Chapitre 6 - une nouvelle prison ( suite )

– Une famille ? Mais qui voudrait de personne aussi dangereuse que vous ? N'oubliez pas que vous n'êtes qu'un danger pour eux ; Tant que vous ne maitriserez pas vos pouvoirs, être près d'eux ne pourrait être que dangereux, répondit sèchement M. Demange.

 

Séraphine serra des poings avec colère. Comment osait-il dire ça ? Ils n'étaient pas des montres, mais des êtres humains comme lui.

 

Autour d'elle, tout le monde encaissa le coup, comme ils le purent ; Hana tenta de retenir de violents sanglots, alors qu'Isis semblait réagir, elle aussi, avec colère. Seuls quelques personnes, comme Philae, Ezra, Violette et Elias ne paraissaient par être impactés par ses propos.

 

– Bien, maintenant, vous allez pouvoir me suivre calmement, jusqu'au bus qui nous accompagnera dans notre nouvelle habitation ; L'Internat d'Eden, commanda M. Demange.

 

Doucement, sans aucune protestation, les adolescents l'accompagnèrent en dehors du train, passant par le wagon d'où venait M. Peteers. Ils descendirent du véhicule, afin d'arriver finalement dans le monde extérieur.

 

Aucun soleil n'était visible pour les éclairer ; Seule la lune venait les narguer, du haut de son piédestal bleuté. La végétation englobait entièrement la gare, ne laissant qu'un léger passage où se trouvait un bus.

 

Les adolescents montèrent docilement dans le véhicule, bien que Séraphine et d'autres de ses camarades durent serrer les poings de rage.

 

Philae s'installa au fond, accompagnée de son amie.

 

– Nous n'avons pas d'affaires ? Chuchota Séraphine, J'ai cru qu'ils avaient au moins quelques bagages pour nous.

 

Philae haussa des épaules, tout en s'asseyant sur les sièges colorés.

 

– Je doute qu'ils aient pris le temps de faire ça pour nous,répondit-elle à voix basse, Je pense plutôt qu'il va falloir notre niveau d'hygiène.

 

– Ça n'a pas l'air de te déranger.

 

– Ça fait plusieurs heures que je m'y prépare.

 

Autour d'eux, quelques bavardages discrets reprenaient, bien qu'ils restaient pour l'instant minimes. Le voyage continua plusieurs dizaines de minutes, laissant Séraphine observer le paysage qui défilait derrière sa fenêtre.

 

Finalement, un grand bâtiment se découvrit doucement, dissimulé par de grandes barrières. En grand, était écrit son nom, sur un imposant portail. Des gardes surveillaient étroitement l'entrée, accompagnés par de multiples caméras.

 

– Pas flippant du tout, commenta à voix basse Séraphine, Je me sens super rassurée.

 

– J'ai l'impression que tout ce qu'on vit est super flippant, répliqua Philae, arrachant un rire étouffé à son amie.

 

M. Demange sortit du bus et échangea quelques mots avec les gardes, avant que la porte ne s'ouvre pour les laisser passer.

 

L'intérieur de l'internat était autant sobre que l'extérieur; Plusieurs arbres venaient orner le petit jardin, poussant sur une herbe noircie par l'eau de la pluie. Les murs, d'une couleur grisâtre, ne possédaient que quelques fenêtres.

 

– Sortez, ordonna M. Demange.

 

Les adolescents obéirent sagement, quittant le bus pour le suivre dans l'internat. La première salle par laquelle ils passèrent, ressemblait étrangement à ce que s'était imaginé Séraphine. Cette même teinte grisâtre parcourait tous les murs, décorés seulement de lampes. Quelques meubles venaient s'insérer, mais ils n'étaient pas nombreux.

 

Après celle-ci, toutes les autres pièces étaient plus ou moins identiques, leur seul différence se trouvant dans l'utilité du mobilier.

 

– Vous trouverez vos chambre à l'étage. Les filles à droite, et les garçons à gauche. Je vous laisse vous en occuper. La cuisine, la salle à manger se trouve dans le rez-de-chaussée... Et vous verrez le reste en temps voulu, déclara M. Demange en s'arrêtant au pied d'un grand escalier, En attendant, vous pouvez aller vous installer et dormir.

 

Sur ces mots, il quitta la pièce, passant par une des nombreuses portes qui s'y trouvaient.

 

Séraphine commença à monter les marches, rapidement talonnée par Philae.

 

– Qu'est-ce que vous faites ? S'étrangla Hana.

 

– Nous allons dans nos chambres, répondit Séraphine, Après tout, c'est ce qu'on doit faire, non ?

 

Les autres adolescents se murmurèrent quelques phrases entre eux, tout en acquiesçant machinalement de la tête. Finalement, Noah et Alma suivirent la jeune fille, en grimpant à leurs tours à l'étage.

 

Séraphine et Philae tournèrent à droite, et entrèrent dans la première chambre qu'elles trouvèrent - de toute façon, toute les pièces devaient sûrement être presque à l'identique.

 

Deux lits étaient installés à chaque extrémité de la pièce, autour d'une fenêtre. A côté de leurs pieds, se trouvait une petite armoire en bois.

 

La seule chose qui leur rappelait le fait qu'elles étaient enfermées, étaient les barreaux métalliques qui empêchaient la fenêtre de s'ouvrir.

 

– Je me demande avec qui se sont installés les autres, avoua Séraphine en s'installant sur le lit de droite, Bien que certains soient proches, j'ai l'impression que certain ne connaissent personne.

 

– J'ai aussi eu cette impression, répondit Philae, Mais, on pourra leur demander demain.

 

Son amie acquiesça en s'allongeant sur le matelas.

 

– Tu en as pensé quoi ? Interrogea-t-elle

 

– De qui ?

 

– De tout le monde, de ce qui nous arrive... De tout.

 

Philae s'allongea à son tour sur son lit.

 

– Je ne sais pas trop... Je ne pense pas qu'ils - les adolescents qui étaient avec nous - nous mentent. Par contre, M. Peteers et M. Demange ne m'inspirent vraiment pas confiance. M. Demange, encore moins que M. Peteer

s. Et toi ?

 

– Aucune idée. Je n'ai jamais été doué pour jauger les gens.

 

 

 

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P’titPapyrus
Posté le 09/03/2025
Pareil commentaires que le précédent chapitre ca me laisse un peu sur ma faim desolee, j'ai trouvé l'hisoitre bien les dialogue aussi mais la fin fait pshitt je suis desolée. Malgré tout j'aime cette idée
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