Epilogue

Un petit rappel s'impose pour bien comprendre cet épilogue . Le passage sur la pendule intervient juste avant l'Assemblée Extraordinaire.
"...Leur ami avait sorti de son havresac une minuscule pendule à double balancier et double cadran dont l’un indiquait précisément vingt heures passées de trente-huit minutes tandis que l’autre affichait vingt-deux heures et quarante-sept minutes.
-    L’heure de l’île et l’heure du continent, énonça-t-il sobrement.
Il la remonta méthodiquement à l’aide d’une clef avant de la poser en évidence sur le manteau de la cheminée. C’était un cadeau de son père qui le tenait lui-même de son grand-père horloger. Il avait tenu à l’emporter, cela lui avait semblé important sur le moment. 
D’une main ferme il arrêta l’élan de Blair pour s’en emparer :
-    On regarde, on ne touche pas, prévint-il. 
Le ton dissuasif surprit Blair qui n’insista pas. Devant les mines perplexes de ses amis, Châny estima toutefois nécessaire d’expliquer :
-    Mon grand-père affirmait que les cadrans représentaient chacun une partie d’un même cœur et que, lorsque sonnerait l’heure, ils s’accorderaient pour battre au même rythme. Ce jour était inscrit, soutenait-il, lui ne le verrait pas, mais ses descendants en seraient témoins. J’ai toujours cru à une excentricité de sa part – il était assez spécial dans son genre- mais à présent, je me demande si ses dires n’étaient pas prophétiques. 
Impressionnés, Blair, Naëlle et Till observaient l’objet avec respect sans pouvoir se défendre d’un pincement d’appréhension... "

Epilogue
 

Quelque part, sur le manteau d’une cheminée d’une chambre de Gran-Cairn, une minuscule pendule accorda ses cadrans.

FIN