Andréa
La salle est vide de meubles. Seul un bassin rectangulaire occupe le centre. Du sol au plafond, il y a du marbre rose avec des rainures noires. On dirait des cicatrices. Je compte trois portes en incluant celle par laquelle je viens d’entrer.
Le chef-d'œuvre de Cesare est recouvert d’un drap. Il n’y a pas de fenêtres et pourtant le lieu est lumineux. Je suis incapable de dire d’où provient la lumière. Je n’entends rien mis à part mon cœur qui bat si fort qu’il résonne dans la pièce. Je me demande comment le Sérénissime peut se retrouver en même temps dans six endroits différents. Ce don d’ubiquité m’interpelle.
Après tout, qui nous dit que le Sérénissime est une seule personne ?
Je m’avance jusqu’à me retrouver au niveau du bassin. Je me penche au-dessus. L’eau est laiteuse et irisée. Elle brille.
Peu à peu, j’aperçois mon reflet qui prend forme petit à petit. Ma tignasse bouclée apparaît, ainsi que ma peau burinée et mes joues rebondies. Plus si rebondies, d’ailleurs. J’ai les traits tirés. Par la fatigue, la tristesse, la colère, le deuil.
Je fais une grimace et à ma grande surprise, le reflet reste immobile.
Je fronce les sourcils.
Là encore, mon image ne bouge pas. Je recule mon visage. Mon reflet semble se rapprocher jusqu’à ce que mon nez traverse le liquide. J’écarquille les yeux. Bientôt c’est mon front, puis mon menton qui émerge de l’eau. Je frissonne et fais un pas en arrière.
Une main s’extirpe du bassin et s’agrippe au rebord. Elle ruisselle. Une tête puis une épaule surgissent et la créature se retrouve debout, en face de moi.
Elle est moi. De tout en tout. De la pointe du pied jusqu’à mon moignon droit. Le Sérénissime a pris mon apparence pour me parler. Il fait un pas et me sourit. Je dois admettre que me contempler est une expérience très étrange. J’ai l’impression d’être né fortuné tant je me tiens droit, tant j’ai l’air hautain emmitouflé dans mes habits de cérémonie. Un frisson me traverse. Je ressemble un peu trop au Paternel à mon goût.
— Retourne le sablier, dit-il d’une voix qui n’est pas la mienne.
Je m’exécute.
— Très bien, jeune humain. Qu’as-tu à me présenter qui me fasse rêver ?
La question du Sérénissime tourne dans ma tête. Mes arguments, mes idées s’étiolent. Tout ce que j’avais à l’esprit ne correspond pas. Je sens mon cerveau réfléchir à toute allure, comme si j’étais de nouveau dans la carriole. Je jette un coup d'œil sur mon sablier. Les grains forment un petit tas. Que le temps passe vite !
Je me déplace jusqu’à la sculpture pour me laisser le temps d'étudier les possibilités et tire sur le drap. La statue de Cesare se dévoile. La lumière de la pièce se pose et exalte chaque partie du travail réalisé. Le Sérénissime contemple l'œuvre. Il pose ses doigts sur la tête du monstre, puis sur l’aile dépliée. Le malaise me gagne de plus en plus. J'ai peur qu'il me demande les techniques utilisées.
— C’est impressionnant. La réalisation est splendide. Les expressions, le soin des détails. J’ai rarement vu une sculpture si réaliste. C’est une perfection.
Je baisse les yeux. La honte me submerge. J'ai beau me trouver des excuses, ce que je suis en train de faire est terrible. Je dépossède mon frère de son travail.
— En combien de temps as-tu réalisé cette scuplture ?
— Un mois.
— Pourquoi des ailes ? demande-t-il avec un air intéressé.
J’ai soudain une image qui m'apparaît aussi clairement que mon bouton de manchette : la fresque de Cesare dans la cellule. Les immenses ailes noires qui m’effrayaient tant.
Je vois les liens. Je sais ce que je dois dire. Je vois que je peux tirer quelque chose de noble de ce vol. Ma vengeance s’envole et ne reste que l’hommage dans mon esprit.
— Cet homme combat pour la liberté de créer, car toute création est une lutte.
Mon double esquisse une moue amusée. J’ai l’air d’un idiot fini avec cette expression.
— Que représente le monstre ? m’interroge-t-il.
Un combat contre soi. Je marque un temps de pause pour réfléchir à mon argumentation.
— La société. Elle est la finalité et la limite de l’art. Si l’être humain s’affranchit des codes et des attentes de leurs pairs, alors peut-être que les propositions suivantes sortiront de ce que vous avez l’habitude de voir. Vous devez être si las qu’on vous propose toujours le même type de travail…
Le Sérénissime acquiesce.
— Je suis las, tu as raison. Cela manque souvent d’originalité.
Je prends une grande respiration. Je suis dans la bonne direction.
J’ajoute.
— Lorsque l’esprit est enfermé, il a besoin de s’évader. Mais à quoi cela sert-il de reproduire encore et encore les chefs-d’œuvre des autres ? L’art doit être un renouveau. Créer c’est aussi sortir du carcan ! Si vous donnez vie à cette œuvre, j’aimerais que cet homme soit le garant de la liberté créative.
— Qu’entends-tu par là exactement ?
— J’aimerais qu’il apparaisse quand la liberté est en danger, un peu comme un gardien, pour qu’il protège l’artiste qui prend des risques. Comment voulez-vous qu’on vous propose tous les trente ans une œuvre originale alors que tout est si réglementé ? Il faut peindre avec ces matériaux, réaliser tel type de sujet, valoriser ces thématiques, utiliser les mêmes techniques. Je ne pensais pas que créer obéissait à tant d’obligations ! J’aimerais que l’artiste soit libéré de la morale, des attentes, de la notion de beau et de laid qui empêche l’être humain de vraiment s’exprimer ! J’aimerais qu’il laisse parler son âme et que ce soit le plus important sans crainte de la réception de son œuvre, sans peur des conséquences.
Le Sérénissime a l’air grave. Ça me va bien.
— Il y a un risque de perdre la valeur de l’art. S’il n’y a plus de codes, comment attester du chef-d’œuvre ?
— Un fois qu’un artiste maîtrise la méthode, il peut s’en affranchir. C’est le cas de…
Mon frère.
Le Sérénissime me regarde, comme s’il avait lu dans mes pensées.
— Il est clair que ce n'est pas toi l’artiste.
Je déglutis. J’ai le choix : nier ou avouer la vérité. Je doute que ce soit une bonne idée de mentir au Sérénissime.
— Vous avez bien deviné. Il s’agit du travail de mon frère qui s’est ôté la vie avant le concours. Cette œuvre est magnifique, mais il aurait été capable de bien plus, de créer différemment si cette liberté lui avait été permise.
— Je vois. Donc, tu as décidé de t’approprier son œuvre.
— Non, de la porter, de la défendre. C’est différent. Si vous acceptez de faire de cette statue un gardien, l’art deviendrait aussi plus accessible. Cela ne serait plus seulement réservé à une élite, mais au plus grand nombre.
— Je vois.
Le Sérénissime croise les bras autour de son torse et contemple la statue. Je me rends compte qu’il n’est pas convaincu. Il me manque quelque chose, un argument qui lui apporterait quelque chose.
— J’aimerais aussi que ce gardien soit un intermédiaire entre vous et les humains. Il pourrait être vos yeux sur l’île entre les concours. Il pourrait nous transmettre vos messages et nous pourrions ainsi mieux saisir vos envies.
Le Sérénissime se retourne et se frotte le menton avec sa main puis il tend un doigt vers moi, me montrant mon sablier. Les derniers grains sont tombés dans la partie inférieure. Je lui jette un regard paniqué. Non, pas déjà !
Il me sourit puis rebrousse chemin. Avant que je ne puisse faire un mouvement, je le vois disparaître dans le bassin. Mon corps se met subitement en action et je me précipite pour tenter de le retenir. Je me penche au-dessus de l’eau.
Rien.
Aucun reflet.
Pas même une paupière.
Il est parti.
Je me laisse glisser contre le réservoir et je me recroqueville. J’ignore si mes arguments ont fait mouche. Je me sens vide. Déboussolé. Perdu.
C’est fini. J’ai rencontré le Sérénissime. Ce n’est plus entre mes mains. Si je perds, ma mère meurt, si je gagne, je permets à mon père de tyranniser le monde encore trente ans. Je ne sais pas ce qui me rend le plus triste. J’aurais dû m’en tenir à mon idée principale : faire de cette statue un ange vengeur pour tuer le Paternel.
Dans un grincement, une porte s’ouvre sur le côté. J’imagine que je dois sortir, mais je ne me sens pas prêt. Alors, je fixe l'œuvre de mon frère. J’essaie d’y trouver la force qu’il me manque pour faire face à la réalité et au futur que je crains.
J’aimerais me terrer ici indéfiniment et ne pas savoir. Après quelques minutes, je me relève et prends la direction de la sortie. La porte débouche sur un couloir sombre. Une série de torches agitent leurs ombres contre les parois. Je m’engage dans le boyau. Mes yeux s'accommodent à l’obscurité et je me rends compte que le souterrain descend. Une volée de marches succèdent au sol graveleux. Je poursuis ma descente pendant plus de vingt minutes sans avoir croisé âme qui vive. L’anxiété monte de plus en plus dans ma poitrine. Le tunnel finit par remonter et j’ai l’impression d’entendre les bruits de la ville. Je suis redescendu à l’Académie. Mon chemin se termine en face d’une porte creusée dans la pierre. Je ne vois aucune poignée.
Avec mon épaule, je pousse la porte et je la sens basculer sur le côté. Je m’extirpe du souterrain et un vacarme impressionnant m’accueille.
La luminosité est aveuglante. Je porte ma main à mes yeux pour leur permettre de s'acclimater. Les ovations continuent. Peu à peu, je discerne un peu mieux où je me trouve. Je suis dans une ancienne église construite à même la roche. Le balcon sur lequel je me tiens surplombe la ville. Il y a du monde partout. Sur les toits des immeubles, sur les terrasses, dans les ruelles, sur la place en contrebas. La foule est en liesse, la ville palpite sous les applaudissements et les hourras. À ma droite, j’aperçois un immense étendard de la Maison des Tailleurs d’Images.
Je comprends enfin ce que cela veut dire.
J’ai gagné.
À ma gauche, un balcon plus bas, se tiennent tous les autres héritiers. Ils me fixent, j’ai des difficultés à discerner leur expression, mais je ne pense pas qu’ils soient heureux pour moi.
Je sens une main se poser sur mon épaule. J’essaie de bouger, mais celle-ci devient poigne et m’oblige à demeurer immobile.
Le Paternel.
— Soulève le drap et montre au monde la grandeur des Tailleurs d’Images. Aucune maison n’avait encore gagné deux fois d'affilée. Nous sommes les premiers. Nous écrivons l’Histoire.
J’aperçois la statue un peu plus loin sur le balcon.
— Je ne peux pas.
— Andréa… siffle-t-il.
Je prends une grande respiration et m’approche de l'œuvre de mon frère. Je tire sur la toile.
La statue apparaît aux yeux de la ville entière. Les hurlements de joie montent si haut qu’ils résonnent dans mon corps et dans l’église. Mes oreilles bourdonnent. Je me sens toujours aussi vide. Je ne peux pas me réjouir. Je ne peux pas faire comme le Paternel qui récolte les applaudissements comme si c’étaient les siens. Mon mensonge est révélé à la vue de tout le monde.
Un craquement étrange se produit et provoque un silence dans la ville. J’aperçois sur le socle de la statue de minces fissures et une lumière cinglante qui s’en évade. Le gardien s’illumine de l’intérieur et la foule, comme une seule personne, retient son souffle. J’entends le bruissement d’une aile qui se déplie et les plumes cachent le soleil pendant un instant. La statue s’agenouille puis prend son essor et fend l’air. Une secousse fait trembler notre balcon.
La silhouette de Cesare survole la foule sous les regards éberlués des habitants. Cette vision me console un peu.
Je ne me sens pas totalement coupable, car je sais que Cesare aurait été fier de voir son œuvre voler ainsi.
Mon regard croise celui des héritiers. Je n’y discerne que de la colère.
Ils savent tous que je n’ai jamais réalisé une sculpture de ma vie.
Ben c'est quand même un bon chapitre ! Je suis plutôt d'accord avec les commentaires postés jusque là. Du coup, je vais pas faire redite, je pense que les gens ont bien pointé ce qui peut être amélioré.
Sinon, j'ai trouvé l'argumentaire d'Andréa assez convainquant. Ça me parait pas abusé qu'un être comme le Sérénissime ait été séduit.
Qu'Andréa se retrouve à renoncer à sa vengeance pour plutôt faire honneur à Cesare et à son œuvre, aussi, je trouve que c'est un bon retournement de situation. Reste à voir si l'histoire traitera cette décision comme une bonne ou une mauvaise chose.
Pour continuer dans la lignée des trucs que j'ai bien aimé, le Sérénissime était à la hauteur de mes attentes. Mystérieux, pas dupe et un peu inquiétant. C'était plutôt intelligent de lui faire prendre l'apparence d'Andréa. Au final, on ne sait pas vraiment ce qu'il est ni à quoi il ressemble, ce Sérénissime, ce qui donne l'impression qu'on a affaire à une divinité plus qu'à une personne.
Je vais pas plus m'étendre. Je préfère attendre d'avoir tout lu pour avoir une meilleure vue d'ensemble avant de te faire un bon gros commentaire sur cette fin , et sur toute l'histoire !
Merci pour la lecture !
Ce chapitre est bien, c'est une bonne base, mais m'a laissé un goût d'inachevé. Tout le moment avec le Sérénissime est bien écrit, bien mené, mais le reste du chapitre va un peu trop vite je trouve. Il m'a manqué un élément de transition entre son périple dans le tunnel et la découverte de sa victoire, où Andrea se dit surpris mais je ne l'ai pas ressenti.
J'ai trouvé aussi que la victoire d'Andréa, bien qu'on se doute qu'il va gagner, soit plus difficile. Que le Sérénissime le confronte sur son mensonge au début, qu'il le malmène un peu, tu vois ce que je veux dire ?
Je pense que tu as là une bonne base à retravailler un peu pour que ce chapitre soit plus percutant ;)
Plein de bisous ma belle
Bon ben il va falloir attendre la suite ! J’avais du retard j’ai pu abuser un peu haha !
Je pense qu’à la ré écriture ta frustration partira assez vite : il y a tout le fil rouge mais il manque juste un peu d’épaisseur et de précision à mon avis !
Je mets qq questions qui pourraient peut-être aider :
- comment Andrea arrive-t-il à la conclusion que c’est cela que recherche le sérénissime?
- ou alors comment comprend il le sens que cesare lui donnait ? Comment lui rend-il justice ?
- qu’espère t il personnellement en tant qu’humain simple si l’œuvre prend vie de la sorte ? Est-ce qu’il y a qqch qui lui fait penser que tout son parcours de vie aurait été différent grâce à cet ange ? Je pense à sa vie dans les sanglots, son père tyrannique, son expérience de pauvre, d’enfant illégitime, de son expérience à l’académie ; je n’ai pas bien compris
- pourquoi il arrive directement à sa victoire alors que tous les autres sont déjà installés (lui qui avait moins de temps); est ce pour ça que son parcours sous terrain est plus long ?
- il ne se rappelle rien du déroulé de la cérémonie mais sait-il où il arrive dans la ville ?
- comment ça se passe exactement le rituel d’éveil de la statue ? Y a pas un petit discours ? Une explication du prodige ? La présence plus ou moins incarnée du sérénissime? Les dirigeants et la directrice de l’académie?
Ça va le faire courage ! J’ai hâte de découvrir la fin :)
D'abord, le développement de la psyché de ton personnage Andréa est un peu trop rapide peut-être. Il passe de la dérision à la colère pour Cesare un peu trop vite. C'est dû à l'événement mais quand même.
Et puis, on a une plongée dans l'univers de ton récit mais tu ne développes pas assez le truc des Prodiges et l'origine, le but final du Sérénissime. En faisant ce concours, ce n'est pas juste parce que Sérénissime s'ennuie, hein ? Qu'est-ce que ce dieu a en tête ?
Pour finir, le suicide de Cesare est un évènement assez clivant où il n'y a pas assez d'émotions ou d'enjeux qui en découlent. Je ne sais pas. Cela aurait pu être une révolution contre le système de l'élection du Doge plus grandiose.
Peut-être que tes deux derniers chapitres changeront mon avis.
Voilà, c'est mon ressenti. Tu fais ce que tu veux de ça. En faire une boulette en papier numérique ou pas. ;)
Me revoilà.
Je comprends que tu ne sois pas totalement satisfaite, il y a quelque chose de brut dans ce chapitre, quelque chose de pas complètement terminé.
Je me suis demandé si ça ne venait pas des phrases, et surtout de leur longueur : elles sont assez courtes. Comme si passait vite, ici une idée, là une autre. Le temps file.
Le contenu de fond, pourquoi.pas, même si je ne suis pas 100% convaincu par la demande et les arguments qui vont avec, après tout, c'est un concours, donc sibles autres sont moins bons, bah, il gagne et voilà.
Hâte de voir ce que tu nous donnes pour la toute fin ! <3
À bientôt
J'ai réfléchi à la trajectoire de Cesare et je crois que ce qui me chafouine le plus, c'est l'importance donnée à Salvatore et leur relation dans les motifs qui le poussent à la pendaison. Je comprends tout à fait que ce soit un facteur, rien à redire là-dessus ; mais dès le début le côté Roméo et juliette me laisse interrogateur et je me demande si toute la relation ne manque pas un peu de finesse. J'écris cela en ayant en tête toute la complexité du fait que si tu as envie de faire une relation avec des drames comme certaines personnes en font dans leurs relations, alors ma propre perspective sera forcément frustrée. Mais finalement j'avais l'impression que dans les derniers chapitres, Cesare était moins obnubilé par l'amour de son père que par l'amour de Salvatore, ou en l'occurrence sa trahison. De ce fait, l'objectif du livre étant de montrer la pression des familles sur leurs enfants, je trouve que ça fait manquer le coup. Pour moi ça rapproche davantage Cesare d'un héros au coeur brisé par son dulciné qu'un enfant broyé par son père. Je pense que c'est une question de mise en relief d'un des deux aspects à certains moments. (je ne dis pas qu'il faut enlever tout l'un, je veux le souligner).
Autrement concernant ce chapitre j'étais assez confus par le fait que la statue semble se déplacer toute seule ? C'est pas précisé ocmment elle est arrivée dans la salle du Sérénissime, ni comment elle arrive au côté d'Andréa que le balcon. Et c'est pas dit qu'il la tire, pousse, porte. C'est bête mais ça m'a interpellé.
ça m'a fait bizarre de passer direct à la "remise des prix", mais pourquoi pas. J'avoue que je ne me souviens pas si c'était précisé plus tôt, mais l'absence de description du trajet jusqu'à la salle du Sérénissime ça m'a donné l'impression que tu avais eu la flemme d'y réfléchir xD mais c'est ptete pas intéressant non plus à décrire. Je me demande si une description de qui passe en premier, qui a combien de temps etc serait pertinent. J'ai trouvé qu'on avait assez peu accès aux émotions d'Andréa comparé à d'autres chapitres, elles arrivent plus en filigrane vers la fin et ça j'ai bien aimé, mais j'ai trouvé le début un peu aride. J'ai aussi trouvé que le style manquait un peu de sa raillerie et de son percutant - c'est presque trop "joli" pour lui. ça peu être mis sur le compte de son deuil, cela étant.
Mais encore une fois, je trouve que ce chapitreest une bonne base, j'ai trouvé le style vraiment agréable meêm si un peu en déviation du style habituel d'Andréa. J'ai un peu l'impression que tu es passée direct à cette étape de l'histoire pour avancer rapidement vers la fin et ça me questionne sur ce qui a été omis (consciemment ou non) et je me demande si c'est pour mieux le déployer ensuite. (Encore une fois le chapitre m'a plu et m'a semblé consistant, sinon je n'uarais pas matière à réfléchir autant.)
Plein de bisous !
J'ai bien aimé ce chapitre car je l'attendais avec impatience. Ceci dit, j'ai une impression d'inachevé, j'ai l'impression que c'est allé trop vite... La rencontre avec le sérénissime, puis l'annonce de la victoire... Je me dis que tu as passé beaucoup de temps sur certains moments de l'histoire, mais que tu n'as peut-être pas assez insisté sur celui-ci, qui est censé être l'apogée de l'année scolaire, mais aussi de la vie d'artiste des élèves, en plus d'être un moment crucial dans l'histoire... Si tu envisages une réécriture, ça vaudrait peut-être le coup de faire un chapitre plus long, où Andréa et le Sérénissime auront plus le temps de discuter...
La réaction d'Andréa à la victoire me paraît bien trop calme et passive par rapport aux sentiments qui bouillonnent en lui...
Sinon, l'apparition du Sérénissime qui sort de l'eau m'a fait penser à un film d'horreur : celui avec la fille qui sort de la télévision (comme je suis nul en films d'horreur, je n'ai pas le nom, mais tu as peut-être l'image en tête ^^') !
Perché en haut de ce balcon, j'ai peur qu'Andréa fasse une bêtise (une bêtise du genre de celle qu'a fait Cesare... Une bêtise comme se jeter dans le vide !)
J'aimerais bien voir une confrontation épique entre le paternel et Andréa quand ils seront seul à seul, ou même ici, sur ce balcon, entourés par toute cette foule ! (Le peuple réclame la chute du paternel !)
Aussi, la dernière phrase du chapitre m'a beaucoup marqué... Elle paraît simple au départ, mais dans les sous-entendus, elle fait vraiment passer les sentiments des autres candidats : la déception, la colère, la frustration, mais aussi l'effroi de voir cette triche... Eux aussi, j'ai envie de voir leur point de vue pour être au plus proche de leurs pensées...
Quoi qu'il en soit, on s'approche de la fin de l'histoire ! Je suis vraiment enthousiaste à l'idée du proche dénouement et en même temps, la mélancolie me gagne en pensant que je vais refermer ce livre qui m'a vraiment plu !
A bientôt !
Tara
Et le tunnel aussi ! Même si j'ai l'impression que ça devrait lui prendre quand même un paquet de temps de revenir à pied jusqu'à la ville ? J'ai peut-être juste lu trop vite
Toujours aussi hâte de la suite <3