Au chapitre précédent, pendant le weekend, Solène a pris Guillaume au piège dans un marathon de films qui décrivent l'émoi et l'effervescence des débuts des relations romantiques. Le pauvre n'a pas eu le temps de récupérer quand il reprend le travail, le lundi matin...
Guillaume sort un comprimé d'aspirine effervescent qu'il sort d'un tube et met dans un gobelet transparent. À une fontaine de bureau, il fait jaillir de l'eau sur le médicament jusqu'à remplir le verre à ras bord. Les bulles commencent à sortir du cachet qui se dissout, il s'en dégage une teinte orange-vif très marquée. Samira arrive, pimpante comme à son habitude. Guillaume, la tête décrépite, des valises noires de cernes sous les yeux, la bouscule et lui renverse son jus d'orange sur le col de son tailleur crème.
— Oh non... C'est pas vrai ? Il manquait plus que ça, j'ai une soutenance de thèse dans la salle de conf' à 10 heures... je peux quand même pas y aller avec cette auréole orange ?!! peste Samira.
— Désolé, j'ai pas les yeux en face des trous ce matin, lui fait le professeur, piteux. Attends, j'ai peut-être une idée, j'ai gardé ta chemisette dans mon bureau. Elle a séché depuis le dernier tsunami...
— Toi, vraiment ! fait la directrice en donnant une tape dans l'épaule de son subordonné, et elle ajoute - d'un air faussement sérieux - vos solutions m'étonneront toujours Monsieur Colza !
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Dans le bureau, pendant que Samira met sa chemisette, Guillaume remet un comprimé dans un verre et boit son aspirine. Rapidement, il commence à avoir des palpitations - boum boum boum boum boum - et il commence à voir de la lumière autour de Samira. Il se frotte les yeux plusieurs fois, mais elle se met à briller et des fleurs apparaissent autour d'elle...
— J'crois que le médoc est mal passé, j'ai des papillons dans le ventre, dit Guillaume, pragmatique.
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Les pompiers sont penchés sur Guillaume, allongé dans une civière, pendant qu'il rouvre les yeux ces derniers rangent leur matériel.
— Toutes ses variables sont bonnes, il a simplement fait un malaise, probablement le surmenage, conclut l'un des pompiers en s'adressant à Samira.
Guillaume se ressaisit un peu, puis Valentin court vers lui :
— Monsieur Guillaume !! Vous allez bien ? Votre jeune sœur est-elle au courant de votre état ? Il faut la faire prévenir ?
— SURTOUT PAS hurle Guillaume en se redressant !!
Lorsqu'il s'est éloigné, Samira demande :
— C'était qui ce rigolo ?
— Lui ? C'est euh... un pote allumé de ma soeur... Valentin DELALUNE qu'il m'avait dit...
Samira et Guillaume se regardent mutuellement avec des étoiles dans les yeux.