27 septembre
An 21 du règne de Bérénice Ière
Chère maman,
Comment vas-tu ? J’espère qu’Angie ne fait pas trop de bêtises. Dans sa dernière lettre elle prétend avoir secourue une grenouille égarée, est-ce vrai ? Où l’a-t-elle plutôt glissé dans les draps de tante Agathe pendant l’une de vos visites ? Je le demande à cause d’une troublante lettre que j’ai reçu il y a trois jours. Tante Agathe m’y écrivait qu’elle était très fière de moi mais qu’elle espérait voir Angie se calmer un peu avant de remplir pas moins d’une demi-page de sombres histoires de draps mouillés et de vilain batracien pustuleux. La lettre était d’ailleurs accompagnée d’un dessin d’Angie où elle tenait fièrement ce qu’il m’a semblé être une grenouille. Juste au-dessus d’un lit.
En ce qui me concerne, tu n’as pas de souci à te faire car tout se passe à merveille. Les cours son passionnants bien que j’aie encore quelques difficultés à tracer des cercles parfaits.
Les potions se révèlent aussi complexes et je dois t’avouer avoir raté la dernière. Elle m’a littéralement explosé au visage, bien que je ne comprenne toujours pas pourquoi ni comment. Je soupçonne Avery d’y avoir glissé quelque chose, bien que je n’aie aucune preuve pour étayer mes dires à part le sourire satisfait de Théodore et la présence furtive d’Avery près de mon chaudron un instant avant le drame.
Autrement, tout se passe relativement bien.
Je tiens d’ailleurs à m’excuser pour mon récent silence. J’essaie de me montrer plus régulière dans l’envoie des lettres, mais les devoirs ne cessent d’affluer depuis notre rentrée et je ne veux rien rater.
Cela fait un peu plus de deux semaines que Jude et moi avons intégré le club des Enquêteurs Magiques et je suis très heureuse de t’apprendre que ça se passe à merveille. Luc, Teddy et Viviana sont des gens merveilleux, ils nous ont beaucoup aidé à nous acclimater au château.
Viviana m’aide beaucoup dans mes devoirs. Je la trouve fascinante et d’une bienveillance peu commune. Elle est très bonne pédagogue et prend le temps de m’expliquer ce que je ne comprends pas, surtout en alchimie. La théorie me « retourne le cerveaux » comme aime à le dire Teddy. Une remarque qui lui vaut souvent un petit orage au-dessus de la tête.
Luc s’est vite prit d’affection pour Jude. Je crois qu’il apprécie son tempérament posé et son franc parlé. Le fait qu’il prenne plaisir à parler de courses de vouivre avec lui n’est qu’un plus (j’ai d’ailleurs appris qu’avec Teddy ils font partie de l’équipe de Vaillant, bien que je ne me souvienne plus très bien à quel poste). Je trouve toujours parfaitement idiot que Jude se soit fait embarquer dans l’équipe de Boidébène, mais il semble y prendre bien plus de plaisir qu’il ne le laisse entendre.
D’ailleurs, Luc est également boursier. Viviana m’a expliqué que sa famille le parraine depuis son entrée au Collège Magique. J’ignorais que cela se faisait, papa aussi avait-il un parrain ?
Quant à Teddy, il s’est fait un devoir de nous montrer tous les passages secrets de l’école. J’ignorais qu’il y en avait autant ! Mon préféré est celui derrière la tapisserie des quatre maisons dans le couloir qui mène au réfectoire, il conduit tout droit jusqu’à la salle du professeur Dauclair. Nous l’avons montré à Evanore, Isla et Othello. Depuis, nous sommes toujours les premiers arrivés et sans le moindre petit essoufflement. Cela rend fou les autres. Au-delà de sa praticité qui tombait à merveille, ses escaliers sont de toute beauté avec leur pierre noire mouchetée d’argent qui scintille dans l’obscurité. On les croirait arraché au manteau de la nuit elle-même. L’as-tu déjà arpenté ?
L’acclimatation s’est faite beaucoup plus facilement grâce à eux et nos réunions sont toujours divertissantes. Vois-tu, Viviana et Teddy sont amis d’enfance. Ils se connaissent depuis si longtemps qu’ils sont capables de répondre à la question de l’autre avant même qu’il ne la pose, un peu comme Jude et moi. Sauf qu’ils s’entendent comme des chiffonniers.
Teddy a toujours le mot pour rire mais à trop titiller Vivi (elle a beaucoup insisté pour que nous l’appelions ainsi, bien que je peine à m’y faire), comme je disais, à trop titiller Vivi, il finit inévitablement par y laisser des plumes.
À notre dernière réunion, il n’a pas su tenir sa langue alors qu’elle m’aidait pour notre devoir de botanique (j’ignorais que les rosiers sangis avaient autant d’applications dans la médecine, j’en viendrais presque à apprécier cet horrible plante). Résultat : il a passé le reste de l’après-midi et une grande partie de la soirée avec des oreilles d’âne. Lorsqu’il s’en plaignait de trop, elle menaçait de lui ajouter une queue, ce qui le calmait assez vite. (Bien qu’il m’ait avoué se demander ce que cela ferait et qu’il était tenté de la provoquer encore un peu pour voir.)
Nous prenons nos repas tous ensemble maintenant et c’est un vrai plaisir. D’ailleurs, le groupe d’Evanore se joint souvent à notre table – souviens-toi, je t’en avais parlé la semaine dernière. Les discussions n’en sont que plus animées, surtout que Viktor et Luc se connaissent bien. Ils plaisantent souvent à propos des courses et ont hâte que la saison commence. Avec Evanore et Vivi, on s’amuse à rouler des yeux en les entendant (c’est Isla qui m’a appris, bien qu’elle trouve ma façon de faire « encore un peu trop mécanique »).
Pour ce qui est du club, je suis assez perplexe. Bien que Luc, Teddy et Vivi soient d’une gentillesse peu commune, nous ne faisons pas grand-chose à part réviser. Lorsque j’ai posé la question, la veille, Luc m’a expliqué qu’à l’origine, ils avaient créé ce club pour résoudre les nombreux mystères qui flottait autour d’Aubelune. Mais après plusieurs mois de recherche, il s’est avéré qu’il n’y avait rien de plus intriguant que ses nombreux passages secrets.
Teddy prétend cependant qu’il y a un dragon caché dans les catacombes du château, une histoire que Vivi dément à chaque fois en argumentant qu’il n’y a pas de catacombes sous Aubelune. La dernière fois qu’il en a reparlé, elle a fini par lui montrer un vieux plan du château qui datait de sa rénovation avec la création de ses extensions qui englobent une bonne partie des ailes sud et est. Mais, malgré l’absence de souterrains sur les plans, Teddy n’en démord pas, ce qui amuse beaucoup Luc.
Personnellement, je ne sais pas trop quoi en penser, mais je suis assez curieuse d’explorer un peu plus le château. Les semaines sont cependant si chargées à Aubelune que je n’en ai pas la force pour le moment.
En définitive, le club s’est rabattu sur des jeux de réflexions un peu plus classiques. Teddy est particulièrement doué pour inventer des énigmes et nous faire courir dans tout le château. Cela agace parfois tellement Vivi qu’elle menace de le transformer en crapaud, mais comme il s’agit d’une partie d’« Énigmes entre amis » (c’est ainsi qu’ils ont appelé ce jeu), elle ne peut rien faire d’autre que chercher. Je suis d’ailleurs très fière de te dire que je m’en sors mieux que Jude.
Pour nos premières parties, Teddy et Vivi se sont mis d’accord pour nous préparer quelque chose en rapport avec l’histoire du château, un bon moyen pour nous permettre de nous familiariser avec l’endroit.
Le plus beaux ? Même Evanore et Isla se sont prêté aux jeux. Othello aurait bien voulu essayer, mais il avait rendez-vous avec le professeur Alambic pour son nouveau projet de méca-magie.
Je joins à ma lettre quelques nouveaux croquis, Luc, Teddy et Vivi ont bien voulu poser pour moi pendant notre réunion de mercredi (Teddy a même tenu à prendre cette pose théâtrale que tu découvriras, ne lui en veux pas trop, je crois qu’il voulait surtout faire rire Angie). Tu trouveras également un petit cadeau de la part du club, ils tenaient tous à vous envoyer quelques petites choses alors dans l’ordre du découvriras : une plume enchantée qui ne s’usera pas (de Vivi), un sachet de dragée pique-langue pour Angie (de Luc) et une petite aquarelle du château (de Teddy).
J’espère que vous allez bien.
Avec tout mon amour,
Lyra
PS : Les dragées viennent de la boutique du papa de Luc. Lorsqu’il a entendu dire que le club accueillait de nouveaux membres, il a tenu à faire un petit geste. Mais comme il semble avoir un cœur aussi gros que celui de son fils, il en a trop donné. Je ne connaissais pas la boutique, mais je pense que tu pourrais aller le remercier en lui offrant un sachet de cookies-surprises et de marmelade à l’orange (c’est sa préféré). La boutique s’appelle Aux Délices d’Iseult et se trouve au 27 rue des Orchidées près de l’Allée des Embruns.
Lyra relut une dernière fois sa lettre avant de la ranger soigneusement dans son enveloppe. Elle y ajouta le sachet de dragées, la plume, l’aquarelle et ses propres croquis avant de fermer soigneusement le tout. Puis, d’un coup de baguette, elle fit disparaître l’ensemble dans une gerbe de confettis multicolores. Elle finissait de les épousseter lorsqu’Evanore émergea de la salle de bain comme une âme en peine.
— C’est envoyé ? demanda-t-elle dans un long bâillement.
— C’est envoyé, confirma Lyra avec un sourire.
— Tant mieux… souffla Evanore juste avant de s’effondrer sur son lit.
L’instant d’après elle avait disparu sous ses couvertures et ronflait comme une bienheureuse.
Lyra secoua la tête, amusée, avant de reporter son attention sur son propre lit qui lui tendait les bras. La journée avait été longue, entre les révisions intensives pour leur première évaluation en potion de la semaine suivante et leur interminable devoir sur la création des runes. Elle avait hâte de s’étendre.
Son regard glissa sur les dizaines de dessins qui ornaient le mur au-dessus de son lit. Certains étaient d’elles, des croquis réalisés entre deux cours, d’autres venaient de sa sœur, représentant tout à la fois des portraits maladroitement réalisés, des châteaux de fées et même une licorne ailée. L’image d’un chat blanc aux yeux bleu ciel l’avait troublé à son arrivée deux jours plus tôt, car il ressemblait étonnement à Silver, l’Ombre de sa mère. Lyra se demandait si, à force de courriers à envoyer, elle avait fini par rappeler son familier.
Ses interrogations la hantaient encore lorsqu’elle se glissa dans son lit. Une pénombre bienheureuse avait englouti la pièce, à peine troublé par les quelques rayons de ce premier quart de lune qu’on voyait à travers la nape de nuages. Ses rayons, bien que discrets, accrochaient les pampilles du lustre et dessinaient des ombres mouvantes sur les murs.
Tout était calme.
Pourtant, sans qu’elle n’en comprenne la raison, Lyra ne trouva pas le sommeil. Elle eut beau se tourner et se retourner dans ses draps, elle fut incapable de plonger dans le monde des rêves. Sa frustration n’était que plus grande alors que dans le lit voisin, Evanore continuait de ronfler tranquillement.
Une heure passa.
Puis deux.
Lorsque le réveille-matin d’Evanore indiqua minuit passé, Lyra se décida à se lever. Elle jeta un bref regard à sa colocataire avant de passer le vieux châle que lui avait tissé sa mère. Elle hésita un instant au moment de quitter la chambre, mais un nouveau ronflement la conforta dans son idée. Il lui fallait s’éloigner.
Lyra descendit dans la salle commune sur la pointe des pieds. Elle fut tentée un instant d’y rester quelques heures à étudier les bibliothèques débordant d’ouvrages ou de regarder enfin ce que pouvait bien pointer le vieux télescope que personne ne bougeait jamais, mais le silence qui l’entourait et l’étonnante froideur des lieux l’en dissuadèrent. Des flammes qui vrombissaient dans l’âtre quelques heures plus tôt ne restait plus que des braises à peine rougeoyantes.
Son regard coula inexorablement vers la porte et une brusque curiosité l’envahit.
C’est interdit, se dit-elle d’abord en resserrant son châle autour de ses épaules.
Mais tu as dit toi-même dans ta lettre que tu n’avais jamais eu le temps de le faire, répliqua une petite voix tout au fond de sa conscience.
Oui, mais si je me fais surprendre par un surveillant ? insista-t-elle en jetant un regard soucieux autour d’elle.
Il suffit de rester discrète, lui répondit la petite voix. Et de ne pas oublier ta baguette.
Dans sa main, Lyra sentit le poids de cette dernière s’intensifier. Et en la portant à son regard, elle songea avec une troublante confusion qu’elle ne se souvenait pas même l’avoir emporté. Elle hésitait encore quand, par un étrange coup du sort – ou était-ce le château qui la poussait à le faire ? – la porte de la salle commune s’entrouvrit.
Un peu circonspecte, mais incapable de retourner se coucher, Lyra s’engouffra dans l’interminable escalier qui menait au rez-de-chaussée. Ce ne fut qu’en arrivant au bas des marches, sur le marbre gelé qu’elle réalisa qu’elle n’était pas chaussée. Elle considéra ses pieds nus avec perplexité, hésitant un instant à remonter récupérer ses souliers avant de laisser tomber. Maintenant qu’elle était là, autant continuer.
Le château de nuit n’avait rien à voir avec sa version de jour. Tout y paraissait plus grand, plus étriqués… et plus inquiétant.
Les bustes et les armures, à moitié fondu dans les ombres, offraient des reliefs biscornus donnant l’illusion de silhouettes animées. À plusieurs reprises, Lyra sursauta en pensant avoir remarqué un mouvement pour finalement découvrir une simple niche abritant un buste un peu trop réaliste.
Les couloirs auraient certainement été moins effrayants si elle avait allumé sa baguette, mais elle craignait tant de se faire surprendre qu’elle se contentât des rayons de la lune qui filtrait par les hautes fenêtre. Sa lumière était trop faible pour distinguer les visages des portraits qui décoraient les murs, mais suffisante pour l’empêcher de heurter la moindre armure décorative.
À la maison, il lui était déjà arrivé d’évoluer dans le noir complet, souvent après avoir égaré sa baguette. Mais, ne voulant pas allumer de bougie, et la maison n’étant pas pourvu des riches appliques du château, Lyra avait dû apprendre à évoluer dans l’obscurité. Elle devait cependant reconnaitre qu’il était plus aisé de parcourir ces larges corridors que les marches étroites et irrégulières du numéro 16.
Arrivée devant les escaliers menant au premier, Lyra se demanda où aller. Flâner était une chose, mais elle s’imaginait sans mal se perdre à trop explorer, surtout dans un château qui avait l’air si différent de nuit.
La bibliothèque serait un bon point de départ. Ou la salle de réunion du club. Un sortilège la protégeait des intrusions, raison pour laquelle Jude et elle avaient dû signer un papier supplémentaire attestant de leur appartenance au groupe juste après le contrat. Lyra se demandait si le sortilège anti-intrusion qui avait fait flamber les fesses d’Elliot Heriksen la semaine dernière n’allait pas s’activer pour elle. Après tout, elle n’avait aucune assurance que le sortilège n’empêchait pas toute entrée, pure et simple, durant la nuit.
Voilà quelque chose que j’aurais peut-être dû demander, songea-t-elle en gravissant les premières marches.
Lyra y réfléchissait encore quand, arrivée au premier, elle se rappela la Galerie du Souvenir qu’elle avait découvert la première semaine avec Jude. Elle n’y avait plus remis les pieds depuis mais brûlait d’y retourner. En plus, il lui semblait qu’ils n’avaient pas observer toutes les photos encadrées, peut-être y en avait-il d’autres de ses parents ?
Résolue, Lyra s’engagea dans le long couloir qui menait à l’aile est. Elle y dénicha un nouvel escalier qui la mena au deuxième où elle tourna en rond un bon moment. Lorsqu’elle aperçut enfin la silhouette du terrain de course par l’une des fenêtres, elle sut qu’elle n’était plus très loin. Et, après encore quelques instants, elle parvint à l’entrée de la Galerie.
Tout était là, exactement à la même place que lors de leur première visite, à la différence que des appliques brillaient le long des murs, déversant une lumière tamisée tout le long de la salle.
Lyra fila vers les dernières images qu’elle se souvenait avoir vu de son père et sa mère, la photo de leur dernier bal de Noël. Elle les observa sourire à l’objectif une bonne petite éternité avant de s’en arracher pour regarder alentour.
En plus des photos qu’elle avait découvertes avec Jude, elle en découvrit deux autres où figuraient ses parents : la première était une photo de classe de leur première année. Si Laurinda y avait l’air un peu anxieuse, Jupiter, lui, rayonnait de fierté.
La seconde avait été prise le jour de la St Valentin, Jupiter y apparaissait parfaitement embarrassé, un bouquet de fleurs dans les bras face à une Laurinda aussi surprise qu’épouvantée car tout autour d’eux, un groupe d’élèves s’était formé pour les acclamer. On aurait dit que quelqu’un avait fait exploser un champ de roses tant il y avait des pétales volant autour d’eux.
Lyra eut un sourire amusé en lisant la cartouche qui l’accompagnait « St Valentin An 54 du règne d’Astérion IV – Une journée des plus animées grâce aux bons soins du club des Romantiques Anonymes ».
— Encore un club étrange, s’amusa-t-elle. Il faudra que je la montre à Jude…
Elle était certaine qu’il s’en étoufferait de rire. Ou d’horreur. Peut-être les deux.
En promenant son regard un peu plus loin, Lyra se figea. Elle ne l’avait pas remarqué en venant avec Jude la première fois, mais parmi les portraits qu’ils avaient dépassés se trouvait celui de son père. Jupiter y arborait avec fierté l’écusson de président du club d’Astronomie, un sourire rayonnant plaqué aux lèvres.
La toile était si grande et si bien faite que Lyra aurait juré voir ses yeux scintiller. Elle le fixa longuement, espérant secrètement le voir cligner des paupières comme le vieux monsieur qui les avait salués à leur entrée dans la galerie. Mais, à l’instar de ses voisins, le portrait de Jupiter demeura tristement immobile.
— J’aurais tellement voulu que tu sois là… souffla-t-elle tout bas.
Lyra songeait à continuer de faire le tour lorsque des bruits de pas lui parvinrent depuis le couloir. Une sueur froide lui coula dans le dos en reconnaissant les voix d’Eunice et Ezra. Leurs murmures devenaient de plus en plus fort à mesure qu’ils approchaient de la galerie.
— Devrions-nous assister le professeur dans sa nouvelle étude ? interrogeait Ezra.
— S’il en fait la demande, répondit sa jumelle.
Prise de panique en comprenant qu’ils se dirigeaient par ici, Lyra se précipita dans la direction opposée. Elle eut tout juste le temps d’atteindre le couloir lorsque les jumeaux entrèrent par l’autre extrémité.
— Tout semble en ordre, notifia Eunice en parcourant la pièce de ses yeux clos.
Adossée au mur, Lyra faisait son possible pour reprendre son souffle sans faire de bruit. Son cœur battait si fort, cependant, qu’elle était certaine que tout le château pouvait l’entendre.
— Devrions-nous éteindre ? demanda doucement Ezra.
Lyra sentit son cœur faire un bond dans sa poitrine. Sa voix s’était intensifiée, signe qu’il s’était rapproché. Elle commençait à s’éloigner sur la pointe des pieds lorsque la voix d’Eunice retentit, tout aussi forte.
— Inutile, cette salle n’en fait toujours qu’à sa tête.
Il y eut un silence, puis le battant de la porte que Lyra venait de franchir se referma. Les voix des jumeaux s’en retrouvèrent étouffés.
Lyra poussa un soupir de soulagement. Au vu de la taille des jumeaux – qu’elle avait entraperçu dans le reflet de la vitre en face d’elle – ils avaient dû se démultiplier avant de partir patrouiller. Selon une rapide estimation, elle estima qu’il devait y avoir une dizaine de paires en vadrouille dans les couloirs. Et, une paire qui s’éloignait, c’était une paire qui approchait. Mieux valait mettre le plus de distance entre elle et la galerie, voir même retrouver directement son dortoir.
Le problème, c’est qu’à trop s’éloigner, Lyra se rendit compte qu’elle était incapable de retrouver son chemin. L’aile qu’elle venait de traverser l’avait conduite dans une partie du château qu’elle n’avait pas encore visité et qui lui paraissait encore plus imposante et intimidante que tout ce qu’elle avait déjà vu.
Le couloir dans lequel elle errait était plus long, plus large et beaucoup plus haut de plafond. Ses murs étaient jalonnés de colonnes de grès et de niches abritant des statues de marbre gris représentant de célèbres sorcières et sorciers de l’Histoire. Certaines mesuraient plusieurs mètres de haut, d’autre étaient décorées de feuilles d’or, d’autres encore avaient leurs yeux taillés dans les plus beaux joyaux. Elles arboraient toutes une expression différente : douce et avenante, sévère et froide ou aigrie et hargneuse. Mais toutes étaient accompagné de leur Ombre, tantôt un chat à leurs pieds, un oiseau sur leur épaule, un insecte sur leur tête et même, plus surprenant, une chauve-souris accrochée à leur clavicule.
Cette dernière intrigua fortement Lyra qui vint se poster devant elle. La statue représentait une sorcière dont la pierre semblait luire doucement dans le noir, comme parsemée de poussière d’étoile. Ses paupières mi-closes et son sourire discret lui donnaient un air doux alors qu’elle brandissait une baguette dont l’éclat irisée faisait penser à de la pierre de lune. À ses pieds, une cartouche annonçait :
Sélène Delacroix et son Ombre Nocturne
Grande Prédicatrice et fondatrice de la Tour d’Opale
Née le 28 août, An 15 règne d’Atlas II
Décédée le 17 septembre, An 67 règne de Janus VI
Ce nom lui disait quelque chose. Il lui semblait que son père lui en avait parlé. Sélène Delacroix était une sorcière remarquable. Selon Jupiter elle avait fait ses études à Aubelune elle aussi et y avait même enseigné dans ses dernières années. Si ses souvenirs étaient corrects, c’était elle qui avait inspiré Jupiter dans ses études et l’avait poussé à vouloir entrer à l’Académie à son tour. Son rêve le plus cher était de marcher dans ses pas, d’abord en intégrant la maison Brillargent dont elle était issue, puis en travaillant à la Tour d’Opale, le plus grand centre l’observation astronomique.
En y repensant, Lyra réalisa que son père n’avait pu réaliser qu’un de ses rêves. Son amour pour sa mère l’avait poussé à abandonner ses ambitions pour fonder un foyer heureux alors même qu’il avait toutes les qualités pour devenir le prochain Grand Prédicateur de Valencia. Mais les études d’astronomie étaient prenantes, encore plus dans la branche des prédicateurs et il aurait dû passer dans les nombreuses tours d’observation pour se faire un nom avant de rejoindre la Tour d’Opale. Cela prenait du temps, trop de temps. Jamais il n’aurait pu fonder la famille qu’il avait aujourd’hui.
Pendant un instant, Lyra se demanda s’il avait regretté son choix.
Elle secoua vivement la tête et balaya cette pensée. Jamais Jupiter n’avait regretté sa décision, pas le Jupiter de ses souvenirs en tout cas. Bien sûr il avait dû nourrir des regrets, tout le monde en nourrissait, mais elle doutait que celui-là en face partie. Jupiter aimait trop sa famille.
Lyra admirait encore le sourire énigmatique de Sélène quand des voix lui parvinrent.
D’abord faibles murmures, elles se muèrent en un concert de bruits de pas qui résonnait effroyablement fort à ses oreilles.
Lyra se sentit pâlir. Elle n’aurait jamais le temps de rebrousser chemin pour s’enfoncer dans un autre couloir avant que les jumeaux ne passent le carrefour. Elle ne pouvait pas non plus user de magie sans se trahir en éveillant leur sensibilité extrasensorielle.
Le temps pressait, il ne lui restait plus que quelques infimes secondes avant de se retrouver nez à nez avec eux. Quel serait alors la sanction pour s’être baladée dans le château la nuit ? Par toutes les étoiles, elle n’avait même pas songé à se renseigner ! Ou l’avait-elle oublié ? Lyra regrettait brusquement d’avoir si bien rêvassé pendant les discours du professeur Delafosse.
Lorsque les jumeaux furent assez proches pour que l’écho de leurs pas se réverbèrent dans le couloir, Lyra avisa une paire d’alcôves qui se faisaient face. Chacune accueillait une statue bien plus imposante que celle de Sélène et dont les capes, figées dans un courant d’air, offraient la cachette idéale.
À droite, celle d’une sorcière à l’air ennuyé.
À gauche, celle d’un sorcier à l’air revanchard.
Chacune offrait assez d’espace pour qu’on puisse se glisser derrière, mais celle de la sorcière, bien que partiellement baignée de lumière, permettait une meilleure dissimulation avec sa longue jupe évasée.
N’y réfléchissant pas plus, Lyra se précipita derrière la sorcière, se fondant le plus possible dans les ombres et ne bougea plus. L’instant d’après, les jumeaux passaient le carrefour, leurs paroles se faisant plus intelligibles.
À sa grande horreur, Lyra comprit qu’ils bifurquaient dans son couloir.
— J’ai entendu dire qu’il y avait encore eu des débordements au terrain de course ? questionnait Eunice.
— Vaillant avait réservé le terrain pour entrainer ses nouveaux ailiers, mais il semble que Brillargent ait également eut la permission de s’entraîner au même moment. Les deux capitaines ont fini par en venir aux mains.
Eunice soupira.
— Je leur avais pourtant dit de se concerter… souffla-t-elle si bas qu’on l’entendit à peine.
Lyra vit leur ombre les précéder alors qu’ils passaient entre les statues. Elle retint son souffle, se blottissant un peu plus contre le mur. Elle priait pour qu’ils se dépêchent quand brusquement, l’un d’eux s’arrêta. Les pas du second ralentirent jusqu’à s’immobiliser un peu plus loin.
— Eunice ? interrogea son jumeau. Qu’y a-t-il ?
L’homonculus ne répondit pas tout de suite mais Lyra perçut distinctement l’attention qu’elle avait posé sur la statue de la sorcière. Les poils de la jeune femme se hérissèrent alors qu’une lente chair de poule lui parcourut les bras. L’avait-elle remarqué ? Qu’est-ce qui l’avait trahi ?
Une vague de panique l’assaillit. Elle fut si violente qu’il lui fut impossible de déglutir correctement. Puis la panique se changea en terreur quand l’ombre d’Eunice s’anima pour… muter.
Lyra la vit avec effroi changer de forme et s’allonger en une silhouette cauchemardesque aux membres longilignes et arqués. Ses doigts se prolongèrent jusqu’à former de véritables serres alors qu’une crète dorsale effilée pointaient de son dos courbé.
Lyra ignorait si c’était le fruit de son imagination, une déformation due à la pénombre ou si l’homonculus changeait véritablement d’aspect, mais elle en fut sincèrement horrifiée. Pétrifiée, elle regarda l’ombre d’Eunice s’approcher avec la lenteur du plus effroyable des cauchemars. Les larmes lui montèrent et comme une enfant acculée et terrifiée, elle se mit à se recroqueviller contre le mur de pierre, essayant de le traverser en priant pour leur échapper.
Le plus troublant fut sans doute que, contre tout attente, elle le traversa vraiment.
Lyra tituba en arrière, la surprise prenant le pas sur la terreur l’espace d’une seconde. La sensation de la pierre qu’elle traversait lui donna des frissons alors qu’elle sombrait dans une pénombre suffocante. Le sol sous ses pieds changea, délaissant le carrelage lisse et tiède pour une pierre brute et glacée. Dans la panique, elle se prit les pieds dans sa jupe et s’étala par terre dans la confusion la plus totale.
Devant elle, le mur avait l’air parfaitement intact, ne laissant entrevoir de son passage que quelques infimes ondoiements qui s’estompaient déjà. De l’autre côté, elle entendit la voix des jumeaux retentir.
— Je croyais… répondit enfin Eunice mais ses paroles paraissaient étonnamment lointaines, plus encore que lorsqu’ils avaient fermé la porte de la Galerie du Souvenir. Non, rien. J’ai dû me tromper.
Lyra ne bougea pas d’un pouce alors qu’elle les entendait s’éloigner. Puis, quand le silence revint tout à fait, elle inspira profondément, comme une noyée revenant brusquement à la surface. Son corps se rappela également à son souvenir, diffusant une effroyable douleur dans sa hanche et ses fesses lorsqu’elle se releva.
Son premier réflexe fut de palper le mur qu’elle venait de traverser, seulement pour lui trouver la même rugosité que la pierre sous ses pieds. Elle s’y appuya un instant, le temps de reprendre son souffle et d’écouter, mais les jumeaux semblaient partis pour de bon.
Reste à savoir comment m’en aller, se dit-elle en se redressant.
Parce ce que le passage qu’elle venait d’emprunter s’était vraisemblablement refermé derrière elle et qu’un rapide coup d’œil alentour lui apprit qu’il n’y avait pas la moindre porte.
La salle dans laquelle elle avait atterrie était tout à fait singulière, bien loin de l’architecture chic et élégante qu’elle avait rencontré. En fait, on aurait aisément pu la croire creusée dans la roche d’une falaise.
De forme circulaire, elle était jalonnée de trois hautes fenêtres donnant sur la nuit. Plusieurs piliers de pierre aussi brute que celle des murs se dressaient un peu au hasard de la salle. Des rayons de lune perçaient l’obscurité, aussi tranchantes que des lames se fichant dans le sol.
Et, trônant fièrement au pied de la plus large colonne, un miroir.
Plus grand qu’elle d’au moins un mètre, il était magnifique avec son cadre aux moulures de cuivre légèrement patinées. Des roses de grenat fleurissaient sur ces dernières, entrecroisées de ronces aux épines d’obsidiennes si pointues qu’on aurait pu s’y couper.
Le plus troublant restait la glace en elle-même car, au lieu de refléter la pièce ou même Lyra qui s’en approchait prudemment, cette dernière paraissait laiteuse, comme si un brouillard épais était prisonnier de l’autre côté. Lyra voyait ses volutes s’agiter mollement à l’intérieur, un peu à l’image des boules de cristal du professeur Dauclair.
On lui avait toujours apprit à se méfier des objets enchantés, si la plupart étaient inoffensifs, certains étaient responsable de nombreux accidents, le plus souvent lors de distribution d’héritage. Le fait que ce miroir ait été placé dans une salle aussi étrange et ait l’air tout sauf ordinaire incitait Lyra à la plus grande prudence, quand bien même elle brûlait d’en admirer les décorations de plus près.
Elle prit donc sur elle et le contourna en gardant une certaine distance de sécurité pour chercher un moyen de sortir d’ici. Elle commença par inspecter les fenêtres dont le verre fumé étaient en aussi piteux états que leurs encadrements de bois rongés par le temps. Lyra luta un moment avant de réussir à en ouvrir un et déchanta très vite en découvrant la vue qui s’offrait à elle.
— Ça n’a pas de sens… se dit-elle en reportant un regard troublé sur la salle dont l’immobilité apparente la mettait de plus en plus mal à l’aise.
La jeune femme se souvenait très bien s’être égarée au deuxième étage. Alors comment diable avait-elle fait pour se retrouver au sommet de l’une des plus hautes tours du château ? Une tour dont elle n’avait même pas le souvenir d’avoir vu la pierre grise à son arrivée début septembre.
— Ça n’a pas de sens… répéta-t-elle en se mordillant nerveusement les lèvres.
À présent elle en était sûre, elle devait s’en aller.
Mais comment ?
Si elle avait d’abord songé à passer par la fenêtre, comme elle en avait plaisanté avec Jude, elle n’était pas sûre d’en ressortir indemne. Il y avait de fortes chances pour que même le plus puissant des sortilèges d’amortissage couplé à celui de lévitation ne lui évite pas quelques blessures à l’arrivée.
Mais qu’est-ce que quelques fractures face au risque de se faire renvoyer ? se demanda-t-elle nerveusement.
Car à cet instant, elle ne savait plus trop ce qui lui semblait le plus dramatique. Un os, ça se ressoudait rapidement, mais une bourse pour Aubelune… ça se perdait tout aussi facilement.
Elle y réfléchissait encore lorsqu’un discret murmure la rappela au présent. Pendant un terrible instant, Lyra se demanda si les jumeaux n’avaient pas trouvé l’entrée de la salle et s’apprêtait en en passer le mur enchanté. Mais en balayant la pièce du regard, elle constata qu’il n’y avait personne à part elle.
— Je rêve éveillée… souffla-t-elle en reportant son attention sur la fenêtre.
Mais le murmure s’éleva de nouveau, plus fort.
Lyra se retourna et tendit l’oreille, la baguette levée avec appréhension quand le chuchotement revint.
— Lyra…
Cette fois-ci elle en était certaine, quelque chose l’appelait.
Et la seule chose présente avec elle dans cet étrange endroit était ce mystérieux miroir.
Avec une prudence qu’on jugerait certainement exagérée, Lyra en fit le tour pour se retrouver une nouvelle fois devant sa surface impeccable. Maintenant qu’elle y regardait de plus près, il était curieux de voir que seul le cadre semblait avoir souffert du temps. La glace, elle, étincelait comme au premier jour, exempte de toute moucheture. Elle était sur le point de s’en approcher pour mieux y regarder quand un mouvement de l’autre côté la fit reculer.
Lyra pencha la tête de côté avec la troublante impression de voir une ombre se former dans la brume. Elle leva instinctivement sa baguette, dévorée par une sourde appréhension, quand la silhouette se concrétisa. Ses traits, d’abord flous, se précisèrent doucement jusqu’à former un visage, un sourire et surtout des yeux d’un vert émeraude étincelant.
La stupéfaction lui fit lâcher son châle qui coula sur le sol sans bruit. Sa baguette faillit suivre le même chemin, à peine retenue par ses doigts engourdis.
— Papa… murmura Lyra, les yeux gorgés de larmes.
Jupiter lui sourit, ce même sourire qu’elle avait tant rêvé de revoir. Mais comment pouvait-elle le voir dans ce miroir ? Et si jeune ? Il n’avait pas pris une ride. Était-ce une illusion ? Il n’avait pas l’air d’un souvenir comme ces psychés qu’elle avait vu un jour dans une boutique et qui reflétait le plus beau souvenir de celui qui la regardait.
Lyra se frotta les paupières, certaine que la fatigue avait fini par la consumer. Mais lorsqu’elle rouvrit les yeux, son père était toujours là, sa silhouette ondulant légèrement, comme un écho qui ne parvenait pas tout à fait à se fixer au milieu du brouillard.
Émerveillée, elle fit un pas en avant, seulement pour s’immobiliser en voyant l’image de son père fluctuer. Un pas de plus et il parut s’enfoncer dans la brume, comme avalé par ses volutes.
— Non, s’il te plait, ne part pas ! supplia-t-elle en se jetant sur la glace.
Mais ce simple mouvement avait fait reculer son père jusque derrière le brouillard, ne laissant qu’une silhouette à peine visible à travers la fumée qui s’agitait. Au désespoir, Lyra plaqua les mains sur la surface qu’elle découvrit gelée. La froideur du tain la surprit tant qu’elle en arracha rapidement sa main, mais pas avant d’avoir remarqué le léger ondoiement qui avait animé sa surface sous sa paume.
Intriguée, Lyra reposa une main prudente sur le miroir. Il n’y eut pas d’ondulation, mais l’ombre de son père reparut derrière les nuages opalescents. Les larmes abondèrent de plus belle à ses yeux et elle mit un moment à remarquer que sa main s’enfonçait doucement à travers la glace.
Voyant son père s’éloigner de nouveau dans la brume, Lyra s’y plongea tout entière.
"Les cours son passionnants" => sont
"J’essaie de me montrer plus régulière dans l’envoie des lettres" => envoi
"Viviana m’aide beaucoup dans mes devoirs" haha je le savais, c'est le club des glandeurs magiques qui veulent juste pouvoir travailler tranquilles sans s'occuper des activités de club ! (pardon, je médis)
"La théorie me « retourne le cerveaux »" => le cerveau
"Quant à Teddy, il s’est fait un devoir de nous montrer tous les passages secrets de l’école. [...] Depuis, nous sommes toujours les premiers arrivés et sans le moindre petit essoufflement. Cela rend fou les autres." => CHEH ils avaient qu'à pas snober le club des enquêteurs magiques !
"Bien que Luc, Teddy et Vivi soient d’une gentillesse peu commune, nous ne faisons pas grand-chose à part réviser." mouahaha ils sont démasqués
"Teddy prétend cependant qu’il y a un dragon caché dans les catacombes du château" la Chambre des Secrets ?
"Le plus beaux ?" => beau
OOOOOOOOOOOOOOHHHHHHHHHHHHHHHHHH oui s'il te plaît maman de Lyra rappelle ton chat
"Tout y paraissait plus grand, plus étriqués… et plus inquiétant." => étriqué
(Et c'est super bizarre de dire à la fois que c'est grand et étriqué. Je suppose que c'est grand en longueur et étriqué en largeur, mais ça me perturbe.)
"Les bustes et les armures, à moitié fondu dans les ombres" => fondus
"Lyra fila vers les dernières images qu’elle se souvenait avoir vu de son père et sa mère, la photo de leur dernier bal de Noël. Elle les observa sourire à l’objectif une bonne petite éternité" Miroir du Riséd ?
"Prise de panique en comprenant qu’ils se dirigeaient par ici, Lyra se précipita dans la direction opposée." Ça y est, je vais l'avoir, mon chien à trois têtes ?
"il semble que Brillargent ait également eut la permission" => eu
(et pas Boidébène, pour entraîner son nouvel Attrapeur ?)
Ah bah tiens, le voilà, le miroir du Riséd :-)
"Un os, ça se ressoudait rapidement, mais une bourse pour Aubelune… ça se perdait tout aussi facilement." Elle pourrait se tuer... ou pire... se faire EXPULSER
Bien que sur la fin, le miroir me fasse plutôt penser à l'Arche qui sépare le monde des vivants du monde des morts. Et la fin du chapitre me donne des frissons, qu'est-ce qui lui est passé par la tête ? (Même si elle n'avait peut-être rien d'autre à faire, puisque de toute façon, elle ne pouvait pas sortir.)
Quoi que, à la place de Lyra, j'aurais essayé de me coller aux murs pour voir si je ne peux pas traverser dans l'autre sens.
Bon, commençons par le début :
- le dessin vient d'Angie, mais je reconnais que j'ai mal organisé les phrases, ça aurait dû figurer un tout petit peu plus haut.
- tes références me font mourir de rire : malheureusement, non, il n'y a pas de chambre des secrets x) mais de véritables catacombes, ça oui (est-ce que je spoil ? possible, mais c'est un tout petit détail pas trop grave pour la suite)
- pour "étriqué" j'ai juste mal choisi mon mot, dans ma tête il n'avait pas la même signification ^^' je pensais surtout aux ombres que forment les décos, cette impression que tout te pointe du doigt dans le noir (en gros je me suis bien plantée mdrr)
- pour la photo, c'est une bête photo, ses parents y sourient comment on peut sourire sur une photo, tout simplement
- quant au miroir, il y a effectivement une grande inspiration avec le Miroir du Risèd (pour être honnête j'ai même tenté de lui trouver un nom dans la même vibe mais j'ai pas trouvé XD), mais promis, il est sacrément différent.
- et non, toujours pas de chien à trois tête XD mais je prends note pour une possible suite
- pour ce qui est de l'entraînement, c'est surtout un souci d'organisation, toutes les équipes entrainent leurs nouveaux membres, mais les profs se sont emmêlés les pinceaux sur les heures d'entraînement (un peu comme Rogue qui fout la merde en autorisant les Serpentard à s'entraîner alors que Gryffondor était en route pour le faire, sauf que là, le prof a vraiment pas fait exprès)
- Mais oui, elle pourrait se faire... EXPULSER XD
- ce qui lui est passé par la tête ? le désir de revoir son père encore une fois... et je suis trop contente que la fin t'ait donné des frissons, je considère donc ma mission accomplie :3
Enfin, merci pour les coquilles (et le commentaire !), je corrigerai ça sous peu.
A bientôt ! ^^
Pour la photo, j'avais capté, je demandais juste si c'était une référence au miroir du Riséd vu qu'elle passe un certain temps à regarder ses parents
Idem pour l'entraînement, j'essayais juste de faire une blague bidon sur les Serpentard
Sinon, tu peux mettre un chien à trois (ou quatre...) têtes dans les catacombes ? En fait je crois que je vais juste continuer à faire des blagues sur le chien à trois têtes à chaque chapitre. (Prends garde.)
Mais je te préviens à mon tour, il y a déjà quelque chose qui se terre dans les catacombes ;)