Chapitre 30 : Vincia

Par Makara
Notes de l’auteur : Bonjour les plumes, j'espère que vous avez passé de bonnes fêtes :)
Nous entamons la dernière partie de l'histoire (encore 10 chapitres !)
J'espère que ce nouveau chapitre vous plaira :)
N'hésitez pas à me faire remonter vos remarques et les coquilles !

Artemisia

Le froid est de plus en plus mordant. La température est descendue en dessous de zéro. Tu vois les canaux lentement geler. C’est un phénomène qui te fascine, car la glace possède des fissures que tu n’as pas besoin de réparer. 

De ton perchoir, tu discernes les gondoles piégées dans la glace, on dirait des insectes dont la carapace reflète les rayons de la lune.  

Cela fait plus d’une heure que tu attends Sirani. Tu n’as pas pu la suivre, elle devait passer par les toits pour entrer dans le palais et utiliser le Prodige de sa famille. 

Tu as accroché ton aéronef à une des croix du palais et tu surplombes la ville. L’aurore commence à se lever au loin. Tu aimerais que cet instant s’étire à l’infini. La brise te caresse les cheveux, l’horizon se teinte d’ocre et le dôme du palais Senlis resplendit comme un bouton d’or. 

Là, en cet instant, tu es heureuse.

Cette escapade est une bouffée d’oxygène dans ton quotidien de l’académie. Tu savais que le concours allait être difficile, tu t’y étais préparée, pourtant, cette impression d’être prise à la gorge est constante. Tu as hâte que ce soit terminé, que les tensions se dénouent entre les familles et que vous puissiez être libéré de cette pression.

Alors que ton regard se perd dans l'enchevêtrement de canaux, tu vois deux mains s'agripper au rebord du vaisseau : Sirani. 

Elle se hisse dans l’aéronef et se réchauffe les mains. 

— Larguons les amarres. 

— Alors ? Tu as pu utiliser le pendentif-Prodige ? Il t’a révélé où étaient cachés les garçons ?

La jeune femme se tend. Ses doigts s’accrochent aux cordages. 

— Oui. Ta famille. 

Tu fronces les sourcils et tu la fixes pour déterminer si elle plaisante. 

— C’est impossible. 

Elle est sérieuse. 

— Allons le vérifier. Mettons le cap sur Vincia, ordonne-t-elle. 

Elle te met au défi. Tu n’as pas besoin de voir son visage pour le savoir. 

Son ton acerbe l’indique. Elle te croit de mèche. Elle te croit traîtresse. 

Cette seule pensée te pourfend. Tu n’es rien de tout cela, mais tu sens que l’heure n’est pas à la discussion alors tu ravales tes mots, tes arguments et tu commences à dénouer les cordages avec une boule dans la gorge. 

Ton cerveau fourmille. Ramifications de souvenirs. Puzzle de réminiscences. Tu cherches dans ta mémoire des vestiges de ce complot. Les jours, les nuits et les mois filent dans ta tête. Les images chassent les gestes et les mots se superposent. Tu calcules et tu n’obtiens que des hypothèses. Des conjectures que tu ne comprends pas. Jamais tes mères n'enlèveraient les garçons. Tu sais qu’elles ont en horreur la politique du Doge, mais pas au point d’en arriver à une telle extrémité.

Sirani te mentirait-elle ? Non. Tu as été inattentive ou naïve. C’est tout. Il te manque des éléments pour comprendre.

Tu essaies de vider ton esprit pour pouvoir naviguer sans danger. L’aube est autour de vous, la beauté du monde a un goût d'amertume et il n’y a rien dans le paysage qui te remonte le moral. Ni les champs, ni les cyprès, ni les lacs, et les montagnes. Tout te paraît morne. 

Tu te dis que l’esprit humain est impitoyable. Passer de l’euphorie à l’anxiété est si facile. Une phrase fait tout basculer. 

Vous fendez le ciel en silence. Ton cœur se craquelle. 

Tu n’aimes pas avoir l’impression d’être roulée. Encore moins par ta propre famille. 

Aucune de vous ne parle et là dans cette nuit qui se termine, une sensation d'oppression comprime ta cage thoracique. Ce n’est pas l’altitude. 

Il te faut respirer. Tu ne dois pas oublier que cet aéronef est un prototype et que toute erreur est fatale. 

Sirani se tient exactement à six pieds de toi, l’endroit le plus éloigné sur le navire. Elle te tourne le dos. Ta mâchoire se crispe. Quelques heures plus tôt, elle t’admirait et voilà qu’elle te déteste. Comme si tu étais responsable des actions de tes mères. Cela t’énerve que les faits des autres ressurgissent sur toi. C’est une empreinte indélébile dont tu n’as pas de prise. 

Tu n’aimes pas perdre le contrôle. 

Lorsque la cité de Vincia apparaît enfin à l’horizon, tu n’es même pas subjuguée. Pourtant, de ton perchoir, la ville resplendit. Les façades colorées se superposent à flanc de falaise dans un labyrinthe de ruelles étroites et d’escaliers raides. Les toitures et les volets ambrés scintillent en cette belle journée d’hiver et tu as l’impression de contempler une ruche tant l’agitation est perceptible dans la ville. 

Tu manœuvres pour prendre la direction du palais. Il est posé sur son piton rocheux, le toit pyramidal est composé de milliers de vitraux dorés, et chaque rayon l’illumine davantage. 

Tu cherches ton bracelet et appuie sur un petit bouton à l’intérieur de la fleur. Une alvéole s’abaisse pour te permettre d'atterrir sur une plateforme. Tu savais qu’un jour ce rouage te servirait et tu dois bien avouer que cela te remonte un peu le moral. 

L’aéronef se pose en douceur. Quelques gardes s’empressent de venir à ta rencontre et tu leur jettes les cordages pour qu’ils arriment ton vaisseau. 

Ta ville est en perpétuel mouvement. Tes idées foisonnantes ont bouleversé l’architecture et tes mères se sont empressées de rendre tangible ce que tu inscris sur le papier. 

A peine as-tu posé tes roues sur le promontoire que le bruit de la ville t’envahit.  Cela tombe sur toi par rafale, t’enveloppe, puis l’instant suivant ce n’est plus qu’un bruissement lointain, une brise à peine audible. Tu perçois les coups de marteau, les cliquetis métalliques des échafaudages,  la logorrhée des artisans et le tintement des cloches des temples. Un brouhaha réconfortant. Un tumulte familier. 

Sirani saute par-dessus le bastingage avec souplesse. Tu roules jusqu’à elle. Les gardes te font une révérence. Tu vois dans leurs yeux toute leur admiration et tu essaies de t’en nourrir, tu vas en avoir besoin pour affronter la suite. 

De loin, tu discernes tes mères. Elles ont un air sombre que tu leur connais peu. Elles se doutent peut-être que si tu es là, c’est que tu sais. 

Cent vingt pas te séparent d’elles. Tu sens l’anxiété monter dans ta poitrine. Tu n’aimes pas ça. Elles s’avancent et te rejoignent. Mi porte sa robe longue de cérémonie ainsi que ses créations fétiches : un petit oiseau métallique en bague et sa ceinture de rouages. Ma, quant à elle, est en tenue de forgeronne. Son tablier en cuir indique qu’elle était certainement en train de réaliser une nouvelle pièce. Ma dépose un baiser sur ta tempe tandis que Mi t’enlace. 

— Art, tu devrais être à l’Académie…

— Je sais. 

Tes mères regardent Sirani qui a les bras noués autour de sa poitrine. Elle attend. 

— Conduisez l’héritière des Orfèvres au salon. Nous allons nous entretenir avec notre fille, s’exclame Mi en direction d’un garde. 

Tu remarques les tresses que portent Ma. Ce n’est pas habituel et cela lui va bien. 

— Où est Vittoria ? 

— Avec son instructeur. 

Tu jettes un regard aux derniers étages où ta sœur doit certainement t’épier puis tu te décides à suivre tes mères. Tu les sens tendues et cela te crispe encore plus. Tu frissonnes, car leur culpabilité transperce leur être. 

Tu ne pensais pas que la ville t’avait autant manqué. Tout te paraît rassurant, à l’inverse de l’Académie. Tu te jures qu’après le concours, tu demeureras dans cette cité qui t’a vue naître et qui te vénère. 

Vous traversez le vaste corridor dans lequel la lumière se déverse en pluie. 

Tu sais que l’objectif d’un bon architecte est de réaliser des constructions qui rendent justice à la lumière et ton palais en est l’exemple parfait. Les vitraux octogonaux permettent au soleil de pénétrer partout. Dans ton palais, il n’y a pas d’ombres. Tout est révélé. Rien n’est caché. 

Sauf dans la bibliothèque et c’est là qu’elles te mènent.  

Ici, les fenêtres-alvéoles possèdent des volets pour garantir une certaine intimité. 

Les livres sont partout, les étagères atteignent le plafond et des échelles épousent les rayons. Petite, tu aimais grimper tout en haut et souffler sur la pellicule de poussière qui recouvrait les ouvrages plus anciens. Tu lisais jusqu’au crépuscule. 

Une cheminée crépite au fond de la salle et tes mères s’assoient sur le divan. Tu approches ton fauteuil des flammes. La chaleur du brasier te réchauffe les mains. Tu ne t’es pas rendu compte à quel point tu avais froid. 

Tu attends. 

Mi n’arrête pas de triturer sa bague-oiseau. Ma finit par déclarer.

— Tu dois repartir avec ton amie, Art. Vous ne devriez pas être ici.

Tu prends la parole.

— Etes-vous à l’origine de l’enlèvement de Cesare ? 

Elles se dévisagent. Aucune n’ose soutenir ton regard. 

— Ce n’est pas ce que tu crois, souffle Mi. 

— Répondez-moi.

Le ton que tu emploies est glacé, c’est la première fois que tu parles ainsi à tes mères. 

— Oui, avoue Mi. 

La confession te broie le cœur. C’est une aiguille contre ta carotide. Tu te sens trahie. 

— Mais pourquoi ? 

— Nous l’avons fait pour protéger Cesare. Il va bien, tu n’as pas à t’inquiéter, poursuit Mi.

Tu fronces les sourcils. A quel moment enlever quelqu’un lui permet d’être protégé ? Pourquoi tes mères s'occupent-elles soudain de la protection de ton meilleur ami ? 

— Qui vous a demandé de le faire ? 

— Nous ne pouvons pas te le dire, déclare Ma.

Tes poings se serrent. Tu fermes les yeux. 

Réfléchis. Oublie les tourments qui t’accaparent. Sois rationnelle. Si tes mères te disent la vérité, alors elles n’auraient accepté un tel marché que d’une seule personne. 

 La réponse jaillit dans ton esprit. La mère de Cesare.

— Vous l’avez fait pour Hilda ? 

Elles se figent et se contemplent. 

— Je t’avais dit qu’elle devinerait sans problèmes, murmure Mi.

Tu sais que Ma est son amie depuis l’enfance. Tu sais qu’elle a toujours été la confidente de la mère de Cesare. 

Tu t’étrangles :

— Vous vous rendez compte des risques et des conséquences d’un tel acte ? 

Ma te lance un regard perçant. 

— Evidemment, Art. Quoi que tu penses, nous ne sommes pas complètement idiotes. 

Ton visage se crispe. Voilà, ce sujet est de nouveau sur le tapis. Ma est persuadé que tu les méprises, car elles ne sont pas aussi intelligentes que toi. Elle a toujours eu un fond de jalousie envers tes prédispositions.

Mi s’interpose immédiatement pour tuer la confrontation dans l'œuf.

— Nous avons conscience des risques, Art. Hilda était bouleversée quand elle est venue nous voir. Nous ne pouvions pas ne rien faire. Elle avait besoin de notre aide. Elle était terrifiée par l’état mental de Cesare. Elle est persuadée qu’il n’est pas capable d’endurer la pression que lui fait subir le Doge. Elle a peur qu’il commette l’irréparable. 

Cette réalité te secoue. Tu le sais que Cesare va mal, mais pas à ce point… Il te l’aurait dit ? As-tu seulement été assez disponible pour lui ces derniers temps ? La culpabilité te grignote. Non, tu étais obnubilée par ton propre projet. Ses plaintes t’abîmaient et tu en avais assez de lui répéter toujours les mêmes choses. De là, à penser qu’il était plus mal que d’habitude, c’est difficile à dire. 

Sa mère n’a-t-elle pas dramatisé la situation comme il a tendance à le faire ? Tu repenses aux derniers mois ; à la destruction de ses œuvres, à son isolement, aux tergiversations au sujet de Salvatore. 

Non, pour elle, Cesare n’était pas en danger. Et même si cela était le cas, cet enlèvement lui paraît complètement disproportionné. 

Tu croises le regard de Ma. 

— Je comprends la panique de sa mère, mais de là à avoir recours à un tel procédé ! C’est tordu ! Vraiment tordu de sa part. Qui propose une telle folie sinon une folle elle-même ? 

— Art, sois respectueuse envers Hilda. Ce n'est pas parce que tu n’aurais pas choisi cette voie qu’elle est nécessairement mauvaise, répond sèchement Ma.

— Elle est mauvaise ! 

— Nous avons réfléchi à d’autres alternatives, admet Ma. Celle-ci nous a semblé la meilleure. Tu le sais très bien que Cesare est sous l’emprise de son père. Tu nous l’as toi-même avoué. 

— Oui ! Je le sais ! Vous n’avez pas besoin de me convaincre que son père est une ordure ! J’ai vu de mes propres yeux comment ils les traitaient ! Mais je suis désolée, pour moi, Hilda n’a pas agit pour le bien de Cesare. Au lieu de se rebeller contre son mari, elle préfère lui ôter ce qu’il a de plus cher. Elle n’essaie pas de protéger Cesare mais de l’utiliser contre son père. 

Tes mères demeurent silencieuses. Tu as vu juste. Elles l’ont compris aussi, mais elles ont tout de même accepté le marché. Elles doivent donc trouver leur intérêt dans ce compromis. Elles souhaitent aussi faire tomber le Doge de son piédestal. 

— Art, je comprends que tu vois les choses ainsi, commence Mi, mais tu sais dans certaines situations de violence, il n’y a pas quinze milles possibilités pour se libérer. 

— Elle aurait dû s’enfuir avec son fils. Comme la mère d’Andréa l’a fait avant elle. 

— Hilda fait de son mieux. Elle n’a pas eu la chance d’avoir un mariage heureux, continue Ma en saisissant les doigts de Mi. 

— Hilda nous a rappelé que sans Cesare, tu ne serais plus de ce monde. Nous lui devions cela. 

Tes réflexions se mélangent. Tu as le cœur au bord des lèvres. Ta morale et ta raison se heurtent. Jusqu’à présent, tu n’avais jamais été confronté à un tel dilemme. Tu ne pensais pas tes mères capables d’un tel complot. 

Qu’es-tu censé faire à présent ? 

— Pourquoi enlever Andréa ? demandes-tu faiblement.

— Brouiller les pistes. Lui éviter d’être seul pendant des mois. Permettre à une autre maison de gagner, avoue Ma.

— Délivrez-les. Je vous en supplie. 

— Non. Nous avons juré à sa mère que nous les garderons prisonnier jusqu’à la fin du concours, rétorque Ma. 

— Vous ne pouvez pas faire ça ! C’est sa vie ! Il a le droit de participer ! Il a le droit de présenter une œuvre ! Il a attendu si longtemps pour prouver sa valeur ! Vous allez l'anéantir ! 

— Sa mère sait ce qui est bon pour lui, continue Ma. 

— Non. Si elle le connaissait vraiment, elle ne le manipulerait pas ainsi. Il a dix-sept ans ! Il est capable de prendre ses propres décisions ! Il… Il… 

Les larmes te montent aux yeux. Il doit y avoir forcément des choses que tu ne sais pas. Certainement. Mais ce que tu sais déjà est suffisant pour te donner la nausée. Tu actives ton fauteuil et tu prends la direction de la sortie. Tu ne peux pas rester une seconde de plus ici.

— Art ! s’écrie Mi. 

— ARTEMISIA DA VINCIA. Arrête toi tout de suite ! hurle Ma.

Sans que tu comprennes comment, ton fauteuil se grippe et s’arrête. Tu essaies de le réactiver : sans succès. 

Tes mères accourent près de toi. 

— Art, nous te demandons de ne rien dire. Tu nous mettrais toutes en danger. 

Les larmes ruissellent sur tes joues. Pourquoi une telle décision repose-t-elle à présent sur ses épaules ? Pourquoi doit-elle choisir entre son meilleur ami et sa famille ? 

Un silence s’empare des lieux. 

— Je ne peux pas le laisser moisir dans un cachot !

— Art, il est bien traité. Tu n’as pas de soucis à te faire, tente de la rassurer Mi.

— Tu vas retourner à l’Académie et tu vas finir ton projet. C’est ce qui importe, déclare Ma.

— Je ne sais pas si je suis capable de faire semblant. 

— Tu n’as pas le choix, réplique Ma.

— Sirani est au courant elle aussi. Elle ne va pas rester les bras croisés. Je suis sûre qu’elle est déjà à sa recherche. 

Tes mères se regardent. 

— Tu dois la convaincre que nous n’avons rien à voir avec cette histoire. 

Tu hoquètes. 

— Je dois lui mentir ? 

— Art, il en va de notre sécurité. Si elle nous dénonce, toute notre famille en paiera les conséquences. 

Tu dévisages tes mères et pour la première fois de ta vie, tu doutes de l’amour qu’elles te portent. C’est comme si tu ouvrais subitement les yeux et que tu y voyais plus net. Tu as toujours pensé que tes mères se tenaient à l’écart des complots. Tu leur en veux de ce choix qu’on t’impose, de ce choix qui te broie. 

— Vous me décevez. Terriblement.

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Raza
Posté le 06/02/2025
Ouah. Elles sont complètement folles, je suis team Artemisia. Enfermer quelqu'un pour une telle raison est déjà hyper discutable, mais en plus, elles ne lui disent pas ?! Mais qui fait ça ? Je suis choqué. On a vraiment l'impression dans cette histoire que la seule chose qui les empêche de tous se tuer c'est la flemme de le faire et un vein d'honneur mais pas beaucoup plus... XD
À bientôr !
Makara
Posté le 19/02/2025
Helloooooooooooo

"Ouah. Elles sont complètement folles, je suis team Artemisia. Enfermer quelqu'un pour une telle raison est déjà hyper discutable, mais en plus, elles ne lui disent pas ?! Mais qui fait ça ? Je suis choqué"=> Je suis d'accord. C'est totalement irresponsable :p
"On a vraiment l'impression dans cette histoire que la seule chose qui les empêche de tous se tuer c'est la flemme de le faire et un vein d'honneur mais pas beaucoup plus... XD"=> excellent XD
(non, en vrai, ils ne peuvent pas faire ça, sinon ils n'auront plus d'oeuvres à présenter au Sérénissime et après, il ne sera pas content :p
Tac
Posté le 27/01/2025
Yo !
Je trouve que le chapitre chouette, j'apprécie beaucoup de voir la dynamique familiale avec Artémis, d'avoir un point de vue sur la relation artémis/cesare.
Néanmoins, je trouve qu'il y a une différence stylistique avec le chapitre précédent d'Artémis ; il manque la répétitions des nombres, alors que la situation est si stressante que, si j'ai bien compris son fonctionnement, elle devrait encore plus compter ce qui l'entoure (le nombre de tours en arrivant en ville, la hauteur de la tour la plus haute,... puis dans la bibliothèque le nombre de rayonnages, le nombre de livres sur les étagères les plus proches, le nombre de fenêtres qu'elle voit...). Je trouve les descriptions presque trop poétiques et élégantes, en fait, comparé au style narratif du personnage. Il y a moins de phrases courtes, nominales, aussi.
J'y pense mais dans le précedent chapitre tu utilises deux fois le mot liqueur et comme c'est pas un mot si courant, il se remarque même si y a de l'espace entre les deux.
J'iamerais trop que le prochain chapitre soit du point de vue de Sirani. Si elle est restée sagement là où on lui a dit de rester... y a vraiment un truc qui tournerait pas rond !
Plein de bisous !
Makara
Posté le 05/02/2025
Hello Tacounet !
Je suis d'accord avec toi au niveau su style. Je pense que le mode Cesare s'est un peu incrusté dans la narration d'Artemisia ;).
Un petit retravail stylistique sera fait lors de la réécriture.
"J'iamerais trop que le prochain chapitre soit du point de vue de Sirani. Si elle est restée sagement là où on lui a dit de rester.."=> C'était prévu et au final, je suis repassée a Cesare. A voir si je peux le rajouter dans la réécriture et s'il est nécessaire.
Pleins de bisous <3
Mak'
ANABarbouille
Posté le 09/01/2025
Hello! Content de voir un chapitre du point de vue de Art’ ;) un personnage qu’on a envie de suivre !
J’aurai aimé qu’il y ait un peu plus de développement sur certains aspects (peut être parce que j’aime bien le perso haha); j’ai eu un peu de mal à me mettre dans sa peau et à souffrir avec elle, peut-être l’effet du « tu » ? Je me pose la question je ne sais pas. En tout cas vu la lourdeur de la nouvelle, il me semble qu’il peut y avoir encore plus d’émotions (y en a déjà mais plus encore ?). Ses mères ont enlevé son meilleur ami c’est quand même terrifiant!
Vu son esprit d’analyse est-ce qu’elle n’aurait pas remarqué le mal être de cesare mais ne pense simplement pas que ce soit une bonne méthode ? On ne leur apprend pas trop la psychologie dans ce monde mais enlever qqn qui est déjà faible psychologiquement ça semble ni efficace ni éthique il me semble qu’elle pourrait se baser sur ce « bon sens » (dont elle est plutôt bien pourvue j’ai l’impression) pour rétorquer face aux daronnes ? (J’aime pas le terme bon sens mais j’en trouve pas de mieux)

Je me suis demandé si sirani et elle ne devraient pas discuter d’un plan avant d’accoster ? Elles sont parties pour sauver les frères il me semble qu’elles se jettent dans la gueule du loup (surtout sirani qui n’est pas de cette famille, vu l’ambiance générale ça me paraît risqué non?)

Petites remarques dans le texte :
J’ai vu de mes propres yeux comment ils les traitaient ! (Au singulier ici) Mais je suis désolée, pour moi, Hilda n’a pas agit (agi?) pour le bien de Cesare. Au lieu de se rebeller contre son mari, elle préfère lui ôter ce qu’il a de plus cher. Elle n’essaie pas de protéger Cesare mais de l’utiliser contre son père. —> peut-être couper cette déclaration pour glisser le fait que Artemisia réfléchit aux réelles intentions de hilda ? Elle a l’esprit rapide mais je me demande quand même comment elle en arrive à cette conclusion ?

Pourquoi doit-elle choisir entre son meilleur ami et sa famille ? —> à conjuguer en « tu »?

Non, pour elle, Cesare n’était pas en danger. -> ici je ne savais pas qui était « elle »

Sinon, toujours appréciable à lire et un personnage attachant ; une belle description du paysage et de l’architecture qui donne envie de faire un peu de tourisme dans ton monde merveilleux (mais sans les complots de préférence)!

A plus ! :)
Makara
Posté le 21/01/2025
Hello Anab !
Ravie de te revoir par ici ;)

"Je me pose la question je ne sais pas. En tout cas vu la lourdeur de la nouvelle, il me semble qu’il peut y avoir encore plus d’émotions (y en a déjà mais plus encore ?). Ses mères ont enlevé son meilleur ami c’est quand même terrifiant!"=> Je note, je note ! Je retravaillerai cet élément à la réécriture :)

"Vu son esprit d’analyse est-ce qu’elle n’aurait pas remarqué le mal être de cesare mais ne pense simplement pas que ce soit une bonne méthode ? On ne leur apprend pas trop la psychologie dans ce monde mais enlever qqn qui est déjà faible psychologiquement ça semble ni efficace ni éthique il me semble qu’elle pourrait se baser sur ce « bon sens »"=> Idem, je note ! ça me parait pertinent !

"Je me suis demandé si sirani et elle ne devraient pas discuter d’un plan avant d’accoster ? Elles sont parties pour sauver les frères il me semble qu’elles se jettent dans la gueule du loup (surtout sirani qui n’est pas de cette famille, vu l’ambiance générale ça me paraît risqué non?)"=> Décidément, tu touches juste à chaque fois, je note !

"Sinon, toujours appréciable à lire et un personnage attachant ; une belle description du paysage et de l’architecture qui donne envie de faire un peu de tourisme dans ton monde merveilleux"=> Je suis très contente que ce pero te plaise ! Je l'aime beaucoup :)
A plus et à bientôt !
Merci encore de ta lecture :)
Ayunna
Posté le 29/12/2024
Hello Mak !
Me revoici pour ce chapitre :)
Ah, je ne m'attendais pas à ça comme motif, je pense que les mères d'Artémisia ne disent pas tout, c'est louche et on sent dans leur discours qu'il y a beaucoup de mensonge et de non-dits.
Hâte de connaître la suite et de voir comment ils vont s'en sortir
J'ai relevé deux trois trucs en lisant que tu pourras facilement corriger à la relecture, sinon ici l il faudrait ponctuer autrement ;) :
"De là, à penser qu’il était plus mal que d’habitude, c’est difficile à dire. "
enlever la virgule après "de là"
A bientôt :)
Ayunna
Makara
Posté le 04/01/2025
Hello Ayunna !
"Ah, je ne m'attendais pas à ça comme motif, je pense que les mères d'Artémisia ne disent pas tout, c'est louche et on sent dans leur discours qu'il y a beaucoup de mensonge et de non-dits."=> Il y en a toujours !
"J'ai relevé deux trois trucs en lisant que tu pourras facilement corriger à la relecture, sinon ici l il faudrait ponctuer autrement ;) :"=> Oui, il faut que je relise tranquillement pour enlever les coquilles (mais flemme XD)
A bientôt :D
Mak'
Ayunna
Posté le 04/01/2025
haha ^^ je comprends :)
Cléooo
Posté le 28/12/2024
Et re-coucou !

Je ne pensais pas retomber si vite sur le point de vue d'Artémisia étant donné les révélations du chapitre précédent, mais pourquoi pas !
Bon, donc finalement c'est pour la mère de Cesare tout ça... Mmh. Je suis peut-être un petit peu déçue de cette révélation. Je ne me rappelle pas qu'on ait vraiment parlé de la relation proche entre Hilda et les mères d'Artémisia, du coup j'ai l'impression que cet élément arrive ici pour justifier le tout. Je crois que ça gagnerait à être montré plus tôt, cette proximité. D'autant que le personnage d'Hilda est quand même assez peu approfondi. Je n'ai pas beaucoup ressenti la peur panique qui l'agite concernant son fils, ça pourrait être renforcé, peut-être ?

Reprenons au début : le passage entre Sirani et Artémisia. Je trouve qu'Artémisia se sent peut-être un peu trop acculée par le "jugement" de Sirani en ce début de chapitre. Je veux dire, Sirani accepte quand même d'aller (seule) dans la ville de celles qui ont kidnappé les garçons, une ville qui leur est entièrement acquise, avec des gardes et tout... Faut avoir un peu confiance, d'autant qu'on l'esseule dès son arrivée et qu'en soit, si les mères sont capables d'enlever les frères, pourquoi Sirani serait-elle épargnée ?
Au contraire, j'ai donc trouvé Sirani bien courageuse de faire ce qu'elle a fait avec des soupçons pour le moins naturel. Elle y va les yeux fermés, alors que pour autant qu'elle sache, le motif de "protéger Cesare" n'était pas forcément évident pour elle.

Revenons-en à Artemisia-Cesare : je suis assez étonnée qu'elle se dise qu'elle n'a pas remarqué qu'il allait plus mal que d'habitude. Il y a pourtant beaucoup d'insistance tout au long du roman sur le tournant chaotique qu'a pris Cesare à l'approche du concours. Les crises d'angoisses à répétition, son comportement ayant parfois été jusqu'à la violence. Et Artémisia était témoin de tout ça, il me semble.

Et Andrea, dans tout ça, se retrouve une nouvelle fois dommage collatéral. Le pauvre, décidément il est bien mal traité. J'espère de plus en plus que c'est lui qui gagnera ce fichu concours, ne serait-ce que pour un "CHEH" bien placé à la fin.

Mes notes :

◘ "C’est une empreinte indélébile dont tu n’as pas de prise." -> sur laquelle* tu n'as pas de prise ?

◘ "tes mères se sont empressées de rendre tangible ce que tu inscris sur le papier." -> La concordances de temps me semble incorrecte. Ce que tu inscrivais ?

◘ "J’ai vu de mes propres yeux comment ils les traitaient !" -> il* les traite* ?

Et je pars découvrir le chapitre suivant ! :)
Makara
Posté le 19/01/2025
Hello Cléo !

"Mmh. Je suis peut-être un petit peu déçue de cette révélation. Je ne me rappelle pas qu'on ait vraiment parlé de la relation proche entre Hilda et les mères d'Artémisia, du coup j'ai l'impression que cet élément arrive ici pour justifier le tout. Je crois que ça gagnerait à être montré plus tôt, cette proximité. D'autant que le personnage d'Hilda est quand même assez peu approfondi. Je n'ai pas beaucoup ressenti la peur panique qui l'agite concernant son fils, ça pourrait être renforcé, peut-être ?"=> Tu as tout à fait raison, je pense qu'il y a moyen que j'insiste un peu plus ! Je le dis dès le chapitre 4 que les mères d'Artemisia et celle de Cesare sont proches mais après cela passe un peu à la trappe ! Je note aussi tes remarques en rapport avec Sirani pour développer un peu plus leur dialogue, cela permettra un peu plus de rendre crédible l'implication de Sirani.

Concernant l'état mental de Cesare, Artemisia le connait depuis longtemps et elle a assez l'habitude de le voir en mode "drama". Après, j'aimerais bien qu'elle note tout de même un changement sur les derniers mois, tu as raison.

"Et Andrea, dans tout ça, se retrouve une nouvelle fois dommage collatéral. Le pauvre, décidément il est bien mal traité. J'espère de plus en plus que c'est lui qui gagnera ce fichu concours, ne serait-ce que pour un "CHEH" bien placé à la fin."=> XD tu m'as bien fait rire avec ce passage !
Merci pour toutes ces remarques et les coquilles !
A bientôt !
Mak'
Phémie
Posté le 27/12/2024
Coucou !

Oui trop bien les fêtes pour ma part (et c'est pas fini !), j'espère que toi aussi tu as passé de beaux moments !

Trop bien d'avoir maintenant le point de vue d'Artemisia et sa réaction. Pour moi c'est très agréable d'être dans sa tête car elle fait vite les liens, exploite les pistes dans toutes les directions (passées/présent/futur, moi/les autres,...). A côté de l'inertie de Cesare d'une part, et d'Andrea qui est un peu nonchalant d'autre part, elle a un esprit rapide et efficace, ça donne envie de la voir faire avancer l'intrigue avec un bon coup de pied dans la fourmilière. Puis, je me dis que si quelqu'un peut trouver le moyen de faire libérer les garçons sans que sa famille soit mise en cause, c'est bien elle...
J'avais pas vraiment envisager jusque-là que cette génération pouvait vraiment être celle qui changerait les règles du "jeu", et que peut-être que personne ne présenterait d'oeuvre à la fin. Mais maintenant, après lecture de ce chapitre, je me dis qu'il y a du potentiel avec le trio Sirani, Andrea et Artemisia, ils semblent assez libres et "atypiques" pour porter un vent de révolte...

Mes petites remarques :
- "Aucune de vous ne parle et là dans cette nuit qui se termine, une sensation d'oppression comprime ta cage thoracique." -> virgule après "là" ?
- "C’est une empreinte indélébile dont tu n’as pas de prise." -> sur laquelle tu n'as pas (de) prise ?
- J'étais un peu perdue sur la position de Sirani à partir de leur arrivée au palais ; je pensais qu'elle était reçue à la bibliothèque également, c'est peut-être à préciser.

Voilà pour ma réaction à chaud, toujours hâte de découvrir la suite ! (et de voir si je me trompe sur mes suppositions :) )

Beau weekend !
Makara
Posté le 28/12/2024
Coucou Phémie !
"j'espère que toi aussi tu as passé de beaux moments !"=> Oui, de très bons moments, j'aime bien Noël ! J'aime toujours ton interprétation des personnages ainsi que des éléments de l'intrigue. C'est vraiment intéressant de voir les pistes que tu soulèves ! Tu verras donc s'ils sont la génération à tout remettre en question :)
Je note pour les coquilles !
Pour Sirani, j'ai dit qu'on l'emmener au salon non à la bibliothèque. Peut-être que je vais rajouter quelques éléments pour que ce soit plus clair !
Merci encore pour ta lecture !
J'espère que les fêtes te permettent aussi d'écrire ou réécrire !
A bientôt pour la suite!
Mak'
Neila
Posté le 27/12/2024
Les choses se précisent ! J'avais pas pensé à la femme du Doge, mais ça tombe sous le sens. Je comprends le geste, mais Artémisia a raison. Le choix de participer ou non appartient à Cesare. Ça l'aidera pas d'échouer parce qu'on l'a maintenu de force à l'écart. :/

Allez, je comptes sur Artémisia et Sirani pour faire le bon choix et sortir les garçons de là ! Même si, pour Artémisia, c'est vraiment une situation compliquée. Sa famille pourrait en payer les conséquences. D'ailleurs, si leur culpabilité est officiellement avérée, est-ce que légalement, elles risquent pas un truc les mamans ? Bon, tu me diras, quand on est très riches et influant, on peut facilement être au-dessus des lois et s'en tirer même en commettant des crimes... A moins de se mettre à dos des gens encore plus influant que soi.

Hâte de voir comment tout ça va finir !
Passe de bonnes fêtes. ^^
Makara
Posté le 28/12/2024
Coucou Neila !
Merci pour ton retour rapide ! "J'avais pas pensé à la femme du Doge, mais ça tombe sous le sens."=> Je suis contente que cela te paraisse crédible :)
"D'ailleurs, si leur culpabilité est officiellement avérée, est-ce que légalement, elles risquent pas un truc les mamans ? "=> si tout à fait. Artemisia va devoir réfléchir pour sauver leurs fesses !

Passe de bonnes fêtes aussi !
Hâte d'avoir ton retour pour le prochain chapitre ! :)
Mak'
Taranee
Posté le 26/12/2024
Salut salut !

Déjà la dernière partie de l'histoire ! C'est passé tellement vite !
Je n'ose imaginer le désarroi d'Arémisia lorsqu'elle apprend la vérité, et je suis moi-même révolté de cette mesure drastique "pour le bien de Cesare" !

L'éloigner de l'influence de son père, pourquoi pas, mais de là à l'enfermer et à entraîner Andréa dans cette histoire, ça me paraît un peu exagéré de la part de la mère de Cesare et de celles d'Artémisia !

Je commence à me demander sérieusement si Cesare et Andréa pourront présenter quelque chose pour le concours, et si oui, que vont-ils présenter ?

J'espère qu'Artémisia pourra quand même aider les deux garçons à s'enfuir !

Merci pour ce chapitre !
Makara
Posté le 28/12/2024
Hello Taranee plus rapide que l'éclair :p
"Déjà la dernière partie de l'histoire ! C'est passé tellement vite !"=> Ah bah tant mieux ! C'est que l'histoire fonctionne :)

"Je n'ose imaginer le désarroi d'Arémisia lorsqu'elle apprend la vérité, et je suis moi-même révolté de cette mesure drastique "pour le bien de Cesare" !"=> Je suis d'accord ;)

"L'éloigner de l'influence de son père, pourquoi pas, mais de là à l'enfermer et à entraîner Andréa dans cette histoire, ça me paraît un peu exagéré de la part de la mère de Cesare et de celles d'Artémisia !"=> L'avenir te le dira !

"Je commence à me demander sérieusement si Cesare et Andréa pourront présenter quelque chose pour le concours, et si oui, que vont-ils présenter ?"=> oui tout de même !

"J'espère qu'Artémisia pourra quand même aider les deux garçons à s'enfuir !"=> Tu verras dans le prochain chapitre ;)

Trop hâte de savoir ce que tu penses du prochain !!!
Merci de ta lecture !
Mak'
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