Trois mois après la mort de l’Empereur, frontière d’Amarina
Pellon
—Pellon, installons-nous ici, me suggéra Tresiz d’une voix enjouée. Ce lieu a l’air magnifique.
Je tirai sur les rênes de Joyau, soulagé d’enfin prendre un peu de repos. Cela faisait des années que je n’avais plus voyagé aussi longtemps et je n’avais plus le corps de ma jeunesse. Cette expédition vers Amarina m’avait fait prendre conscience de mes limites physiques. En descendant de selle, ma première attention fut pour ma monture, à qui j’offris quelques friandises achetées au précédent relais. Je caressai le flanc robuste de l’animal que j’avais rencontré la veille. Comme tous ses prédécesseurs, je l’avais nommé Joyau, car tous me rappelaient le grand cheval de la ferme de mon enfance, qui s’appelait ainsi.
À l’arrêt, je me rendis compte que malgré le soir, mon front était couvert de sueur. Plus nous descendions vers le Sud, plus les températures montaient. Cela laissait présager un été amarin étouffant alors que nous n’avions pas encore franchi la frontière. Tresiz s’arrêta près d’une rivière abreuvée par des chutes d’eau, à l’ombre de grands saules. Pendant que mon maître défrichait un emplacement pour dormir avec son épée, j’allai prendre soin de nos montures. Après m’être assuré qu’elles ne manquaient de rien, j’allais me rafraîchir le visage dans l’eau froide.
Une fois mes mains humidifiées, je les passai avec délectation sur ma peau, chassant la poussière mêlée de sueur. Mes yeux se fermèrent quelques secondes pour profiter encore davantage de cette sensation de fraîcheur. L’ombre des sous-bois et le bruit des chutes me ragaillardirent après cette journée bercée par le claquement monotone des sabots sur la terre sèche. En les rouvrant, je fus ébloui par les quelques rayons de soleil qui perçaient à travers les arbres. Ces rais de lumière plongeaient dans la rivière qui prenait ainsi des teintes plus claires.
Ce soir-là, nous n’aurions pas à chasser car Tresiz avait piégé deux beaux lapins la veille. Je l’aidais à préparer le feu en silence. Après avoir allumé les brindilles, nous ajoutâmes des branches de plus en plus imposantes pour lever les flammes. Je sortis mon couteau et commençai à tailler une broche pour faire rôtir notre repas. Tresiz s’occupa de dépouiller le gibier. Chacun d’entre nous soignait son ouvrage tout en laissant voguer ses pensées.
À cet instant, je repensais à la cérémonie d’Immersion de l’Empereur Landriz, sur les plages du nord. Deux semaines après son assassinat, juste avant notre départ pour Amarina, on avait rassemblé ses plus précieux atours dans un voilier. Une tunique blanche sur mesure avait été taillée pour l’accompagner dans son voyage vers l’au-delà, et l’on avait disposé son corps méticuleusement lavé et maquillé près de la proue. Le navire avait pris le large sans autre passager que son cadavre. La coque trouée, il avait peu à peu pris l’eau en s’éloignant vers l’horizon.
La mise en scène grandiose, accompagnée par les chants religieux et défilés de cohortes vêtues de noir avait eu sur moi un puissant effet. Voir ce bateau couler m’avait rappelé le naufrage de mon propre navire lors du désastre de la Baie des Murmures, ma dernière grande bataille. Entendre les hommes de l’Empire frapper sur leurs boucliers au lever des drapeaux m’avait ramené au temps regretté où je me tenais à leurs côtés, avec mes amis Telwan et Lagorn.
Tresiz avait terminé d’apprêter son lapin et commença à faire griller sa chair rouge. Je m’allongeai pour souffler sur les braises puis j’allai m’asseoir près de mon maître. Ce dernier observait notre environnement avec une fascination non contenue. Je lui avais toujours envié cette capacité à s’émouvoir de la beauté de la nature, des plus simples paysages. Il leva le doigt en me murmurant :
— Regarde à droite, le jeu de la lumière sur l’eau. C’est magnifique !
Après quelques secondes, j’aperçus le phénomène qu’il me décrivait. À la surface, la lumière du soleil couchant donnait à l’eau une jolie teinte orangé qui contrastait avec la pénombre environnante.
— Oui, c’est très beau !
— Je suis bien disgracieux au milieu d’un paysage si idyllique, s’amusa Tresiz.
Je détestais entendre mon maître dévaloriser sans cesse son apparence physique et l’admirais en même temps pour sa facilité à en rire. Chauve, grassouillet et aveugle sans ses grosses lunettes de bois, il avait depuis sa naissance été traité comme un monstre à cause de la fente partielle de sa lèvre qui s’arrêtait à quelques centimètres de son nez. À la cour, on l’appelait le prince au bec-de-lièvre. J’avais comme tout son entourage d’abord été écœuré par son apparence mais les années passant, je n’y accordais plus d’importance. Je trouvais même que Tresiz vieillissait bien et complimentais souvent sa barbe brune, qu’il choyait matin et soir.
— Nous le sommes tous, répondis-je.
— Peut-être as-tu raison. Quoi qu’il en soit, il vaut mieux être laid et en vie.
Tresiz prononça ses mots avec une pointe de nostalgie, comme s’il regrettait la mort de son frère. Je me souvins que le jour de l’Immersion, il avait été l’un des seuls à ne pas feindre la tristesse. Son émotion m’avait étonné, moi qui ne connaissais de leur relation que quelques violentes disputes, largement espacées dans le temps. Il se murmurait d’ailleurs que mon maître avait décidé de vivre en dehors du palais impérial à cause de sa mauvaise relation avec Landriz.
Je voulus en apprendre plus, connaître enfin la vérité :
— Vous l’aimiez vraiment ?
— Oui.
Le regard de Tresiz s’était perdu dans le vague et dans les secondes qui suivirent, seul le grondement de la chute et le gazouillis des passereaux résonnèrent. Enfin, il prit à nouveau la parole, d’une voix hésitante :
— Il m’a protégé d’innombrables fois des moqueries lors de notre enfance. Seul lui et mon oncle Telbor ne me voyaient pas comme un monstre. Leur affection m’a évité d’en devenir un véritable.
— Mais…
— Oui, je sais ce que tu penses de lui. Je sais combien il était un mauvais Empereur. On l’a dit fou mais je crois que ce qui est fou, c’est ce système qui place à sa tête des hommes qui n’ont pas la capacité de le diriger. Mon frère aurait dû avoir une toute autre place, recevoir une toute autre éducation. Malgré toutes les erreurs qu’il a commises, je crois qu’il avait un bon fond.
Malgré mon immense respect pour Tresiz, je dus me forcer à ne rien répondre. Landriz m’écœurait. Sa fascination pour les salles de supplice, les chasses dangereuses, les sévices infligés à son épouse, son mépris pour les personnes de rang inférieur et surtout le respect servile qu’il recevait m’avaient toujours répugné. À mon avis, sa mort constituait l’une des meilleures nouvelles des dernières années.
— Vous n’avez jamais voulu prendre sa place ? demandai-je. Pourquoi avez-vous renoncé au trône au profit de votre oncle ?
Nul ne me semblait plus digne et capable de ce rang que mon maître. Son talent pour la politique et les négociations m’avait toujours impressionné. À chaque fois que nous recevions des diplomates étrangers à Tristomita, c’était lui qui les recevait. Dans ces moments, il se muait en un orateur hors pair, aux méthodes brillantes.
— Je ne suis pas digne d’être un homme d’État, me répondit-il sans une hésitation. Et l’Empire n’aurait jamais accepté un homme au visage marqué par la malédiction divine à sa tête. Telbor saura régner avec discernement et habileté. Lui a la carrure d’un chef d’état.
Même si la nouvelle de sa montée sur le trône remontait à plusieurs semaines, je peinais encore à réaliser que le chef de guerre que j’avais suivi pendant une décennie de campagnes à travers le monde était le nouvel Empereur. Je ne pouvais contredire Tresiz : nul que lui ne semblait mieux taillé pour diriger tout un peuple.
— Je crois aussi que cette position dans l’ombre me convient davantage, reprit mon maître. Cette mission d’ambassade vers Amarina est taillée pour moi. Avec les remous qui secouent notre Empire, jamais une alliance avec le Sud n’a été aussi nécessaire. Et c’est toujours une joie de voyager.
— Vous avez déjà vu Twelzyn. Est-elle aussi belle que ce que les gens disent ?
— Oui, oh oui ! Les mots ne suffisent pas à décrire cette cité. Toutes les plus belles merveilles du monde y sont rassemblées. Tout y brille, tout y est beau. Et leur vin ! La dernière fois que j’y suis allé, c’était il y a cinq ans, pour le couronnement de Sarvinie et pourtant je me rappelle encore son arôme délicieux. Nos breuvages sont de la pisse à côté de leur vin. Il me tarde de le goûter à nouveau.
La passion de Tresiz pour le vin m’amusait toujours beaucoup malgré ma répugnance pour l’alcool.
— Et leur civilisation est d’une richesse extraordinaire ! Ils ont des artistes, des penseurs et des orateurs extraordinaires. Ils ont des danses, des vêtements, des maquillages d’un grand raffinement : tout semble être ordonné dans une constante recherche de la beauté, c’est fascinant. Je suis pressé de te faire découvrir Twelzyn.
— Arrivons-nous bientôt ?
— La frontière est proche, je crois qu’il faut compter une petite semaine. Les routes d’Amarina sont particulièrement bien entretenues. Dans deux jours, nous arriverons déjà à la Voie de la Poussière et ce sera du bon pavé jusqu’à Twelzyn. Ah… rien qu’à t’en parler, je brûle d’envie de franchir à nouveau ses portes !
Tresiz continua de me décrire les merveilles de Twelzyn encore de longues minutes, les yeux brillants. J’acquiesçai en soupçonnant mon maître d’en rajouter beaucoup. À l’entendre, toute la beauté du monde avait été concentrée en une seule cité. Je peinais à croire aux prouesses architecturales qu’il me décrivait.
Lorsque nous eûmes achevé notre repas, j’allai fixer une toile sur les arbres pour nous protéger de la pluie avant d’installer nos couvertures de bivouac. La nuit tombait, une longue journée de marche nous attendait. J’enlevai ma tunique. Une fois torse nu, assis en tailleur, je décrochai la petite flûte accrochée à ma ceinture.
L’instrument, offert par Telwan peu avant la prise de Vicène, demeurait la seule trace tangible de mon passé de soldat. Il l’avait taillé des semaines durant alors que nous vivions l’attente interminable du siège. Je l’avais accrochée à ma taille et elle ne l’avait plus jamais quittée. Même après le suicide de Lagorn, je n’avais pu m’en séparer.
Je portai la flûte à mes lèvres puis soufflai doucement dans son embouchure, comme me l’avait appris Telwan. Dès que j’obtins un son assez pur, je commençai à promener mes doigts sur les trous au rythme de ma mélodie. Une musique calme, comme souvent. J’aimais entendre les notes s’échapper doucement dans la nuit.
Le son finit par s’éteindre de lui-même, comme un feu ayant dévoré tous les combustibles. Je la rangeai, l’esprit bouillonnant de mille pensées. Les théories de Tresiz, notre ambassade vers Amarina, la hâte de découvrir Twelzyn et ses merveilles, la tristesse du passé et l’incertitude de l’avenir.
Depuis quatre ans, aucun de mes couchers n’échappait à cette sensation d’écrasement devant la complexité de mon existence. Alors que je m’apprêtais à m’allonger, la voix de mon maître me sortit de ma léthargie :
— Pellon ?
— Oui ?
— Demain, je dois rencontrer une personne qui travaille pour moi à Amarina depuis de nombreuses années. Je te laisserai seul en fin de soirée.
— D’accord, soufflai-je. Comment s’appelle-t-elle ?
— J’ignore son nom. C’est une agente de l’Empire à Twelzyn avec qui j’ai beaucoup correspondu ces derniers mois. Elle signe ses lettres d’un étrange pseudonyme : La Voilière.
Un chapitre très plaisant à lire, et qui tranche avec l'action des précédents de jolie façon. C'est léger, posé, bucolique presque. Les descriptions sont réussies, et les jeux de lumière cinématographiques.
J'ai trouvé les dialogues très fluides et crédibles également. Ils s'enchaînent bien, sans aucun accroc. C'est probablement ce que j'ai préféré dans ce chapitre. Car ils m'ont paru contenir quelques sous-textes et non-dits intéressants.
Je ne sais pas si c’est voulu ou non, mais j'y ai perçu une ambiguïté homosexuelle entre les deux hommes. En tout cas de la part de Treziz pour Pellon. Peut-être est-ce lié au lexique de l’admiration employé par Pellon, et au fait que Treziz refuse le trône, se considère comme un « monstre » - je cite, et ne s'assume pas. Ça m’a intrigué en tout cas.
C’est peut-être moi qui surinterprète aussi. ^^
J’ai trouvé curieux que pour une mission d’ambassade, le neveu du nouvel empereur ne soit pas un peu plus correctement escorté et équipé. Ils en sont rendus à chasser pour manger, ne font même pas halte dans des auberges. Je me suis demandé s'il y avait une raison à cela. Peut-être que l'explication suivra.
Une petite remarque :
« Pendant que mon maître défrichait un emplacement pour dormir avec son épée, j’allai prendre soin de nos montures. Après m’être assuré qu’elles ne manquaient de rien, j’allais me rafraîchir le visage dans l’eau froide. »
>
Ici, tes phrases se construisent un peu de façon similaire, ce qui m’a fait tiquer un peu puisqu'elles se suivent l'une et l'autre. Tu les ouvres par un adverbe temporel pendant/après. Puis il y a la répétition de « j’allais » (je pense que tu gagnerais en efficacité à être plus concis "je pris soin des montures" et "je me rafraichis le visage".)
À très vite pour la suite.
Artichaut
Yes, une ambiance assez différente des premiers chapitres, tant mieux si elle a pu te paraître agréable (=
En effet, j'ai glissé quelques éléments en sous-texte, tu me diras si tu vois des résonances avec la suite.
Intéressant, c'est vrai que la relation entre Tresiz et Pellon est assez complexe et peut à ce stade être interprétée de plusieurs façons.
En effet, je crois que j'ai écrit ça sans trop y réfléchir, par commodité, avant de le justifier par de la "discrétion", mais ce serait à retravailler davantage.
Merci beaucoup pour ton retour !
Un chapitre plus calme et posé, parfait pour reprendre son souffle en dehors des intrigues de cour ^^. On en apprend plus sur les personnages, sur leur caractère et leurs aspirations, et petite note de fin intrigante pour avoir envie de lire la suite !
« Cela faisait des années que je n’avais plus voyagé aussi longtemps et je n’avais plus le corps de ma jeunesse »
→ Ça me fait bizarre de l’imaginer beaucoup plus vieux qu’au début du récit. On l’a connu plus jeune, un tout petit peu moins blasé, le temps passe trop vite…
« Comme tous ses prédécesseurs, je l’avais nommé Joyau, car tous me rappelaient le grand cheval de la ferme de mon enfance, qui s’appelait ainsi. »
→ Tout comme Gerald de Riv qui appelle toutes ses juments Ablette ^^
« Une fois mes mains humidifiées, je les passai avec délectation sur ma peau, chassant la poussière mêlée de sueur. […] Ces rais de lumière plongeaient dans la rivière qui prenait ainsi des teintes plus claires. »
→ Très joli passage, très sensoriel ^^
« La coque trouée, il avait peu à peu pris l’eau en s’éloignant vers l’horizon. »
→ C’est toujours super intéressant de voir les différentes coutumes de chaque peuple. Il me semble que la maman de Sangel est passé dans l’au-delà de la même manière ? Mais sûrement de manière beaucoup plus sobre.
« Je détestais entendre mon maître dévaloriser sans cesse son apparence physique et l’admirais en même temps pour sa facilité à en rire. »
→ Comme quoi, il ne faut pas si fier au physique des gens. Néanmoins, le fait que Tresiz en parle si souvent, même pour en rire, suggère que ça prend tout de même une grande part dans sa vie et son esprit. Il a sûrement été trop souvent ramené à ça, difficile du coup de s’en détacher complètement.
« On l’a dit fou mais je crois que ce qui est fou, c’est ce système qui place à sa tête des hommes qui n’ont pas la capacité de le diriger. Mon frère aurait dû avoir une toute autre place, recevoir une toute autre éducation. »
→ En dehors de l’amour fraternel, je suis tout à fait d’accord avec l’état d’esprit de Tresiz. On a tous des prédispositions et des défauts. Je connais des gens qui en sont venus à diriger des équipes alors qu’il ne savait pas communiquer avec leurs congénères. Forcément ça ne peut pas fonctionner.
« — Je ne suis pas digne d’être un homme d’État, me répondit-il sans une hésitation. »
→ C’est triste que Tresiz ne se « sente pas digne ». Qu’il n’en ait pas envie, qu’il préfère œuvrer d’une autre manière, ça se conçoit (d’ailleurs il le mentionne juste après), mais « pas digne », ça montre tout de même qu’il a peut-être une opinion de lui un peu basse. Ou alors une estime très haute de la fonction.
« Même après le suicide de Lagorn, je n’avais pu m’en séparer. »
→ Mais… quoi ? Je suis dévastée… Je n’ai pas lu le reste des aventures de Pellon pour ne pas me spoiler le récit principal, mais Lagorn…
« — J’ignore son nom. C’est une agente de l’Empire à Twelzyn avec qui j’ai beaucoup correspondu ces derniers mois. Elle signe ses lettres d’un étrange pseudonyme : La Voilière. »
→ Ooooh, le récit s’étoffe ! La Voilière est donc de mèche avec l’Empire !
Je me demande d’ailleurs pourquoi « La Voilière ».
Chapitre court, mais très cool !
A bientôt :)
Oui, il faut varier les plaisirs xD
Je comprends que le saut temporel soit un peu dur à encaisser pour le personnage de Pellon, normalement ça viendra petit à petit...
Je n'ai lu que le T1 du Sorceleur je n'avais pas fait le lien ahah
Oui, les morts reviennent à l'eau dans des rites qui varient selon les endroits et les moyens du défunt.
"Néanmoins, le fait que Tresiz en parle si souvent, même pour en rire, suggère que ça prend tout de même une grande part dans sa vie et son esprit. Il a sûrement été trop souvent ramené à ça, difficile du coup de s’en détacher complètement." J'aime beaucoup ton analyse !
"Mais… quoi ? Je suis dévastée… Je n’ai pas lu le reste des aventures de Pellon pour ne pas me spoiler le récit principal, mais Lagorn…" tu en apprendras un peu plus dans ce roman-ci également. Mais oui, tout ça est relaté dans le Pellon origines.
Oui, LV a un lien avec l'Empire ! Quand aux origines de son pseudo, elles arriveront plus tard ! Quoique tu as déjà quelques indices...
Merci de ton passage !
A bientôt (=
J'avance dans ma lecture et c'est avec plaisir que j'ai retrouvé Tresiz, personnage que j'aimais déjà beaucoup dans l'ancienne version. Je lui trouve encore plus de nuances. Il dégage vraiment un truc. Et il suscite bien des questions.
La mort de l'Empereur Landriz crée une toile de fond pour les réflexions des personnages. C'est intéressant de voir ce segment de la politique avec un nouveau point de vue. Je me demande ce qu'en pense Tresiz, dans le fond... Il a beau dire, il s'implique beaucoup, et je me demande ce qui l'a poussé à renoncer au pouvoir. Est-ce qu'il pensait pouvoir être plus efficace en agissant dans l'ombre...
Question rythme et narration, j'ai trouvé l'ensemble assez solide. C'est pas évident d'intégrer des moments de présentation des personnages, de leur passé et des enjeux. L'ensemble m'a paru plutôt naturel. On alterne entre descriptions des décors, dialogues, petites anecdotes qui permettent de créer une atmosphère ou de disséminer des détails dévoilant certains aspects de personnages.
Je ne sais pas si c'est voulu, mais je n'arrive jamais vraiment à prendre Pellon au sérieux. Je le trouvais déjà assez geignard, la dernière fois. Il me fait vraiment rire à être si dramatique. Ça me le rend attachant, cela dit. Il semble être profondément affecté par son passé de soldat. Ses réflexions sur la cérémonie et sa contemplation de la nature indiquent une sensibilité accrue. Mais il est aussi un peu théâtral, quand même. Genre, le passage où il joue de la flûte mais qu'il ne connaît pas de mélodies joyeuses... J'ai pas pu m'empêcher de sourire. Quel dramaqueen, tout de même.
En tout cas je te lis toujours avec plaisir.
A bientôt !
Je suis vraiment content que Tresiz te plaise ! On n'a plus son pdv dans cette version mais ça reste un personnage vraiment important (= J'aime bien tes hypothèses à son sujet^^
Content que tu aies apprécié ce chapitre un peu plus calme.
Je vois ce que tu veux dire pour Pellon, je vais relire un coup. Je réfléchis aussi à un moyen d'ajouter des flashbacks (peut être en petits morceaux avant chaque chapitre), ça donnerait clairement plus de poids au côté dramatique de Pellon.
Merci de ton commentaire !
A bientôt (=
Et discretement, tu nous informes sur leur statut et leur etat d'esprit tandis qu'ils approchent d'Amarina.
Le refus de Tresiz de devenir Empereur, de se retrouver au centre de toute l'attention du Royaume se comprend bien quand on lit qu'il a grandi sous les moqueries et les rejets.
Ils sont donc en route vers Amarina, en ambassade pour conclure une alliance. Est-ce une mission secrete? Je ne me souviens plus si tu en as parle plus tot, mais c'est surprenant qu'ils soient seuls, vulnerables, dans un climat quand meme hostile puisque l'Empereur a ete assassine. Son frere, meme s'il n'est pas sur le trone, a des fonctions importantes et pourrait etre une cible lui aussi.
Petits details au fil de ma lecture :
me héla Tresiz d’une voix enjouée. > impression bizarre : quand on hele quelqu'un, c'est juste l'appel de son nom, me semble-t-il? La, c'est toute une phrase, il me semble que "lanca T. d'une voix enjouee", ou "suggera..." serait plus correct ?
ma première attention fut pour ma monture, à qui j’offris quelques friandises achetées au précédent relais. > puisqu'ils sont seuls, chacun doit s'occuper de sa monture et elle a besoin de plus de soins que quelques friandises. Je ne suis pas une specialiste, mais les chevaux sont aussi fatigues et en sueur que leurs cavaliers. Donc necessite de les bouchonner avec de la paille pour qu'ils n'attrapent pas froid, s'assurer qu'ils ont de quoi se nourrir (la belle herbe que tu decris) et de quoi boire. Ou simplement mentionner que Pellon s'occupe d'eux sans entrer dans les details. Mais parler simplement de friandises et rien d'autres, on se dit qu'il manque une etape. :-)
il avait depuis sa naissance été vu comme un monstre > tournure plus legere : depuis sa naissance, tout le monde l'avait considere / traite comme un monstre?
J’avais comme tout son entourage d’abord été écœuré par son apparence > le mot "ecoeure" est tres fort et tu l'emploies a nouveau quelques lignes plus loin a propos de Landiz. Attention aussi aux nombreuses structures au passif, Peut-etre "son apparence m'avait destabilise" ou "au debut, j'etais mal a l'aise en sa presence..."?
Malgré tout ce qu’il a fait d’affreux, > vague et un peu trop basique comme verbe, peut-etre "malgre toutes ses actions malencontreuses" "toutes les erreurs qu'il a pu commettre".... il le defend malgre tout.
Son talent pour la politique et les négociations m’avaiENt toujours (bluffé) impressionne?
Cependant, je ne pouvais contredire Tresiz : nul que lui ne semblait mieux taillé pour diriger tout un peuple. > attention aux multiples negations qui finissent par dire le contraire de ce qu'on avait prevu : je ne pouvais QUE contredire Tresiz. Ou "Tresiz ne pouvait me convaincre : il etait le mieux taille (ou mieux taille que quiconque) pour diriger tout un peuple."
J’enlevai ma tunique, me retrouvant torse nu. Une fois assis en tailleur, je décrochai la petite flûte accrochée à ma ceinture. > concision : "J’enlevai ma tunique, Une fois torse nu, assis en tailleur..."
Ce sont vraiment des details. Ce chapitre se lit avec plaisir. A tres bientot !
En effet, c'est l'occasion de donner pas mal d'infos sur l'univers et les enjeux ce genre de petits chapitres (=
Oui, c'est une manière intéressante de comprendre son refus de monter sur le trône !
L'explication de leur voyage à deux est dans un prochain chapitre.
Merci pour les petites remarques, tout est corrigé !
A bientôt (=
Concernant les descriptions, je t'ai mis quelques suggestions ci-dessous. Dans tes descriptions, attention à l'emploi de double verbes (je ne sais pas comment appeler ça), par exemple allait faire ou s'apprêtait à faire profitait pour faire, dis juste qu'il fait le truc, c'est plus direct à mon avis. Ça t'évite de tourner autour du pot et puis c'est plus clair et plus beau.
La fin répond à la question de qui est le client de la Voiliere : ainsi, T. n'est pas aussi indifférent aux affaires de la cour qu'il le laisse paraitre... Pourquoi ne pas avoir pris la succession de son frère dans ce cas ? Que trafique-t-il ? Je me demande ce que tu nous réserves.
Par contre, pourquoi attend-il que les deux soient couchés pour lui dire cette info. C'est important, il ne peut pas l'avoir oublié quand même ? Pourquoi les faire se tourner et se retourner dans leur couverture et ne pas amener ça dans la discussion ?
Mes notes de lecture :
"Plus nous descendions vers le Sud, plus les températures montaient. Elles m’étaient déjà insupportables alors que nous n’avions pas encore franchi la frontière"
> Je combinerais les deux phrases qui se répètent, par exemple : "Plus nous descendions vers la frontière au sud, plus les températures montaient. Cette forte chaleur me rappelait ma première campagne dans le désert de X et m'était fort désagréable."
"j’allai me rafraîchir le visage dans l’eau froide.
Une fois mes mains humidifiées, je les passai avec délectation sur mon visage,"
> Ici aussi tes deux phrases se répètent avec la répétition de visage.
"Je plongeais mes mains dans l'eau froide et humidifiais mon visage et mon cou" ?
"Mes yeux se fermèrent quelques secondes pour profiter encore davantage de cette sensation de fraîcheur."
> Connaissent-ils les secondes dans ton monde médiéval ?
> Plus simple et je profiterais qu'il ait les yeux fermé pour focaliser sur les bruitages : "Mes yeux se fermèrent quelques instants. La fraîcheur des sous-bois et le bruit des chutes me ragaillardirent après cette journée bercée tout du long par le claquement monotones des sabots sur la terre sèche." ?
"Ces rais de lumière allaient plonger dans la rivière qui prenait ainsi des teintes plus claires."
> Ça aussi je le passerais plus haut, au moment de la description de la clairière et des chutes.
Par exemple là : "Tresiz s'arrêta [pourquoi"avait arrêtés" ?] près d’une rivière abreuvée par des chutes d’eau, à l’ombre de grands [grands, c'est un peu générique ?] saules. Des rais de lumière passaient entre les branches et [pourquoi "allaient plonger" ?] plongeaient dans la rivière qui prenait ainsi des teintes plus claires par endroits. Pendant que Tresiz ôtait la selle des chevaux et les faisait boire, je m'approchais de la rive et plongeais mes mains dans l'eau froide."
> Je ne suis pas sûre que bivouaquer soit le bon terme. Ça signifie qu'il monte un bivouac, c'est-à-dire un petit camp de fortune. Donc bivouaquer avec son épée 🤔
"allumer le feu en silence. Après avoir allumé les brindilles,"
> Allumer/allumé
"Je l’aidais à allumer le feu en silence. Après avoir allumé les brindilles, nous ajoutâmes des branches de plus en plus imposantes pour lever les flammes. Je sortis mon couteau et commençai à tailler une broche pour faire rôtir notre repas. Tresiz s’occupa de dépouiller le gibier."
> Ils n'ont pas besoin d'être deux pour allumer un feu. Le premier s'occupe de la viande, le second du feu ? J'enlèverais donc "Je l’aidais à allumer le feu en silence"
> N'oublie pas de préciser que le soleil est couchant avant sinon on se demande ce qu'ils font pendant 3h au bord de cette rivière. Si les rayons sont rasants, on comprend qu'ils s'installent là pour la nuit.
> "Après avoir allumé des brindilles, j'ajoutais des branches plus grosses pour lever les flammes. D'un geste, Tresiv dépouilla le lapin, le transperça d'une broche improvisée et le posa au-dessus des flammes.
> Normalement c'est très rapide de dépouiller un lapin, ça prend pas trois heures. Faire le feu en revanche, c'est plus long.
"Je m’allongeai pour souffler sur les braises"
> Pourquoi fait-il ça ? Il peut très bien souffler sur les braises sans être allongé au sol. Ça me paraît bizarre.
"Regarde à droite, la lumière et l’eau forment une sorte d’arc-en-ciel. C’est magnifique !"
> Là je ne comprends plus car plus haut, tu dis que c'est le soir.
Là : "Ce soir-là, nous n’aurions pas à chasser car Tresiz avait piégé deux beaux lapins la veille."
> Comme ils preparent les lapins, j'en ai déduit que c'était le soir (cf mes commentaires précédents)
"— Vous l’aimiez vraiment ?
— Oui."
> Dialogue un peu rapide ! Ça me fait penser à ce mème avec Mario qui dit "non"
"Vous avez déjà vu Twelzyn, est-ce que ce que l’on dit à son sujet est vrai ?"
> Phrase un peu laborieuse
> "Vous avez déjà visité Twelzyn. Les rumeurs à son sujet sont-elles vraies ? La cité est-elle si belle qu'on le dit ?
"Déjà, le jour déclinait et une longue journée de marche nous attendait."
> Ces deux phrases sont liées par un "et" mais ne vont pas ensemble. C'est deux infos différentes.
Tu places doucement tes persos et ton intrigue. Tu réussis à instaurer de la sorte un certain suspense. Je me demande vraiment ce que tu nous réserves...
Tes réactions sont très intéressantes à lire, c'est un chapitre de transition mais avec beaucoup d'infos importantes pour la suite^^
Les prochains chapitres devraient t'apporter quelques réponses quand aux plans de Tresiz.
" Connaissent-ils les secondes dans ton monde médiéval ?" J'ai décidé que oui, ils connaissaient les secondes, mètres etc... Tout simplement parce que c'est hyper galère d'écrire sans, ça demande de maîtriser d'autres unités. Et puis ça ne me paraît pas incohérent qu'ils étaient inventés dans mon univers qui est en majorité médiéval mais dans certaines régions, plus avancé. Après ce n'est pas une position catégorique, c'est le genre de truc qui peuvent changer une fois que j'aurais fini de tout écrire.
Toujours d'intéressantes remarques, j'ai fait les ajustements nécessaires.
Merci de ton passage,
A bientôt !
Contente de retrouver Pellon ! ^^ J'ai bien aimé ce chapitre parce que tu développes des éléments déjà évoqués dans les chapitres précédents tout en faisant une petite piqure de rappel, c'est vraiment cool ça me permet de ouf de mettre les choses au clair dans ma tête ! Toute la conversation entre Tresiz et Pellon arrive ainsi à point nommé, je me souvenais bien de la mort de l'Empereur donc expliquer ce qu'il s'est passé après, la réaction de Tresiz, les raisons qui l'ont poussé à abdiquer son trône et fait que son oncle s'y soit retrouvé à sa place m'a vraiment permis de resituer les choses tout en approfondissant les personnages et leur relation. (D'ailleurs j'aime à fond que tu nuances le perso de Landriz à travers le pdv de Tresiz ! Une bonne manière de pas en faire un Empereur absolument tout noir et d'avoir une confrontation de pdv avec celui de Pellon)
Tresiz est fidèle à lui-même, il s'extasie un peu de tout, c'est beau à voir et à lire ^^ J'aime bien aussi qu'il décrive Twelzyn ainsi, ça permet de poser différents regards sur cette ville, entre le sien et celui de Livana qu'on a pu avoir précédemment.
Chouette aussi le dernier lien avec la Voilière ! Je rejoins Ori, on sent que tu mets en place différents enjeux/dynamiques pour exploiter une grande intrigue politique, c'est cool ^^
Un plaisir comme toujours, à tout bientôt ! :D
Tant mieux si ce chapitre aide à clarifier la situation côté Empire et à faire le point, je pense qu'il était nécessaire xD
Oui, ça me tenait à coeur de nuancer Landriz, car il a une relation très intéressante avec Tresiz (bon pas le sujet du roman mais je voulais quand même en toucher un mot).
C'est vrai que Tresiz et Pellon vont avoir un regard différent de Twelzyn que les autres car ils vont la (re)découvrir, j'espère que rendra la découverte du lecteur encore plus sympa.
Yep, quelques liens entre les différents pdvs commencent à apparaître et l'intrigue se dessine tout doucement. Même si ça n'est que le début.
Merci beaucoup pour ton retour !
A très vite (=
Pas grand chose à dire sur ce chapitre, il est efficace pour introduire l'idée de l'ambassade de Pellon et Tresiz en Amarina tout en amenant quelques points de lore sur la succession de Landriz.
Le lien avec la Voilière rencontrée dans le chapitre précédent est intéressant, on sent que tu commences à poser tes cartes pour installer une intrigue politique entre les deux états.
Je continue ma lecture :)
Oui, ce chapitre 2 est peut-être encore plus introductif que le 1 en terme d'intrigue politique, tu vas voir que j'aime beaucoup ça (surtout quand c'est compliqué xD)
Merci pour ton retour !
A bientôt (=