifriane dans sa remarque : nos trois amis préférés n'ont pas l'air d'avoir d'obligations extérieures, haha ! Moi, ça me va bien, parce que je les aime bien !
Une seule coquillette :
- Nous ne serons pas seul à Gran-Cairn => seuls
A très vite
Merci Claire et à bientôt
J'ai beaucoup aimé le personnage de Wilma, j'espère qu'elle reviendra.
Ah je savais bien que Thyia ne pouvait pas mourir :), sa guérison est un peu trop rapide peut-être.
Tille et Ma sont très attachants, et le personnage de Sven, complexe, est très intéressant.
Je m'interroge sur la nécessité des 3 amis dans ce chapitre....Ils ne rentrent plus jamais chez eux ?
Tu as raison les trois amis ne rentrent pas chez eux, cela parait un peu bizarre et pas très réaliste . Je vais y remédier. J'avais relevé ce détail dans un coin de ma tête mais comme cela ne semblait déranger personne, j'avais fait l'impasse.
Merci d'avoir remis le doigt sur ce détail qui a son importance.
A très bientôt
Pour le titre de chapitre, c'est très subjectif, mais je trouve qu'enlever le une serait positif.
Je trouve intéressante cette culpabilité de Thill qui se sent coupable de la blessure de la corneille, je commence vraiment à m'attacher au personnage.
La guérison est peut-être un peu facile/rapide à mon goût mais j'imagine qu'il y aura des épreuves plus difficiles dans la suite de l'histoire.
J'aime bien la discussion entre Thill et sa mère, sympa de raconter le passé de Sven, tu réponds à mes attentes à ce niveau là, ça permet de comprendre le personnage et son sale caractère. J'ai bien envie de voir comment le personnage va tourner. Pour être franc, il m'intéresse presque plus que certains des narrateurs ^^ (mais bon j'ai des goûts bizarres et parfois à contre-courant).
Une petite remarque :
"la tête anesthésiée, tout le corps anesthésié." répétition, en plus anesthésié je trouve pas que ce soit un super joli mot ^^
Toujours un plaisir de te lire,
A bientôt (=
Merci pour tes remarques toujours intéressantes. Je les prends en compte et je corrige.
Je suis dans la réécriture et toutes les suggestions sont précieuses.
La répétition de anesthésié est volontaire mais je vais chercher un autre terme, peut-être moins clinique et plus dans l'esprit de l'écriture du récit.
Heureuse que mes personnages retiennent ton intérêt. J'espère qu'il en ira de même jusqu'au bout. Je reçois toujours positivement les critiques, alors n'hésite pas à être plus direct si tu le juges nécessaire.
A très bientôt
Mais ca me semble important aussi de donner les points positifs à chaque fois (=
A très vite !
- "L’anxiété marquait son visage, presque aussi blanc que le blanc de sa chevelure." La répétition de l'adjectif "blanc" m'a interpellée mais c'est sans doute voulu pour créer un effet d'insistance. C'est bien de rappeler la différence physique de Till.
- "la tête anesthésiée, tout le corps anesthésié" même remarque que précédemment avec le mot "anesthésié"
A bientôt !
Je note ta remarque sur le début de l'histoire.
Je vais retravailler le texte dans les détails et l'action.
Merci beaucoup pour ton retour.
A très bientôt
Les sous-entendus de Sven sont expliqués sans que Till ait eu besoin de poser la question et on apprend ce qui pourrait être l'origine de son dédain, sa colère envers Till. Sa différence serait un prétexte pour se venger d'Elhyane ou elle lui pose réellement problème?
A suivre...
Mes petites non pas remarques mais réflexions:
- "La peine n 'est que l'expression de l'amour", je dirais oui mais pas QUE. On peut avoir de la peine pour autre chose que pour un amour blessé. Déjà, ce dont on se rend rarement compte c'est qu'on est plus souvent blessé dans notre amour-propre qu'on le croit. Dans ce cas-ci, il est question de l'amour qu'elle éprouve pour lui. J'aurais plutôt dis "ma peine n'est que l'expression de mon amour", car plus juste et surtout, je trouve que cela a plus de poids. Je suppose que c'est la pudeur qui l'empêche de parler en son propre nom. Ceci dit, c'est juste mon point de vue. Il n'y a pas de vérité absolue ;-)
- "Mais tu n’iras pas avant que j’aie vu Sven et son père, s’entêta Elhyane.
Si vous me permettez Elhyane, intervint Naëlle, je crois que ce serait vraiment une très mauvaise idée. Si nous le prenons de front, nous ne ferons que le braquer. Le mieux est de l’ignorer et d’attendre une occasion propice pour s’expliquer.
Mais je doute que lui vous ignore, répondit Elhyane", ça m'interpelle un peu qu'un enfant de cet âge fasse preuve d'autant de bon sens et semble l'enseigner à Elhyane qui est, elle-même, quelqu'un d'une grande sagesse et bien plus âgée.
Au plaisir!
Tes réflexions sont pleines de bon sens et je les prends toujours avec grande attention.
Tu as entièrement raison pour la première, le que apparaît bien trop restrictif.
Et je suis d'accord avec toi en partie sur la deuxième. Naëlle fait preuve d'une certaine maturité, comme parfois les enfants sont capables de le faire dans certaines circonstances. Elhyane est plus âgée mais les émotions sont parfois mauvaise conseillère , on a pas toujours les idées claires lorsqu'il s'agit de prendre des décisions pour un être proche dans une situation où l'inquiétude et le doute dominent.
J'ai corrigé les doublés, quelle étourdie !
Un grand merci et à bientôt