Chapitre 16 : Le Trône du Monde

Light avait reprit conscience depuis quelques instants. Il pouvait sentir son cœur battre aussi fort qu'un tambour contre sa poitrine.

C'était un rêve... ou la réalité ? Ces événements... je les aient tous vécu. Ce sont mes souvenirs. Il a vraiment réussi, ce foutu Don à vraiment réussi à déjouer le blocage psychique. se lamanta t-il

Il pouvait entendre les voix de Don et Stalker, ce dernier était en colère mais il n'arrivait pas le comprendre totalement, à priori son réveil n'était pas prévu.

J'ai la tête en feu, mon visage brûle sous ma peau. J'ai envie d'hurler mais je n'y arrive pas.

— Je lui avais bien dis que le Memorizer n'était pas prêt, tu en es témoin n'est-ce pas mon petit Light ? lui dit Don, qu'il pouvait de nouveau entendre sans pour autant pouvoir lui répondre. Je sais parfaitement que tu dois souffrir le martyr et pour que ta peine ne sois pas veine : sache que les martyr sont nécessaires pour faire avancer la science et toi Light, tu l'a grandement fait progresser. Tu peux être fier de toi ! dit-il en ricanant.

Putain... que ce malade foute le camp, si seulement j'étais encore en état de combattre je le tuerais. rumina t-il intérieurement.

Tu ferais mieux de te reposer. Je vais aller m'entretenir avec Stalker en attendant que le Memorizer soit de nouveau prêt à l'usage. lui dit-il, ses pas s'eloignèrent et bientôt la pièce fut à nouveau plonger dans le silence et les ténèbres.

Light était épuisé. Cette machine lui avait volé ses forces et l'envie de dormir était irrésistible. Ses paupières finirent par se fermer et il plongea dans la torpeur. Pendant ce temps, Don avançait dans le couloir menant au bureau de Stalker.

Ce vieux schnok m'a ordonné de le rejoindre au plus vite, si ce n'est que pour me sermonner cela ne servira pas à grand chose. pensa t-il.

Il était arrivé devant une porte en bois sur laquelle était gravé deux épée croisée.

À chaque fois que je la vois, je trouve cette gravure de porte banale surtout pour un dirigeant d'une des plus grandes SMP. songea t-il avant de toquer.

— Entre Don !

Il s'exécuta et passa le pallier de la porte. Stalker se tenait debout et de dos observant la mer et les différentes station du Borderlands à travers une grande baie vitrée.

Toujours cette sensation de grandiose en entrant dans son bureau.

Stalker avait aménagé un grand lustre projetant une lumière chaude dans la pièce. Une moquette rouge très élégante était posé au sol et son bureau en bois précieux trôné au centre de la pièce. Sur chaque côtés deux grande bibliothèques garni de nombreux ouvrages divers et variés : parmi eux des récits parlant notamment d'une communautée formait autour d'un anneau dans le but de le détruire ou encore l'histoire d'un jeune garçon marquer d'une cicatrice en forme d'éclair qui va découvrir qu'il est un sorcier. Mais les textes revenant le plus souvent traités surtout de l'immortalité.

— Vous m'avez convoqué, mon Führer.

— Assis toi. lui ordonna t-il froidement, toujours sans se retourner.

— À vos ordre. dit-il en prenant place, l'air légèrement apeuré. Il se devait de ne pas laisser Stalker avoir le moindre soupçon sur sa personne.

Après quelques minutes à ne rien dire, Stalker se tourna et prit place lui aussi dans son fauteuil.

— Sais-tu pourquoi j'ai créé le Borderlands ainsi que les Sons Of Borders ? demanda t-il, calmement.

À cette question Don préféra garder le silence car il savait parfaitement que de lui Stalker n'attendait aucune réponse.

— Je les ai créés dans le but de dominer. Ce monde va et viens dans de trop nombreuses directions et à mon sens, aucune d'entre elles n'est correcte.

— Que voulez vous dire ?

— J'ai créé le Borderlands, ma nation guerrière directement sur l'eau grâce à ces stations connectés entre elles. Ici il n'y a que ma volonté qui compte et seul les mots que je prononce ont un sens. Mais ce n'est pas suffisant et je veux aller plus loin. Les êtres humains sont totalement divisés, chacun se bat selon son idée, sa religion ou ses envies. Voilà comment tourne notre monde.

— Je vois ce que vous voulez dire mon Führer mais cela a toujours était ainsi.

— Don... avant de t'expliquer la suite, dis moi dans combien de temps, Light sera prêt pour une nouvelles séance ?

— D'ici 24 heures. J'ai donné l'ordre à nos hommes de lui faire des injections de nutriments pour qu'il soit prêt à la seconde séance.

— Bien. Sache que malgré ma colère je suis d'une certaine façon satisfait de ton travail. D'abord par ton rôle cruciale dans le manoir : en désactivant les défenses de l'intérieur tu nous as grandement aidé, ton rôle d'agent double fut brillamment jouer. Et maintenant je vais toucher à mon but et je pense que tu mérite de le connaître désormais. lui déclara t-il.

Et bah... si je m'attendais à ça ! se dit-il en s'efforçant de garder sa surprise pour lui.

— C'est un honneur, mon Führer. Je vous écoute avec attention.

— Je veux imposer ma volonté sur ce monde, voilà mon but. Le faire marcher sur une ligne droite que je tracerais et qui empêchera toute divergence d'opinion, toute rébellion, il ne restera qu'un monde à mon image et sans conflit.

Le megalomane dans toute ça splendeur !

Mais même si j'y parvenais, il y'a un problème majeur Don. vocifera t-il

— Lequel mon Führer ?

— Ma mortalité Don. Le simple fait d'être mortel rend mes ambitions totalement futile car au moment où je vais disparaître, rien ne garanti que mon successeur assure la continuité de mon plan.

Il veut... devenir immortel ?

La seule solution est l'immortalité et c'est pour cela que je dois mettre la main sur Noor.

— Mais mon Führer, comment cette gamine pourrait-elle vous apporter l'immortalité ?

— Son père Hazard est mon frère jumeau et cette enflure a dissimulé dans la mémoire de Noor une information capitale dans ma quête d'immortalité.

— Comment ! Hazard est votre frère !? s'exclama, Don totalement surpris par cette révélation. Mais cela veut dire que cette Noor est votre nièce !

Stalker ne dit rien et ouvrit un des tiroirs de son bureau. Il en sortie une photographie abîmé par le temps et la jeta vers Don. Ce dernier, l'examina aussitôt : dessus trois hommes pratiquement identiques se tenaient debout. Don parvint à reconnaitre Stalker grâce à ses cicatrices, il était à droite, celui de gauche avait une cicatrice horizontal sur le nez et celui au centre avait plusieurs cicatrices ainsi qu'un cache-œil.

— Les deux hommes que tu vois sur cette photo sont mes frères jumeaux. Celui qui est à gauche est Phantom, le créateur de la SMP Inglorious Army et celui qui est au centre est Hazard, celui de Redempt Armement. Il est née avec un œil en moins, c'est pour cela qu'il porte un cache noir sur son œil droit.

Je n'arrive pas à y croire... les trois superpuissances font partie de la même fratrie, c'est incroyable ! se disait-il intérieurement.

— Hazard avait enregistré ses mémoires avant de mourir et j'ai réussi à me les procurer il y'a quelques années de ça. Il a laissé un message pour sa fille le jour où elle trouverait l'enregistrement.

— Et que disait-il ?

— Il a voulu lui révélé l'existence du continent invisible : Eldounia ainsi que celui du Trône du monde.

Qu'est ce qu'il me raconte ?

Voyant la mine perdu de son subordonnée, Stalker se mit à rire et c'était encore plus déroutant pour Don qui le voyait pour la première fois ainsi.

— Mon Führer, pourquoi cette hilarité ?

— J'ai bien compris que tu été perdu dans mes propos. Tout d'abord, Hazard a trouvé le moyen de dominer le monde quoi qu'il arrive et cette domination se matérialise sous la forme de ce que l'on appel le Trône du monde : un siège vacant, situé sur une terre invisible pour les humains nommé Eldounia et qui appartient à la race des Djinns.

— Un Trône vacant ? Comment pouvez vous être sûre qu'il existe et qu'il vous permettra d'accomplir votre but ?

— Depuis que j'ai entendu son appel, ou plus exactement son chant !

— Vous... vous avez entendu le chant du trône ?

— Oui, le trône chante et ce chant appel à lui les personnes qui disposent d'une âme digne d'un conquérant.

— Et que dise les paroles du chant ?

À cette question Stalker resta silencieux, il semblait troubler.

J'ai... j'ai l'impression... oui je connais les paroles Don, je les entends résonner dans ma tête mais impossible pour moi de les prononcer en ta présence. Je suis comme bloquer.

Cette enflure... il me rabaisse ? Moi ? Quoi, je ne suis pas assez digne pour entendre ses putains de parole ! s'insurgea t-il, intérieurement. Don tenta de dissimulé sa frustration et sa colère, il serrer ses deux poing avec force.

— Entendu, mon Führer mais dite moi ou se trouve cette terre invisible ? Et qui sont ces Djinns dont vous avez parlé ?

— Les Djinns sont des être fait d'un feu sans fumée. Ils vivent autour de nous et ne sont pas visible aux êtres humains. Pour être plus précis pas à tous.

— Vous pouvez les voir ?

— Oui et j'ai même réussi à en capturer un.

Cette discussion n'a aucun sens. Il va... qu'est ce que c'est que ça !

Stalker avait ramené une fiole contenant une flamme noire docile, droite et constante.

— C'est... c'est le Djinn ? demanda t-il, la voix gorgé d'incertitude.

— Oui, c'en est bien un. Un véritable Djinn tout en flamme ! s'exclama t-il en le brandissant avec fierté. Il n'a pas été facile à capturer mais c'est le seul moyen d'entrer à Eldounia.

— Que voulez vous dire ?

— Eldounia est entouré par une barrière et pour passer cette dernière  il faut impérativement avoir un Djinn à ses côtés que ce soit de grès ou de force et lui faire dissiper la barrière.

— Et une fois à l'intérieur que ce passe t-il ? Vous n'avez qu'à vous asseoir sur le Trône et à vous l'immortalité et le contrôle absolu du monde ?

— Non Don, le Trône donne le pouvoir de contrôler le monde entier mais l'immortalité s'acquiert d'une façon... plus brutale. Il faut vaincre le chef des Djinns et ce dernier détient l'immortalité, celui qui parviendra à le tuer deviendra lui même un immortel.
Soudainement la flamme dans la fiole se mit à s'agiter furieusement contre le verre ignifuge comme si les mots prononcé par Stalker ne lui avait pas plu.

Tu veux te rebeller ? Je vais calmer tes ardeur sale bête ! s'exclama Stalker, en prenant le récipient pour le plonger dans une petite cuve posé sur son bureau. Aussitôt elle se mit à gigoté avec force.

— Qu'est ce que vous lui faite mon Führer ?

— Je lui apprends qui est le maître. Cette petite cuve contient de l'azote liquide, en temps normal cela n'aurai pas grand effet sur notre ami dans la fiole, mais actuellement il souffre affreusement.

Il se montre même cruel avec les êtres surnaturels, à croire qu'il est née pour ça.

Je pense qu'il a compris. dit-il, d'un air ravi en sortant la fiole de la cuve. La flamme noire avait relativement diminuer et des éclats noirs étaient collé sur le verre comme s'il s'était tapé contre les parois pour en sortir.

— Donc si je vous ai bien suivi pour atteindre votre but, il vous manque la position d'Eldounia et cette dernière se trouve cacher à l'intérieur de la mémoire de Noor ?

Stalker hocha de la tête en guise de réponse.

— Tu es le seul à être dans la confidence et tu seras celui que je recompenserai très gracieusement des que j'aurais réalisé mes objectifs.

— Vous me comblez de joie mon Führer. dit-il avant de se lever et baisser la tête.

— Bien, tu peux t'en aller. Nous nous retrouverons au Memorizer.

— À vos ordre, mon Führer.

Don quitta la pièce et marcha d'un pas lent vers ses quartiers.

J'en ai beaucoup appris. Beaucoup plus que ce à quoi je m'attendais. Je suis sûr que Grim sera ravi de mon rapport. se disait-il, satisfait que ses efforts ne soit pas vain.

24 heures s'écoulèrent et Light reprit finalement connaissance.

— Enfin réveillé ! s'exclama Don. J'espère que tu as apprécié ton sommeil car des que l'on aura obtenu la position de Noor... on te coupera la tête ! déclara t-il, en mimant le geste.

Je me doutais bien que ce serais mon sort.

À nouveau, les sombre rouages du Memorizer s'enclenchèrent et emportèrent avec eux son esprit.

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