Mon mercredi se passant finalement sans Éric, j’enchaînai les cours, ma visite traditionnelle chez Eva, puis ma séance de danses orientales, sans l’impatience des retrouvailles initialement prévues.
Je sortis vers 17 heures de la salle où nous répétions. Une idée me trottait dans la tête. Je me dirigeai vers la boutique où j’avais fait poser mon piercing il y a cinq semaines. Le patron me reconnut et m’adressa un grand sourire.
-Salut !
-Bonjour.
-Tu vas bien ?
-Parfaitement !
-Ça a bien cicatrisé, le nombril ?
Je soulevai le chemisier bleu roi que je portais par-dessus mon slim blanc. Le quadragénaire chauve percé et tatoué de haut en bas s’accroupit en face de moi et observa mon ventre.
-Ah ouais c’est top. Dans quelques semaines tu pourras déjà mettre le définitif.
-Bonne nouvelle !
-Tu veux voir quelques modèles ?
-En fait, j’ai déjà une idée.
-Dis-voir.
-J’ai vu sur internet des diablotins, tout en or, et dont le cœur est un petit rubis. J’adore.
Le chauve sortit un catalogue et tourna quelques pages, puis m’invita à m’assoir à son comptoir. Il me tendit le catalogue ouvert sur la photo d’un bijou ressemblant à celui que je venais de décrire. Ce n’était pas exactement le modèle aperçu sur internet : il était encore plus beau. La queue du diable, s’achevant en une jolie fourche, était mobile. Elle était censée sortir de quelques millimètres de la cavité du nombril, et par conséquent bouger au rythme du ventre sur lequel elle serait vissée. Le cœur rouge, inséré au milieu de la poitrine de la figurine, était en trois dimensions, contrairement à l’image que j’avais en tête et qui était quasiment plate. Le rubis, tout rond, était posé sur un petit socle en or qui, lui, avait la forme habituelle d’un cœur. Les oreilles pointues, le sourire maléfique et le regard acéré du diablotin étaient autant de détails qui donnaient tout son charme à l’ornement.
-Il est sublime.
-C’est pas celui que t’as vu, je parie.
-Gagné. Il coûte combien ?
-Il est un peu cher, mais c’est de l’or et un vrai rubis. Il est à quatre cents euros.
-Ok.
-Tu venais pour ça ?
-Mais non, en fait, même pas !
-Dis-moi ce que je peux faire pour toi.
-J’aimerais un petit tatouage.
-A quel endroit ?
-A la cheville.
-Je peux voir tes chevilles ?
-Euh oui…
Je soulevai le bas de mon pantalon. Si j’avais su, j’aurais mis mon sept-huitièmes et non un slim difficile à remonter sur les jambes. Le chauve observa.
-Elles sont très fines. Ça sera joli et sexy, mais tu vas déguster.
-Super…
-Tu as envie de quel genre de modèle ?
-Discret. Noir sans couleur. Un dessin simple sans remplissage.
-Dans ce style on peut écrire un texte, ça se fait énormément, avec une belle écriture cursive.
-Non, je veux un dessin.
-Chapelet, croix, bracelet de cheville ?
Je fis non de la tête.
-Une fleur, un truc comme ça…
-Alors attends.
Il prit un autre catalogue et le feuilleta, puis me montra une page avec une trentaine d’exemples. Un motif me plut immédiatement. C’était une rose dont la tige noire était enroulée autour de la malléole, puis se séparait en deux feuilles ombrées, entre lesquelles elle continuait pour devenir une rose dont le tatouage ne dessinait que les contours des pétales. L’ensemble ne dépassait pas le bas du mollet. Il était discret et élégant, exactement comme ce que j’avais imaginé. Les courbures de la tige respectaient celles naturelles du galbe de la cheville, sublimant sa féminité.
-Celui-là, sans hésiter.
-Ouais, ça, ça te va bien, c’est un bon choix. Tu n’as jamais fait de tatouage ?
-Non.
-Le dessin te plait tel quel ou tu veux que je le refasse ?
-Comment pourriez-vous le modifier ?
-La forme de la fleur, l’enroulement de la tige, plein de choses. On peut mettre de la couleur.
-Non, noir et blanc.
-Ok. On peut le faire comme ça, autour de l’os, ou on peut le faire démarrer au-dessus.
-Non, j’aime l’idée de l’enroulement.
-D’accord, mais sache que ce sera plus douloureux.
-M’en fous.
-C’est toi qui vois.
-Sinon franchement là, tel qu’il est dessiné, il me va très bien.
-Si t’es sûre, moi je passe directement à la prise des mesures.
-Allons-y.
-Tu peux enlever ton jean ?
Je me mis en culotte et m’assis sur le tabouret de l’arrière-boutique où mon nombril avait été percé il y a un peu plus d’un mois.
-Droite ou gauche ?
-Droite.
Le chauve mesura ma cheville sous divers angles et m’invita à me rhabiller.
-C’est pour préparer le dessin aux proportions de ton corps.
-Ok. Le tatouage proprement dit va durer combien de temps ? Et ce sera quel tarif ?
-C’est pas très long. Mais si t’as mal, on fera des pauses. Je dirais entre une demi-heure et une heure grand maximum. Et sinon je te demanderai quatre-vingts euros.
-Ça me convient.
-Dans ce cas tu vas me laisser un acompte et on va prendre rendez-vous pour l’encrage.
-La moitié comme acompte ça va ?
-Ouais, large !
Je lui tendis deux billets de vingt. Il me fit un reçu à la main, indiquant un solde à payer de quarante euros.
-Merci ma belle. Tu veux venir quand ?
-Demain ?
-Faut que je prépare le dessin aux bonnes proportions, ça va être un peu chaud, il est déjà six heures, là… Après-demain je préfère.
-Vous êtes ouvert entre midi et deux ?
-13h30.
-Ah ben oui tiens, ça me va, 13h30.
-Alors 13h30. Un truc important maintenant. D’ici là, tu ne bois pas d’alcool, rien du tout, tu ne prends pas d’aspirine, et tu ne te drogues pas.
-Ça va être difficile.
-Non mais je suis obligé de le dire. Après tu fais ta vie, ça ne me regarde pas.
-Aucune piquouze ? Aucun rail ? Pas même un joint ?
-Tu rigoles, ma belle, mais si tu savais…
-Oui, je me doute ! Bon en tout cas promis, je me tiens à carreaux d’ici vendredi.
-Je te montrerai le motif exactement tel que je vais l’encrer. Si quoi que ce soit ne te convient pas, dis-le. C’est pour la vie, hein !
-J’y compte bien.
-Viens avec un pantalon large.
-Pantalon large. Ensuite, des précautions ?
-Pendant deux semaines, oui, je te dirai.
-D’accord.
-Et si tu veux le diablotin, faudra que je le commande.
-Ah oui, je vais réfléchir.
-Si tu le prends vendredi, je te fais cadeau du solde du tatouage.
-Ah ben d’accord. Je vous dis ça après-demain !
-Bonne soirée.
-Au revoir.
Je restai encore un peu en ville, n’ayant pas envie de rentrer tout de suite. Je passai à côté d’un salon de coiffure ouvert en nocturne. Telle une padawan en face d’une sphère envoyant des salves aléatoires de missiles laser, je me laissai guider par mon intuition et entrai. Un grand brun avec une mèche improbable, publicité ambulante pour son lieu d’exercice, m’accueillit très chaleureusement.
-Bonjour mademoiselle.
-Bonjour.
-Un petit rafraichissement des pointes ?
-Moui…
-Quelques mèches ? Juste un shampoing et un brushing ?
-Vous avez un catalogue ?
-Oui, mais sinon dites-moi à quoi vous pensez, je suis visagiste.
-Et si on coupait ?
-Vous êtes au bon endroit pour ça.
-Je veux dire, si on coupait … vraiment ?
-Oulah, vous voulez raccourcir ?
-Ouais.
-De combien ?
-De beaucoup.
-Ça ne se prend pas à la légère, une telle décision, quand on a d’aussi beaux cheveux que les vôtre, aussi longs.
J’avais toujours eu les cheveux longs. Gamine, mes parents me les laissaient aux épaules, tombant raides, maintenant la frange avec un ignoble serre-tête. En entrant au collège, j’avais commencé à m’y intéresser moi-même et avais laissé pousser plus bas, tout en testant plusieurs fantaisies au niveau du crâne. J’avais essayé une raie à divers endroits, une frange, pas de frange… Au lycée, la coupe s’était figée. La longueur avait atteint la moitié du dos, et j’avais opté pour du très classique sur le devant, frangée, tressant une queue de cheval la plupart du temps. Ça n’avait pas énormément changé depuis. J’avais réussi à gagner encore quelques centimètres, à force de soins acharnés sur les pointes, et de baumes nourrissants sur toute la longueur. Mes cheveux blonds m’arrivaient désormais quasiment à la taille. Ma longueur de cheveux était devenue une image qui me précédait. Léa était cette fille blonde qui avait des cheveux très longs. Que je les garde raides et lisses, que je leur donne du volume, que je les laisse onduler, que je fasse une queue de cheval haute, basse, cela ne changeait plus grand-chose. J’avais les cheveux longs, point barre. Ils incarnaient une féminité facile, et sans effort. J’en avais marre. J’avais besoin de changement. De dynamiser mon visage, mon allure, de surprendre, de me mettre à l’épreuve, et de redéfinir ma conception de la féminité afin qu’elle devînt plus personnelle.
-Je crois qu’au contraire, si je ne la prends pas un peu légèrement, cette décision, je ne la prendrai jamais.
-Bon, asseyez-vous. Et regardons ça.
Je me posai sur un siège qu’on eût davantage imaginé dans une fusée Ariane, en face d’un miroir gigantesque entouré de spots de lumière douce, qui donnaient à mon visage une couleur chaude.
-Ils sont en très bonne santé, vos cheveux, en tout cas, vous en prenez soin.
-Oui mais vu la longueur ça devient du délire.
-C’est pour ça que vous voulez couper ?
-Non, j’ai envie de changer de tête. Ils sont longs, lisses et tout et tout, mais j’ai parfois l’impression que c’est juste une coupe de petite fille.
-C’est la longueur cumulée au fait qu’ils sont à la fois très fins et naturellement raides, qui fait ça. Et puis la queue de cheval ça n’aide pas.
-On est d’accord.
-Vous avez un visage ovale, donc beaucoup de coupes peuvent vous aller très bien. Compte-tenu de la nature de vos cheveux, on va éviter les franges, et je pense qu’un beau carré effilé avec une raie apparente ou suggérée sur le côté est un bon point de départ.
-J’aimerais du volume.
-Le fait d’effiler, justement, c’est pour en apporter. Mais c’est vrai que c’est une bonne idée de couper, vous avez une belle nuque, ça la mettra en valeur, alors que là elle est cachée.
-Chouette alors !
-Vous voulez garder une petite longueur quand même ?
-Ah non, si déjà je coupe, alors je coupe !
-Ok, vous ne faites pas les choses à moitié.
Le grand brun chercha un recueil de coiffures et me présenta plusieurs possibilités.
-Tant qu’à faire, si on pouvait éviter quelque chose de trop sophistiqué… C’est pour le quotidien, donc il faut que le matin je puisse la reconstituer facilement.
-Evitez celles avec des mèches vraiment dressées. Les coupes rock c’est pour sortir dans la foulée, mais c’est pas évident à refaire soi-même.
J’avais l’impression d’être de retour dans la boutique du tatoueur chauve. Je tournai les pages jusqu’à avoir un flash. La révélation arriva d’un seul coup. J’arrêtai de feuilleter, ce n’était plus utile. Je pointai une page ouverte, et le brun regarda.
-Ah oui, ça c’est très bien, mais… c’est court, hein !
-Ça tombe bien, c’est ce que je voulais.
-Je vais couper soixante-dix pourcents, là !
-Tant que c’est pas cent pourcents…
-Alors je vous explique ce qui va se passer.
L’homme chargé de me faire changer de tête me montra, gestes à l’appui sur mon crâne, le déroulement de la mutation qui allait s’opérer sous ses ciseaux.
-Je vais couper jusqu’au milieu de la nuque. Ensuite je vais partir d’un point central sur le sommet de votre tête, un peu décalé côté droit, et je vais effiler vos cheveux sur des longueurs différentes, ce qui donnera tout le volume. A partir de ce point, les cheveux vont se disperser dans toutes les directions. Pas de raie, plus de frange. Je vais garder quelques cheveux plus longs en direction de votre front, côté gauche, pour une mèche qui va balayer votre visage en diagonale, et recouvrir un côté de votre front et votre œil gauche. La mèche sera elle-même effilée, donc elle ne s’arrêtera pas de façon nette, mais avec un petit esprit fouillis, et ira s’enrouler autour du bas de votre front. Dans le cou, même chose, pas de terminaison nette, mais plutôt en pointe dans l’esprit effilé de la coupe. Est-ce que tout cela vous convient ?
-Allez, soyons folle.
-Vous êtes sûre de vous ?
-Non, mais je le fais quand même.
-Parce que c’est pas la peine de laver des cheveux qu’on va couper, donc je vais d’abord éliminer tout ce dont vous allez vous séparer, et ensuite on passe au bac.
-Prenez votre sécateur et allez-y.
Le grand brun lissa mes cheveux en les faisant passer par-dessus le fauteuil d’Ariane. Je fis mentalement mes adieux à l’image d’Epinal que j’étais peu à peu devenue. Sur les plus de quatre-vingts centimètres de blondeur qui m’arrivaient à la taille, il positionna d’énormes ciseaux au-dessus des épaules, ce qui ne serait que le début du raccourcissement !
-Certaine ?
Trois autres employés, dont deux femmes, étaient chacun en charge d’un client dans le salon. Six paires d’yeux m’observaient, se demandant si j’allais dire oui. Ce n’est pas tous les jours qu’on assiste à un tel rabotage. Mais c’est encore moins fréquent qu’on le fasse exécuter sur sa propre tête.
-Coupez !
Quinze années de ma vie tombèrent à mes pieds.
La première remarque qui me vint à l’esprit en sortant du salon, où je venais d’abandonner près de cinquante centimètres de cheveux et quatre-vingts euros, et où je m’étais regardée sous toutes les coutures, essayant d’apprivoiser la nouvelle tête d’une blonde inconnue dans le miroir, quitte à remettre un petit coup de rouge à lèvres pour me reconnaître, fut que j’avais froid au cou. Il y a des habitudes qu’on change et d’autres qu’on est obligé de prendre. Je nouai mon écharpe jaune et bravai la fraîcheur du soir, ainsi que le regard des passants dont j’étais persuadée que tous, de près, de loin, me dévisageaient en se demandant ce qui avait bien pu me passer par la tête.
En remontant la rue de mon immeuble, les oreilles congelées par l’absence de duvet protecteur, j’entendis hurler dans mon dos la madone de Catane.
-Mais bordel, qu’est-ce que t’as foutu ?
-Salut Mélanie.
-Oh putain !
-Moi aussi je suis ravie de te voir.
-Mais t’es canonissime !
-Ouf, tu m’as fait peur.
Quelques personnes avaient détourné la tête et ralenti, observant Mélanie dont la discrétion n’avait jamais été la qualité première, si tant est que cela en soit une. Sa dernière remarque fit sourire quelques têtes, qui durent se demander si la jolie brune allait rouler une pelle à la blonde aux cheveux courts magnifiquement lovés autour du visage et à la sensuelle mèche qui retombait par-dessus l’arcade sourcilière gauche, soulignant le bleu de ses yeux passablement gênés de se donner ainsi en spectacle.
-Mais ça t’a pris comme ça, comme une envie de pisser ?
-Euh oui, à peu près.
-C’est incroyable ce que ça te change !
-A ce point ?
-Attends c’est juste le jour et la nuit. T’es devenue une femme, c’est dingue !
Nous venions d’entrer dans le hall de notre immeuble, et un couple du rez-de-chaussée, qui y pénétrait avec nous, éclata de rire.
-Ça vous va très bien, commenta le mari.
-J’espère que vous étiez quand même une femme avant, s’amusa son épouse.
Nous prîmes l’ascenseur.
-Heureusement qu’il marche, sinon je t’aurais sautée dessus dans l’escalier.
-Tu me lâcheras jamais avec cette histoire d’escalier, hein ?
-Non ma poulette. Mais blague à part, t’imagines même pas à quel point c’est sexy. Ça dégage ton visage, ça te donne une stature, une modernité, c’est hallucinant. Comme en plus t’es passée d’un extrême à l’autre, ça saute aux yeux, un truc de fou.
-Au moins avec toi, j’ai les réactions brutes de décoffrage. En tout cas merci pour les compliments. C’est à se demander pourquoi je l’avais pas fait plus tôt.
-Bah on te connaissait avec tes cheveux longs, quoi. On ne se posait pas la question.
-C’est bien ce qui commençait à me lasser. Alors la question, je me la suis posée.
-Et t’y as répondu. Et t’as super bien fait !
Je passai la soirée à travailler, ma main droite obsessionnelle rivée sur ma nuque, tel un tic nerveux, vérifiant en permanence si la touffe disparue n’avait pas subitement repoussé. Le grand brun m’avait vendu une mousse coiffante, qui me permettrait, si je le désirais, de structurer la mèche, ou de renforcer le volume naturel de l’effilage. Il en avait mis une noisette, et j’avais acheté le flacon au cas où. J’avais craint que la texture soyeuse à laquelle j’étais habituée n’en fût altérée, mais je constatai qu’au contraire, au passage de mes doigts, mes cheveux étaient souples, doux, et ne collaient absolument pas. Rassurée, je me vautrai devant Lost et terminai ma journée en pleine science-fiction.
-Salut Nicolas.
-Euh bonjour mademoiselle. Lola est là ?
-Hé non elle s’est volatilisée en même temps que ses cheveux.
-Qu’est-ce que ça te change !
-Il parait, oui.
Ma coupe de cheveux avait été l’attraction de la matinée. Tout le monde m’avait matée dans l’amphi. Heureusement que je ne regrettais pas mon coup de tête de la veille, car il centralisait tous les regards sur moi, alors que dans le cas contraire je n’eus espéré que l’impossible : passer inaperçue. Même le chargé de TD de 9h30 y était allé de son commentaire après m’avoir dévisagée pendant une heure et demie.
-C’est presque intimidant.
-Oh rien que ça ? Un grand garçon comme toi ?
-Bon j’en rajoute un peu, mais je t’assure que tu es passée dans une autre dimension, avec cette nouvelle coupe.
-C’est gentil.
-Tiens, sinon, je t’avais apporté ça.
Nicolas me tendit un ballotin de chocolats. Il provenait de l’une des adresses les plus réputées de la ville.
-C’est pour moi, demandai-je avec un sens suraigu de la question rhétorique ?
-Oui !
-Oh mais c’est chou, ça ! C’est adorable, merci !
J’ouvris le ballotin de taille généreuse. Il ne s’était pas moqué de moi, le Nicolas !
-Tu en prends un ?
-Non, merci, je fais un peu attention.
Mimant son explication, il porta les mains, par-dessus sa chemise, à la petite bouée qui enveloppait sa taille.
-Comme tu veux, moi je goûte, hein !
-Tu peux te le permettre, me dit-il en oubliant ma nouvelle tête pour descendre ses yeux nettement plus bas.
-Nicolas, ça se fait de regarder les filles, comme ça ?
Il fila à la douche pendant que je boulotais trois autres petits carrés d’une irréprochable qualité. Quand il revint, il me tendit cent euros.
-Oh bah oui, j’en avais oublié de te faire payer, dis-donc !
-Donc topless, d’accord ?
J’enlevai maladroitement mon chemisier, la main droite prise par une griotte glacée au chocolat noir, et le lançai sur le canapé. L’étape suivante était trop compliquée avec une seule main. Je me tournai, présentant mon dos à Nicolas.
-Fais comme chez toi.
-Euh, je te l’enlève ?
-Te gêne pas, moi je bouffe.
Il rigola et dégrafa mon soutien-gorge noir qu’il posa sur le meuble exotique, à côté des flacons d’huile.
-Tu enlèves le short ?
-Tu me fais bosser !
-Comme si t’aimais pas ça…
Il déboutonna mon short en jean. Je sortis un instant des escarpins, il fit glisser l’habit le long de mes jambes, et je m’en défis. Quand Nicolas se releva, la serviette nouée autour de sa taille menaçait d’être percée par une bosse qui avait poussé en-dessous de sa fameuse petite bouée.
-Tsss tsss… c’est quoi ça ?
-Là où tu voulais en venir, non ?
-Pas faux !
Il s’allongea sur le ventre et le massage commença. La séance fut sensuelle, taquine, coquine, et si l’absence de body-body ne permit pas d’atteindre les sommets érotiques que nous avions déjà visités, l’entente entre cet homme et moi fut parfaite, et, totalement détendue, je maniai son bâton avec autant d’humour que de volupté. Au sommet de ma forme, je le menai trois fois de suite à un geste de l’éjaculation, stoppant in extremis les effleurements coupables.
-Tu veux me rendre fou ?
-Oui.
-Comment tu fais pour savoir à quel moment arrêter ?
-Je fais gaffe, c’est tout.
Je repris la finition pour la quatrième fois. Quelques secondes suffisaient désormais pour l’amener au point de non-retour. Quand il y fut, je me penchai en avant par-dessus le corps allongé sur la table, et mon téton gauche vint caresser le gland épuisé. Ses mains précautionneuses enveloppèrent mon visage, et caressèrent mes cheveux, que j’avais parfaitement réussi à dompter ce matin, mousse coiffante à l’appui. Le tendre Nicolas était à l’œuvre. Je redressai la tête et lui fis un sourire, mon téton continuant de tourner langoureusement autour du méat. Ses yeux devinrent sombres et un liquide tiède ensevelit ma gorge et mes seins, alors que mes mains enserraient encore la fameuse hampe légèrement courbée, comme j’eusse tenu un gouvernail pour choisir une direction que nous venions d’atteindre.
Quand il sortit de la douche, je m’étais rhabillée, et farfouillais dans la boîte de tous les délices, à la recherche d’un deuxième palet aux chocolat noir et aux écorces de citron confit, tant j’avais manqué l’orgasme gustatif de peu à la dégustation du premier.
-T’es super gourmande, en fait !
-J’avais pas l’air ?
-Tu es si mince.
-Grâce à toi, plus pour longtemps.
-Donc maintenant je sais comment te faire craquer !
-Voilà, du chocolat, et je suis à toi.
-Intéressant.
-Et tu veux un tuyau ?
-Volontiers.
-Calissons d’Aix.
-Ah oui ?
-Là, je te mange dans la main.
-Je note !
Prêt à partir, Nicolas s’engagea sur le pas de la porte, puis la referma.
-Lola… je ne peux pas partir sans te proposer autre chose.
-Dis voir…
-J’aimerais qu’on prenne davantage de temps.
-Tu veux un massage de deux heures ?
-Non, je veux ce que tu ne proposes pas. Enfin non, je ne veux pas, j’aimerais, j’en rêve… je te le dis au cas où il y aurait un petit moyen d’espérer davantage.
-Je vois.
-Je n’ai jamais fait que des massages. Je n’ai jamais vu d’escort. Mais là, tu me donnes envie de plus…
-Ça n’est pas assez, ce que l’on fait ici ?
-C’est formidable, et tu vois bien dans quel état tu me mets ! Mais je me sens tellement bien avec toi, que l’envie d’aller au-delà devient forte.
-Bon écoute, on va se calmer un peu. Rappelle-moi demain si tu restes dans cet état d’esprit.
-Tu ne dis pas non ?
-Je ne dis pas oui non plus. Je dis juste qu’on en reparle, il y a peut-être d’autres jeux à envisager dans le cadre d’un massage, je ne sais pas moi, un déguisement, un scénario à monter ensemble… c’est de ça que l’on peut parler si tu me rappelles.
-Oui tu as raison, ça peut être une bonne idée. Ecoute, je calme un peu mes ardeurs et j’avise demain. Sinon on se revoit simplement pour un massage un de ces jours.
-Mais j’espère bien !
-J’ai bien eu vos sms à Alessia et toi, j’ai vu votre site, mais j’avais déjà vos numéros en mémoire à toutes les deux.
-Sous Georges ?
-Pardon ?
-Non, rien, je me comprends.
-En tout cas, bravo encore pour l’idée de couper tes cheveux. Tu es lumineuse, comme ça.
-Merci ! Et merci pour les chocolats. Ça m’a vraiment fait plaisir.
Nicolas déposa un baiser sur ma joue. Un peu plus appuyé. En me serrant le bras. Un peu plus fort.
J’enlevai mes talons et m’assis en tailleur sur le canapé. J’avais changé le CD avec l’un des miens, que j’avais apporté avec moi. La voix cristalline de La Grande Sophie emplit la pièce de nostalgie et d’espoir, berçant l’air de ses ritournelles enivrantes et de ses mélodies hypnotiques, à la présence si impétueuse qu’elles en devenaient palpables, comme si l’atmosphère se chargeait de sa peur du temps qui passe et de son inextinguible désir d’en vivre chaque seconde. De la merveilleuse « Place du Fantôme », qui venait de sortir, quelques titres éblouissants se succédèrent, me plongeant dans les abîmes de l’auteure. Au milieu des émotions suscitées par ces nouveautés, un titre de son album précédent refit surface en moi, sortant de ma mémoire à dessein.
Je n’étais plus qu’une bulle de contradictions.
Moi, si je voulais encore résister
Aux pouvoirs de la tentation
Je rendrais muets mes désirs
Certains, je les assassinerais
Je refuserais l’attraction
Et je ferais diversion
Pour après ne jamais y penser
J’ai longtemps cherché comment résister
Aux pouvoirs de la tentation
J’ai enfin trouvé
Maintenant je me dis
« Le mieux c’est d’y céder ! »
J'espère que tes deux semaines de vacances se sont bien déroulées ! :))
Oh là là, ce commentaire s'annonce vraiment interminable...^^' Mais je me lance ! Et pour ne pas trahir les traditions, je vais suivre ma méthode habituelle... :)
AU FIL DE LA LECTURE
CHAPITRE 31
“Sentiment diffus que tout le public présent dans la rame savait de quoi il s’agissait et écoutait attentivement ma discussion.”
→ C'est super, j'adore cette phrase !^^ Et la phrase nominale fait très bien son effet !
“-Le lundi à partir de 13 heures et le jeudi à partir de 12 heures.il
-Parfait. Ecoutez, je viendrais volontiers jeudi.
-A partir de 15h15, alors. Avant, tout est pris.”
→ J'avoue avoir été un peu déstabilisée, car elle dit tout d'abord qu'elle peut à 12h, puis finalement seulement à 15h15... Mais en fait je n'avais pas pensé que le client aurait pu ne pas vouloir venir ce jeudi-là... Donc peut-être faudrait-il écrire “CE jeudi” pour la réplique du client, ou quelque chose comme ça ?
“J’étais descendue, et debout sur le quai, je regardai s’éloigner la rame dans laquelle le type me fixait toujours avec le sourire. De toute évidence, je serais bonne pour rester avec mes doutes quant à ma discrétion.”
→ Haha^^’
“Sans aller jusqu’au dépaysement qu’offre Central Park à New-York, on pouvait y courir, […] et même arpenter son minuscule lac à la barque, pour des sorties romantiques qui plaisent énormément l’été.”
→ Le présent que tu emploies pour “plaisent” m’a un peu surprise. Ce n’est pas faux en soit, c’est un présent de vérité générale, mais j’aurais plutôt utilisé de l’imparfait… Enfin voilà, je relève juste ;))
“Bon, je vais aller cueillir des légumes quelque part, plutôt.”
→ Hahaha
“notre vitesse suffisamment lente, en tout cas selon ses critères”
→ Hihi, j’aime beaucoup tout le paragraphe, et cette nouvelle amitié présentée^^ C'est intéressant d'ajouter une nouvelle relation, toute fraîche et encore à construire :)
“Inquiète, oui, je sais. C’est juste un prétexte, ça. Elle n’a plus douze ans. Au mieux ton inquiétude ne porte sur aucun fait avéré, car ta cadette est désormais une jeune fille extraordinaire et tu vas l’agacer, voire la blesser. Au pire ta petite princesse est une trainée qui se drogue et se vautre dans la luxure et ton inquiétude n’a pas empêché cela, pas davantage qu’elle n’a empêché que tu ne t’en sois pas aperçu. Dans tous les cas, être inquiète ne sert plus à rien. Alors lâche un peu Charlotte et respire toi aussi.”
→ Le second degré de Léa est toujours très drôle, mais j'avoue que... pour les relations avec sa mère, je reste mitigée... C'est aussi en rapport avec les chapitres suivants, en gros jusqu'à l'anniversaire de Charlotte : je trouve que Léa tout d'abord, puis aussi Charlotte je jours de l'anniv', sont un peu... rudes. Et Léa a beau estimer que la discussion s'était bien passé, et que sa mère était tellement pénible que c'est normal de lui répondre ainsi, moi j'ai plutôt l'impression qu'une réelle discussion, saine, arrangerait bien mieux les choses que ses réactions à elle... Je ne sais pas si c'est l'effet voulu, mais en tout cas j'ai eu de la peine pour la mère dans ces chapitres, car à mes yeux ses inquiétudes étaient plutôt légitimes, et même si c'est une personne angoissée, ce qui est parfois un peu lourd à supporter, je ne trouvais pas ce qu'elle disait dans ces chapitres-là, et à l'anniversaire en particulier, si insupportable que ça...
“Bah oui, sans parler de recoller le papier peint, d’effacer les tags sur les murs, de replanter les rosiers qui flotteront dans la piscine et de ramasser les joints et les seringues usagées de la veille.”
→ Hahaha
“-Huit heures ?
-Excellente idée !
-Oui, je l’aurais pas eu toute seule, d’ailleurs…”
→ Hahaha
“Mais il faut parfois peu de choses pour que la canicule vire aux orages les plus violents et que vienne l’automne, inéluctablement.
En particulier quand on croit que l’on fait soi-même la pluie et le beau-temps.”
→ Décidément, les fins de chapitres deviennent de plus en plus annonciatrices de mauvaises passes…^^’
CHAPITRE 32
“J’allais comprendre … que c’est Simon qui n’avait pas compris. Le quiproquo qui suivit fut surréaliste mais reste un souvenir à la fois hilarant et attendrissant.”
→ J'aime bien l'effet de menace, mais tout de suite atténué : ça fait qu'on a envie de savoir ce qui va se passer, mais tout en ne dramatisant pas trop. C'est très chouette !^^
“-Non, aucun. Je ne sais pas comment vous remercier de m’avoir fait découvrir ça.
-En revenant, peut-être.”
→ J’aurais vu la seconde réplique un peu plus enjouée… Peut-être en mettant un point d’interrogation à la fin ?
“(Léa, vire-le…)”
→ Ta façon d'entrecouper le passage, j’aime beaucoup ! Et on sent vraiment qu'il est désagréable !!! Brrr...
“Je ne suis pas votre plombier.”
→ Et tac ! Bien répondu ! (pardon, je m’emballe…)
“Ce fut peut-être exagéré de ma part de le traiter ainsi, mais je doutai sincèrement que la finesse, la légèreté ou la délicatesse de certains mouvements sensuels pussent être appréciés à leur juste valeur par un type qui me voulait habillée « parce que j’étais déjà bien bandante comme ça ».”
→ J’aime beaucoup cette façon de formuler les choses… hihi
“(Elle fonctionne, cette horloge, oui ou merde ?)”
→ Hahaha
“Alors Alain je vais être claire, soit vous arrêtez de me toucher, soit j’arrête de vous masser et vous sortez dans la seconde.”
→ Voilà, bien fait ! hihi
CHAPITRE 33
“Je l’ai connu par hasard, il y a deux ou trois ans. De façon très pragmatique, je me suis vite rendu-compte de son utilité en tant que client.”
→ Je ne suis pas sûre qu’il y ait un tiret à “rendu-compte”… ?
“Ce dernier, en projection très privée, le laissa haletant, les mains vissées à mes seins qui furent la seule partie de mon corps qu’il caressât.”
→ J’aurais plutôt vu du passé simple pour “caressât”… Je ne saisis pas bien le sens du subjonctif dans cette phrase…
“Ils possédaient une jolie maison, avec une piscine, dont l’éloignement de la ville avait été la condition sine qua none pour qu’ils pussent l’acheter alors que j’étais encore dans mes langes.”
→ “sine qua none” >> “sine qua non”, les “e” se prononcent en Latin ;))
Le passage dans lequel Léa réalise pour l’argent qu'elle dépense est très bien, je trouve, bien décrit. Je suis rassurée qu’elle réalise, quand-même…^^'
“Oui en plus je m’en rappelle de cette séance, c’était quand il avait fait près de 38 degrés tu sais en juillet.”
→ J’aurais ajouté des virgules à la fin de la réplique, pour rendre plus fluide… (encadrer le “tu sais”)
CHAPITRE 34
“Lola était loin, très loin de moi. J’étais Léa, amoureuse, absolument sous le charme de cette journée intimiste. Les préoccupations matérielles et leurs obligations érotiques avaient été déférées au bon vouloir de ma doublure, que j’avais éteinte en même temps que son portable.”
“Lola absente pour tout le week-end. Tu parles... Elle venait de faire jouir mon mec !”
→ Le parallèle est très intéressant ! J'aime beaucoup, même si c'est, à nouveau, inquiétant...
Cette petite excursion est une très jolie “pause”, tant narrative que stylistique, dans le quotidien de Léa ! Même si petit à petit il en devient une prolongation…
CHAPITRE 35
“[…] pains au lait trouvés dans un placard de la cuisine, dont nous n’osâmes regarder la date de péremption, de peur de rester le ventre vide jusqu’au retour.”
→ Hihi, c’est toujours comme ça, la montagne…^^’
“-Bah non mais j’ai toujours aimé les auto-tamponneuses, pensai-je en rétorquant que oui, bien sûr.”
→ Hahaha^^
“Le sexe donne faim, et les petits pains au lait avariés sont très inefficaces pour la rassasier.”
→ Je ne comprends pas bien à quoi se rapporte le “la” à la fin de la phrase… Je crois que c'est à la faim, mais la formulation est un peu étrange, non ?
“J’aurais dont quatre massages à enchaîner demain après-midi, jusque vers plus de 20 heures, dont un quatre-mains et un « deux par deux » avec elle.”
→ “dont” >> “donc” ?
J’y pense comme ça, mais peut-être que tu pourrais faire un tout petit peu plus d’allusions à ce que fait Léa comme études ? Parce qu'à chaque fois que tu fais allusion à son travail, je me pose la question, et il ne me semble pas que tu l'ait précisé...
Oh, et, j’y pense aussi comme ça aussi (décidément haha), tu parles souvent de laver les linges, etc., mais pas de nettoyer la salle de bain, il me semble ? Enfin, je me dis que ça doit quand-même être nécessaire dans cette situation… (Je sais, je sais, la remarque la plus utile du monde haha)
Oh, et j’aime beaucoup la variété des clients que tu imagines, c’est vraiment comme une ressource inépuisable ! Je ne sais pas où tu vas chercher tout ça, mais c’est super, et toujours très bien documenté, du moins de ce que je peux percevoir ! :))
CHAPITRE 36 :
“-Bon c’est une bonne chose.”
→ Ajouter une virgule ?
“Il était évident que, dans leur projet libertin, c’est à la phase pré-éjaculatoire qu’ils avaient pensé avec gourmandise.”
→ “pensée” ?
CHAPITRE 38 :
“Éric trinqua en entrechoquant sa tasse de café avec la sienne.“
→ l'utilisation du sa / sienne, est un peu ambigüe, je trouve...
“Gaël et moi avions rompu en juin à cause de son départ au Canada, me précipitant dans la déprime dont elle venait de remercier Éric de m’en avoir tirée.”
→ le “dont” et le “en” ayant le même sens, j'ai ici un peu l'impression d'un pléonasme... Il faudrait en enlever un des deux, non ? :)
“En dehors de l’esprit maternel angoissé, ce qui relève du pléonasme […]”
→ Hihi^^
“A part une ou deux têtes connues, avec qui Charlotte était amie depuis les débuts du collège ou l’école primaire, je ne connaissais personne.”
→ je relève une légère répétition de connaître, mais ça relève vraiment du détail ;))
“Est-ce que vous avez envie de faire vos exercices de trigo pour lundi ?”
→ Hahaha gé-nial !
“danser les adieux à sa vie d’enfant”
→ J’aime beaucoup cette formulation ! :)
“Il y eut plus d’alcool que ma mère ne l’aurait souhaité, il y eut plus de flirts que ma mère ne l’aurait souhaité, il y eut plus de bruit que ma mère ne l’aurait souhaité, il y eut plus de miettes éparpillées un peu partout que ma mère ne l’aurait souhaité, et il y eut moins de sages bonnes sœurs en soutanes que ma mère ne l’aurait souhaité.”
→ Hahaha
CHAPITRE 39
L'anniversaire est touchant, surtout la scène de la peluche... C'est à la fois humoristique et attendrissant, le tout dans une ambiance assez solennelle, instaurée bien plus par ta narration que par la réelle situation. J'aime beaucoup !
par contre, j'ai trouvé que les réactions d'Éric face aux parents, ou même face aux ados, n'était pas forcément très... disons proches de ce que l'on connaît de lui. Cette assurance, la confiance en lui dont il fait preuve, j'avoue que ce n'est pas l'image que j'en avais... Mais c'est peut-être moi qui avais mal interprété son caractère ?
CHAPITRE 40
Oulàààà mais c'est mauvais signe cette fin, là ! J'ai très peur...
CHAPITRE 41
j’adore la “négociation” au téléphone hihi
CHAPITRE 42
“Quinze années de ma vie tombèrent à mes pieds.”
→ très belle formulation !
COMMENTAIRE
Que dire de plus quant à l'écriture ? C'est toujours aussi bon de ce côté-là, j'ai vraiment le sentiment de lire un livre, un vrai livre quoi (je veux pas dire que ce n'est pas un livre, mais... enfin tu comprends j'espère^^'). C'est prenant, le style est fluide, joli. Vraiment, superbe !
Quant au récit, j'ai déjà fait quelques remarques dans mes petites notes ci-dessus, mais il y a encore un petit détail : la communication entre Éric et Léa. Je trouve, depuis un moment, qu'elle est peu présente, et les rares échos de discussions plus “sérieuses” dont tu nous fait part, lorsqu'ils parlent des parents d'Éric, ne sont pas vraiment mises en avant. Enfin, ce ne sont pas elles qui me dérangent, mais plutôt le manque de communication de Léa. En fait, je crois que c'est son second degré qui fait ça... J'adore son humour, hein, mais voilà, c'est un peu devenu une protection pour elle, comme avec sa mère si on veut, et donc à chaque fois que son amant évoque un sujet sérieux (par exemple fin du chapitre 41, mais c'est pas le meilleur exemple...), elle se rétracte et rejette ce sujet. Pourtant, ce sont les sujets auxquels elle réfléchit souvent ! Donc voilà, cela m'étonnait, donc je t'en fais part :))
J'espère que c'était clair !^^'
En tout cas, j'ai très très hâte de lire la suite, comme toujours !^^
À tout bientôt ! :))
PS : Pardon pour le pavé haha, et désolée si les idées sont mal formulées et maladroites, la prochaine fois je n'écrirai pas mon commentaire si tard... Et je le relirai...
Comme d'habitude merci d'avoir relevé les quelques coquilles qui restaient, et proposé quelques reformulations ici ou là qui peuvent alléger l'écriture.
Pour la remarque de fond sur Léa... c'est que j'ai atteint mon but !! Je m'explique.
Oui, Léa se coupe progressivement de tout le monde.
Oui, son attitude avec sa mère, qui est la première personne en dehors d'elle avec qui on fait connaissance dès le premier chapitre sur un mode déjà potentiellement conflictuel, est tendue, et pas uniquement du fait de la mère en question. Même son père lui en fait la remarque.
Oui, Léa n'est plus à l'écoute de personne et, si elle sait réfléchir, elle s'est murée dans une succession de décisions qui rendent stérile cette intelligence et continuent de l'éloigner des autres, et même d'Eric.
C'est bien cette étude de caractère qui m'intéresse en filigrane du récit. Cette évolution qui la bouleverse, qui induit des changements physiques comme pour mieux nier que les vrais changements sont dans son comportement, bref la domination de plus en plus flagrante de cette partie sombre qu'elle a appelée Lola, dont elle est consciente mais dont elle n'arrive pas à se défaire.
Tout cela progresse au fil de ce qu'elle vit, sur 72 chapitres (haha tu sais maintenant qu'il y aura une fin à ce récit !)
Merci encore pour ton suivi si pertinent.
Léa
Merci pour tes éclaircissements, si tu es consciente de tous ces effets, et du ressenti que laisse le comportement de Léa, alors c'est parfait !^^ Je suis très heureuse de prouver l'efficacité de ton texte haha :)
Ohhh 72 chapitres, donc ! Ce qui veut dire plus que 30 !!! Hihi, nan je rigole, mais ça va me laisser un petit vide, de finir cette histoire... Je m'y suis attachée^^
Bonne lecture.