Je suis censé être l’Alpha. C’est ce que tout le monde attend de moi, mais chaque jour, je me sens de plus en plus comme un imposteur, jonglant entre mes responsabilités et mes désirs débridés. J'essaie de reprendre ma vie de séducteur, de redémarrer le cirque des conquêtes d’un soir, mais l’ombre de cette vampire continue de me hanter. Pourquoi, bon sang, est-ce qu’elle occupe tant de place dans mes pensées ? Qu’est-ce qui cloche chez moi ? C’est insupportable. La soirée de la meute bat son plein, la musique vibre comme un battement de cœur, et l’odeur de l’alcool flotte dans l’air. Je me dirige vers le bar, en espérant que quelques verres suffiront à me faire oublier son visage, la manière dont elle me regardait, comme si elle voyait au-delà du masque que je portais. Je me sers un verre, me disant que ce soir, je vais laisser mes soucis derrière moi. Mais, à chaque gorgée, je sens la frustration monter. Comment puis-je faire le vide quand je suis constamment conscient de son absence ?
Ce soir-là, la meute s'est réunie, dans la petite clairière du bois de Vincennes, pour célébrer mon couronnement. Les vampires ont été invités à ma demande, ce qui en a surpris plus d’un. Mais je sais pourquoi je l’ai fait, pour la revoir encore, même de loin. Au milieu de la foule, je la vois. Elle est là, radieuse, à coté de cet imbécile de Corey, si je pouvais planté mes crocs dans sa gorge me ferait un bien fou. Cette énergie qu’elle dégage réveille mon cœur qui rate un battement, et je me maudis intérieurement. Comment se fait-il qu’elle ait ce pouvoir sur moi ? J'essaie de détourner le regard, de me concentrer sur autre chose, mais c’est comme essayer de résister à une marée. Sa présence attire tous mes sens, et chaque fibre de mon être se tend vers elle. Je me souviens de son regard plein de curiosité lors de la cérémonie, de sa manière de se mouvoir, et ça me fout en rogne. C’est comme si elle avait réussi à pénétrer une armure que je pensais indestructible. La tension dans l’air est électrique, et je n’arrive pas à me concentrer sur autre chose. Krystie s'approche, le regard jaloux, cherchant désespérément à capter mon attention. Elle se frotte contre moi, adoptant des postures suggestives, mais je reste de marbre. Ça ne devrait pas être aussi compliqué. Je devrais me sentir flatté, mais rien de tout cela ne me touche. Pourquoi, bordel ? Qu'est-ce qui ne va pas chez moi ? D'habitude, j’accueille ces avances sans réfléchir, mais maintenant, chaque geste de Krystie me semble fade, superficiel. Ce soir, je suis ailleurs, dans une bataille intérieure où l’Alpha en moi se débat contre les démons du désir.
Je me lève, feignant l’indifférence, mais mon cœur bat la chamade alors que je me dirige vers elle, la vampire, profitant d’un moment où son connard de garde du corps - Corey - à fait une petite excursion je ne sais où. Je sais que c’est une folie, que c’est dangereux, mais je ne peux pas m’empêcher d’être attiré par cette lueur dans ses yeux. Je sens le souffle de la soirée me griser, et alors que je m'approche, la tension devient insupportable.
— Ethan, murmure-t-elle, comme si elle savait exactement ce que je ressens.
Sa voix est douce, un contraste saisissant avec Krystie, et il y a quelque chose de véritablement chaleureux chez elle. Oh putain, je deviens mielleux, mais bordel de merde, qu'est-ce qu'elle a, cette fille ? Elle veut du pouvoir ? C'est juste ça, non ? Elle est apparement juste gentille, mais ça ne peut pas être vrai. Malgré tout, je ne peux pas m'éloigner, pas maintenant. Il faut que je sache. Je me comporte avec elle comme avec toutes les autres, un masque de désinvolture. C’est tout ce que je sais faire face aux femmes, sauf quand il s'agit d'Elisa. Elle, c'est différent. Elisa a toujours été là pour moi, même dans mes pires galères.
— Tu connais mon nom, mais je ne connais pas le tien, dis-je, feignant l'indifférence, mais mon regard se fixe sur elle, une partie de moi curieux, presque désireux de connaître son histoire.
Elle me regarde, un sourire qui pourrait être sincère, mais qui me laisse perplexe. Je me demande si je peux vraiment lui faire confiance. Chaque instinct en moi me crie de rester sur mes gardes, de ne pas céder à sa pseudo gentillesse. Mais il y a quelque chose dans son regard qui me captive, quelque chose qui me pousse à rester un instant de plus. Je n'arrive pas à cerner ce qu'elle veut vraiment, mais une part de moi se dit qu'il pourrait être intéressant d'explorer cette connexion, aussi dangereuse soit-elle. Alors que je l'observe, je réalise que je suis en train de faire exactement ce que je déteste : montrer de l’intérêt.
— Cheryl, dit-elle presque en chuchotant.
Cette voix, elle me submerge, et je déglutis, ne sachant plus où me mettre. Pour la première fois, je n’arrive plus à trouver mes mots. C’est troublant, presque gênant, comme si je perdais le contrôle d’une situation que je pensais maîtriser.
— Félicitations pour ton couronnement.
Ah oui, c’est bien ça, elle veut du pouvoir, l’idiote. Elle ne pourra jamais être une Luna.
— Merci, lâche-je finalement, en la déshabillant du regard. Tu sais que je ne pourrais pas te satisfaire ? Voilà mes démons qui reviennent.
Il y a une provocation dans ma voix, mais en réalité, je sens une sorte de vulnérabilité sous-jacente. Mon ton est brusque, presque cruel, mais c’est la seule manière que j’ai de me protéger. Il ne faut pas que je me laisse entraîner dans cette spirale. Je sais comment ça finit : un cœur brisé et des complications dont je n’ai pas besoin. Cheryl me regarde, ses yeux brillants d'une lueur indéfinissable. Je sens que j’ai touché une corde sensible, mais ça ne me fait rien. C'est l’Alpha en moi qui parle, et je dois rester fort. Malgré tout, il y a une partie de moi qui se débat, qui veut la connaître, qui veut explorer ce qui se cache derrière son sourire.
Je me détourne, cherchant à retrouver ce masque d'indifférence. Mais alors que je m'éloigne, je réalise que je suis piégé dans un jeu dont les règles me dépassent. Les ténèbres de ma propre nature me rappellent à l’ordre, et la peur d’être vulnérable gronde dans mon ventre. Je me demande si je suis en train de faire une erreur. Cheryl me rattrape par le bras, sa prise ferme mais délicate. Et la je le sent, son odeur emplit mes narines de lycanthrope, pourquoi ne l’avais-je pas sentit avant?
— Tu te trompes sur mon compte, dit-elle, son regard perçant planté dans le mien. Je ne te demande rien, c'est toi qui es venu.
Une erreur, une grosse erreur de ma part, et je vais le lui faire comprendre. J’essaie de rester impassible, mais ses mots me font frémir. Je sens une agitation grandissante en moi, une frustration qui monte comme une vague prête à déferler. Qui se croit-elle pour me parler ainsi, comme si elle pouvait comprendre mes tourments ?
— Écoute bien, Cheryl, dis-je d'un ton tranchant. Tu n'as pas la moindre idée de ce dans quoi tu t'embarques. J'ai pas besoin de tes jeux débiles ou de tes faux espoirs. Tu penses vraiment que je vais jouer les chevaliers en armure ? Je ne suis qu'un putain de loup solitaire, et je ne vais pas me ridiculiser pour toi ou pour qui que ce soit d'autre.
Je ne peux pas m'empêcher d'être brutal. Chaque mot que je prononce est chargé de cette colère sourde qui bouillonne en moi. J’essaie de reprendre le contrôle, de ne pas laisser ses émotions m’affecter. Mais quelque chose dans son regard m'irrite encore plus.
— Alors, si tu veux vraiment comprendre qui je suis, sache que je ne suis pas celui que tu crois. Je ne suis pas un héros, je suis un Alpha, et ma vie ne se résume pas à des romances à la con.
Mais au fond, il y a une partie de moi qui sait que mes paroles sont vides. Parce qu’en réalité, tout ce que je désire, c'est qu'elle soit là, près de moi, même si je ne peux pas me le permettre. À ma grande surprise, elle ne se démonte pas. Au contraire, elle me fait face, et ça m’agace au plus haut point, car il n’y a rien de plus excitant qu’une nana qui me défie.
— Écoute-moi bien, Ethan, dit-elle, l'ardeur dans les yeux. Je sais que tu devras finir par avoir une Luna, alors arrête de prendre les gens pour des cons. Les loups solitaires, c'est pour les Bêta, pas pour les Alpha. Elle secoue la tête, visiblement exaspérée. Je ne comprends vraiment pas pourquoi j’ai voulu me compliquer la vie à en savoir plus sur un type comme toi.
J’aime son caractère, cette flamme dans ses yeux verts, même quand ils deviennent rouges comme à cet instant. Ses cheveux s’envolent au moindre de ses mouvements, une danse sauvage qui m’envoûte. Frustré par mes propres désirs, je me décide à la saisir par le bras et à l’emmener avec moi, loin de ce brouhaha qui me rend dingue.
— Écoute-moi bien, espèce de suceuse de sang... J'essaie de garder mon aplomb, mais les mots m'échappent.
Merde, j'ai envie de l’embrasser, juste ça, rien de plus, sentir ses lèvres contre les miennes, goûter à ce qu’elle a à offrir. Bordel, Ethan, reprends-toi. Mais non, rien à faire, cette envie me ronge, et sans réfléchir, je la tire vers moi. Mes lèvres se pressent contre les siennes, comme si elles avaient un esprit propre, ignorant toutes les raisons de me retenir.
Elle me rend mon baiser, mais s'éloigne aussi vite qu'une étoile filante, laissant une traînée d'étincelles dans l'air.
— Je ne comprends pas, dit-elle, incrédule, ses yeux cherchant une explication que je n’ai pas.
— Il n’y a rien à comprendre, rétorqué-je, ma voix brusque. J’avais envie de t’embrasser, alors je l’ai fait. C’est tout. Ça s’arrête là. Tu as eu ce que tu voulais, et moi aussi.
Je la fixe, essayant de masquer l'inquiétude qui commence à germer en moi. La vérité, c'est que ce baiser a éveillé quelque chose en moi, quelque chose que je ne peux pas ignorer. Mais je refuse de le laisser transparaître, de montrer la moindre faiblesse. Elle ne dit rien de plus et tourne les talons, laissant derrière elle une ambiance chargée de tension. Je la regarde s'éloigner, et bien que quelque chose en moi se serre à la vue de son départ, je feins de m’en foutre.
— Peu importe, murmure-je pour moi-même. J'ai d'autres choses en tête.
C’est comme si elle avait réussi à pénétrer une armure que je pensais indestructible. La tension dans l’air est électrique, et je n’arrive pas à me concentrer sur autre chose.
Je me dirige vers le bar, ma tête déjà en quête d'un verre. Je me sens frustré, un mélange d'adrénaline et de désir encore présent dans mon corps. Une pinte d'alcool devrait suffire à éteindre cette étincelle, du moins temporairement. Krystie n'est pas loin, et je sais qu'elle ne tardera pas à chercher mon attention.
Elle s'approche, le regard jaloux, cherchant désespérément à capter mon attention. Elle se frotte contre moi, adoptant des postures suggestives, mais je reste de marbre. Ça ne devrait pas être aussi compliqué. Je devrais me sentir flatté, mais rien de tout cela ne me touche. Pourquoi, bordel ? Qu'est-ce qui ne va pas chez moi ? D'habitude, j’accueille ces avances sans réfléchir, mais maintenant, chaque geste de Krystie me semble fade, superficiel. Ce soir, je suis ailleurs, dans une bataille intérieure où l’Alpha en moi se débat contre les démons du désir. Je me rends compte que je refuse de me laisser emporter par ce que Krystie propose, non pas par manque d’envie, mais parce que je suis en proie à une obsession que je ne comprends pas. C’est comme si chaque sourire de Krystie me renvoyait à l’incompréhension de mes propres sentiments. J’ai toujours été celui qui se moque des conséquences, celui qui prend ce qu’il veut sans réfléchir. Mais avec Cheryl, c'est différent. Elle représente quelque chose de plus, quelque chose que je ne peux pas saisir. Krystie ne fait que m'énerver. Ses tentatives pour attirer mon attention me paraissent désespérées et, par contraste, tout ce que je ressens pour cette fille semble profond, inébranlable. Je suis pris entre le désir physique que Krystie éveille en moi et l'étrange attraction émotionnelle pour la vampire. Cela me frustre. Pourquoi devrais-je choisir ? Pourquoi devrais-je sacrifier l'une pour l'autre ? Mais je sais que, si je cède à Krystie, je trahirai ce que je ressens. Ce serait comme renoncer à une partie de moi-même. Je sens la colère et l'incompréhension monter en moi. Je suis l'Alpha. Je devrais être capable de gérer ça. Mais je me retrouve à me battre contre moi-même, à me demander si je suis prêt à embrasser ce qui se dessine entre moi et la beauté rousse qui me hante. Peut-être que je ne cherche pas simplement une conquête. Peut-être que, pour une fois, je cherche quelque chose de réel.
— Tu as l'air ailleurs, Ethan, dit-elle en se penchant légèrement, un sourire provocateur aux lèvres. Tu sais que je pourrais te donner ce que tu veux, pas vrai ?
Je la fixe, mais mon esprit est toujours ancré sur la rouquine. Je vois son rire, ses mouvements, et la jalousie s'insinue dans mon ventre. Krystie continue d'essayer de me séduire, mais ça ne marche pas.
— Je ne suis pas d’humeur, Krystie, lâche-je d’un ton sec, presque rugueux. Laisse-moi tranquille.
Elle se redresse, surprise, avant de jeter un coup d'œil en direction de la fille de mes pensées. Je sens son irritation, mais ça ne me fait rien. Je suis fatigué de ses manigances, de sa façon de s'accrocher à moi comme si j'étais un prix à gagner. Qu'est-ce qui lui fait croire qu'elle a la moindre chance ?
— Oh, viens, Ethan, tu sais que tu ne peux pas résister à ça. Je suis ce qu'il te faut.
Je la regarde avec mépris, mon expression dure comme la pierre. Je m'approche d'elle, un sourire froid sur les lèvres, puis je la pousse doucement, mais fermement, contre le mur.
— Écoute-moi bien, Krystie. Ce que je veux, c'est un moment de tranquillité, pas un numéro de cirque. Tu penses vraiment que tu peux jouer à la séductrice avec moi ? Ça suffit. Je ne suis pas intéressé.
Son visage blêmit sous ma voix autoritaire, et je vois l'irritation se transformer en colère. Mais je n'en ai rien à foutre. Elle n'est qu'une autre conquête, une distraction que je n'ai pas le temps d'avoir. Je ne suis pas ici pour ses caprices. Je la lâche finalement, mais je la regarde un dernier instant avec une froideur qui devrait lui faire comprendre qu'il n'y a pas de place pour elle dans ma vie, surtout pas maintenant. Je tourne le dos, la laissant là, frustrée et en colère, mais c’est son problème, pas le mien. Mon esprit est toujours ailleurs, tourné vers elle, cette vampire qui me hante.