Chapitre 19 : Rosemary la Succube

Light reprit conscience dans son lit. Il était couvert jusqu'au épaules avec un linge blanc frais et humide sur le front.

Que s'est-il passé ? Nous étions en pleine discussion avec le Maharadja et... Marwa.

Mon Bahadour ! Tu t'es réveillé quel soulagement. se réjouit Rosemary. Comment te sens tu ? Elle se trouvait à son chevet, assise sur un fauteuil accompagné de Noor.

— Tu t'es soudainement effondré. Mon oncle t'a immédiatement fait transporter dans ta chambre et ta fais examiné. Tu avais une très forte fièvre et tu trembler énormément. expliqua Noor l'air inquiète.

— Je vois... désolé de vous avoir fait peur, je vais mieux. rassura t-il, en essayant de se lever sans avoir assez de force pour le faire.

— Repose toi. De toute façon, il fait déjà nuit, il faut dire que tu es resté inconscient pendant pratiquement dix heures. l'informa Rosemary. Il se resigna au repos maintenant que la journée était perdu.

— Que fait le Maharadja ? demanda t-il.

— Il est retourné dans ses quartiers une fois que ton état était plus stable. Il nous a tous de nouveau inviter à le voir demain à la même heure seulement si ton état le permet.

— Parfait, je serais prêt.

— Au faite Noor. Tu étais au courant pour ta famille ?

— Non, je ne savais rien. avoua t-elle. La seule chose que je connaissais de ma famille est que nous étions des musulmans et je l'ai appris de ma mère.

— Comment etait-elle ? questionna Rosemary d'un ton curieux et intéressé.

— J'ai peu de souvenir d'elle. Elle est morte dans un accident de voiture quand j'étais petite et c'est justement ce fameux jour où mes yeux sont devenus verrons et que mon père a décidé de me couper du monde dans le manoir. révéla Noor avec tristesse. Mais je sais que je lui ressemble beaucoup physiquement, et qu'elle était douce et attentionné. Le peu de temps que j'ai pu profiter de ma mère a été merveilleux. Rosemary ne dit rien et prit la main de Noor dans la sienne.

— Tu sais Noor, j'avais deux petites sœurs et si elles étaient encore en la elles auraient à peu près ton âge. lui révéla t-elle, en la regardant avec tendresse de ses yeux vert. Quand je te regarde, tu me les rappelle énormément. lui avoua t-elle, alors qu'une larme coulait le long de sa joue. C'était la première fois que Noor la voyait ainsi.

— Je suis désolé pour elles. Rose, je peux te demander ce qui leur est arrivé ? demanda Noor en compatissant à sa peine.

Un silence ponctua la discussion et durant quelques instants Rosemary semblait absente.

— Oui. dit-elle finalement en brisant le silence. Oui à toi Noor, je peux me confier. Je ne l'ai jamais fait jusqu'à maintenant. déclara t-elle.

— Je t'écoute avec attention Rose. dit Noor en serrant la main de son amie. Rosemary allait ouvrir son cœur. Après si longtemps se confier ne semblait pas évident, mais elle voulait le faire.

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Je vie en tant que Rosemary depuis de nombreuses années. J'ai abandonné mon nom mais je ne l'ai jamais oublié, je n'ai pas oublié ma vie en tant que Katherine Borgia.

À cette époque, je n'était encore qu'une adolescente insouciante de dix-huit ans qui était gâté par la vie. Mon père, un vigneron italien reconnu était un homme fort qui avait travaillé dur pour réussir. Ma mère était une grande styliste, elle était la définition de l'élégance et de la beauté.

Ma fratrie était composée de mon grand frère César Borgia, âgé de vingt-cinq ans et de mes deux petites sœurs jumelles Ann et Lisa Borgia, âgé de six ans chacunes.

Mon frère César, devait peu à peu remplacer notre père vieillissant dans l'activité familiale. C'était un jeune homme populaire, promis à un bel avenir.

Quand à mes sœurs, elles faisaient toujours en sorte d'exaspéré ma mère qui voulait que ses filles deviennent des femmes distingué de la haute société. Pourtant Ann et Lise répétaient sans cesse et en chœur qu'elles voulaient ressembler à leur grande sœur Katherine.

J'étais brillante dans mes études mais contrairement à mère, la haute société ne m'intéressé pas. J'étais une passionné de liberté et de culture, je voulais tout voir, tout découvrir et venir en aide au gens dans le besoin.

Mon père m'avait initié jeune à l'art subtil de l'œnologie et mes sœurs dans leur innocence voulait aussi y goûté. Je me souviens encore de notre mère qui voulait leur faire comprendre qu'elles n'avaient pas l'âge pour de telle chose.

Nous vivions dans une belle et grande villa que mon père avait fait construire et nous y coulions des jours heureux.

Mais un soir fatidique, ma mère vint me réveiller en panique. Je ne comprenais pas, elle parlait de coup de feu, de cris et cela me glacait le sang. Nous nous étions précipité pour voir mes sœurs dans leur chambre mais elles n'étaient pas là et à la place il y avait une longue traîné de sang frais.

Cette découverte fut suivit d'un cri effroyable, un cri tel qu'on aurait dit que le monde entier s'était effondré et dont la source était mon père.

Nous avions devalé les marches à toutes vitesses comme si un démon était à nos trousse et lorsque nous étions arrivé dans notre salon, notre émotion fut la même. Nous étions dévasté.

Cette image c'est gravé dans ma mémoire. Mon père à genoux entrain de pleurer et hurler en serrant contre lui deux petits corps criblé de balles, carressant leur cheveux marrons ensanglanté. Ann et Lise gisaient dans ses bras... mortes.

Ma mère se précipitant vers elles, essayant de nier la réalité mais quand elle avait eu pris les corps dans ses bras, elle comprit que tout ceci était réel.

Mais notre cauchemars ne faisait que commencer quand mon frère Cesar arriva. Je me blottis aussitôt contre lui à la quête du réconfort qu'un grand frère pouvait apporter, mais quelle fut ma stupéfaction et mon dessaroi quand il me jetta à terre.

Mon corps avait eu mal mais plus que mon corps c'était mon cœur qui fut meurtri quand je vis le grand sourire moqueur que mon frère me lançait.

Mon père s'enerva en lui demandant des explications mais il ne dit rien. Les hommes de notre service de sécurité étaient arrivé et sans que l'on n'est eu le temps de comprendre, ils nous avaient tout les trois plaqué au sol.

Tout était emmêlé dans mon esprit. Je ne savais plus quoi faire ni quoi dire. Quelques instants plus tard nous entendimes des bruits de pas et de la pénombre s'extirpa un homme qui portait un costume... un costume bruns. C'était lui l'instigateur de ce meurtre, je l'avais reconnu, c'était un ancien ami et concurrent de mon père depuis de nombreuses années.

Depuis cette nuit cette couleur me hanté, je la déteste. Je ne me souviens plus de son visage mais cette couleur je n'ai pas étais en mesure de l'effacer.

Cet homme se vanta aussitôt de la réussite de son plan. Il s'approcha de moi en premier, me releva du sol pour me blottir contre lui et me caressait les hanches. Un sentiment de dégoût m'envahissait dans les bras de cette créature abjecte.

Il m'avait sussurer que j'étais aussi belle que ma mère et que je sentais bon. Mes parents se debattaient comme des forcenés pour me venir en aide mais malheureusement, nous étions seul et les gardes qui nous avaient trahis les assomèrent.

Quant à moi, l'homme en brun me jetta vers mon frère qui me donna un coup de poing si violent que je fus plongé dans l'inconscience.

Plus tard je me réveillais dans une salle éclairé par un néon rouge, attacher par des chaînes au mur et veti d'un simple linge blanc avec des trous pour les bras et les jambes.

Ma mère était elle aussi attachait tout comme moi. J'essayais à de multiple reprise de l'appeler mais elle ne répondait pas, elle semblait vide.

La porte de la pièce s'était ouverte d'un coup, laissant pénétrer une lumière qui m'aveugla. Plusieurs hommes étaient entrée et à leur tête se trouvait l'homme en brun.

J'étais terrifié, mes jambes tremblaient si fort qu'elles s'entrechoquaient. Il s'approcha de moi et me força à l'embrasser en posant un révolver contre mon ventre. Il m'avait fait comprendre que je ne pouvais rien faire et que j'étais à lui, sa propriété.

Une fois satisfait, il me montra la une d'un journal où je pouvais voir une photo de mon père menotté. Ce monstre l'avait forcé à se rendre coupable du meurtre de sa famille et mon frère avait témoigné contre lui.

L'homme en brun l'avait fait chanter car il nous tenait moi et ma mère. Il me lança un sourire monstrueux avant de partir en précisant à ses hommes de ne pas toucher à ma mère. Par contre il ne leur avait rien dit à mon propos.

Une fois la porte fermé derrière lui, je pouvais voir dans le regard de ses prédateurs leur envie bestiale à mon égard. J'étais prise au piège avec ses bêtes qui me prirent et se vidèrent en moi autant qu'ils le voulaient.

Des mois ont passés ainsi, des mois de souffrance et de haine grandissante. Des mois ou j'ai vu mon corps pourrir de l'intérieur, des mois ou je n'ai pensé qu'à mourir. Ces bêtes au désirs pervers m'avaient volé l'essence qui faisait de moi une femme. Plus jamais je ne pouvais espérer avoir d'enfants.

Un jour comme tant d'autres, ma mère avait été emmené par mes tortionnaires. J'avais compris qu'il y aurait une fête importante en écoutant les conversations.

J'avais perdu mon innocence et en moi commencer à naître un désir malsain. Une envie de sang et de vengeance. Une vie pour une vie et le sang par le sang.

Une bêtes vint passer son temps avec moi, il était ivre. Je profitais de la situation pour lui dire de me détacher, que son plaisir en serais décupler.

Il ne fut pas méfiant et il le regretta amèrement lorsque je pris une bouteille d'alcool vide et la brise pour la lui enfoncer dans son cou. Je pouvais assister au spectacle, la vie le quitter pendant qu'il se débattait pour s'en sortir. Moi je le regardais avec une grande satisfaction et un sourire aux lèvres. J'avais pris ma première vie, les bêtes avait fait de moi une succube.

Je suis sortie de la pièce et je découvrais pour la première fois la villa de l'homme en brun. Il n'y avait aucun garde, ils étaient trop enivré pour surveiller quoi que ce soit.

Je me souviens de la réaction de l'homme en brun lorsqu'il me vit entrer en trombe dans son bureau. Son regard gorgé d'effroi face à la succube couverte de sang de la tête au pied, couteau à la main. Il était entrain d'abuser de ma mère et ce lâche la prit aussitôt comme otage en portant une lame sur son cou.

Il me regardait avec ses yeux de fous, il voulait s'en sortir à tout prix. Moi j'observais cet être miserable qui prenait la vie des autres sans égards mais qui tenait désespérément à la sienne. Il trancha la gorge de ma mère et la jeta vers moi avant de filer par une porte dérobé de son bureau.

Elle était dans mes bras, agonisante. C'est à cet instant que j'ai vu qu'elle reprenait conscience alors que la vie était entrain de la quitter, j'ai trouvé cela ironique. Ses yeux brillaient de tristesse alors que dans un dernier geste d'amour elle caressa mon visage avant de partir à jamais.

J'embrassais ma pauvre mère une dernière fois avant de prendre le sentier de la vengeance qui allait occuper six années de ma vie.

Après m'être enfuis, j'ai commencé mes recherches sur ceux qui avaient détruit mon existence. L'homme en brun trempait dans le proxénétisme et mon frère César était un client depuis de nombreuse années.

Je fus rapidement accepter dans l'un de ses réseaux et pour l'attirer dans ma toile, je devais me faire connaître. J'ai du satisfaire des porcs plus écœurant les uns que les autres pour me faire un nom dans le milieu et finalement un jour, il vint à moi.

L'homme en brun me voulait pour lui et il ne m'avait pas reconnu, tant j'avais joué d'artifice sur ma personne.

Une fois seule avec lui, il me demanda de lui monter dessus. Son désir était grand et quel fut le miens lorsque je lui plantai une seringue dans sa nuque, pleine d'un paralysant.

Il était désormais pétrifié aussi bien à l'extérieur qu'à l'intérieur quand finalement je lui révéla mon nom.

Je me délecter de sa peur et commençais mon jeu macabre. l'un après l'autre je lui coupais des membres, un doigt, un orteil et je lui ai même explosé sa virilité.

Il souffrait à l'agonie mais ne pouvais pas crier, son visage était rouge comme sur le point d'exploser et moi j'ai pris mon couteau et je lui ai tranché sa tête.

Une fois celle ci dans mes mains je lui rendis ce baiser qu'il m'avait donné quand j'étais sa chose. Nous étions quitte, il avait payé sa dette à la succube. Il ne restait plus que César.

En apprenant la mort de l'homme en brun, César avait pris peur. Il était devenu plus difficile à attraper et je devais prendre mon mal en patience. Ce salopard avait vendu toute sa famille par goût du pouvoir, il allait récolter ce qu'il avait semé.

Mais durant ma quête de sang, j'appris une nouvelle qui m'ebranla complètement : la peine de mon père avait été reconduite de prison à vie à la peine capitale. Mon père allait mourir lui aussi et j'allais être seule au monde.

J'avais décidé de le voir une dernière fois car jusqu'a la je n'avais été obnubiler que par mon but.

Quand j'ai vu mon père, je n'arrivais pas à le reconnaître tant il avait maigris. Ses cheveux avaient blanchis et son teint était maladif.

Il ne m'avait pas reconnu mais quand je lui donna mon nom, son regard se figea. Je lui ai raconté tout ce que j'avais fait et ce que j'allais faire.

Il resta silencieux tout le long et quand j'eu terminé, il me demanda de partir en déclarant qu'ils avaient perdu toute sa famille et qu'il attendais la faucheuse avec impatience. Je l'embrassa sur le front avant de m'en aller à jamais.

Mon cœur se tordait de douleur, il se contractait si fort dans ma poitrine que l'arracher aurait été moins douleureux. J'étais confuse, l'envie d'en finir avec ce désastre était tentante mais le désir de tuer mon frère était bien plus fort que mon désespoir.

Je repris mes activités et finalement ma patience fut récompenser car l'appétit insatiables de mon frère pour les femmes était sans limite.

De la même manière que son acolyte, il ne pu me reconnaître et fut subjuger par mes charmes. Je me souviens qu'il était excité et ne cesser de me complimenter.

Une fois seul, il me demanda de me déshabiller lentement. Je lui avais proposé de mettre une musique : celle de Ben.E.King "Stand By Me". Il ne pouvait plus attendre et moi je lui avais demandé de fermer les yeux. Je m'étais positionné derrière lui pour  retirer le fil de fer qui maintenait mes cheveux et à l'aide de celui-ci, je pris mon frère par la gorge.

Il luttait désespérément mais j'avais une bonne poigne. Des que je le sentais s'évanouir, alors aussitôt je desserrais ma corde. Je voulais que cela dure, qu'il meurt à petit feu.

Je l'avais solidement attacher et bâillonner, il était à ma merci. La lueur de ses yeux disparaissait peu et à peu, emportant avec elle ses ambitions et ses atrocités.

Il était mort et moi j'avais accompli mon sombre dessin qui m'avait fais vivre durant ses six années.

J'allais me rendre à la police et je leur ai tout dit. J'ai été emprisonné pour les deux meurtres.

Plus tard, Hazard est venu me voir en prison. Il voulait me faire rejoindre Redempt Armement, combattre et donner un sens à mon existence. J'ai accepté sa proposition et cela m'a sauvé malgré mon chagrin éternel.

Il m'avait demandé de choisir un nom de code. J'ai décidé de choisir Rosemary en référence au fleur que j'avais l'habitude de cueillir avec mes sœurs.

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Elle avait terminé de se confier à Noor tandis qu'une larme coulait sur sa joue.

Rosemary... tu n'a jamais laisser paraître une once de ton passé. Nous n'avons plus rien d'humain, nous avons tout perdu. Light avait tout écouté de cette tragédie et il ressentait de la compassion pour sa partenaire.

— Je n'ai pas de mots. Rosemary, je n'aurai jamais pensé que tu cachais tant de chose en toi et je suis touché que tu m'ai choisi pour te confier. lui dit Noor en tremblant face à cette révélation.

— Noor... dit-elle en se reprenant. Tu es une jeune femme qui quand je la vois me fais penser que l'innocence et la pureté n'a pas quitté ce monde. Des démons dans la peau d'être humain pourrissent notre monde mais pourtant quoi qu'il arrive l'espoir subsiste à travers les gens comme toi Noor. déclara t-elle, en affichant un sourire radieux.

Les yeux de Rosemary debordaient de sincérité et les mots qu'elle avait prononcé ce jour là à Noor étaient les paroles de son cœur.

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