Les mots de M. Vandré avaient blessé Thalion. Ils avaient fait écho à des peurs refoulées et des doutes ignorés. Le plus douloureux fut cette part de lui qui ne pouvait s’empêcher d’acquiescer à ces paroles venimeuses. Néanmoins, dans cette salle où seules les étoiles étaient là pour recueillir ses larmes, Thalion parvint à se calmer. Il remercia les dieux d’avoir accès à cet endroit rarement fréquenté. Être isolé lui avait permis de décompresser et de reprendre ses esprits. Peu importe ses craintes, Thalion en avait trop fait pour abandonner. Il prouverait à M. Vandré ses torts et ne décevrait ni lui ni personne d’autre.
— Quelle belle détermination ! ironisa Apocryphos. Je préfère entendre ça que tes ruminations déprimantes.
Thalion grommela en se rinçant le visage, embarrassé que l’Immortel ait assisté à son craquage. Mais ce n’était pas la première fois qu’il se montrait aussi vulnérable avec lui, ni la dernière. En partageant un même corps, il valait mieux s’y habituer, même si ce n’était agréable pour personne.
— Comme tu dis, confirma Apocryphos.
Thalion coupa le robinet pendant que le froide dégoulinait sur son visage. Sa morsure fraîche acheva de lui remettre les idées en place. Il tamponna sa peau humide avec l’une des serviettes mises à leur disposition et s’observa dans le miroir des toilettes. Ce n’était pas pour admirer sa beauté extraordinaire éprouvée par ses cernes, mais pour vérifier l’état de ses yeux. Ils n’étaient plus aussi rouges que tout à l’heure. Cela passerait inaperçu si on ne s’attardait pas trop dessus.
— C’est bon, t’as fini de te contempler ? On peut y aller ? s’impatienta Apocryphos.
— T’as hâte de me voir cuisiner ? se moqua Thalion.
— Non, j’ai hâte que tu te fasses rabrouer par ce mortel, c’est amusant, ricana-t-il.
Thalion leva les yeux au ciel en sortant des toilettes. « Amusant » ne serait pas l’adjectif qu’il utiliserait, mais quand Nohan se mettait à le rudoyer, c’était un spectacle rare que personne ne souhaitait manquer.
M. Vandré avait été ferme : il ne donnerait pas suite à son changement de club. Thalion n’était pas assez têtu ni suicidaire pour retenter de le convaincre. Cependant, il ne comptait pas laisser tomber pour autant. S’il ne pouvait pas intégrer l’atelier cuisine sans autorisation administrative, il le ferait sans.
En arrivant devant la porte du club, Thalion prit une grande inspiration, prêt à affronter l’entêtement de Nohan. Il était temps de ramener cette tête de mule à la raison.
Il pénétra dans la salle. L’intérieur était totalement opposé à celui du club des objets magiques. Des grandes fenêtres en verre illuminaient la pièce aussi spacieuse que bien rangée. Rien n’encombrait l’espace, on pouvait facilement circuler sans risquer de marcher sur un bibelot égaré. D’ailleurs, la disposition des meubles était similaire à celle d’une salle de classe ordinaire. Les élèves étaient chacun debout devant une large table sur laquelle ingrédients et ustensiles de cuisine étincelants trônaient, agrémentée de quelques plaques de cuisson et un évier. En face d’eux ne se trouvait pas seulement un tableau blanc accroché au mur, mais également une planche de travail avec les mêmes éléments. Elle appartenait à une femme aux cheveux blonds rassemblés en un chignon soigné. Elle dévisageait Thalion, abasourdie. Il devina qu’elle était la responsable.
— Bonjour, la salua-t-il naturellement, je suis le nouvel élève de l’atelier.
Techniquement, c’était vrai : il l’était simplement de manière temporaire et clandestine.
— Le nouvel… Je n’étais pas au courant, bafouilla-t-elle.
Confuse, son regard ne cessait de faire des allers-retours entre son visage et le symbole du corbeau sur son uniforme, comme si elle n’était pas sûr de ce qu’elle voyait.
Emporté dans son mensonge, Thalion feignit la surprise.
— Ah bon ? C’est bizarre, j’ai pourtant tout réglé avec M. Vandré. L’information ne vous est sans doute pas encore parvenue.
— Sans doute, oui… bredouilla-t-elle, décontenancée. Mais pourquoi ce changement… ?
— J’avais besoin de faire une activité apaisante… J’ai un peu les nerfs, en ce moment.
Elle blêmit, s’imaginant tout de suite le pire avec les Ombres, comme au club de duel. Thalion se retint de rire. En quelques secondes, l’effroi de la responsable fut masqué par un enthousiasme excessif, un sourire forcé plaqué sur ses lèvres.
— Je vois, bienvenu au club de cuisine, dans ce cas ! Je suis Mme Démielles, la responsable de l’atelier. J’espère que cuisiner t’aidera à te détendre… Ahah…
Elle se racla la gorge avant de désigner une table libre, au fond de la salle. Thalion en profita pour observer les expressions aussi horrifiées qu’ahuries des élèves en le reconnaissant. Seules deux personnes se distinguaient de ces mines effarées : Léosus, qui se retenait visiblement d’éclater de rire, et derrière lui, Nohan, qui le fusillait du regard. Thalion fut ému par les ondes de joie qui émanaient de lui.
— Tu peux t’assoir là-bas, si ça te convient… poursuivit-elle.
— En fait, j’aimerais me mettre avec un membre du club pour qu’il puisse m’aider si je ne m’y prends pas correctement. Une maladresse est vite arrivée…
— Oh, bien sûr, qui veut bien…
Sa question mourut dans sa gorge en voyant les élèves détourner le regard, à deux doigts de se cacher sous la table. Mais ce n’était d’aucune importance pour Thalion qui n’avait qu’une seule personne en tête. Sans attendre l’avis de Mme Démielles, l’adolescent progressa à travers la pièce jusqu’à atteindre la table de Nohan. Ce dernier le fixait sévèrement, les lèvres pincées. Le sourire de Thalion s’agrandit.
— Tu as l’air si heureux de me voir, ça me réchauffe le cœur.
— Ton culot me sidère, maugréa-t-il.
— Je ne vois pas de quoi tu parles…
Nohan soupira avant de s’adresser à Léosus qui ne loupait pas une miette de leur échange.
— À ton avis, quelle est la probabilité que M. Vandré ait véritablement donné son accord ?
— Je dirais qu’on a plus de chance de croiser une licorne rose.
— Vous doutez de mes capacités à convaincre ? s’offusqua faussement Thalion.
— Non, on croit en ta capacité à mentir, rétorqua Nohan.
Léosus s’esclaffa tandis que le maudit fit la moue.
Sans surprise, les élèves étaient agités, chuchotant entre eux et jetant des coups d’œil indiscrets sur Thalion. Néanmoins, Mme Démielles parvient à ramener le calme.
— On a perdu un peu de temps donc on va commencer à cuisiner sans plus attendre, ça relaxera tout le monde… Aujourd’hui, nous allons préparer des chats-lunes.
Thalion esquissa un sourire. Il n’avait jamais cuisiné ces petits gâteaux ronds et argentés avec Berry. Si leur apparence expliquait la première partie du nom, la deuxième faisait référence aux chats noirs tant affectionnés par Magéra. Ils étaient loin d’être aussi rares que les licornes, liées à Prucia, mais lorsque ces chats noirs se baladaient au clair de lune, leur pelage sombre se recouvrait de poudre argentée, comme si les étincelles composant les rayons lunaires s’y accrochaient. Cette poudre de lune ajoutée dans une pâtisserie lui conférait un goût fabuleux, à condition de la préparer correctement.
Les ingrédients et les quantités dont ils avaient besoin leur étaient déjà fourni. La seule chose à faire était d’écouter les consignes et d’imiter les gestes de Mme Démielles.
La première étape consistait à préparer la pâte. Nohan remonta les manches de son uniforme et commença à mélanger la farine et les morceaux de beurre dans un saladier. Thalion, lui, préférait ne pas avoir à retirer ses gants. Mieux valait être prudent, un avis que Nohan partageait puisqu’il le chargea de battre les œufs. Aucun d’eux ne chercha à rompre le silence, chacun étant concentré sur sa tâche. Thalion était venu pour aller au bout de son mensonge et par volonté de se rabibocher avec son ami, mais il s’amusait en observant la mini tornade ambrée dans son bol. Le souvenir des nombreuses heures passées en cuisine avec Berry occupa son esprit. Le bruit des œufs battus sonnait comme un écho de ses pensées mélancoliques.
Une fois la pâte suffisamment homogène, Thalion versa les œufs dedans et Nohan malaxa la préparation. Le maudit réprima un sourire devant les sourcils froncés de son binôme qui s’appliquait consciencieusement dans son ouvrage.
Tout en se rinçant les mains, Léosus lança à Thalion un regard par-dessus son épaule.
— Alors, le nouveau, tu laisses l’ainé faire tout le boulot ?
— J’observe le vétéran pour apprendre de lui.
— Le vétéran ? Tu parles de celui qui a fait exploser ses cookies la semaine dernière ?
— Léosus, la prof attend que tu te taises, intervint sèchement Nohan alors que ses joues se coloraient progressivement.
Léosus adressa un sourire d’excuse à Mme Démielles qui lui faisait les gros yeux pendant que Thalion se mordait la lèvre pour ne pas rire. Apparemment, les talents culinaires de Nohan n’avaient pas tellement évolué depuis les sablés cramés de Yule…
— Une fois que vous avez obtenu une pâte molle et uniforme, vous la laissez se reposer sur le côté. En attendant, on va s’attaquer au sirop de poudre de lune, puis à la ganache au chocolat, expliqua la responsable en saisissant un bol rempli de poudre scintillante.
Elle leur détailla les différentes étapes avant de passer au processus de création de la ganache. Comme il savait la préparer, Thalion fut moins attentif. Il se tourna vers Nohan avec la soudaine envie d’accaparer son attention.
— Dis… Tu penses que nos chats-lunes vont être de quelle couleur ? Bleus comme le pain d’épice raté de l’année dernière ?
Étrangement, Nohan n’apprécia pas sa plaisanterie puisque Thalion récolta un coup d’œil agacé de sa part.
— Ils seront argentés car on les aura parfaitement réussis, se persuada-t-il.
— Seulement si c’est moi qui me charge du sirop de lune. C’est une préparation complexe et vu ce qui est arrivé à tes cookies…
Nohan fronça les sourcils.
— Tu ne crois pas en moi ?
— Si ! Bien sûr que si ! C’est juste que… heu…
Thalion se gratta les cheveux en cherchant ses mots. Il ne voulait pas blesser Nohan qui avait déjà des problèmes de confiance en lui, ni finir aux toilettes parce que le sirop mal préparé lui avait causé une diarrhée… argentée, disons.
Léosus, qui trouvait leur discussion plus intéressante que les explications de Mme Démielles, surenchérit :
— Il veut pas avoir la chiasse à cause de toi ! C’est dire le niveau de confiance…
Thalion regretta les jours où Léosus était trop mal à l’aise pour lui chercher des noises.
— Léosus, mêle-toi de tes chats-lunes !
Il s’esclaffa avant de retourner à sa cuisine, les laissant converser en paix. Thalion soupira.
— D’accord, je m’occupe de la ganache. Mais si je tombe malade, ce sera de ta faute.
— J’en assumerai toute la responsabilité, assura-t-il.
Tandis que Thalion commença à couper la tablette de chocolat en morceau, Nohan mélangea progressivement la poudre de lune avec de la sève d’agapès, issue des arbres créés par la déesse de la nature pour sa bien-aimée qui décoraient la salle à manger. On disait les plats préparés avec amour meilleurs, mais c’était littéralement le cas pour les magériens en utilisant ce liquide rosé. Le mélange devait s’exécuter avec douceur pour ne pas créer de mauvaises réactions. Nohan semblait s’en sortir, alors Thalion se concentra sur sa tâche. Il mit une casserole sur l’une des plaques de cuisson et choisit l’option « flammes ordinaires ». Celles-ci apparurent autour de la casserole, comme si elles cherchaient à l’avaler. Thalion diminua leur intensité, ne devenant que quelques flammèches léchant la base de la casserole. Dedans, il versa la crème jusqu’à ce qu’elle bouille, puis l’ajouta dans le bol de chocolat émietté en trois fois, émulsionnant de temps à autre le tout. Une fois la ganache obtenue, il la plaça sur une plaque de cuisson, en optant cette fois-ci pour les « flammes d’un esprit de glace ». Le feu blanc comme de la neige enveloppa le récipient, le caressant avec tendresse.
N'ayant qu’à patienter quinze minutes, Thalion reporta son attention sur Nohan. Le mélange s’était effectué sans accro puisque la sève d’agapès avait désormais la teinte de la lune. Mais le plus dure restait à venir. Nohan devait touiller la mixture de plus en plus vite. Accélérer au bon moment était essentiel. Thalion l’observa faire. Son regard ne quittait pas les ondulations à la surface du liquide. Il se rapprocha pour mieux voir, et…
— Thalion, ta surveillance accrue me rend nerveux, grommela-t-il. Ton manque de confiance en moi me désole.
— Après ce que j’ai vu et entendu sur tes créations gustatives, permet-moi d’avoir quelques doutes…
— Je ne parlais pas de la cuisine.
La gorge de Thalion se noua en même temps que son estomac. Il ne s’attendait pas ce que Nohan lance le sujet si brutalement. Le silence était alourdi par les non-dits et les remords. Thalion se frotta la nuque. Pourquoi avait-il plus de mal à se confronter à lui qu’à un professeur hostile ?
— Nohan… Je ne te mêlerais pas à ma vie si je n’avais pas confiance en toi. Ça n’a rien à voir avec la raison pour laquelle je n’ai rien dit.
— Si tu te justifies en disant que tu ne voulais pas nous inquiéter, je ne t’adresserai plus jamais la parole.
— Eris ne m’a rien appris et j’ai soigné l’arbre après pour empêcher que ça ne se reproduise… Écoute, je ne recommencerai plus, je te le promets.
Nohan esquissa une moue dubitative.
— Comment te croire ?
— On peut faire un pacte, comme je l’ai fait en début d’année avec le proviseur.
Nohan se tourna vers lui, horrifié, avant de constater son sourire moqueur.
— C’est pas drôle, j’ai cru que tu étais sérieux, rouspéta-t-il. Jamais je ne demanderai une chose pareille.
— Je sais bien. On n’a qu’à dire que c’est ma dernière chance.
Pendant que Nohan faisait mine d’y réfléchir, il déposa le bol sur une des plaques et activa « flammes d’un esprit de feu ». Des flammes presque ordinaires si on oubliait leur agitation excessive et leur chaleur écrasante.
— Allez, le pressa Thalion. Tu n’es pas quelqu’un de rancunier en plus, je suis sûr qu’en vrai, t’en as marre de me faire la tête.
Nohan soupira.
— J’avoue, c’est plus épuisant qu’autre chose. Mais je note que tu n’as pas demandé pardon une seule fois.
Thalion tritura son piercing au lobe de son oreille. Après quelques hésitations, il se lança.
— En guise de bonne volonté, je vais te confier un secret.
Nohan leva la tête vers lui, intrigué. Thalion vérifia que personne n’écoutait avant d’expliquer.
— Je déteste m’excuser car je me suis longtemps excusé d’exister. Enfant, j’étais exactement comme toi lors de notre rencontre, utilisant « désolé » en guise de ponctuation. Mais plus je m’aplatissais devant les autres, plus on m’écrasait. J’ai fini par en avoir marre et je suis devenu la personne que tu connais. Mais quand je m’excuse, ça me renvoie à cette période que j’ai du mal à supporter.
Il avait honte de la façon dont il s’était ratatiné devant les autres. Y repenser lui donnait envie de se gifler.
— C’est pour ça qu’entendre quelqu’un s’excuser t’agace… T’as l’impression de te revoir. Pas étonnant que tu te sois énervé en me rencontrant.
— Il n’y avait pas que ça mais… tes excuses m’écorchaient les oreilles, oui.
— Déso…
Il se força à ravaler ses excuses, mais s’étrangla à moitié avec sa salive se faisant. Thalion lui tapota le dos, un sourire en coin.
— Ne t’inquiètes pas, avec toi, je suis habitué.
Nohan se redressa, fichant son regard azurin dans celui de Thalion. Son sourire s’agrandit devant le visage mécontent de Nohan, jusqu’à ce qu’il fronce les sourcils.
— Thalion… Tes yeux sont un peu gonflés. Tu… tu as pleuré ? demanda-t-il, hésitant.
Le mouvement de recul du maudit et son regard fuyant agirent comme une confirmation. Nohan sembla tomber des nus alors que Thalion avait envie de s’enterrer six pieds sous terre. La honte qui rendait ses joues brûlantes le poussa à réagir sur la défensive.
— Tu t’imagines des choses ! Pour quelle raison j’aurais…
La porte du club s’ouvrit brutalement, interrompant leur échange. Entra dans la salle un professeur chauve à la peau noire et au regard courroucé. Lorsqu’il repéra Thalion, sa voix sèche fit frissonner tous les élèves.
— Quand Mme Soribel m’a communiqué votre absence, j’osais espérer que vous n’aviez pas eu l’audace de venir au club de cuisine malgré mon refus. Et pourtant…
— Comme quoi, ça vous arrive d’avoir tort, répliqua-t-il avec sarcasme. Je suis plein de ressources, n’est-ce pas ? À l’avenir, vous pourriez être étonné.
M. Vandré et Thalion se dévisagèrent, leur conversation se rejouant dans leur mémoire. La tension était palpable au point que les apprentis autour d’eux s’échangeaient des coups d’œil perplexes. Personne ne souhaitait se trouver dans l’arène d’un corbeau et d’un enseignant de l’académie. Mme Démielles dansait un pied sur l’autre sans savoir où se mettre, ni comment intervenir.
M. Vandré soupira.
— Vous sous-estimer était une erreur, je ne la recommencerai plus. Je m’en tiendrai à un simple avertissement. Maintenant, retournez au club des objets magiques avec moi.
Thalion grimaça devant son ton autoritaire, mais obéit. L’objectif n’était pas non plus de finir dans le bureau de Luciphella. Et puis, cela lui permettait d’éviter une discussion avec Nohan et son empathie exacerbée. Thalion préférait garder ses larmes pour lui.
Sous les regards oppressants des élèves, il slaloma entre les tables pour rejoindre M. Vandré qui l’attendait fermement.
— Eh, Thalion !
Interpellé par Nohan, le maudit se figea.
— On se rejoint dans la cour avec les autres, il faut que je te parle de mes dernières lectures !
Et Thalion sourit.
Leur relation évolue petit à petit, j'ai hâte de les voir assumer leur sentiment amoureux. 😏 En tout cas, Nohan fonctionne toujours aussi bien avec Thalion. On sent un bel équilibre quand ils sont ensemble, ils poussent chacun l'autre à travailler sur ce qui leur fait défaut. Je crois bien que sans Nohan, Thalion aurait peut-être bien suivi le chemin sombre et tragique que tout le monde lui prédit, mais avec Nohan à ses côtés, je suis sûre qu'il reviendra toujours du bon côté !
La cuisine magique est pleine de bonnes idées. C'est recherché et inventif, très chouette.