Zia reprit lentement conscience, un mal de tête lancinant la frappant comme une houle. Elle se redressa en grimçant, se frottant la tempe avec sa main gauche. Sa main droite se leva instinctivement en visière, tentant de protéger ses yeux éblouis par le soleil accablant du désert. Elle ne savait pas combien de temps elle était restée inconsciente, mais l'endroit où elle se trouvait était étrangement silencieux, seulement perturbé par le bruit du vent qui soufflait dans les dunes.
Peu à peu, les souvenirs revinrent à elle, comme un puzzle qu’elle commençait à reconstituer. La promenade avec son chameau, le sable brûlant sous ses pieds, la découverte de cette pierre étrange... et la douleur. Un frisson la parcourut en se rappelant l'instant où elle avait senti une présence, comme si la pierre elle-même lui avait parlé.
Elle tourna la tête, ses yeux se posant sur la cause de son malaise. Là, à quelques mètres de là, la pierre reposait toujours dans le sable, comme si elle attendait d’être ramassée. Zia s’approcha prudemment, hésitant un instant avant de la saisir. Elle savait qu’elle n’allait pas la garder, ça, c’était certain. Elle se dit que cette pierre appartenait probablement à un mage qui l’avait perdue. Un objet magique, comme celui-ci, ne restait jamais perdu bien longtemps. Les mages pouvaient localiser leurs artefacts, les retrouver, en un rien de temps.
Cependant, elle savait aussi que quelqu’un serait probablement prêt à payer une petite fortune pour un tel objet. La pensée d’une vente rapide lui traversa l’esprit. Peut-être que cette pierre pourrait lui rapporter assez pour s'acheter des provisons en plus, des vetements et plus encore...
Elle observa la pierre sous tous ses angles, son regard scrutateur ne manquant aucun détail. Elle était d’un bleu profond, presque surnaturel, et semblait émettre une chaleur étrange. Elle se dit qu'elle avait peut-être eu de la chance aujourd’hui.
«Je savais bien que quelque chose de bien allait m’arriver aujourd’hui… mais maintenant, comment faire pour rentrer ?»
Elle fit une dernière observation autour d’elle. Pas un bruit, pas une trace de son chameau, Kamel, qui avait dû se disperser dans le sable. Elle se redressa, soupira, et glissa la pierre dans sa sacoche, décidée à continuer malgré tout. Le soleil était toujours aussi impitoyable, mais elle n’allait pas se laisser abattre. Il lui fallait trouver son chemin.
Elle s’éloigna en direction des dunes, ses pas lourds sur le sable chaud. Le vent soulevait de petites vagues de sable autour d’elle, mais elle ne se laissa pas déconcerter. Elle avait grandi ici, dans le désert du Sable, elle savait comment lire les signes de la nature, même quand tout semblait perdu. Un léger relief à l’horizon attira son attention. Cela pourrait être une oasis, pensa-t-elle, ou peut-être une caravane, qui sait… Elle ajusta sa sacoche et se mit en marche, plus déterminée que jamais.
La chaleur devenait de plus en plus insupportable, et son esprit commençait à se troubler sous l’effet du soleil brûlant.
«Je ne vais pas tenir encore longtemps comme ça…», pensa-t-elle, luttant contre la fatigue. Mais avant qu’elle n’ait le temps de se perdre dans ses pensées, un bruit lointain attira son attention. Un léger crissement, un souffle… des voix. Une caravane ! Elle s’élança dans cette direction, son cœur battant d'espoir.
Mais alors qu’elle se rapprochait, le bruit s’intensifia et Zia réalisa qu’il ne s’agissait pas d’une simple caravane. C’était une troupe. Et pas n’importe quelle troupe. Les silhouettes qui se dessinaient à l’horizon étaient celles d'hommes, vêtus d'uniformes, portant les couleurs de la Terre des Sables. Son cœur se serra. Des gardes. Des gardes du Capitol Elle se figea sur place. Ils ne vennaients pas souvents par ici. Ils étaient là pour quelque chose, ou pour quelqu’un.
La pierre, cachée dans sa sacoche, semblait presque vibrer à son contact, comme si elle était consciente de la présence des gardes. Zia savait que si ces hommes la retrouvaient avec l’artefact, tout serait fini. Une jeune femme sans pouvoir avec un artefact magique ? Ils allaient l'arrêter et la jeté aux cachots. Une honte ! Comment une voleuse aussi réputée qu'elle puisse être arrêté d'une façon aussi ridicule ! Elle avait des projets pour le futur et faire des vacances dans une prison n'en faisait pas parti.
Elle n’avait pas le temps de réfléchir. Zia se coucha à plat ventre sur le sable, ses yeux scrutant les gardes en mouvement. Que faire ? Son esprit battait en rafale. Elle devait trouver un moyen de les éviter, de s’échapper. Mais comment ? Les gardes étaient trop nombreux, et son chameau, s’il était toujours là, n’était qu’à une trop grande distance.
Les gardes s’approchaient de plus en plus, et la silhouette d’un homme, vêtu d’une cape noire se détacha parmi eux. Zia sentit une étrange sensation parcourir son échine. Ce n’était pas un soldat ordinaire. Ses yeux étaient d’un bleu presque incandescent, et son aura dégageait une étrange intensité.
C'était lui. Le Prince Kaelen. L'impitoyable prince des sables.
Deuxième chapitre tout aussi agréable que le premier. Certaines de tes phrases sont vraiment poétiques. N’hésite pas à en mettre par petites pincées.
J’ai noté des petites erreurs :
-« Peut-être que cette pierre pourrait lui rapporter assez pour s'acheter des provisions en plus, des vêtements et plus encore. » à la place du premier « en plus, » je mettrai, des provisions supplémentaires. Tu devrais utiliser le site Scribens pour corriger les fautes, perso, je l’utilise tout le temps.
-« Des gardes du Capitol Elle se figea sur place. » Il te manque un point.
Bonne continuation et à bientôt pour ton prochain chapitre.
Zao
PS : Désolé de te reparler du site de correction. Je te l’avais déjà proposé sur le chapitre précédent…
Bonne journée à toi !
Zao
Bravo pour l’apparition à la fin, bien vu.
« Ils ne vennaients pas souvents par ici. » → venaient / souvent
« Ils allaient l'arrêter et la jeté aux cachots ». → la jeter
Comment une voleuse aussi réputée qu'elle puisse être arrêté d'une façon aussi ridicule ! → Ce serait une si grande honte qu’une voleuse aussi réputée qu’elle, soit arrêtée (...)
J'avais vraiment cette impression d'être capable de voir dans ma tête la scène où elle se cache et où l'homme s'approche.
je suis toujours captivée par cette histoire. J'aime beaucoup ton style d'écriture, surtout avec ce côté descriptif que tu entretiens parfaitement dans ton histoire. On peut aisément s'imaginer la scène et vivre l'action avec Zia. TOP!
J'ai noté quelques corrections à apporter :
§1: grimçant -> grimpant?
§2: lui avait parlé -> parlée ?
§3: répétition de "là".
§7: disperser dans le sable : me paraît un peu bizarre pour parler du chameau.
§8: désert "de" ou "du" sable?
§11: Des gardes du Capitol (Ponctuation manquante) Elle se figea sur place. Ils ne vennaients -> (venaient) pas souvents (souvent) par ici.
§12: jeté -> jeter ; arrêté -> arrêtée ; parti -> partie.
Ne te remercie pour tes remarques. Je les corrigerai et je ferai attention aux prochains chapitres !
À bientôt !
Tout d'abord, c'est un plaisir de retrouver ta plume très mélodieuse, j'apprécie en particulier les deux premiers paragraphes de ce chapitre.
Mais je pense que tu pourrais limiter certaines répétitions, et j'aimerais bien quelques phrases supplémentaires après « Ils allaient l'arrêter et la jeté (jeter) aux cachots. Une honte ! » pour détailler les sentiments de Zia.
Sinon, dans la phrase « Elle s’éloigna en direction des dunes, ses pas lourds sur le sable chaud », j'aime bien la figure de style.
Merci pour ce chapitre !
À bientôt !