CHAPITRE 8

Par Smi

Ce fut Damien qui le rappela en début de soirée.

« Alors, mon ami, as-tu passé une bonne journée » Ce ton enjoué ne lui disait rien de bon. C’était la façon de son ex-collègue de travail d’entamer une discussion difficile quand ils avaient à traiter ensemble des dossiers épineux.

«Je t’avais dit qu’on reprendrait notre discussion de ce matin, tu vois, je te rappelle »

«Attends, Damien, si tu me rappelles c’est qu’il s’est passé quelque chose depuis ce matin. Tu l’as reçue ? »

« J’ai reçu quoi ? De quoi parles tu ? »

« Tu as reçu un courrier aujourd’hui, une lettre anonyme ! »

Son ami marqua un temps avant de balbutier quelques onomatopées avant d’articuler un peu :

« Oui, c’est vrai, j’ai reçu une lettre anonyme sans cachet de la poste. Je ne sais pas d’où elle peut provenir ni qui l’a envoyée.

 

« Et que dit elle cette lettre anonyme, s’il te plaît » insista Martial au bout du fil, sentant qu’il obtiendrait les informations par bribes.

« Elle dit tout simplement :

CONSEILLE A TON AMI DE NE PAS FOUILLER DANS LE PASSE

« Damien, il s’est passé quelques chose dans le passé que je dois élucider. Je pense que la clé est là-bas. Il faut que j’y retourne pour comprendre »

« Martial, ne vaudrait-il pas mieux que tu laisses tomber, tout simplement ? »

« Mais, je ne peux pas laisser tomber, je te l’ai dit je l’aime cette fille et je veux la retrouver »

« Cette fille qui s’appelle comment ? »

Martial fut pris au dépourvu. Subitement, il se rendit compte qu’il ne connaissant pas le prénom de la jeune inconnue. Comment pouvait-il avoir fait l’impasse sur quelque chose d’aussi capital. Il réalisa soudainement qu’il n’avait pas encore vu son visage et qu’il ne connaissait rien d’elle.

Est-ce que cela venait confirmer la théorie qu’il serait en plein rêve lors de ses voyages dans le passé.

Non, il avait sentit son parfum, frôlé sa peau avec les doigts, caressé ses cheveux. Brusquement  il se remémora l’épisode du document qu’elle lui avait laissé et dont il avait parcouru le texte trop rapidement pour s’en souvenir. La clé se trouvait là. Il devait y retourner.

« Je …ne …sais…plus ! » bégaya t il

« Tu ne sais pas, Martial, parce qu’elle n’existe pas et n’a jamais existée. Tout cela est sorti de ton imagination. »

« Bon, ok pour la fille mais si nous recevons toi et moi des lettres anonymes, cela signifie qu’il y a quelque chose de grave là dessous »

« Je ne peux pas t’aider Martial, je ne sais pas, mais je suis inquiet pour toi, pour ta santé psychologique et pour ta sécurité »

« Laisse ma santé psychologique tranquille, je t’en prie. Je vais aller chercher la réponse dans le passé. A défaut, je te promets que je reviendrais avec un prénom. A plus, Damien »

« Fait attention à toi Martial ».

Sur ces mots, les deux amis raccrochèrent ensemble. Pour lui-même, Damien rajouta :

« Camille, elle s’appelle Camille » Mais comment est ce possible ?

 

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